Urban X-Men #3
Le « baisodrome » des X-Men selon Bobby Drake arriva devant le bâtiment où vivaient Jean, Hank et Scott. Tous sortirent du véhicule, le nouveau venu pensant qu’il faudrait qu’il change entièrement leur « Batmobile » en quelque chose de moins pourri…
Tous rentèrent lentement dans le bâtiment ancien, qui surprit légèrement Bobby. Comment trois pauvres ploucs, enfin deux Hank avait l’air cool, pouvaient vivre dans cette bicoque ? Et comment pouvaient-ils avoir un si mauvais goût pour la voiture ?
Monsieur Drake, je vous prierais d’oublier vos dernières pensées
Hein ? Bobby venait d’entendre dans sa tête ces quelques mots…mais c’était impossible…non ?
Non ça ne l’est pas…
C’est quoi ce bordel ? Mais Hank le poussa vers la porte et il entra sans autre forme de procès. La bicoque n’était pas un palace mais ça valait bien l’épicerie des Castle. Il y avait un handicapé qui attendait au milieu, les bras croisés.
Je suis Charles Xavier, enchanté Bobby. Je suis télépathe c’est pour ça que tu entends ma voix dans ta tête. Je suis un mutant comme toi.
Là on nageait en plein délire, il venait d’apprendre tellement de choses aujourd’hui que cela ne le choqua pas plus que ça. Oui il parlait dans sa tête et alors ?
« Bon je vois que vous savez tout, et on peut savoir ce que je fais là ? Parce que bon la balade en Baisomobile c’était fun, mais j’ai autre chose à faire que de vous voir regarder mes plus beaux phantasmes…
- Hum, je vois que tu as un franc-parler…
- C’est sûr que je suis pas un pisse-froid comme les autres…
- Eh, steup, t’es gentil le métalleux, mais tu te calmes sinon je te ramène dans ta prison sale et humide digne des pires films X masos que j’ai vu !
- Eh du calme grand machin ! Je ne vous ai rien demandés ! Moi j’étais peinard !
- Ah ouais ? C’est sûr que t’avais l’air bien attaché dans tes trucs de plastique ! »
TAISEZ-VOUS !!!!!!
Les deux adolescents, Bobby et Hank, subirent un assaut psychique intense qui les fit tomber à terre.
« Bien, j’espère ne pas avoir à réitérer ceci. Donc à partir de maintenant Mr Drake, vous faites partie de mon programme de réinsertion des mutants. Ici vous apprendrez à contrôler vos pouvoirs ainsi que votre langage. Hank te montrera ton dortoir, je demanderai à Mr. Castle de m’envoyer tes affaires. Ce sera tout pour le moment. »
Sur ces bonnes paroles, le Fauve mit une de ses énormes mains sur l’épaule de Bobby et l’entraîna vers le dortoir.
En bas Jean se demandait pourquoi ce freluquet allait faire parti de leur groupe. Et il allait partir avec eux aussi ?
Oui Jean, il y en aura encore un avec vous, il ne devrait pas tarder à arriver.
Jean c’était habitué à cette voix dans son crâne, mais pas à l’autre, c’est pour ça qu’elle prenait des cachetons, pour ne pas entendre la Voix. Pour être seule dans son esprit.
Tu devrais attendre un peu ici pour l’accueillir qu’en dit-tu ?
Elle hocha silencieusement la tête et s’assit dans un des poufs du hall d’entrée.
Quinze minutes plus tard, on sonna à la porte. Silencieusement, la jeune fille se leva du pouf orangé et marcha lentement vers l’entrée. Là, elle ouvrit gracieusement la porte sur un beau jeune homme blond aux traits fatigués mais charmeurs. Un véritable play-boy des magazines, pensa Jean, un de ceux dont elle rêvait auparavant. Avant que tout n’arrive, avant que la Voix ne s’incruste en elle tel un serpent monstrueux, telle une maladie vicieuse. C’était le bon temps pensa-t-elle en faisant signe à l’étranger d’entrer sans un mot.
Il était blond aux yeux bleus, encore adolescent, pas moins de vingt ans. Très beau, mais apparemment quelque chose l’avait frappé il y a peu, quelque chose d’horrible. Son visage était sombre, comme si son cœur était cassé, comme si un événement avait entièrement perturbé sa vie. Voyant qu’elle le fixait, le jeune homme habillé par un jean et un pull rouge sourit.
« Il y a quelque chose qui ne va pas ? Je ne suis pas chez monsieur Xavier ?
- Si si, entrez, je vous en prie. »
Le jeune homme fit donc comme elle dit et posa son regard sur le petit salon qui jouxtait l’entrée. On était loin du confort de sa demeure, mais Il avait choisit. Il avait laissé ses affaires en cours à un ami proche. Il devait avoir des alliés, ne serait-ce que pour mieux comprendre ce qu’il était. Il chercha partout et un jour il eu une réponse, un certain professeur lui proposait de faire partie d’un groupe d’autres mutants, comme lui. Et le voilà. Alors soudain il entendit une étrange voix dans sa tête
Que tout le monde se retrouve dans la bibliothèque.
Il se tourna vers la jeune fille, et vit qu’elle ne manifestait aucune surprise. Alors il la suivit lorsqu’elle s’engouffra dans une de ses pièces sales et mal éclairées de cet institut.
Ils étaient 5 au total. Un aveugle, une grosse brute, la camé, un ado pré-pubère en pleine crise de l’adolescence et lui, Warren le playboy.
« Bien, tout d’abord je tenais à vous présenté le dernier membre de l’équipe : Warren Worthington troisième du nom. »
Ils se tournent vers leur coéquipier. Ils le toisent du regard, il ne semble pas très dangereux. Mais qu’est-ce qu’il avait l’air frimeur…
Bobby et Hank échangèrent une plaisanterie sur le jeune homme tandis qu’il s’avançait lentement jusqu’au professeur.
« J’espère être digne d’être de vos élèves, Sire.
- Hum…ne m’appelle pas Sire, Warren. Nous ne sommes pas à la Cour et je ne suis pas le Roi.
- Bien, professeur.
- Je vais te présenter tes camarades. Notre ami au crâne rasé se nomme Bobby Drake. Il a un pouvoir exceptionnel, mais tu le découvriras comme les autres, il désire vous faire la surprise. Ensuite, à ses côtés se trouve Hank McCoy, anti-gouvernement et légèrement paranoïaque, mais à l’intelligence et aux aptitudes physiques déconcertantes. Cette jeune demoiselle est Jean Grey. Un conseil : n’ais pas de pensées impures envers elle, tu finirais mal en point. Et enfin ma fierté : Scott Summers, le chef sur le terrain. »
Quelle bande de bras cassés pensa Warren en voyant ces quatre mutants…soudain, une explosion retentit près de l’immeuble. Bobby et Hank se précipitèrent à la fenêtre, et virent un homme grand mais dont le visage était caché par le soleil voler au-dessus de la rue, faisant aller dans les airs les voitures et objets métalliques. Quand le professeur vit cela, il fut stupéfait.
« Erik, non… »