Urban Comics
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 Episode 24 : La fin d'un monde 24

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Episode 24 : La fin d'un monde 24 Empty
MessageSujet: Episode 24 : La fin d'un monde 24   Episode 24 : La fin d'un monde 24 EmptyDim 31 Jan - 21:03

« Je vais le tuer de mes mains. »

Lex Luthor avait déjà perdu son calme depuis dix minutes. Là, sa colère était si forte qu’il n’y avait même pas de nom assez fort pour la définir. Ses ongles étaient enfoncés dans ses paumes si violemment que du sang commençait à en couler, mais ça ne le perturbait pas. Il voyait sur son écran d’ordinateur l’évolution de la situation, et tout ce à quoi il pensait, c’était à tuer lui-même Victor Doom.

Il avait donné l’ordre à ses hommes de se lancer à la conquête de New York et Washington bien trop tôt, il le savait. Il avait organisé un plan où la crucifixion de l’Atlante et l’assassinat de Whitman menaient à une révolte factice, stoppée par les LexCops qui auraient alors gagné le dernier élément qui lui manquait pour prendre définitivement le contrôle de l’Amérique : la confiance du peuple, ou au moins sa peur.
Avec ses troupes, il aurait eu une force de frappe craint par tous et personne n’aurait alors pu s’opposer à eux. C’était un plan parfait, mais il l’avait réduit en miettes quand la tentative manquée sur Whitman et l’attaque de sa prison à quelques centaines de mètres de là où il se trouvait l’avaient poussé à aller trop vite.

Pour une des rares fois de son existence, Luthor avait laissé parler son instinct et laissé son esprit au repos ; il se rendait maintenant compte de son erreur, mais il n’allait pas laisser la situation lui échapper ainsi.

« Hyperion ? Je veux que tu ailles immédiatement à Washington pour stopper Jordan et l’inconnu qui vient d’arriver. Doom a eu la stupidité d’envoyer là-bas Grimm et Fixit, et il faudra aussi les calmer. »

L’écran où s’était affiché le visage du mercenaire disparut pour être remplacé par la silhouette sombre de Nefasth et les yeux de Corto, deux autres de ses hommes.

« Vous deux, vous allez à New York. Appelez Zoom pour qu’il vous emmène, je veux que vous meniez les LexCops à… »

Mais l’image devint de la neige cathodique alors qu’une énorme secousse faisait trembler tout le bâtiment. Luthor savait que les deux hommes se trouvaient plus bas, se pouvait-il qu’ils… ?

« Monsieur Luthor ! Monsieur Luthor ! »

Son assistante personnelle débarqua dans le bureau, terrifiée, mais sans toquer. Lex détestait ça. Il avait dû énormément lutter pour parvenir à son poste et à un tel niveau de puissance, et il ne supportait pas que des plus petits que lui oublient leur place et les règles du savoir-vivre. Il ouvrit le tiroir le plus haut de son bureau en la fusillant du regard.

« Quoi ?!
- Je…le bâtiment, monsieur Luthor ! Le bâtiment est attaqué !
- Quoi ?
- Les étages inférieurs viennent d’exploser ! Oh mon dieu, nous allons tous mourir ! Ohmondieuohmondieuohmondieuohmondieuohmondieuohmon… »

BLAM.

Le corps de Tina s’écroula, le visage ravagé par la balle qui venait de lui ôter la vie. Luthor, l’arme encore fumante dans la main, se leva calmement pour regarder la ville du haut de sa baie vitrée. Il détestait quand les plus petits oubliaient qui ils étaient, à qui ils s’adressaient et surtout leurs différences de classe. Ses employés allaient certes disparaître à l’issu de cette journée, mais lui non.
Le bâtiment allait s’écrouler, mais il serait déjà loin quand ce serait le cas.

Lex s’approcha alors du mur à sa droite et appuya deux fois sur la plinte avec son pied, ouvrant le passage secret devant le mener vers son hélicoptère personnel sur le toit. Cependant, alors qu’il aurait dû s’avancer vers l’intérieur de l’escalier et disparaître comme à son habitude, son instinct lui cria de regarder à nouveau à la fenêtre le beau paysage de Washington. Il savait qu’il n’avait pas de temps à perdre et qu’il devait reprendre la main, mais encore une fois son instinct fut plus fort.
Et encore une fois, il le regretta.

Un jet privé fonçait vers la tour, vers lui. Véritablement. Un véritable avion, assez gros pour tenir quelques heures de trajet. Vers lui.

Pétrifié, il ne bougea pas quand l’avion s’encastra dans la tour et il vit avec une terreur absolue une forme sauter directement du cockpit vers l’intérieur de l’immeuble. De là où il se trouvait, à l’étage supérieur de l’impact, il avait très bien vu qui avait eu la folie d’exploser la vitre du cockpit pour se précipiter à l’intérieur de son univers alors que lui-même était propulsé au sol à cause de la violence de l’attaque.
C’était la Question. C’était la Question qui venait de l’attaquer à coup d’avion et qui n’avait pas pu attendre pour rentrer chez lui.

Ce type était définitivement cinglé.



Tout allait si vite que Barry ne savait même pas ce qu’il se passait vraiment. Sa vitesse était si élevée qu’il ne ressentait même plus la douleur dans sa jambe ; il ne voyait plus rien non plus, d’ailleurs. Ses seules sensations étaient la vitesse glissant le long de lui et les contacts répétés avec Hunter, qu’il frappait tout en essayant de ne pas se faire frapper à son tour.
Ça ne faisait que cinq minutes qu’il avait débuté son combat avec son ancien meilleur ami, mais il était conscient d’avoir déjà fait au moins une fois le tour du monde. Jamais il n’était allé aussi vite.

Bien sûr, il avait d’abord essayé de raisonner avec Hunter, de le libérer de l’emprise de l’homme qui avait été jadis son père. Après leur départ du café, ils s’étaient arrêtés près de l’ancienne maison des Allen et il avait pris sur lui pour faire appel à la conscience de son ancien ami. Ce dernier avait dû être trop « modifié » par son père ou trop désireux de s’en prendre à lui, et tous les arguments de Barry n’avaient rien changé.

Hunter s’en était pris à lui pour livrer un duel à mort. Il avait été doté des mêmes pouvoirs que lui et en usaient sans réfléchir une seule seconde aux conséquences de leur course endiablée. Ils pouvaient être en train de détruire un village sans s’en rendre compte, et ça ne gênait pas Hunter Zolomon. Ils allaient si vite que la réalité autour d’eux perdait tout son sens, mais Barry lui-même s’empêchait d’y penser.

Zolomon voulait le voir mort, et lui en avait assez d’être manipulé par ceux qu’il aimait et à qui il faisait confiance. New York et Washington étaient menacées par les hordes de Lex Luthor, et même s’il brûlait d’en finir avec son « père », il se devait avant tout aux innocents.
Il avait choisi de sacrifier sa vie pour mettre ce costume et protéger ceux qui en avaient besoin ; il savait qu’il ne vivrait pas longtemps à cause de ça. Il était hors de question qu’on vienne l’empêcher d’accomplir l’œuvre de sa vie.

Décidant qu’il fallait faire quelque chose maintenant, Barry…s’arrêta, tout simplement. Il stoppa sa course, laissa la réalité reprendre ses droits. Il se retrouva étonnamment à quelques kilomètres de Washington, à en croire les panneaux d’autoroute près desquels il s’était arrêté. Au loin, la fumée d’Hunter Zolomon continuait de s’élancer vers l’inconnu ; il n’avait pas encore saisi que leur course s’était stoppée d’elle-même, mais ça ne tarderait pas.

Allen avait un plan. Il allait devoir beaucoup sacrifier pour le mener à bien, mais il savait maintenant quoi faire et pourquoi il devait le faire. Il sentait Hunter s’approcher, il sentait sur son visage la force de sa fureur et du vent qu’il levait dans sa course. Ses yeux n’étaient pas assez puissants et réactifs pour identifier son visage et sa silhouette autrement que par une traînée jaunâtre, mais ce n’était pas grave.

Ça faisait cinq minutes qu’ils s’étaient affrontés, se donnant coups de poing, coups de pied, tentant de se faire tomber ou de s’arracher des cheveux. Ils s’étaient battus comme des chiffonniers, comme des enfants. Mais ils n’étaient plus des enfants. Ils étaient dans le monde des adultes, avec du sang, des larmes…et des meurtres.

Alors qu’Hunter approchait, brûlant de rage, Barry inspira…et se déplaça juste d’un demi-pas sur la gauche quand son ancien meilleur ami voulut le prendre dans ses bras pour le tuer. Cependant, alors que la vitesse de Zolomon défiait l’imagination, Flash utilisa ses propres pouvoirs pour bouger encore plus vite que lui.
Tout se jouait en centièmes de microsecondes : il laissa passer Hunter et frappa avec le plat de sa main l’arrière de sa nuque.

Il n’avait pas usé beaucoup de force, mais la vitesse extraordinaire avec laquelle tous deux avaient bougé décuplait irrémédiablement la puissance de toute attaque. La traînée jaunâtre continua encore quelques secondes et quelques centaines de mètres avant d’accoucher d’un corps roulant sur le sol pour finalement se stopper sur la plaine.
Inerte. Définitivement inerte.

« Ca te fait quoi de l’avoir tué ? »

Barry connaissait cette voix sans avoir besoin de se retourner pour la reconnaître. Son père, ou au moins celui qui l’avait été, se tenait là, sûrement triomphant. Il ne ressentait que du dégoût pour cet être qui l’avait abandonné et qui avait tué sa mère, certainement la seule personne au monde à avoir vraiment pris soin de lui – même si la fin avait été spéciale.
Lentement, il se retourna pour faire face à son plus horrible adversaire. Il ne put dissimuler sa surprise quand il trouva dans ses bras la tête encerclée de Pietro, celui qu’il avait affronté lors de la première réunion de la Ligue.

« Mais…
- Je l’ai trouvé alors qu’il rentrait de New York à Washington. Il travaille pour Luthor et devait ramener des prêtres de Sinestro pour faire tomber la ville.
- Zoom…putain…lâche-moi ! Qu’est-ce que tu fais, là ?! Bordel, mec, lâche-moi !
- Ce que je fais ? »

Zoom posa sa main sur le crâne de Pietro et, avant que Barry ne puisse réagir, craqua sa nuque comme son fils venait de le faire avec Hunter.

« J’aide mon fils. Comme toujours.
- Tu es un monstre.
- Non, Barry. Je suis bien pire que ça. »

Henry Allen laissa tomber la dépouille de Pietro et s’approcha de son enfant, les bras ouverts.

« Je suis humain. »

Flash recula, plus de dégoût que de terreur. Il savait qu’il venait de tuer Zolomon mais ne réalisait pas encore ce qu’il avait vraiment fait – prendre une vie, achever une existence. Là, il voyait l’être qu’il avait mis sur un piédestal des années durant se rendre coupable du plus monstrueux de tous les crimes. Et il savait que si lui en était capable aussi froidement, lui-même pouvait faire de même…comme quelques secondes plus tôt.

Comme lui. Il était au fond comme lui. Même si leurs raisons différaient, même si Barry avait la « raison » de son côté, il venait de tuer quelqu’un, aussi froidement que son père.
Henry Allen avait raison. Il était loin d’être monstrueux, il était juste un être humain, capable du meilleur…mais surtout du pire.

« Rejoins-moi, Barry. Je t’ai donné ce pouvoir comme je l’ai donné à Hunter, mais c’était seulement pour te montrer que toi seul en étais digne. Nous pouvons et nous devons changer le monde. Nous sommes d’une famille née pour ça, forgée pour ça. Tu es l’héritier, tu es le nouveau Zoom…tu te dois d’en subir le lourd héritage. Tu te dois de faire sombrer les héros de ce temps pour que toi seul sois le dernier survivant.
Nous sommes comme le système immunitaire de la planète, Barry. Nous sommes la seule défense de la Terre, et personne ne peut le faire aussi bien que nous. Est-ce que la Ligue, est-ce que les autres ont un impact réellement positif ? Est-ce qu’ils ont véritablement fait quelque chose de bien pour ce monde et ses habitants ?
Ca fait des générations que nous faisons ça, Barry : c’est dans nos gènes, dans notre nature. Nous sommes habilités à sauver le monde, pas eux. Aide-moi à les faire tomber, Barry. Aide-moi à rétablir l’équilibre des choses. »

Zoom posa une main rassurante sur l’épaule de son fils. Comme il était facile de s’abandonner encore une fois dans les bras d’un père qui avait tant représenté pour lui…qui avait été un tel héros pour le petit Barry. Qui avait été le modèle pour Flash.

« Je… »

Le monde n’était pas mieux depuis que les justiciers s’en occupaient, c’était sûr. Il était même devenu pire avec l’arrivée de Luthor et les erreurs des autres.
Beaucoup, beaucoup trop d’innocents avaient péri.

« Je…d’accord…d’accord…
- Tu es un bon fils, Barry. Le meilleur qu’un père puisse rêver. »

Henry prit dans ses bras son enfant, le collant contre lui dans un geste d’amour et de réconfort. Les larmes coulaient sur le visage de Barry.

« Je sais, papa. Je sais. »

CRACK.

Henry Allen s’effondra alors, la nuque lui aussi brisée.
Et son fils, à ses côtés, tomba à terre, tout autant brisé. Il avait perdu une mère, un ami et un père. Il avait couru trop vite et trop longtemps, et il savait que sa vie serait finie dans une paire d’années.

Il avait tout perdu. Il avait perdu ce qu’avait été Barry Allen.
Ne restait maintenant qu’un but : sauver autant d’innocents que possible, faire le maximum de bien avant de disparaître.
Ne restait plus que Flash. Juste Flash.
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MessageSujet: Re: Episode 24 : La fin d'un monde 24   Episode 24 : La fin d'un monde 24 EmptyDim 31 Jan - 21:06

Autour de lui, les corps jonchaient le sol. Il était seul.
Les LexCops avaient foncé sur la foule et personne n’avait su se défendre…sauf lui. Armé d’un simple bâton, puis d’une matraque arrachée au cadavre d’un adversaire, Dane Whitman tentait vainement de juguler l’avancée de l’armée de Lex Luthor. La lutte était perdue d’avance, mais c’était pour ça qu’il fallait la mener.

A quelques mètres de là, Sara se battait avec l’assassin de Cliff ; il aurait voulu la rejoindre pour frapper cette salope dans le dos, mais…il avait d’autres priorités. La foule de journalistes et de badauds était terrifiée, et les flics ne savaient pas comment réagir. Le Président avait annoncé que les LexCops étaient là pour aider et suppléer même leur manque d’efficacité ; les voir s’en prendre à eux et aux innocents les confondait dans l’incompréhension.
Devaient-ils se défendre ? Les combattre, comme leur instinct le leur criait ? Mais pourquoi ceux qui devaient les sauver s’en prenaient-ils à eux ?

Et pendant cette réflexion, les LexCops les frappaient, avec une violence que même les plus brutaux de la police n’avaient jamais employée.
Dane, aussi, était frappé ; mais il répliquait.

Il savait que le monde ne lui pardonnerait jamais l’assassinat de la copie de l’assassin de Cliff ; il savait aussi que New York risquait de ne pas vivre un nouveau jour si le plan de Luthor n’était pas stoppé. Il n’avait pas le choix. Il était comme ça…il mourrait comme ça.

Cependant, alors que Whitman était pris à parti par deux LexCops, qu’il se retrouvait à terre après des coups aux genoux et qu’il savait ce qu’il allait advenir de lui, les crânes de ses deux adversaires explosèrent. Les cervelles volèrent sur toute la place alors que la silhouette désormais familière de Nicholas Fury, dont les armes étaient encore fumantes. Un sourire vicieux zébrait son visage.

« Nous avons entendu votre appel, monsieur Whitman. Pas très inspiré, mais il a le mérite d’exister.
- Je promets un discours plus volontaire quand il faudra défendre la dernière tour de New York.
- Espérons alors que nous gagnions avant.
- Ou que je meure avant, hein ?
- Les deux pourraient nous aider.
- J’adore votre humour, Fury.
- Quel humour ? »

Nick lui tendit la main pour l’aider à se relever. Les jambes de Dane le faisaient souffrir, mais il ravala sa douleur. Autour de lui, la folie était complète. Les LexCops frappaient avec une violence terrible ceux qui n’avaient pas encore fui, mais l’arrivée de Fury commençait à changer.
Avec lui étaient venus Donna Troy, la jeune femme blessée il y a peu mais qui semblait possédée à ce moment-là. Usant d’armes automatiques, elle faisait tomber à une vitesse frénétique ses adversaires, les pieds bien ancrés dans le sol. Il avait entendu qu’elle avait perdu la foi, mais Nick avait dû la remotiver – ou la droguer – pour qu’elle soit dans un tel état. Quoiqu’il ait fait, c’était utile, et c’était là le plus important.
A ses côtés, une ombre sautait de LexCop en LexCop, accumulant lui aussi les corps inconscients ; le Batman avait quitté Chicago pour la Grosse Pomme, et l’efficacité était toujours de mise. Il avait entendu beaucoup de choses sur lui aussi, et beaucoup ne lui plaisaient pas. Cependant, alors que Luthor lançait son dernier assaut, il ne pouvait faire la fine bouche ; malgré tout, les méthodes du Batman étaient les bienvenues.

« Comment on fait ?
- On tient, jusqu’à ce que les grosses têtes arrêtent les gros bras.
- Richards, Xavier, Jones, la Question, c’est ça ?
- C’est l’idée. Nous, on tient.
- Contre tous les LexCops ?
- Plus les doubles à venir. Les clones de Madrox peuvent aussi se multiplier.
- Et on est que quatre ?
- Nan. »

Deux cars de la police s’arrêtèrent devant la place, libérant une vingtaine de flics en armures qui se mirent à tirer immédiatement sur les Madrox et évacuer les derniers innocents.

« J’ai rameuté quelques collègues, et sous peu tous les commissariats vont nous aider. Mais ça sera dur pour tenir.
- Pourquoi ?
- Les LexCops vont s’en prendre à toute la ville. On fera ce qu’on peut, mais c’est dur de faire tomber un type qui peut se dédoubler, nan ?
- Assez, ouais. On doit juste tenir, alors.
- Ouais. Juste. »

Fury explosa une autre tête avant de se lancer pleinement dans la mêlée. Whitman le suivit, sous le regard concentré de Sara Pezzini, qui venait de faire rouler sur le sol Sue Tempest. La jeune femme ne voulait pas céder à la colère : même si la mort de Seccord et la tentative d’assassinat sur Dane lui étaient insupportables, même si elle voulait arracher les yeux à cette pétasse, elle ne se laissait pas aller à sa fureur.
La Question lui avait enseigné que le calme était plus destructeur que la colère. Il était temps qu’elle mette ses enseignements en pratique.

Sue Tempest se releva et leva son bras vers elle ; Pezzini sentit une violente poussée invisible, mais elle accompagna assez le coup pour ne pas perdre l’avantage. Elle fit une roue arrière alors que son adversaire se relevait, et elle lui lança sa hache. Ne s’y attendant pas, pensant que son attaque avait suffit à déstabiliser la propriétaire de la Witchblade, Tempest n’évita que par chance l’arme. Elle lui effleura le flanc, éclaboussant de sang le sol.
Sue lança un regard de haine vers Sara ; celle-ci en sourit.

« Approche… »

Tempest ne répliqua pas. Elle essayait de rester concentrée et sûre d’elle, mais sa situation difficile et la folie les entourant l’empêchaient d’être totalement opérationnelle. Sara, quant à elle, tirait de son expérience de flic et des affrontements avec la Question une certaine expérience de ce genre de programmes. Elle créa avec son gant une masse d’armes, qu’elle fit rouler entre ses doigts ; elle imaginait déjà comment elle allait écraser sa sale tête avec.

Sue tenta de s’élever pour une attaque aérienne, mais Pezzini fut plus rapide…et plus vicieuse. Elle se précipita vers elle et n’hésita pas à lui donner un violent coup sur la cuisse avec sa lame. Un geyser de sang l’éclaboussa alors que son adversaire hurlait de douleur, se déconcentrait et retombait violemment sur le sol.
Elle tenta de se créer un nouveau bouclier, mais Sara se dépêcha de nouveau de la frapper et les coups répétés commençaient à avoir raison de sa protection. Sous peu, toutes deux le savaient, elle ne tiendrait plus et verrait son existence achevée. Elle voyait dans les yeux de la propriétaire de la Witchblade qu’une seule d’entre elles s’en sortirait vivante.

Sara, quant à elle, sentait sa concentration s’effriter. Et elle s’en fichait.
En quelques coups à peine, elle avait pris un avantage qui ne pouvait pas s’envoler maintenant. Elle repensait à Cliff, aux quelques jours passés ensemble et aux enseignements qu’elle en avait tiré. Elle repensait à sa chute, au sang chaud qui coulait sur les doigts de Dane. Dane…c’était lui qui avait été visé. C’était lui que cette salope avait voulu tuer.
Dane, son client. Dane, son ami. Dane, son confident. Dane…son Dane. Il était inacceptable que cette femme s’en sorte.

Cependant, Sara avait failli aux leçons de la Question : mue par sa rage, elle avait baissée sa concentration. Et laissée une ouverture à Tempest, qui ne pouvait qu’en profiter.

La jeune femme lança une dernière attaque invisible, visant la trachée de Pezzini. Celle-ci profita de cette dernière offensive pour baisser et son épée et sa hache vers la tête ennemie.
Ensemble, les deux femmes tombèrent, l’une la gorge enfoncée mortellement, l’autre la tête tranchée…une nouvelle fois. Toutes deux s’étaient laissées distraire, toutes deux s’étaient données à fond…et toutes deux avaient disparu dans le feu de l’action.

Dans la fureur du combat, personne ne s’en rendit compte. Anonymes dans un fatras de corps et de râles, Sara et Sue quittèrent ce plan après des déceptions, des souffrances et des mutations. Elles n’avaient jamais su comment prendre leur existence, et avaient fait de leur mieux.
Jusqu’à la fin, elles avaient fait de leur mieux – et étaient mortes pour impressionner leur homme. En vain, encore une fois.



« Alors ? C’est fini de parler ? Vous avez une branlée à vous prendre ! »

Farouk parlait, comme à son habitude, crument. Mais l’idée était claire : Sinestro et lui en avaient assez de voir le vieux James Baxton et Hal Jordan discuter entre eux. Ils se tournèrent vers leurs adversaires et acquiescèrent ; il était temps de s’y mettre.

Hal avait toujours peur de ce dont il était capable, mais les paroles du vieil homme l’avaient quelque peu rassuré. Il ne se rappelait plus de ce qu’il avait fait après la chute de sa forteresse, et avait été certain que c’était lui le responsable du massacre d’Alaska. Xavier avait essayé de l’aider, et il avait fait semblant de se remettre, mais au fond il n’était venu ici que pour en finir.
Son existence depuis quelques années n’avait été que souffrance, violence et déceptions. Il avait tenté de faire le Bien autour de lui, il avait tenté de faire de son mieux, mais ça n’avait pas suffi. C’était pour ça qu’il voulait disparaître dans une explosion, de préférence en emmenant assez de monstres avec lui.

Seulement, avec les paroles de Baxton, l’espoir renaissait quelque peu. S’il n’était pas responsable de tant de morts, peut-être pouvait-il encore être sauvé…peut-être pouvait-il faire encore quelque chose de sa vie. Peut-être pouvait-il enfin la vivre.

Cependant, alors que ses adversaires s’approchaient et qu’il concentrait son énergie dans ses mains, Jordan entendit une trouée du vent derrière lui. Il se retourna et vit foncer vers eux Hyperion, un des adversaires qui avaient précipité la création de la Ligue. Il savait comment le vaincre, comment le stopper, mais les deux autres n’attendraient peut-être pas.
Mais alors qu’il réfléchissait encore à la stratégie, le vieil homme à ses côtés refusa d’attendre.

A une vitesse qu’il ne pensait pas être de la capacité de Steelman, Baxton se précipita vers Hyperion, qui ne s’attendait pas à ça. Il essaya de ralentir pour frapper le vieil homme, mais celui-ci accentua encore sa vitesse et lui donna un seul coup de poing d’une brutalité infinie.
Ses phalanges frappèrent ainsi la mâchoire d’Hyperion, qui craqua et s’envola dans les airs…comme toute sa tête.

En un coup, le vieil homme avait décapité un des hommes les plus puissants de la planète. En un coup.

« Mon dieu…
- Dieu ? »

Eclaboussé de sang, Baxton se tourna vers Hal, terriblement calme.

« Dieu n’existe pas, Hal. Ou alors il nous a abandonné. »

Farouk poussa un cri de rage et se lança vers ses deux adversaires, qui se mirent à deux pour stopper sa première attaque. Sinestro voulut aussi se mêler à la bataille, mais il sentit…quelque chose dans ses bras et ses jambes.
Lentement, sans comprendre pourquoi, son pouvoir semblait le quitter, juste au plus mauvais moment. Peu à peu, il redescendait vers le sol, alors que Grimm et Fixit se réveillaient et s’approchaient l’un de l’autre pour en finir. S’il atterrissait entre eux, ça n’irait pas du tout.

Cependant, alors qu’il tentait de voler à nouveau, il sentit deux anneaux jaunâtres autour de lui qui commençaient à le serrer de plus en plus fort. Une voix froide se fit entendre derrière lui, alors que les anneaux le faisaient tourner pour lui faire face.

« Tu as ton propre combat à mener, Sinestro. »

Tim Hunter lévitait, entouré d’un halo d’énergie.

« Tes propres comptes à régler.
- Qui…j’ai…j’ai rien avec toi, Hunter…
- Je sais. Mais tu as tué les proches d’Hal, tu as détruit la fille de Jones…et bien plus encore. Tu ne m’as rien fait, c’est vrai. Mais tu es coupable de centaines de crimes sur cette planète, dans cette dimension. Et ça, ça veut dire que tu as quelque chose avec moi… »



« Monsieur ! Monsieur ! Vous avez pas le droit de sortir ! Vous… »

L’infirmière se tut alors un violent crochet du droit. Elle tomba lourdement sur le sol, inconsciente. Norman Osborn ne s’arrêta même pas pour lui jeter un dernier regard.
L’hôpital était en état de crise après le début des attaques des LexCops. Les troupes de Luthor s’étaient lancées sur toutes les places fortes de la ville, et la télévision semblait dire que Washington subissait le même sort. Le Président était affolé, la Garde Nationale terrifiée et les mercenaires de Lex faisaient régner la terreur sur toute la ville.

Il était temps pour lui de jouer ses cartes. Il était temps pour lui de régler ses comptes.

Norman ne regarda même pas son reflet dans les miroirs qu’il croisait. Il savait ce que Luthor lui avait fait, et ça ne faisait que raffermir sa volonté de s’en prendre à lui. Il sentait sa force plus grande, ses muscles plus puissants, sa résistance intensifiée. Une infirmière avait essayé de le piquer avec une aiguille, et elle n’était même pas parvenue à lui percer la peau.
Il était devenu un monstre, mais il en tirait quelques avantages. Ça serait suffisant pour lui arracher les poumons.

D’un geste rageur, Osborn arracha la porte et sortit dans la rue, dans sa chemise d’hôpital. Il frappa un LexCop qui passa par là et entreprit de lui prendre ses vêtements et ses armes. Il pensait déjà aux tortures qu’il ferait endurer à Lex avant de l’achever.

Cependant, sur le toit de l’hôpital, deux ombres l’observaient calmement – pour l’instant.

« On attend, on voit, on frappe.
- Oui. »

L’un d’eux serra plus fort son bâton rouge et remit en place son masque blanc et rouge. L’autre nettoya la glace qui avait poussé sur ses poils, réaction épidermique habituelle quand il avait les nerfs à vif.
Bientôt.



« Monsieur Luthor ! Monsieur Luthor ! On a des problèmes avec l’Atlante !
- Moi…moi aussi… »

Lex était collé contre la baie vitrée de son bureau, une arme dans chaque main. Son téléphone fonctionnait encore, et son assistant près de la croix où était accroché l’Atlante tentait de le joindre. Cependant, avec la Question dans l’immeuble, il avait d’autres choses à faire que de se soucier d’un stupide homme-poisson aux portes de la mort.

« Monsieur ! Ils…ils sont là ! Ils sont tous là ! Ils…
- Quoi ? Qui, « ils » ? Qu’est-ce qu’il se passe ? »

Malgré sa situation, les réflexes du dirigeant reprenaient toujours le dessus.

« Ils…ils sont là ! Ils sont sortis de l’eau, des égoûts…oh mon dieu ! Oh mon dieu ! Non, pas moi…pas…AAAAAHHHH !!!
- IMPERIUS…REX !!! »

Lex se colla plus fort contre la paroi. Il venait d’entendre le râle de son assistant et un cri…inhumain. Juste inhumain.

« Seigneur…
- Oui. Oui, je pense qu’il répondrait bien à ce titre. »

Trop pris par ce qu’il se passait à l’autre bout de la ville, il n’avait pas vu et entendu arriver la Question, qui avait perdu son chapeau et le menaçait lui aussi avec deux armes automatiques. Il n’était vêtu que d’un pantalon beige, un t-shirt noir avec deux poches à flingues autour des bras.

« Je crois qu’il préférerait « Roi », ou « Namor 1er », mais « Seigneur » devrait lui convenir avant qu’il ne vous tranche la tête.
- Namor… ?
- Namor, le Roi d’Atlantis. Allons, Lex…tu crucifies le prince héritier d’Atlantis et tu ne t’informes même pas sur ce qu’il se passe là-bas ?
- Mais…mais…
- Tu me déçois un peu, mon vieux. Je n’ai eu qu’à te laisser faire ta crucifixion à la noix et à envoyer les images à un relai que j’ai à Atlantis, Arthur Curry si tu veux le savoir, pour que l’armée entière vienne prendre sa revanche. Namor ne supporte pas son fils, il représente une part de sa vie qui le fait souffrir, mais…c’est quand même son fils. C’est quand même son sang. Et personne ne peut supporter de voir son sang traiter ainsi, non ?
- Je…mon dieu…
- Oui. Tu es dans une belle merde, Lex. Et ce n’est que le début. »

La Question enleva calmement les sécurités de ses armes. Luthor fit de même.

« Namor ne s’arrêtera pas à tes hommes. Il sait pour les LexCops, il sait pour ton plan. Il sait que tu veux faire tomber New York et Washington et faire croire au pays entier que ce sont des surhumains qui ont manipulé tes LexCops. Ça te permettra de gagner la totale adhésion du pays en reprenant le contrôle, et tu pourras lancer tes exécutions contre les surhumains comme vengeance. Tu diras à tout le monde que tu auras découvert un système pour éviter le contrôle mental, et tu auras la toute puissance dont tu as toujours rêvé. C’est ça, hein ? J’ai tout juste ?
- Tout à fait. Quel brillant esprit de déduction.
- On fait ce qu’on peut.
- Tu n’étais pas mort, au fait ?
- Je suis la Question, Lex.
- Ça n’est pas une réponse. »

La Question esquissa un sourire sous son masque.

« C’est la mienne.
- T’es immortel, c’est ça ?
- On peut le dire, oui.
- Personne n’est immortel. Les Architectes le croyaient, ils se trompaient.
- Je ne suis pas immortel, Lex. Mais je ne peux pas disparaître. Pas tant qu’il y a encore des gens comme toi.
- Comment ça ?
- Des manipulateurs. Des menteurs. Des assassins. Des fous.
- Je ne suis pas fou.
- Mais tu ne nies pas le reste.
- Je n’ai plus besoin de mentir.
- C’est vrai. Tu n’as plus besoin de rien, en fait.
- J’ai tout, c’est ça ?
- Non. »

La Question fit crépiter ses armes, alors que Luthor tira une seconde à peine après lui.

« Tu n’as plus rien. Même plus la vie. »

Les balles s’envolèrent, les impacts furent violents. Les chairs furent pénétrées, le sang jaillit. Un râle fut extirpé d’une gorge.
La dernière bataille pouvait commencer. Enfin.
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Episode 24 : La fin d'un monde 24
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