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 Episode 12 : Retour parmi les vivants – le Maréchal

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La Rédac'
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La Rédac'


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Episode 12 : Retour parmi les vivants – le Maréchal Empty
MessageSujet: Episode 12 : Retour parmi les vivants – le Maréchal   Episode 12 : Retour parmi les vivants – le Maréchal EmptySam 10 Déc - 15:36

Résumé : Lors d’une journée porte ouverte d’un laboratoire, un accident provoque la mort d’un groupe de visiteurs, en dehors de Frédéric – tombé dans le coma – et de Matthieu Sylvestre, qui s’est vu doté grâce à cet accident de pouvoirs faisant de lui le Gorille.

Université Paris VII
Amphi B02
Mercredi 15 : 00

La plupart des étudiants – parmi lesquels j’aurais dû me trouver si le destin avait été un poil plus sympa avec moi – avaient intelligemment déserté l’amphi dans lequel je me battais avec le mec électrique. Je ne sais pas d’où lui venaient ses pouvoirs, mais ce type pouvait balancer des éclairs plutôt bien chargés du bout de ses doigts et ne s’en privait pas.
Ses cheveux blonds coupés courts, ses fringues légèrement ringardes et son visage passe-partout en faisait un type ordinaire que je n’avais jamais remarqué dans les couloirs de la fac – mais il prétendait être un étudiant en ayant assez de se faire marcher dessus, et voulait prouver qu’il valait plus que ce qu’on pensait.
Je transpirais sous mon masque et tous les poils de mon corps étaient au garde à vous à cause de l’électricité statique omniprésente dans l’air, mais j’avais réussi au bout de quelques minutes à l’immobiliser en le mettant à genoux et en cramponnant fermement ses poignets. Un coup d’œil aux dégâts qu’il avait occasionné dans l’amphi (des bancs en feu, les tableaux écrasés par terre et le système de câblages au plafond qui avait pris feu) me firent réaliser l’ampleur du désastre : si je n’avais pas été sur les lieux au moment de l’assaut pour l’arrêter, les dégâts et les victimes auraient pu être nombreux.
- T’es gentil, Electrochoc, maintenant tu vas te calmer, compris ? Fais un éclair pour oui, deux pour non.
- Je ne m’appelle pas Electrochoc, connard, grogna-t-il d’un air mauvais. Je m’appelle Volt !
Et dans un cri de rage, le bout de ses doigts vibra et avant que j’ai pu réaliser ce qui se passait, il balança dix petits éclairs qui me frappèrent à la poitrine et m’envoyèrent m’écrouler trois mètres plus loin sur une table longue. Le choc électrique m’avait paralysé, je n’arrivais même pas à respirer !
- C’est ça, le Gorille ? raillait Volt. C’est tout ce que tu as dans le ventre ?
Mes fonctions motrices m’étaient peu à peu rendues alors que Volt marchait vers moi d’un air suffisant. Apparemment, sa thérapie par la violence lui avait redonné de l’assurance… Je me suis relevé, pour son plus grand plaisir : il n’avait pas l’intention de laisser tomber le combat tout de suite.
- Désolé, Electrochoc, j’ai essayé de faire dans le social, mais là tu me pousses vraiment à bout.
Faisant appel à mes dernières forces, j’ai attrapé le banc accroché au sol derrière moi, et j’ai tiré de toutes mes forces. Les fixations cédèrent bientôt et d’un mouvement du bassin je me suis retourné vers lui et j’ai profité de l’élan pour frapper l’étudiant avec mon banc de quatre mètres de long dans les mains. Il n’eut pas le temps de réagir et fut percuté de plein fouet, ce qui l’envoya au sol et le plongea dans les pommes.
Essoufflé, je l’ai rejoint pour m’assurer de son inconscience. Il ne se réveillerait pas tout de suite, je pouvais m’en aller sans craindre de le voir se réveiller. C’est avec difficulté et épuisement que j’ai rejoint la fenêtre et que j’ai sauté dans le vide.


* * * * * * * *

Siège des entreprises Leconte
Paris VII
Mercredi, 17 : 10

Blême, Wilson parcourait les derniers mètres qui le séparaient du bureau de son patron. Homme de main de François Leconte, président de l’empire économique Leconte, Wilson apportait une mauvaise nouvelle arrivée sur un fax, et craignait la réaction de son patron plus que celle de tout autre homme. Il avait déjà vu François Leconte en colère à de nombreuses reprises, et il ne souhaitait à personne d’être la raison de cette colère.
Un homme aussi puissant que le Maréchal avait le bras long.
Wilson entra dans le bureau meublé tel celui d’un ministre, avec au sol du parquet, une bibliothèque richement fournie et un bureau de l’époque Louis XIV. Cette pièce était un véritable anachronisme au 45eme étage d’un immeuble bâti deux ans plus tôt.
François Leconte, derrière son bureau, était en plein entretien téléphonique avec un journaliste, Wilson préféra attendre qu’il ait fini. Le vieil homme – il devait avoir environ soixante-dix ans – affichait une mine sévère, que ses cheveux immaculés ne réussissaient guère à éclairer.
- Considérez cette interview comme terminée, monsieur. Quand je demande qu’on ne pose pas certaines questions, il est conseillé de s’y tenir.
Leconte raccrocha et sembla enfin prendre conscience de la présence de son premier homme de main.
- Wilson, contactez Dubreuil, je veux qu’on fasse comprendre qui dirige la ville à ce journaleux. Ce petit merdeux n’osera même plus sortir de chez lui quand il aura compris la leçon… Et envoyez quelqu’un prendre des nouvelles de mon idiot de fils, cet incapable n’a plus donné signe de vie depuis trois semaines…
- Monsieur…
Leconte lui jeta un regard froid et dur : Wilson ne lui avait jamais coupé la parole et il allait lui faire passer l’envie de recommencer.
- Ça vient d’arriver, monsieur, tenta à nouveau son homme de main qui lui tendit une feuille de papier.
- Qu’est-ce que c’est ?
- Ça vient de New York, monsieur.
- Cédric… dans quels emmerdements mon fils s’est-il encore fourré… ?
Il attrapa la feuille puis, après avoir parcouru rapidement le communiqué, son visage s’assombrit encore plus :
- Batroc…
Il rejoignit l’immense vitre de son bureau à l’aide de son fauteuil roulant pour plonger son regard dans la vue imprenable de la ville. Malgré tout le respect qu’il portait à son patron, Wilson ne comprenait pas pourquoi il refusait de s’acheter un fauteuil électrique, beaucoup plus moderne et mieux adapté à sa condition…
Le Maréchal donna ses ordres d’une voix remplie de colère, les yeux toujours plongés dans le spectacle des toits parisiens.
- Ça va faire la Une des journaux télé ce soir. Il est hors de question que les médias comprennent quelle était sa profession, ni son lien avec moi, c’est bien compris ? Retrouvez mon putain de fils et demandez lui pourquoi le tueur que je lui ai confié nous a si brutalement quitté… et faites lui comprendre ma douleur.
- Oui, monsieur.
- Et dites à Dubreuil qu’il me faut un nouveau mercenaire…


* * * * * * * *

Appartement 12
4, rue Thibaud, Paris XIV
Mercredi, 20 : 00

- Dépêche-toi, Mat, on va être en retard, me pressait Annabelle. T’es pire qu’une gonzesse !
Elle était toute excitée par cette sortie en couples (Emily et moi, Marie et Franck, elle et son nouveau copain).
- Désolé d’essayer d’avoir l’air normal… grommelais-je en sortant de la salle de bain. C’est bon, comme ça ? lui demandai-je en lui montrant mon visage. Si j’ai l’air de m’être battu, ils vont se poser des questions, surtout Marie : elle était dans l’amphi cet après-midi quand l’autre dingue a attaqué, et elle n’a trop rien dit, mais j’ai vu qu’elle a trouvé bizarre que j’ai disparu juste avant que le Gorille s’interpose.
- Dis-lui la vérité, alors. C’est ton amie, non ? Franck aussi. Ça te faciliterait la vie. Mets plus de fond de teint, on voit encore tes bleus.
- Tu crois qu’Eots raconte qui il est à ses potes ? Et Daredevil ?
- Darequoi ?
- Un démon qui fait justice à New York.
- T’as vraiment des potes bizarres, Mat, sourit-elle en m’appliquant elle-même une bonne dose de fond de teint sur le front. Evite les folies avec Emily ce soir, elle s’apercevrait vite que tu te maquilles avant de sortir.
- De toute façon, les folies avec Emily ce soir…
J’ai ouvert ma chemise pour exposer le gigantesque bleu virant au marron apparu à l’endroit où Volt m’avait touché avec ses dix éclairs.
- … j’avais prévu de m’en passer.
- Seigneur, soupira-t-elle. Je suis de nature positive, mais là… un jour, tu te feras tuer. En attendant, c’est cool que tu rencontres enfin Thibaut. Tu verras, il est cool, rien à voir avec ce connard d’Eric : Thibaut, c’est un homme, un vrai.
- Ah.
Elle allait m’appliquer encore un peu de maquillage quand elle stoppa son bras. Son visage, à quelques centimètres du mien, se figea brusquement.
- Quoi, « ah » ?
- Hein ?
- Réponds, fit-elle, énervée. Il voulait dire quoi, ton « ah » ? Tu ne crois pas que Thibaut puisse être quelqu’un de bien ? Que les mecs que je ramène sont des nazes ?
- Mais pas du tout ! me défendis-je. Tu te fais vraiment des idées !
- Non, rétorqua-t-elle. T’as dit « ah » d’un air totalement indifférent, genre « c’est ça, cause toujours ».
- N’importe quoi, répliquai-je en reculant d’un pas. C’est juste que… comment dire ça… tu changes de mec comme de chemise, t’en ramènes un nouveau toutes les semaines en prétendant qu’il est génial, mieux que le connard que t’avais avant lui… Alors excuse-moi de…
Merde, j’étais vraiment un connard. Je me suis traité de tous les noms en voyant son regard blessé.
- Non, ne le prend pas mal, c’est pas ce que je voulais dire…
- Alors c’est ça ? J’ai un nouveau mec, mais c’est pas la peine d’y faire attention, de toute façon je l’aurai largué la semaine prochaine ? Au boulot je passe pour une salope parce que je me fringue bien et que j’attire les mecs, et tu veux t’y mettre aussi ?! T’es vraiment qu’un…
Elle serra les poings et sortit vite de l’appartement en claquant la porte. M’en voulant à mort, je suis allé m’effondrer sur le canapé. Je pouvais téléphoner à Marie et Emily pour leur annoncer que la soirée était annulée…
A la télé, PPDA débutait son journal comme tous les jours à la même heure, mais je ne l’écoutais pas. Comment avais-je pu me conduire de la sorte ? Comment avais-je pu penser un seul mot de ce que j’ai dit ?!
Une photo à l’écran me tira de ma léthargie : celle d’un homme jeune, environ 25 ans, brun les cheveux mi-longs, des yeux bleus azur… la photo semblait dater, mais l’homme me disait quelque chose… Oh, merde…
- C’est avec tristesse, annonçait le présentateur, que nous vous annonçons la mort prématurée de Georges Batroc, mystérieusement disparu il y a trois ans et dont le corps a été retrouvé dans une ruelle new-yorkaise il y a deux jours…
Tu parles d’une journée de merde…


* * * * * * * *

Hôpital Ste Anne
Paris IX
Mercredi, 23 : 25

Une des infirmières de nuit entra dans la chambre de Frédéric Courbet pour relever les indications affichées sur les moniteurs des appareils reliés au jeune homme plongé dans le coma.
- Et celui-là, c’est qui ? demanda la nouvelle aide soignante.
- 19 ans, il est dans le coma depuis deux mois et demi. Un accident de laboratoire, ils en ont parlé à la télé… Techno Lab. Deux survivants : un gosse qui s’en est remis et lui, qui ne s’est jamais réveillé.
- Il a de la visite ?
- Sa mère et son frère, fréquemment. Et l’autre survivant, qui est venu trois ou quatre fois prendre des nouvelles. En dehors de ça, personne.
- C’est triste… Ça me fait penser à ce petit garçon, quand j’étais en Chir, il est resté deux semaines, mais pas une seule visite. Le plus triste, c’est que…
L’infirmière sortit, suivie de l’aide soignante, poursuivant leur tournée.
Les paupières de Fred, inerte depuis l’accident à Techno Lab, se mirent soudainement à frémir, puis ses doigts se mirent à remuer frénétiquement. Instinctivement, sa mâchoire se contracta, détruisant par ce simple geste le tube du respirateur artificiel enfoncé jusqu’au fond de sa gorge. Le moniteur du respirateur émit un bip strident mais fut très vite détruit d’un coup du poing du comateux !
Fred ouvrit lentement les yeux et découvrit un plafond sombre qui le mit dans une colère noire. Il banda tous ses muscles, sauta du lit malgré le tube du respirateur artificiel resté dans sa gorge, qu’il arracha d’un geste et balança à l’autre bout de la chambre. Il était debout ! Les pensées brouillées, en pyjama d’hôpital, la colère était omniprésente dans son esprit.
- NON ! hurla-t-il en attrapant son lit et en le jetant contre le mur comme s’il s’était agi d’un sac de plumes.
Fred projeta son poing contre le mur de sa chambre, mur qui se lézarda dangereusement puis, les poings serrés, il poussa un cri de rage qui se répercuta dans tout l’hôpital.
Un cri semblable à celui d’un gorille…
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