Urban Comics
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Urban Comics

Venez decouvrir l'univers Urban et de nombreuses autres fan fics.
 
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

 

 Episode 17 : La fin d'un monde 15

Aller en bas 

Quelle note pour cet épisode ?
5/5
Episode 17 : La fin d'un monde 15 Vote_lcap0%Episode 17 : La fin d'un monde 15 Vote_rcap
 0% [ 0 ]
4/5
Episode 17 : La fin d'un monde 15 Vote_lcap100%Episode 17 : La fin d'un monde 15 Vote_rcap
 100% [ 2 ]
3/5
Episode 17 : La fin d'un monde 15 Vote_lcap0%Episode 17 : La fin d'un monde 15 Vote_rcap
 0% [ 0 ]
2/5
Episode 17 : La fin d'un monde 15 Vote_lcap0%Episode 17 : La fin d'un monde 15 Vote_rcap
 0% [ 0 ]
1/5
Episode 17 : La fin d'un monde 15 Vote_lcap0%Episode 17 : La fin d'un monde 15 Vote_rcap
 0% [ 0 ]
Auteur
Episode 17 : La fin d'un monde 15 Vote_lcap0%Episode 17 : La fin d'un monde 15 Vote_rcap
 0% [ 0 ]
Total des votes : 2
 

AuteurMessage
La Rédac'
Rédacteur
La Rédac'


Nombre de messages : 1491
Date d'inscription : 02/12/2004

Episode 17 : La fin d'un monde 15 Empty
MessageSujet: Episode 17 : La fin d'un monde 15   Episode 17 : La fin d'un monde 15 EmptyMar 21 Juil - 17:45

Furia.

« Il n’est pas humain, non ?
- Pas vraiment. Sa nature exacte est indéterminée, mais il semble qu’il soit mi-humain, mi-atlante.
- Atlantis existe. C’est fascinant.
- Tout à fait. »

Lex Luthor fixait le corps inconscient d’Art Curry, celui qu’on avait appelé Aquaman alors qu’un autre homme avait porté ce nom quelques années auparavant. A ses côtés, Victor s’était étonnamment déplacé, alors qu’il ne quittait que trop rarement son quartier général des docks ; comme toujours, il portait sa capuche qui empêchait quiconque d’apercevoir réellement son visage. Lex avait abandonné l’idée de savoir ce que son jeune « collègue » cachait, ça n’avait plus d’importance : il voulait le faire tomber, et il avait compris que ce n’était pas là qu’il lui trouverait une faiblesse exploitable.

« Que sont en train de faire les…les agents de Sinestro ?
- Ils l’étudient. Ils ont usé d’une magie que je qualifierais d’étrange pour rester tels qu’ils sont, et ils pensent qu’Atlantis a des secrets magiques qu’ils peuvent user.
- Hum. Je n’aime pas ça.
- Moi non plus. »

Lex acquiesça : pour une fois, il était d’accord avec Victor. Même s’il était clair maintenant qu’ils auraient très bientôt à s’opposer, il avait encore besoin de lui et s’accorder sur quelque chose d’aussi fondamental était important. Il passa ses mains sur son crâne nu et bailla, fatigué ; il avait passé beaucoup de nuits blanches pour mettre leur plan au point et former ses hommes, il avait besoin de repos.

« Je pense qu’il faut les laisser faire, recueillir leurs informations et intensifier les recherches pour retrouver Hal Jordan.
- Pour que Sinestro se concentre dessus et perde ses repères après ?
- Exact.
- Je suis d’accord. »

Le PDG, même s’il se défiait de Victor, ne pouvait parfois qu’être impressionné par la rapidité des pensées de son « collègue » : celui-ci était un petit génie, c’était indéniable. Lui-même n’était clairement pas mauvais, mais il était très loin d’avoir de telles capacités ; il commençait à nourrir un petit complexe, et ça l’énervait.

« Où l’as-tu trouvé ?
- Un navire de pêche l’a retrouvé dans l’Océan Pacifique, inconscient. La localisation d’Atlantis est toujours inconnue et nous ne savons pas pourquoi il était là.
- Il a fait partie de la Ligue de Jones.
- Je sais, c’est pour ça que nous sommes dans ce complexe, à Boston. Je ne veux pas que Jones soit proche de lui.
- Sage décision. »

Luthor sourit légèrement avant de reprendre ; il ne se laisserait pas berner par des flatteries aussi grosses.

« Penses-tu qu’il soit un piège ?
- Comme un cheval de Troie ? J’y ai pensé, mais nous pouvons y faire face. Hyperion et Nefasth sont stationnés ici avec leurs unités, et Corto viendra avec la sienne quand je vais envoyer Mark en mission.
- Je ne suis pas sûr que les Atlantes apprécient que nous ayons un des leurs.
- Sûrement, mais beaucoup de choses jouent pour nous : déjà, notre plan enclenchera sa phase deux sous peu et nous n’avons plus beaucoup à attendre. Ensuite, les Atlantes ne sont pas reconnus aux Nations Unies et ne pourront agir diplomatiquement contre nous par l’intermédiaire du Président ; de plus, nous n’avons plus de nouvelles d’eux depuis leur apparition surprise et violente au Conseil de Sécurité. Et enfin, personne ne peut savoir qu’il est à nous : le bateau de pêche a vu ses hommes disparaître en mer le lendemain de leur retour avec lui, et une maladie est en train de frapper la petite ville qui les abritait.
- Une méchante maladie ?
- Oh oui, très méchante : je crains qu’elle ne fasse tomber les neuf-cent habitants de cette petite cité côtière. »

Victor acquiesça ; apparemment, le plan lui plaisait. Lex pianota quelques secondes sur un ordinateur avant de regarder à nouveau vers son « collègue ».

« Où en est ton groupe ?
- Ben et Johnny vont bientôt entrer en action, et nos taupes dans la police m’ont indiqué que les hommes en place n’y pourront rien.
- Attention à ne pas griller toutes nos cartes : es-tu sûr que mettre ainsi en avant les deux plus puissants de ton équipe soit une bonne chose ? Nous pourrions avoir besoin d’eux plus tard, quand nous maintiendrons l’ordre.
- Tu veux dire en leur confiant un groupe à superviser et à mener ?
- Oui.
- Je ne crois pas que ça puisse fonctionner : déjà, ni Ben, ni Johnny ne nous ont rejoints de leur entier plein gré, et surtout ils sont connus sur la scène criminelle et même gouvernementale. Si Nefasth, Corto et les autres sont aussi fichés, Grimm et Rainbow ont été enregistrés au niveau des fichiers de l’enfance…ils sont encore en fugue, officiellement. Je crois que le gouvernement parviendra à cacher les casiers judiciaires de la majorité de nos troupes, mais pour ce qui est des affaires d’enfance, ça sera plus compliqué. Les services ne sont pas autant habitués à être sollicités par l’exécutif.
- Moui…tu n’as pas tort, mais nous aurions pu nous arranger.
- Peut-être, mais je préfère être prudent. Sans compter que si nous sacrifions leur potentiel sécuritaire, nous augmentons la terreur dans la population : voir un monstre de pierre et un de flammes se jouer de la police ne peut que nous aider. Et c’est ce que nous voulons, n’est-ce pas ? Que les gens soient terrifiés et ne nous voient qu’en ultime recours.
- Qu’ils ne me voient qu’en ultime recours, Victor. Moi et ma société.
- Oui. Bien sûr. »



« Hey, mais ça s’rait pas le p’tit Barry Allen, là ?
- Bonsoir, madame Thawne.
- Ça f’sait ben longtemps qu’on t’avait pas vu d’hors, gamin !
- Oui, j’ai été…fatigué, ces derniers temps. Très fatigué.
- Ben faut s’reposer, gamin ! Faut pas sauter partout pis dormir à pas d’heure !
- J’essayerai. Bonsoir madame Thawne.
- ‘Soir gamin. »

La vieille femme ferma sa porte et Barry baissa les yeux, se remettant à marcher lentement après cette halte imprévue. Cela faisait deux jours qu’il n’avait pas dormi, qu’il ne s’était pas douché et qu’il ne s’était pas arrêté ; et qu’il n’était pas rentré chez lui. Il n’avait encore vu aucune voiture de police, aucune annonce dans les journaux et savait donc que sa mère n’avait pas donné l’alerte : elle n’avait pas signalé sa disparition.

Evidemment, signaler que quelqu’un n’était plus là alors qu’il venait de revenir après avoir déjà disparu, cela pouvait paraître bizarre et la police avait peut-être refusé d’enregistrer sa déposition, mais il avait plus l’impression que sa mère n’avait pas voulu aller les voir. Depuis leur dernière conversation, le jeune homme avait beaucoup réfléchi et savait qu’Hunter dominait maintenant la pensée de celle qui hantait ses pensées ; il savait que son « ami » la manipulait mais ne pouvait rien faire.

Cette soirée…cette soirée avait été horrible. Alors qu’elle aurait dû être celle des retrouvailles et de la joie, ces quelques heures s’étaient peu à peu transformées en quelque chose de glauque et…lourd. Hunter était venu, avait annoncé que Barry les avait trahi et qu’il était Flash ; Nora n’avait pas supporté. Après avoir perdu son mari en « héros », après avoir vu son fils être sérieusement blessé sans savoir pourquoi, elle découvrait que sa seule raison d’exister avait décidé de sacrifier sa vie en tant que « justicier ». Très logiquement, elle fondit en larmes et Allen, pour la première fois de sa vie, ne fut pas assez rapide pour la prendre dans ses bras.
Alors que c’était à lui de l’aider, de la consoler, ce fut Hunter qui enserra sa mère et lui murmura quelques mots d’apaisement ; Barry avait été pris de vitesse et ne savait pas comment c’était possible. En fait, il s’en fichait : seul comptait le résultat. Sa mère avait préféré être consolée par un autre que par lui. Il s’était enfui dans la nuit en voyant ça, et ne savait pas s’il pouvait rentrer, maintenant.

Au fond, Barry n’avait plus rien : plus de groupe, plus d’alliés…plus d’ami…plus de foyer. Il était dépossédé de toutes les bases de son existence, de son univers ; c’était comme si un sublime complot était parvenu à maturité et que le piège s’était refermé parfaitement sur lui. Tim aurait adoré, et Wayne aurait sûrement apprécié la vista du destin à le détruire. Mais il n’était pas encore mort.

Allen ne savait pas pourquoi, mais il continuait à avancer, à mettre un pas devant l’autre et à refuser la défaite. Ce n’était pas normal, ce n’était même pas dans ses habitudes mais il n’acceptait pas ce qu’il se passait parce que ça n’avait rien d’acceptable. Hunter ne pouvait pas savoir qu’il était Flash : il n’avait jamais laissé ses essais de costume aux yeux de tous, et il les avait soigneusement cachés. Même s’il le connaissait autant que lui-même, Zolomon avait dû avoir besoin d’aide pour les trouver.
De plus, si son ami était bon orateur, ils étaient proches : lui parler aussi durement, aussi crument et être aussi mature lui ressemblaient. Hunter n’avait pas été dans son état normal à cette soirée, et le jeune homme soupçonnait que cela durait depuis quelques temps, déjà. Son attitude avec sa mère plaidait évidemment pour une telle explication : jamais celle-ci ne se serait laissée aller ainsi avec lui en temps normal ; elle l’appréciait mais le trouvait un peu « jeune », un peu immature. Une telle transformation était peu crédible en si peu de temps.

Mais si Hunter n’était plus le même, qu’était-il arrivé ? Avait-il été remplacé ? Etait-il manipulé ? Etait-il quelqu’un d’autre ? Beaucoup de questions, trop peu de réponses pensa-t-il en arrivant dans la rue commerçante de son quartier.
Les commerces commençaient à fermer, mais ça ne l’intéressait pas ; perdu dans ses pensées, il déambulait dans les rues, incapable de changer son obsession. Il savait qu’il devait trouver comment Zolomon était devenu ainsi, mais il n’avait aucune idée d’où commencer. Il n’avait pas les capacités de Wayne, la magie de Tim, la volonté d’Hal, la persuasion de Jones ou l’adresse de Donna et de l’Ombre ; il n’était qu’un gamin qui courait vite et essayait de faire la différence. Comment pouvait-il s’en sortir alors que le monde devenait fou, et que son monde à lui faisait pire ?

« …tion spéciale à Chicago, où une guérilla urbaine s’est déclarée au centre-ville. Nous ne savons pas ce qui a déclenché cette crise d’ampleur sans précédent, mais la police a d’ores et déjà ordonné l’évacuation de la zone et a demandé des renforts au gouverneur. Apparemment, il semble que les représentants de l’ordre ne soient pas en mesure d’endiguer les troubles, troubles dont nous ne connaissons pas encore la nature. »

Barry s’arrêta devant un magasin de téléviseurs, où certains étaient en vitrine et branchés sur une grande chaîne nationale. Si CNN s’était concentrée sur une affaire locale, c’était qu’il y avait quelque chose de grave et il le savait : son instinct lui criait que c’était d’une ampleur énorme, et il avait peur que ça ne devienne encore pire. Il plissa ses yeux fatigués et se concentra sur les images devant lui.

« Rappelons que Chicago est en proie à des attaques régulières du pseudo-justicier appelé « Batman », qui a pris une part importante à la guerre des gangs survenue il y a quelques mois. Si Bruce Wayne a d’abord été identifié comme le « Batman », beaucoup de témoignages semblent affirmer que le pseudo-justicier rôde toujours dans la ville. Des mesures ont été prises et…ah, un de nos journalistes se trouve sur les lieux. Victor ?
- Oui, bonjour Cynthia, ici Victor Sage pour CNN. Je me trouve actuellement près des barricades érigées à la hâte par les forces de police. Pour le moment, nous n’avons pas de plus d’information que vous : les commandants du département de police sont absents et le peu que nous savons n’est guère rassurant. Il se peut que… »

Mais « Victor Sage » ne put jamais terminer sa phrase : une énorme explosion fit tomber la caméra, et « Cynthia » reprit la parole, tentant d’être rassurante alors qu’il était clair qu’elle n’avait aucune idée de ce qu’il s’était passé et qu’elle n’avait pas été formée pour gérer ce genre de crise. Il se passait quelque chose à Chicago, et il sentait que ça serait encore pire après.
Lentement, il commença à reculer, sentant comme à chaque geste une gêne dans sa jambe ; il savait qu’il était encore blessé et que ça le lancerait à chaque instant de sa vie. Courir lui était interdit, et ça empirerait sûrement son état. C’était stupide de penser à ça, stupide de penser qu’il devait aller là-bas pour aider, faire quelque chose. C’était stupide de vouloir jouer au héros alors que ça l’avait mené à perdre son meilleur ami, à se sentir trahi par sa mère et à être blessé.

Oui, c’était stupide. Ce fut sa pensée tout le long de sa course jusqu’à Chicago.



« Imaginez…
Un décor urbain, une rue classique, avec une boîte postale, un feu rouge à un carrefour, un commerce à l’angle. Des flammes, partout : la rue est en flammes. Les murs sont recouverts des ricoches d’une dizaine de balles tirée bien plus tôt ; la boîte postale elle-même a souffert. Le feu rouge n’est plus très droit. Il y a eu des combats, ici, des combats violents – et proches encore. Peu à peu, on entend un bruit, qui se renforce à chaque seconde ; ce bruit, ce sont des cris, des cris humains. On hurle, on appelle à l’aide : on l’entend même distinctement. Des impacts de balles se font aussi entendre, eux aussi de plus en plus rapprochés. Le danger est là, presque palpable.
Soudain, une femme et son fils arrivent à l’écran, en haillons et sans prévenir : ils courent, hurlent…ont peur. Ils sont terrifiés, les impacts sont de plus en plus proches ; même la femme n’arrive pas à être rassurante pour son enfant, elle sait que leurs vies peuvent être prises d’un instant à l’autre. Ils se collent contre le mur central, tétanisés : ils ont le souffle coupé. Des balles s’encochent autour d’eux, et il est clair qu’ils ne survivront pas à la prochaine salve.
Ils vont mourir, et la femme prend son fils dans ses bras pour lui cacher les yeux, le protéger ou essayer de le faire fuir…un peu tout en même temps. Seulement, alors que les armes se rechargent, qu’on entend les armes cliqueter, on entend…des coups. Répétés. Forts. Violents. La femme empêche toujours son enfant de voir ce qu’il se passe, mais…elle sourit. Peu à peu, son visage exprime la surprise, le soulagement et la joie.
Pendant trente secondes, une brutalité terrible se fait entendre mais on ne voit rien. Et puis, lentement, une silhouette émerge : elle se dégage de l’horizon et s’approche. C’est un homme, grand, dur, charismatique...fort. Recouvert d’une combinaison intégrale, une matraque à la ceinture, il fixe la femme et son fils avant de lui prendre l’enfant des mains et de glisser ses doigts libres entre ceux de la mère.
Il va les guider, les mener hors champ, hors danger. Ils partent, les bruits s’étant tus ; le danger a disparu, la sécurité est revenue. Arrive alors le logo prévu, et la légende dont nous avons convenu : « LexCops, où il le faut, comme il le faut…quand il vous le faut ». »
Revenir en haut Aller en bas
La Rédac'
Rédacteur
La Rédac'


Nombre de messages : 1491
Date d'inscription : 02/12/2004

Episode 17 : La fin d'un monde 15 Empty
MessageSujet: Re: Episode 17 : La fin d'un monde 15   Episode 17 : La fin d'un monde 15 EmptyMar 21 Juil - 17:46

Lex caressa son menton d’un air songeur, restant muet de longues secondes en fixant le publicitaire qui avait travaillé nuit et jour pour mettre au point les quelques secondes qu’il venait de lui détailler. Il savait qu’il lui avait demandé un travail presque impossible – mettre au point une publicité entière en moins d’une semaine – et qu’il jouait avec ses nerfs, mais il voulait continuer encore un peu. Ses entretiens avec Victor l’énervaient de plus en plus, et il avait besoin de se défouler.
En fait, il ne savait pas vraiment ce qui lui arrivait : il était normalement d’un calme olympien dans ses affaires, il avait toujours essayé de tout analyser froidement et d’agir de la même façon pour ne pas être dépassé par les événements. Lex Luthor s’était construit par lui-même et grâce à sa patience, son opiniâtreté et à son calme ; or, il n’était plus le même depuis le début de leur coalition, et il ne le supportait pas. Il devait très rapidement mener à terme cette affaire, se débarrasser de Victor et des autres pour profiter de ce dont il allait bénéficier.

« Monsieur Luthor ?
- Oui.
- Euh…qu’en…qu’en pensez-vous ? »

Un nouveau silence passa, jusqu’à ce qu’il décide de mettre fin à la torture ; il n’avait pas que ça à faire.

« J’aime. »

Une expression de soulagement apparut sur le visage du publicitaire à petites lunettes rectangulaires et aux cernes visibles, avant de se reprendre et de sourire calmement. Luthor n’affichait lui aucune expression, et se leva rapidement.

« Vous recevrez votre chèque sous peu. Nous retravaillerons avec vous. »

Lex n’écouta pas ce que le publicitaire avait à lui dire : il n’avait pas de temps pour ça. La campagne de pub’ allait être lancée, les gens allaient être surpris mais apprécier quand les nouvelles de Chicago et de Philadelphie seraient connues. Bientôt, la dernière phase de son plan allait s’enclencher et il pourrait enfin se débarrasser de ses collègues…ça ne serait pas trop tôt.



Une boule de feu vint s’écraser sur le côté sud de l’énorme chantier de construction situé sur la rive du lac Michigan, près du quartier des affaires. A l’origine, l’impressionnante Chicago Spire devait être élevée ici, mais les travaux prenant du retard, sa réalisation ne devait être terminée qu’en 2011. Prévu pour être le plus grand immeuble du continent nord-américain, la tour devait être la nouvelle fierté de la ville ; elle représenterait son nouveau poumon, une nouvelle opportunité de bien présenter la cité.
Les flammes se chargeaient maintenant de réduire un tel rêve à quelques cendres, et Johnny Rainbow riait.

A ses côtés, l’énorme monstre de pierre fixait le chantier, rêveur…absent. Il n’était plus le même depuis les crises de Reed et « l’avènement » de Victor, même son collègue enflammé s’en était rendu compte. Apparemment, Ben était plus lié que les autres à leur ancien « leader », et s’il suivait les ordres de Doom à la lettre, il n’y mettait aucune âme ; Sue elle-même avait émis l’hypothèse que Grimm n’agissait que qu’un robot, mais Johnny n’en avait pas tenu compte. L’arrivée de Victor collait parfaitement avec ses envies de destruction, de sexe et d’argent, et il en profitait effrontément.

Il était bien conscient qu’il n’était qu’une sorte de pantin aux mains de Victor et de Sue, qui était elle-même manipulée par son nouveau « cher & tendre » ; mais il s’en fichait. Il avait même abandonné ses projets sexuels envers l’ancienne prostituée, portant son choix sur d’autres jeunes filles sur lesquelles il pouvait assouvir tous ses fantasmes. En plus, les alliés de Victor faisaient « enterrer » les corps ou les preuves – c’était un paradis, pour lui.
Alors, si pour pouvoir continuer à s’amuser autant, à boire, baiser, torturer et profiter, il devait leur obéir, ça ne le dérangeait pas. En plus, brûler des choses était quand même ce qu’il préférait le plus, alors si en plus ça lui rapportait…

« Cible. »

Plusieurs voitures de police arrivaient en face d’eux, et si Ben ne l’avait pas averti, Johnny ne s’en serait pas rendu compte avant que les premières balles ne fondent par l’action des flammes entourant sa peau. Un sourire mauvais apparut sur son visage rougeoyant : il allait pouvoir encore plus s’amuser. Cela faisait une demi-heure environ qu’ils étaient en ville, et Grimm avait déjà détruit deux immeubles, lui-même avait embrasé le chantier et un parking entier. En plus, un des « amis » de Victor avait posé différentes bombes dans la ville, qui avaient toutes explosées en même temps.

Chicago toute entière était en proie à une attaque contre laquelle elle ne pourrait se défendre. Et son jet de flammes, faisant fondre les pare-chocs et les hommes à l’intérieur, ne fit que clarifier la situation pour ceux qui ne la comprenaient pas encore ; Chicago était perdue, ils avaient gagné.

« Venez, venez ! Venez au plus grand barbecue de tous les temps ! Plein de poulets au programme ! »

Ben ne dit pas un mot, frappant violemment les immeubles autour d’eux pour faire tomber les ruines sur les voitures brûlées et pour boucher les voies de secours. Il n’aimait pas prendre de vie, Johnny en était conscient, mais il se forçait quand Reed le lui demandait ou quand Victor l’ordonnait ; il savait qu’il avait fait quelques dégâts avec sa famille et qu’il avait quelques problèmes d’enfance, mais il était clair pour l’ancien petit voleur que son camarade n’avait pas la même soif de sang que lui ou d’autres. Il faisait son « boulot », mais sans plus d’intérêt que ça apparemment.
C’était dommage, ils allaient devoir plonger les mains dans l’âpre liquide rouge plusieurs fois dans les semaines à venir, mais c’était son problème. Lui prenait du plaisir à tout ça, avait appris à en prendre au fil de ses explorations avec son pouvoir mais aussi par sa rage contre ceux qui avaient tué son amie et surtout contre ses geôliers quand ils avaient été prisonniers. On l’avait traité comme une bête…il n’était pas loin d’en être devenu une aussi.

« Plus grosse cible. »

Johnny se retourna, alors que la douce odeur de viande grillée venait à ses narines. Ils étaient loin d’avoir terminé leur mission, beaucoup d’objectifs étaient encore à détruire, mais il ne rechignait pas à un petit combat avant de s’y remettre. Tout ça était pour le fun, il s’amusait comme un gamin et avait l’impression d’être un dieu en observant ce qu’il était capable de faire. Personne, selon lui, ne pouvait le stopper, alors pourquoi ne pas se laisser aller à un combat rapidement mené ?

« Où ça ?
- Là. »

Grimm leva sa lourde patte, et Rainbow put alors voir un nuage de poussière approcher par l’Est. Il fronça les yeux, la luminosité ambiante n’était pas très bonne. Qu’est-ce que ça pouvait être ? Il avait l’impression de connaître ce phénomène, mais ne parvenait pas à s’en rappeler. Ça lui rappelait l’attaque de Washington, quand Sue, Ben et lui avaient dû se frotter à quelques losers de la Ligue…il y avait Steelman, une sorte de magicien et…

« Ackh ! »

Johnny cracha du sang alors qu’il sentait une violente douleur dans son ventre ; il baissa des yeux rougis pour voir une sorte de longue tige sortant de son abdomen. Déjà, la tête lui tournait et son cœur s’emballait.

« Ah…ah…
- Vous êtes dans ma ville. »

Il ne pouvait pas bouger, incapable de faire le moindre mouvement sans souffrir encore plus, mais Rainbow savait qui venait de parler. Victor leur avait bien dit de se méfier du pseudo protecteur de Chicago, l’être sombre et mystérieux se faisant appeler le « Batman ». Beaucoup avaient cru que Bruce Wayne s’était caché sous le masque du « justicier », mais sa mort et la continuation des activités du Batman rendaient cette théorie dépassée ; le mythe du Batman était toujours tenace, et ils devaient s’en occuper dès qu’ils le verraient.
Malheureusement, Johnny avait un peu sous-estimé son adversaire et s’était fait prendre au piège. Il attendait maintenant que Ben le libère, alors qu’il intensifiait sa flamme pour faire disparaître l’étonnante tige, qui résistait à sa chaleur pour le moment.

« Partez tant que vous pouvez encore marcher.
- Ack…putain…ah !...bordel…Ben…ahah…tue cet enfoiré…
- Vous avez fait votre choix. »

Le Batman lâcha la tige qu’il tenait jusque-là, non sans l’avoir légèrement fait bouger pour que la plaie s’agrandisse et fasse souffrir encore plus Johnny Rainbow. Grimm leva ses grosses jambes de pierre, s’avançant lentement vers son adversaire tandis que celui-ci se mettait en position de combat. Il avait l’air de s’être préparé au combat, mais le monstre de pierre était une force de la nature ; s’il semblait que peu motivé et surtout très lent, il donnait l’impression de pouvoir broyer un homme rien qu’avec une main – et c’était plus qu’une impression.

Malgré sa réputation, malgré sa technique et sa préparation, le Batman ne devait pas avoir beaucoup de chance de s’en sortir. Ils étaient certes dans sa ville, mais…ils n’étaient pas du même niveau.
Heureusement, le « nuage de poussière » vint très violemment rentrer en contact avec le dos en pierre de Ben Grimm, provoquant une explosion de force si forte que Johnny fut propulsé contre un mur, que le Batman fut lui-même envoyé plusieurs mètres plus loin et que le monstre de pierre fut catapulté contre un immeuble, son dos à nu. Du sang coulait des bouts de roche encore accrochés, tandis que beaucoup, beaucoup d’autres se trouvaient sur le sol. Arrachés par le choc.

Barry avait réussi son coup. Mais ça lui avait coûté cher : son genou était entièrement déboîté maintenant, et il ne pourrait pas se relever avant longtemps.
Et malheureusement, Rainbow ne voulait pas lui laisser la moindre seconde de répit.

Ayant intensifié sa flamme si fortement qu’il parvint même à faire fondre la tige d’amiante que le Batman avait mis du temps à trouver – d’où son arrivée si tardive – il saignait encore mais voulait en finir ; il avait été humilié et ne le supportait pas. Il n’était plus habitué à la douleur et détestait qu’on l’humilie de la sorte. Il croyait qu’ils avaient réglé le cas de ces imbéciles de la Ligue, mais apparemment il fallait vraiment qu’il fasse le travail lui-même.
S’approchant enflammé, animé d’une rage féroce qui se sentait dans la chaleur de son feu – intérieur et extérieur – il leva ses mains pour lancer deux grosses boules de flammes vers son ennemi. Allen, lui aussi en train de souffrir terriblement, rouvrit les yeux en entendant le craquement des flammèches dans l’air, et put bouger assez vite pour éviter les attaques de Rainbow. Evidemment, ce dernier ne le supporta pas.

Redoublant d’efforts, il « tira » plusieurs boules d’affilée, tentant à chaque fois de toucher Barry qui, s’il ne pouvait plus user de sa jambe, tirait profit de la valide pour se soulever, se projeter sur le côté et ainsi rendre fou l’ancien petit voleur. Celui-ci s’approcha pour tenter de saisir Allen, mais ce dernier donna un rapide coup de pied en l’air, pour faire se lever une grosse pierre ; Johnny la fit fondre avant qu’elle ne le touche, mais ces quelques secondes permirent à Flash de ramper avec toute sa vitesse à plusieurs mètres.

Mais bien sûr, Rainbow s’avança, voulant brûler vif l’imbécile qui avait osé le défier. Allen ne pourrait pas longtemps lui échapper, mais il essaierait ; malgré la douleur, il ferait tout pour s’en sortir et pour empêcher que tout ça se reproduise. En venant, il avait entraperçu les cadavres des victimes des deux monstres, et il s’était promis de mettre un terme à tout ça. Même s’il perdait son ami, même s’il perdait sa mère, il ne se perdrait pas lui-même.

« Crève. »

Johnny leva son bras droit pour lancer d’énormes flammes, suffisamment grosses pour ne permettre aucune échappatoire à Barry. Mais alors que son cerveau lançait l’ordre de mettre un terme à la vie de son ennemi, il sentit un mouvement dans son dos, et se baissa juste à temps pour éviter l’assaut suicidaire du Batman, qui s’était jeté sur lui pour l’empêcher de tuer Flash ; le « justicier » ne pouvait pas ne pas savoir qu’il mourrait en faisant ça, mais il l’avait fait quand même. Johnny ne comprendrait jamais ces types, mais bon…il les tuerait quand même, l’ignorance ne lui faisant pas peur.

« Sale connard ! Ca suffit, maintenant ! Tu vas crever ! »

Voyant le Batman rouler sur le sol pour récupérer de son assaut raté, Rainbow se précipita sur lui, prêt à le brûler lentement pour prendre du plaisir. Un sourire mauvais se dessinait déjà sur son visage : il ne pourrait pas s’échapper. Le « justicier » en était à peine à relever les yeux alors que Johnny fonçait déjà, planant sur les courants aériens avec un plaisir sadique évident. Il allait le faire bouillir, ce rat-volant.

Seulement, encore une fois, Rainbow fut stoppé…et personne ne sut pourquoi. S’effondrant pathétiquement sur le sol, perdant toutes ses flammes, il tomba dans l’inconscience en une seconde, après un vague éclair bleuté autour de son corps. Il était vaincu, mais aucun des combattants n’avait d’explication.

Néanmoins, alors que le Batman se relevait et que Barry essayait – non sans difficulté – de s’accroupir, les deux hommes entendirent des pas claquer dans la rue évacuée plusieurs minutes plus tôt et terriblement calme après un tel déluge de violence. Lentement, un être se détacha de la fumée et des gravats ; habillé d’un très beau costume blanc sur un t-shirt noir, il affichait une élégance parfaite et très peu à sa place dans l’univers apocalyptique ayant succédé à la ville de Chicago. Pourtant, l’homme semblait s’y mouvoir avec une aisance non feinte et totalement dénuée d’appréhension. Il donnait l’impression d’être comme chez lui.

Après quelques secondes, les deux « justiciers » purent voir les traits de l’inconnu et Barry se rendit compte qu’il l’avait déjà vu – à l’enterrement de Bruce Wayne. Il savait qu’il aurait à discuter avec le « Batman » pour savoir qui il était, mais après l’avoir remercié et avoir découvert qui était leur visiteur, cet afro-américain si élégant malgré un cache-œil et une cicatrice verticale.

« Flash. Batman. Je vous cherchais. Je suis envoyé par Reed Richards et John Jones pour mettre un terme à tout ça et recruter ceux et celles pouvant nous aider à stopper nos adversaires. Je suis Nick Fury. Et j’ai un plan pour arrêter tout ce bordel. »
Revenir en haut Aller en bas
 
Episode 17 : La fin d'un monde 15
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Episode 13 : La fin d'un monde 6
» Episode 14 : La fin d'un monde 12
» Episode 15 : La fin d'un monde 13
» Episode 16 : La fin d'un monde 14
» Episode 18 : La fin d'un monde 16

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Urban Comics :: Séries en cours :: La Ligue-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser