CABLE :
Prise d’otage
Par Roro.
« Je vous rappelle la principale information de ce journal : cet après-midi aura lieu la réunion de nos hommes d’états sur un sujet très sensible, surtout en ce moment : doit-on laisser les mutants se regrouper dans cette école qu’est l’institut académique Xavier ? En effet, suite aux événements survenus à Génosha, il y a maintenant un an avec Magnéto, le mutant contrôlant le magnétisme, les politiciens ont décidé de se rassembler pour débattre de ce problème. Le sénateur Georges MARSHALL a bien voulu nous en expliquer un peu plus, regardez.
Il est en effet apparu que le regroupement de mutants dans une école ou ailleurs a toujours causé des problèmes. Même si nous savons que Charles XAVIER était un homme de paix et de discours, sa disparition nous a, tous touchés premièrement, et deuxièmement encouragé à nous poser ce problème. Nous allons donc en discuter tout au long de cette journée et nous ressortirons de la salle avec des solutions, je vous l’assure.
On peut dire que ce discours est rassurant et que ce congrès ne servira pas à rien et aboutira au contraire à une ou plusieurs solutions… »
Je regarde ce journal grâce à une télévision exposée dans une vitrine d’un magasin d’audiovisuel. Je connais la présentatrice, c’est l’ancienne, ou alors elle l’est toujours, petite amie de Hank McCoy : Trish Tilby.
Cette réunion ne servira à rien, je le sais, j’en ai connu déjà plusieurs. Elle ne servira qu’à renforcer la haine des mutants envers les humains. Comment leur en vouloir ? Ces pauvres sont persécutés, attaqués, mutilés ou même trop souvent tués par des humains, avides de haine et de peur. Je dis DES humains car ils ne sont bien sur pas tous comme cela, heureusement. La majorité a peur des homos supérior mais elle ne les pourchasse pas pour autant. Comment leur en vouloir ? Des mutants, avides de haine et de peur, se servent de leurs pouvoirs pour terroriser, pour rabaisser la population humaine.
Je suis ici, à New York, car ce congrès ne présage rien de bon, j’ai un mauvais pressentiment quant à son bon déroulement. Ah oui, au fait, mon nom est Cable, ce n’est bien sur pas mon vrai nom. Je m’appelle Nathan Dayspring Summers et nous sommes le vendredi 5 juillet. Je me bats pour sue le monde soit meilleur chaque jour. Ce combat est sans fin et je le sais très bien, mais je viens d’un futur horrible, sombre et fétide alors, vous comprendrez pourquoi je ne veux pas baisser les bras. Au fond de moi, dans mon cœur, j’espère qu’un jour, même un seul, les humains cohabiteront ensemble, avec les mutants, sans rejet ni exclusion. J’espère une Utopie, l’impossible me direz-vous, je le sais mais tant pis.
Au loin, on peut déceler un hurlement de sirène, une sirène de policiers. Elle s'irrite, bafouille, à bout de souffle.
Je repasse devant le magasin de tout à l’heure et :
« Flash spécial : alors que les dirigeants venaient de s’installer dans la salle de réunion pour le tant attendu débat sur les mutants, un groupe de mutants terroristes a investi l’immeuble en éliminant les gardiens et a prit en otage les quinze politiciens, on ne sait toujours pas ce qu’il revendique et ni pour qui ils travaillent, s’ils travaillent pour quelqu’un d’ailleurs. Nous sommes désolés de vous dire que vos émissions vont être momentanément interrompues… »
Ca y est, ça commence. Je me doutais bien que quelque chose clocherait, je me demande si je n’ai pas un don pour savoir ça.
La sixième avenue est assez loin, je vais utiliser ma télékinésie pour pouvoir me déplacer. J’enlève le champ télépathique qui m’entoure, laissant découvrir des armes sur ma ceinture. Le problème avec ce moyen là, c’est que je ne peux cacher ni fusils, ni mitraillettes. C’est pas bien grave, j’ai quand même deux uzis, deux berretta, des grenades au cas où et ce flingue à rayons plasma que je viens de mettre au point, je vais pouvoir le tester !
Je m’élève donc de la ruelle où je m’étais caché pour me découvrir, dans les airs grâce à ma télékinésie pour aller vers la sixième avenue et ce building où se déroulait la prise d’otages. Le bâtiment est assez grand, avec une petite centaine d’étages environ, commun par rapport aux autres immeubles de la Big Apple. Il est énormément vitré, ce qui ne va pas faciliter mon entrée. Il est préférable que je passe par les conduits. Je sonde le toit et sa bâtisse grâce à mon œil bionique. Je peux voir que de larges conduits de ventilation vont jusqu’aux toilettes du quatre-vingtième étage.
Après avoir procéder à cette petite reconnaissance, j’atterris sur le toit et continue à sonder le bâtiment. Je m’approche de la grille qui mène au conduit, enlève les vis grâce à un petit coup de télékinésie et pénètre à l’intérieur. J’ai juste la place pour bouger à quatre pattes. L’hélice du ventilateur central fait un vacarme monstre ! Je continue de marcher, ou plutôt de carapater dans ces foutus conduits et après quelques minutes, j’aperçois de la lumière sur le bord supérieur des canalisations. Je me rapproche de sa source et vois une nouvelle grille, plus étroite celle-ci. Je tire sur les barreaux pour qu’elle se détache et descend par le trou formé. Après ça, je sonde la pièce et m’aperçois qu’il y a une personne… juste derrière moi !!! Il m’attrape par le cou et tente de m’étrangler avec son bras droit, le gauche étant sur ma nuque pour m’immobiliser. C’est une bonne technique mais je ne suis pas un soldat pour rien ! Je lui envoie plusieurs coups de coude dans les côtes. Lorsque je tape, je peux constater qu’il a une certaine corpulence, et la force avec laquelle il me sert me fait comprendre que ce type est balèze et bien entraîné ! Je décide alors d’employer les grands moyens : je pénètre son esprit, trouve le point sensible et toc ! Il est évanoui. Il était temps, je commençais à étouffer ! Je me retourne pour voir à quoi il ressemble et j’aperçois un jeune homme d’une quinzaine d’années, grand, robuste comme j’avais pu le deviner. Nom d’un chien ! Quinze ans et déjà, c’est un terroriste : merci Magnéto ! Je sors de ma poche une corde et je l’attache sur les tuyaux de circulation de déchets. Je vous dis pas s’il essaie de les casser !
Lorsque je sors de ces toilettes, il n’y a bien personne dehors. Je décide alors de me rendre par l’ascenseur à l’étage quatre-vingt dix huit. J’appuie sur le bouton d’appel et comme je m’y attendais, ils ont coincé l’ascenseur ! Par télékinésie, j’écarte les portes de l’ascenseur qui se déforme sous la force vectorielle de mon champ. Je m’entoure de ce champ pour pouvoir m’élever et ainsi monter jusqu’à l’étage où les politiciens sont gardés. Pour me repérer, je compte les étages. Ca y est ! Je suis arrivé. Par chance, l’ascenseur a été bloqué dans un étage inférieur. Une fois encore par télékinésie, j’ouvre les portes de ce fameux quatre-vingt dix-huitièmes étage. Je passe dans l’ouverture et me dirige vers une salle où je peux distinguer des voix. Ces voix sont énervées, blessées, tremblantes… je pense alors que je vais laisser mes armes là où elles sont et tenter de résoudre le problème avec tact.
Je fais sauter la porte d’un coup de pied et rentre tranquillement dans la salle. Un des deux gamins me menace avec sa main, qui s’enflamme lorsqu’il la tend.
« Qui es-tu ? Qu’est-ce que tu nous veux ? dit le jeune de sa voix qui est en train de muer.
- Et toi, qu’est-ce que tu veux ? répondis-je
- Qu’est ce que tu peux comprendre de ce qu’on vit en ce moment ?
- Tu n’es pas seul à avoir un don, lui dis-je télépathiquement.
Affolé, il tourne sa tête dans tous les sens pour voir d’où provenait la voix. Il dit :
« Alors toi aussi t’es un mutant ?
- Tu as tout compris !
- Alors, tu dois comprendre ce qu’on ressent, non ?
- Très bien, plus que tu ne peux le savoir même !
Soudain, je sens une présence. Je sonde la salle et me rends compte qu’un des gardes du corps était caché derrière un bureau. Avant même que je puisse dire quelque chose, il se lève et tire deux coups de feu en direction du jeune mutant. Par réflexe, je les stoppe par télékinésie juste avant qu’elle n’ait pu atteindre leur cible. Le jeune veut alors riposter et comme je vois que la situation m’échappe et qu’un des hommes politique tente de déguerpir, j’infiltre leur esprit à tous et… VLAN !…c’est fini.
« Flash spécial : les politiciens sont sortis il y a tout juste quinze minutes de l’immeuble ! Il n’apparaît pas qu’ils aient de blessures physiques ni morales. A leur sortie, le seul commentaire qu’ils aient fait est que leur dialogue ne sera pas reporté et que ce dossier sera clos et sans suite. En d’autres termes, ils ont abandonné toute discussion sur le sujet de regroupement scolaire des mutants. Les terroristes ont disparu, aucunes traces d’eux n‘a été retrouvé. Les policiers ne feront pas d’enquête car les diplomates sont incapables de se souvenir de leurs visages. C’était Trish Tilby pour… »
Je regarde ce journal grâce à une télévision exposée dans une vitrine d’un magasin d’audiovisuel. Je sais très bien qu’un jour ou l’autre les humains réouvriront le dossier, mais tant pis. Comment leur en vouloir ? Ces pauvres sont persécutés, attaqués, mutilés ou même trop souvent tués par des humains, avides de haine et de peur. Je dis DES humains car ils ne sont bien sur pas tous comme cela, heureusement. La majorité a peur des homos supérior mais elle ne les pourchasse pas pour autant. Comment leur en vouloir ? Des mutants, avides de haine et de peur, se servent de leurs pouvoirs pour terroriser, pour rabaisser la population humaine. Je contribue encore un peu plus à cette Utopie inaccessible grâce à cette action.
Epilogue :
Trois jeunes gens d’une quinzaine d’années arrivent à l’entrée de l’Institut Charles Xavier, ils ne se souviennent plus des vingt-quatre dernières heures, ils savent seulement qu’ils ont été envoyés ici car ils y seront en sécurité. En effet, ils ne sont pas encore près pour vivre dans le monde extérieur, un monde froid et malfaisant pour ce qu’ils sont : des mutants !
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