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 Episode 1

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La Rédac'
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La Rédac'


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MessageSujet: Episode 1   Episode 1 EmptyMer 18 Jan - 21:28

L’hôpital, 10h45

Putain je hais les hôpitaux. Ces odeurs d’antiseptiques , les râles des autres patients que l’on entend de l’autre bout du couloir, ces blouses blanches dans lesquelles on vous habille, qui vous grattent, vous énervent. Et ces médecins, ces infirmières, qui vous observent comme si vous n’étiez rien de plus qu’un rat de laboratoire, qu’un animal bon pour l’expérimentation . Putain je hais les hôpitaux.

Voilà à quoi songeait Dane Whitman, ancien chevalier noir , ancien justicier, ancien plein de trucs en fait, alors qu’il était encore allongé dans sa chambre aux murs immaculés. Pour l’instant, son seul statut encore valide était celui de « mutilé à vie ». Et celui là, peu de personnes le veulent . Son bras gauche, disparu. Pouf. En l’espace de quelques secondes un cinglé l’a découpé. Allez, cinq secondes. Et puis il revoyait toujours ce bras tomber à côté de lui. Sur le sol. Avec un bruit étrange, comme celui d’une éponge.. Un bruit vraiment désagréable. Et le mec riait, riait. Il disait que c’était juste de l’apéritif. Que le final viendrait avec Hawkeye.

Barton. Espèce d’enfoiré. Tu m’as abandonné. T’as préféré aller jouer les héros avec ta gonzesse plutôt que venir en aide à un pote. C’est de ta faute. C’est de ta faute si Yelena a pêté les plombs. C’est de ta faute si on est recherchés. Et je serai le premier à rire sur ta tombe, quand le barjo qui m’a fait ça te tombera sur le poil.

Non, il ne devait pas penser à ça. Ca n’arrangerait rien, au contraire. Il savait très bien que Clint n’était pas responsable. Pas entièrement responsable. C’est, c’est les médicaments. Voilà ce qui lui faisait penser des choses tordues. Toutes les drogues qu’on le forçait à ingurgiter. C’était ça. Il tourna la tête vers l’intraveineuse. Cette grande poche d’oxygène liquide qui était avec lui vingt quatre heures sur vingt quatre et sept jours sur sept depuis deux semaines. Deux semaines qu’il était là à se morfondre. A se lamenter. Qu’aurait dit Brian ?

Tu n’es qu’une larve, Dane. Tu ne vaux rien. Tout ce que je t’ai appris, tout ce que j’ai mis dans ton petit crâne à grands coups de marteau, comment t’as pu l’oublier ? Crétin, va

C’est ce qu’il était, quand on y réfléchissait bien. Un crétin . Brian Braddock avait raison, une fois de plus. Il se l’imagina encore une fois, le grand homme d’épée à qui l’avait confié son père, parce que Nicolas Whitman avait été incapable de l’élever. Nicolas Whitman avait été incapable de beaucoup de choses . Il passait bien trop de temps en compagnie des dames, en gala, en dîners, qu’il avait laissé Dane à Braddock et James à un autre homme, à l’autre bout du monde, à Singapour, s’il se souvenait bien.

Peut être que c’est à cause de ça, que James est si vite tombé dans le gouffre du mal. Peut être est-ce à cause de notre séparation. Si nous avions tous deux suivi l’enseignement de Braddock, James ne serait peut être pas devenu Proctor.

C’était possible. Il sentait que son esprit était plus lucide, plus clair. Il ne ressentait plus son bras, mais celui ci avait cessé de le hanter, enfin. Pendant des jours, il le croyait encore là. Dieu que c’était bon qu’il soit enfin parti. Il se leva dans son lit. Et débrancha les machines. Il retira l’aiguille dans son bras et sortit du lit, pour tomber tout de suite.

Quel idiot. Ca fait trois semaines que t’as pas marché. Tu croyais pouvoir remettre en route la machine en route comme ça ? Respire. Ne te presse pas.

Il se concentra. C’était une pose amusante : assis en plein milieu d’une chambre d’hôpital, les jambes écartées, la main sur le sol. Il se concentra, s’appuya sur le bord du lit, et se leva. Enfin. Il était debout. Il lâcha le lit, et se tint en équilibre. C’était bon. Il marchait. Une infirmière entra et Dane faillit tomber. Il se tourna vers elle et lui adressa un sourire radieux
« Bonjour ».
Elle se précipita sur lit, une seringue en main
« Monsieur Whitman, vous ne pouvez pas… »
Elle n’eut pas le temps d’en dire plus. Dane lui avait pris la seringue et lui avait enfoncé dans le cou. Elle ne l’avait peut être pas mérité, mais il ne pouvait plus attendre.
« Fais de beaux rêves, miss »

Il trouva ses fringues dans l’armoire d’en face du lit. Il s’habilla en vitesse, mais maladroitement. Il lui fallait s’habituer à la perte de son bras.

Qui peut m’aider ?Braddock, bien sûr. Il n’y a que ce vieux ronchon qui puisse me donner un coup de main. Je suis vraiment mal barré.

Un coup de main. Dane rigola un bon coup, et sortit de sa chambre, cachant au maximum cette manche qui pendouillait. Il salua plusieurs internes, et personne ne le regarda de travers. Il prit l’ascenseur, descendit les trois étages qui le séparaient de la terre ferme, et se retrouva au rez-de-chaussée. Ahurissant, non ? Dane Whitman, le chouchou de ces dames et des docteurs, passait inaperçu dans cette véritable fourmilière. Allez les enfants, on chope un taxi, et direction l’aéroport.


Le complexe sportif de Chinatown, 20h45.

Mais bon Dieu où est-il ? Il m’avait dit qu’il serait là à huit heures ce soir. Pierce tu m’emmerdes. Pourquoi t’es jamais à l’heure ?

Daniel Rand en avait plus que marre. Il attendait Harry Pierce., son meilleur ami, un mec qui l’avait toujours aidé en cas de coup dur, surtout quand Misty était partie avec la petite. Il avait rencontré Pierce à cette époque là, quand il avait commencé à toucher à la bouteille, et pas qu’un peu. C’était Harry qui l’avait aidé à remonter la pente, qui l’avait poussé à aller aux AA, bref, il lui devait la vie. Il lui avait proposé de venir à un de ces entraînements, pour lui montrer pourquoi on le surnommait l’Arme Vivante. Mais Pierce avait eu du mal à accepter. Il disait ne pas aimer le combat, qu’il avait eu du mal à se tirer d’une enfance plus que violente, et que depuis, il avait du mal à accepter cela. Danny lui avait dit que ce n’était rien d’autre qu’un entraînement. Mais Pierce réagissait mal à toute sorte de violence.

Vois y une sorte de danse.
C’était ça pour Daniel Rand. Une danse dans laquelle il fallait impressionner son adversaire avant tout. Pierce avait accepté, avait fini par accepter. Et voilà qu’il lui posait un lapin. Il s’était sûrement trouvé une minette avec qui il était en train de boire un verre de plus dans un bar non loin d’ici. Pierce avait beaucoup de succès avec les dames. Chaque semaine, Danny le voyait avec une nouvelle compagne. Rand croisa les bras sur son kimono, et regarda par la fenêtre. Le ciel s’était assombri. Et il commençait à pleuvoir. Le tatami sous ses pieds lui fit l’effet d’un grand feu. La question qui se posait était la suivante : Où était Harry Pierce ?



La même heure, à quelques rues de là.

Harry Pierce ne s’amusait pas, oh non. C’était plutôt les mecs qui étaient en train de le traquer qui se fendaient la gueule. Harry en avait dénombré trois. Trois gars armés jusqu’aux dents dans des armures un peu bizarres. Ca lui avait rappelé l’Hydra, l’organisation criminelle dont il avait fait parti il y a quelques temps déjà. Des mecs venaient dans les banlieues, leur dire que la guerre de demain, c’étaient des jeunes comme Harry Pierce qui la mèneraient, dans les rues. Et ils les recrutaient, en faisaient des machines à tuer, et les lâchaient en plein milieu de la foule.

Je ne veux pas retomber là dedans. Je ne veux pas recommencer.

En fait, ce n’étaient pas vraiment des armures de l’Hydra. Premier Indice, le sigle. La pieuvre rouge avait été remplacée par un grand œil. Un œil ouvert, sans cils. Et la couleur. Elles n’étaient plus vertes, mais noires.

Les règles du jeu ont dus changer, dans les bas fonds. L’Hydra n’est plus prioritaire, et on leur a piqué leur petit joujou. Mais ils doivent toujours avoir la liste des personne ( victimes ?) que l’on a modifiées.

Ok, il ne voulait peut être pas retomber là dedans, mais il n’allait pas se laisser faire non plus. Il tourna dans une ruelle et attendit. Quand les bruits de pas se rapprochèrent, il lança son bras.

Vise la gorge. S’ils n’ont pas changé l’armure, ils n’ont pas changé le point faible.

Son poing atteignit la gorge, et l’homme s’écroula sous le coup. Harry n’était peut être plus sous le traitement auquel ils l’ont soumis pendant des mois, mais il avait conservé sa force, et ses réflexes. Mais l’effet de surprise était gâché pour les deux autres poursuivants. Il prit la mitraillette du mec à ses pieds et tira dans le tas. Les deux hommes tombèrent à leur tour. Harry jeta l’arme sur le corps du premier mec, et regarda sa montre.

Merde. 20h50. Rand va me tuer.

Il sentit une présence, derrière lui, mais trop tard. Une câble électrifié le frappa de plein fouet. Il cria, et tomba. Derrière lui, un homme qui était resté accroupi dans l’ombre se releva avec un sourire de satisfaction . Les trois soldats avaient bien rempli leur mission de diversion. La gloire devenait revenir à Constrictor, et à Constrictor seul. Frank Schlichting sortit le téléphone de sa poche et rembobina ses armes, les deux tentacules à qui il devait son pseudonyme, sur ses poignets.
« Monsieur Mc Govern. J’ai le Projet Olympus . Mais j’ai changé d’avis. Vous savez que c’est un sacré morceau. Je veux le double. »
Puis il se pencha sur Harry, inanimé.

Désolé mon gars, mais je n’avais pas le choix. J’espère que tu t’en tireras, parce que c’est pas le paradis qui t’attend.

Un hôtel de Manhattan, 21h10.

Tommy Monaghan nettoyait ses flingues, assis sur une manchette d’un fauteuil, les jambes pendant dans le vide. Il avait fait fort, ce soir. Le mec qu’il avait traqué toute la semaine était un mutant. Une saloperie de mutant. Tommy leur avait dit pourtant, à tous ces gros lards assis dans leurs gros fauteuils en cuir en train de se gaver de caviar. « Pas de mutants. » Peine perdue, ils entendaient que dalle à ce qu’il revendiquait. Ils s’en foutaient. D’ailleurs, pour une raison qui lui était inconnue, la plupart des primes qui circulaient dans New York concernait des méta-humains. Mutants, déviants génétiques, même les simples justiciers masqués qui ne possédaient que quelques dons, comme le tir ou une agilité un peu exacerbé, se faisaient capturer. Monaghan s’en foutait, du moment que son fric lui était remis en heure et en temps.

Le mutant qu’il avait chopé était un lycanthrope, comprenez loup garou. Un homme d’une vingtaine d’années qui se transformait en chose velue et quelque peu agressive les nuits de pleine lune. Le chasseur de primes avait été contacté par une groupe de scientifiques, qui avait refusé de dévoiler leur appartenance. Tant pis, du moment qu’ils payaient. Tommy, celui que certains osaient appeler le Hitman était allé dans les bas fonds, voir un vieil ami qui avait lu dans les cartes où se trouvait sa proie. Son adresse, son identité, sa vie civile en long, en large, et en travers. Il avait tout. Il n’avait plus qu’à aller le trouver chez lui. Mais les grosses têtes qui l’avaient mis sur ce coup avaient omis un détail. La transformation avait aussi lieu quand l’homme était sujet à une montée d’adrénaline. Bingo. Il a vu la chemise du gars se déchirer, ainsi que son pantalon et que ses chaussures. Tommy ne s’était pas attendu à ça, et s’était pris un méchant coup de griffes sur le visage. Il était parti s’exploser contre la porte d’entrée, alors que cette aberration fonçait sur lui. Tommy avait alors fait quelque chose qu’il répugnait à faire. Il avait utilisé ses propres dons. Télépathie. Il s’était infiltré dans la masse de gélatine baveuse qui tenait lieu de cervelle à cette monstruosité, et l’avait court-circuité. La chose s’était effondré tout de suite. Tommy avait eu du mal à reprendre ses esprits, comme à chaque fois qu’il utilisait ses pouvoirs. Il préférait garder ça pour lui, surtout en ce moment. Si la mafia en voulait aux méta-humains, il valait mieux qu’il reste discret.

Il avait attaché le mec redevenu humain avec un filet, et l’avait transporté jusqu’à la planque des grosses têtes à qui il leur livra le lycanthrope. En silence, et en vitesse, il se fit grassement payer, et rentra à son hôtel.

Voilà ce qui s’était passer durant les dernières vingt huit heures de la vie du Hitman. Et il se préparait à la guerre. Les scientifiques l’avaient regardé d’un drôle d’air, quand il était parti. Un air qui ne lui disait rien qui vaille. Alors il avait décidé de se préparer au pire, et nettoyait ses armes.

On frappa à la porte. Instinctivement, Tommy envoya son esprit voir qui c’était. On n’était jamais trop prudent. Mais il eut la stupéfaction de voir que sa sonde mentale se heurtait à un mur. Il chargea ses pistolets, et mit ses lunettes de soleil. Toutes ses munitions n’étaient pas… conventionnelles. Il prit son blouson, l’enfila, et n’oublia pas les munitions qu’il prit en bandoulière. Derrière la porte, il entendit une petite perceuse commencer son agaçante mélodie.

Ah, la technologie. Ils ne savent même plus se servir d’une épingle pour crocheter la serrure. Et la simplicité d’antan ?
La porte vola, et Tommy se trouva face à trois Goliath protégés par des armures qui semblaient tout droit sortir d’une bande dessinée . Mais il n’hésita pas. Il vida ses chargeurs sur le premier qui se trouva déséquilibré. Il courut et balança son pied dans la visière, qui se brisa sous le coup, ainsi que le nez de son adversaire.

Un de moins. Leurs armures ne sont vraiment pas au top.

Les deux autres semblaient plus sur leurs gardes, et ils envoyèrent, grâce aux extrémités qui leur servaient de bras, un rayon laser concentré. Hitman eut le temps de se précipiter derrière la table pour l’éviter. Il tenta une nouvelle sonde mentale, mais peine perdue, ils étaient toujours aussi inattaquables de ce côté là. Il changea ses munitions. Et activa un nouveau mode dans ses flingues chéris. Balles dum-dum.

Voyons si ces éléphants sur deux pattes résistent à ça.

Il se releva, balança deux projectiles avant que ses cibles aient à nouveau le temps de charger leur laser. Boum. Leurs armures furent éventrées. On aurait dit deux tournesols. Des grandes tiges de métal sortaient de leur cocon d’acier. Tommy, toujours les armes en main, s’approcha du mec qui ne s’était pas encore évanoui, et lui appliqua le canon sur la joue. Il portait un écouteur, et un casque à parasites. Sa télépathie était trop limitée pour percer cela.
Le mec pissait dans son froc. Il claquait des dents, et Tommy n’était pas insatisfait. Il sortit une clope de son blouson et se la glissa entre les lèvres.
« Tout de suite. Qui t’es, pour qui tu bosses, pourquoi toi et tes petits camarades fan de Lancelot des temps modernes vous voulez ma peau. Tout de suite. »

Le mec parla. Il lui dit tout ce qu’il savait. Il était un fantassin du CLT, les grosses têtes qui l’avaient employé pour choper le loup garou. La direction le voulait pour les petits dons qu’il possédait. C’était dans le cadre d’une nouvelle opération. La capture et l’expérimentation sur les méta-humains. Monaghan était une des cibles de ce nouveau projet.

Totalement impassible derrière ses lunettes noires, Tommy attendit que sa cigarette se soit entièrement consumé avant de loger une balle dans le crâne du confesseur.
« Amen. »

Tommy avait commis deux grosses bêtises. La première, avoir livré des méta-humains qui auraient pu devenir des alliés. La deuxième, avoir montré qu’il était lui même un méta-humain à ceux qui les traquaient.

Tout seul, je vaux rien. Il me faut un allié, voire une équipe. Et après, on ratatinera le CLT.
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