Ben Wawe Administrateur/Directeur
Nombre de messages : 2507 Age : 37 Localisation : A l'ombre de mes rêves. Date d'inscription : 02/12/2004
| Sujet: The Astonishing and Uncanny Adventures of the Year 1895 Jeu 6 Juil - 12:27 | |
| Pouf pouf... Après un gros succès pour ma nouvelle "The Secret and Strange Tales of the Year 1899", j'avoue que ça me manquait de ne plus écrire sur ces personnages, ces ancêtres des héros du DC Universe. Je ne voulais pas faire de suite, car ils sont tous morts ou sont partis d'Angleterre, mais j'avais quand même envie de les reprendre. J'ai alors eu une idée : vu que dans "1899", la Confrérie est déjà formée, pourquoi ne pas expliquer sa genèse ?! Cela permettrait de revoir les personnages et de tout expliquer... J'ai donc réfléchis à tout ça, discuté avec des amis, et finalement voici ce qu'il s'est passé avant "1899" : "The Astonishing and Uncanny Adventures of the Year 1895" ! (oui, encore une fois un titre long et pompant, je sais ) J'espère donc que ça plaira autant que sa "suite", et bonne lecture d'avance à mes lecteurs. Prologue 1er janvier 1895. Les douze coups de l’horloge viennent de sonner, et nous sommes enfin dans cette nouvelle année, celle qui va certainement changer la marche de ce monde. Hélas, je crains que mes résolutions d’être plus sociable et moins secret sur moi-même soient déjà oubliées : alors que des dizaines de personnes m’attendent dans la salle de réception richement garnie pour l’occasion, je reste là, dans ce bureau secret qu’aucun autre être humain hormis moi-même n’a visité. C’est ici, et uniquement ici, que je me sens bien. Heureux. Moi-même. Et je n’arrive seulement à définir ce sentiment et cette émotion qu’avec cette plume qui glisse sur ce carnet…
Etrange chose que ce carnet, en vérité. Ce fut une belle idée de la part d’Ubu, mais jamais je n’aurais cru que je pouvais prendre assez de temps dans ma vie déjà longue et sinueuse pour pouvoir noter chaque jour ce qu’il me passe par l’esprit. Pensées, émotions, joies, tristesses, dégoûts et fiertés sont ainsi collées sur des pages blanches, peu à peu noircies par mon écriture jadis honteuse et laide, et désormais réputée dans tout Londres. Les choses changent avec les années. Comme les êtres, malheureusement…
Hé, encore une fois je sens ce sentiment étrange percer en moi…je le sens, et je déteste cela. J’exècre cette faiblesse, je hais cette humanité qui ose me faire douter de moi et de mes actes. Oui, les êtres changent avec le temps, comme les choses. Je ne suis plus le même qu’au début de mon existence, et je m’en félicite. Est-ce un crime que de vouloir toujours survivre ? Est-ce un crime que de ne vouloir que le bien pour cette Terre ? Est-ce un crime que d’éprouver une saine colère contre ces hommes et femmes qui dilapident nos ressources en futilités ? Est-ce un crime que de vouloir les châtier pour tout cela ? Est-ce un crime que de vouloir protéger le monde et tuer celle qui est responsable de son acheminement vers la Mort et la Destruction ? Hein ?
Mmh… Encore une fois, mon esprit s’évade et ma colère revient : elle apparaît même dans mon écriture, désormais. Cela ne devrait point être le cas. Sur tous les champs de bataille d’Europe, mon nom est connu, craint, respecté. Mais ici, en cette Londres que je commence peu à peu à apprivoiser, je ne puis être le guerrier légendaire et le chef de guerre redouté d’Europe : je me dois d’être plus calme et mesuré. Ici, je ne suis qu’un noble slave, avide de nouveautés et de femmes faciles. Je ne suis qu’un de ceux qui continuent à détruire notre planète et à perturber l’équilibre animal et végétal par leurs méfaits. Je ne suis qu’un courtisan de la Reine, ici.
Oui, je ne suis que cela en ces terres. Mais Dieu que cela me ronge de devoir jouer ce rôle…Dieu que j’ai envie d’en appeler à mes hommes, mes Démons, pour rendre Justice au monde en assassinant tous ces fats et idiots. Mais je ne le puis encore. Il n’est point encore temps. Mais bientôt, cela arrivera…et alors, cela sera un véritable plaisir que de déguster le bonheur d’être enfin moi-même…Mmh… Mais arrêtons de suite, je ne dois pas aller trop vite pour ne point trop souffrir. Je connais la douleur : je l’ai subie, je l’ai donnée, j’ai failli en mourir. Mais la connaître ne veut point dire que je désire la subir si je puis l’empêcher. Je dois arrêter de penser à ce que je vais faire. Même si je connais déjà ma victoire finale…
Oui, bientôt je réussirait ce pourquoi je suis venu en cette terre impie et pleine de vices. L’Angleterre symbolise l’avancée du monde, et la Reine Victoria est celle par qui le changement vient, selon les rumeurs et légendes. Je ne veux guère de changement. Je ne veux guère d’évolution, de modernisme ou de machinisme. Tout ceci n’est qu’invention malsaine et vicieuse, qui force l’Homme à rejeter la Nature et son héritage. Et cela, je ne puis l’accepter. La Nature est trop importante pour moi pour cela…
Evidemment, ça ne sera pas aisé. Déjà, certaines personnes commencent à avoir des doutes à mon sujet. Je le sais, je le sens. Ils se demandent pourquoi je reste là, pourquoi je parle si peu, pourquoi je ne m’intéresse pas autant qu’eux aux frivolités de cette Cour que j’ai eu tant de mal à m’intégrer. J’essaye, pourtant, de faire comme il le faudrait. Mais ceci est malheureusement au-dessus de mes forces… Mais passons, ce ne sont que des détails. Ma « magie », mélange de mystification et de poudre aux yeux, plaît à la Reine, et tant que cela durera, je suis intouchable. Victoria m’apprécie, même si elle se méfie quand même de moi : elle n’arrive pas à comprendre pourquoi je suis là, pourquoi je suis à la Cour, et n’accepte pas ça. Cela ne me dérange pas, au fond : il s’agit d’un combat entre nous. Entre ce que nous symbolisons.
Elle, la modernité, la frivolité, le machinisme, la pseudo évolution… Moi, la Nature, le mens sana in corpore sano, les méthodes anciennes et sûres, le courage humain et le respect de la terre et des autres… Deux façons de penser diamétralement opposées. Deux visions du monde et de la planète qui ne peuvent subsister sur le même plan, la même ville. Victoria doit mourir. Avec elle s’éteindra dans l’œuf l’idée de modernisme et d’évolution, et même si cela a déjà fait son chemin, mes Démons sauront comment tuer ceux qui voudront continuer sans elle. Cette Reine est le symbole de la pseudo évolution. Tuer un symbole est toujours la meilleure façon pour faire tomber l’idée qui est derrière…
Ce monde doit rester comme je le désire. C’est la seule solution pour que mes rêves puissent être exaucés, et que pour ce pour quoi je me suis battu depuis tant d’années continue d’exister. Il le faut. Je dois le faire. Mais cela sera dur. Son système de sécurité est impressionnant, et certains murmurent qu’un étrange être rôde dans Londres, protégeant les innocents des criminels. Néanmoins, il les laisse vivre. L’imbécile. Les assassins doivent être tués, pour la Justice et pour la planète. C’est ce que nous enseigne l’Histoire…c’est ce qu’elle nous ordonne de faire.
Mais las ! je ne puis continuer d’écrire. Ma réputation en Angleterre m’oblige à m’entretenir avec ces invités que j’ai convié en ma nouvelle demeure, prétextant à la Reine que je ne pouvais me dérober à mes « amis »…que le mensonge est facile, en vérité ! Je me rappelle la première fois que j’ai mentis : je ne savais point comment faire. Mais rapidement, cela devint naturel. Trop naturel, peut-être…mais ce n’est point ma faute. Ce monde pervertit a fait de même avec ma personne, et la seule chose que je puisse faire pour lui est de l’aider, est de le sauver en empêchant qu’il continue sur cette pente dangereuse…
Je dois arrêter d’écrire, même si étrangement cela me fait du bien. C’est dangereux…je crains de devenir dépendant. Je ne puis me permettre d’avoir une quelconque faiblesse. Je ne veux point devoir faire quelque chose par choix, mais par obligation psychique ou physique. Il faudra que je fasse attention…que j’écrive moins, à l’avenir. Enfin, je n’ai plus le temps pour cela. Ils m’attendent. Il va falloir que je les subisse en pensant comment je pourrais les massacrer…que je pourrais les empaler à mains nues…mais passons, c’est pour une bonne cause. LA cause. Le but de ma vie…ce que j’ai toujours voulu faire.
Bien, à plus tard peut-être, petit chose qui pourrait me faire du mal si tu tombais en de mauvaises mains. Qui sait, la prochaine fois que je te sortirais, peut-être y écrirais-je que je viens de tuer la Reine Victoria et que le monde deviendra enfin comme je le désire tant… Mais nous verrons bien plus tard. J’ai le temps, après tout. L’Eternité entière, en fait…Lentement, il referme le carnet, espérant que personne n’a remarqué son absence à la réception qui est déjà bien avancée, et surtout que son hôte n’a pas instauré quelque système de sécurité dans son étrange bureau. Il est troublé. Il ne pensait pas que c’était possible, qu’on puisse haïr ainsi la Reine, et surtout que son hôte puisse être un tel homme…et avoir de tels rêves. Ce fou veut tuer la Reine pour de sombres motifs, et il semble pouvoir manipuler assez la Cour et les autres pour arriver à ses monstrueuses fins…c’est terrifiant. Et il ne sait si il pourra vraiment se contenir quand il le reverra en face de lui… Il frissonne. Il a peur. Très peur, même. Il sait qu’il ne peut rien faire, pour le moment. Il sait qu’il n’a pas assez de poids auprès de la Reine pour pouvoir lui faire plus douter de ce…cet être répugnant. Il n’a pas aucune solution, surtout qu’il ne peut prendre le carnet…cela serait du vol, et il perdrait tout crédit par rapport à la Cour. Tous ses efforts pour s’intégrer et avoir accès plus facilement aux informations auraient été inutiles, et il ne pourrait l’accepter. Il a trop sacrifié, trop perdu de son âme pour lâcher cela sans se battre…mais il n’avait aucune solution pour vaincre son hôte et ses envies de régicide… Oui, lui ne pouvait rien face à cet homme. Il est coincé, n’avait aucune solution de repli, et ne pourrait certainement sauver la Reine…mais il connaissait quelqu’un qui le pourrait sans conteste. Quelqu’un pourrait l’aider, qui pourrait faire quelque chose pour lui…pour la Reine. Un…un de ses vieux amis pouvait faire ce qui lui était impossible. Il pouvait sauver la Reine. Il pouvait stopper ce fou. Et il allait le faire, il le savait. Après tout, il lui devait bien ça, après tout ce qu’il avait fait pour lui, jadis. Après tous ses sacrifices, toutes les aventures qu’ils avaient partagé. Oui, il allait l’aider, cela ne faisait aucun doute. Il n’aurait jamais dû douter de lui…qu’est-ce qui avait bien pu lui arriver ? Son ami avait toujours été là pour lui…toujours. Pourquoi douter ainsi de lui ? Il ferait tout pour lui, c’était certain…Et en plus de cela, est-ce que le Batman refuserait vraiment d’aider la Reine, si son vieil ami Timothy Wayne le lui demandait ? Cela n’avait aucun sens, et le Docteur sourit doucement en retournant à la soirée, rassuré de savoir que bientôt cette affaire serait terminée… | |
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Ben Wawe Administrateur/Directeur
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| Sujet: Re: The Astonishing and Uncanny Adventures of the Year 1895 Ven 1 Juin - 23:35 | |
| Ah bah en fait...non. J'avais peu d'avis dessus, et surtout peu de réellement positifs. Je me suis précipité pour faire ça et j'ai certainement fait une erreur. Si je reviens sur cet univers, je ferais peut-être mieux de faire des one shots dessus, pour expliquer d'où venait chaque personnage utilisé. | |
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