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 The Secret and Stranges Tales of the Year 1899

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Ben Wawe
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MessageSujet: The Secret and Stranges Tales of the Year 1899   The Secret and Stranges Tales of the Year 1899 EmptyMer 6 Avr - 23:13

Prologue.

Journal du 15 janvier 1899.

Londres. Ma ville. Mon monde. De tous temps, elle a toujours été l’inspiratrice de mythes, de légendes, d’histoires gores, glauques ou romantiques. Ville-clef du Royaume Uni et du monde dans cette Révolution Industrielle qui s’installe lentement, l’endroit devient le théâtre du renouveau, du changement et de l’entrée dans le nouveau siècle, siècle qui s’annonce grandiose, sublime et exceptionnelle. Et Londres en sera sûrement la tête de pont.

La ville est la capitale européenne de notre temps. Du monde même. Les plus grands chercheurs, philosophes et artistes s’y concentrent pour vivre au mieux dans notre fabuleuse ère de progrès. Tout cela excite les hommes et les situations, et chaque jour des inventions changent la face de la Terre. Et tout cela se passe à Londres, dans ses superbes appartements, dans ses majestueuses universités, dans ses magnifiques parcs, et dans la très estimée Cour de la Reine.

Vu d’ici, Londres est le summum de l’évolution humaine. La magnificence à l’état pur. Oui, vu d’ici. Vu de l’aristocratie, des hautes sphères. Mais ceci n’est qu’un vernis. Grattez-le un peu et vous verrez ce que moi je vois : Londres est le repaire des pires bandits et monstres du monde. Ce n’est point la capitale magnifique dont je vous ai vanté les mérites avant. La crapule humaine baigne à Londres. Et elle ne se trouve pas déjà à White Chappel. Non, lecteurs improbables, et je veux vous le prouver par ces mémoires.

Mais laissez-moi d’abord me présenter. Timothy Wayne, IIIe du nom, médecin à la Cour Royale de Sa Majesté. Bien entendu, pas le premier médecin de notre estimée Reine, mais un des sous-fifres, un des hommes qui le suit partout et ne fait rien de la journée à part batifoler avec les courtisanes. Cela me va. Je ne fais pas grand-chose de mes journées, et je puis ainsi utiliser mon temps à purifier cette ville. Car je ne suis pas que Timothy Wayne.

En effet, il y a environ 10 ans, un peu plus même, je fus forcé de sortir l’être à l’intérieur de moi-même suite à la morte d’une amie très chère…vraiment très chère. Ce soir-là, je décidais d’utiliser pleinement les capacités qui m’avaient permises de sortir premier de la majorité des disciplines sportives de la réputée école d’Oxford pour venger ma chère Mary et pour ordonner une Justice Divine. Ce soir-là, cet être immonde qui avait osé faire cela à Mary allait payer de sa vie l’horreur qu’il perpétrait depuis trop de temps…et ce soir-là, je vaincus. Et ma vie en fut changée à jamais.

Si j’avais réussi à arrêter un monstre, pourquoi ne ferais-je pas pareil avec tous les autres qui sévissaient dans ma ville ? Après tout, c’était mon devoir d’homme et d’être pensant que de protéger les autres des dangers qui rôdaient chaque soir dans la belle cité portuaire…et moi qui venais de ce milieu savais quels dangers pouvaient guetter le voyageur infortuné dans l’ombre des bas quartiers de la ville…

J’ai donc décidé de protéger Londres de ses pires penchants. Au début, bien entendu, je ne fus pas respecté par la faune locale. Les bandits et vilains de l’East End accepteraient-ils d’arrêter leurs commerces si un homme du beau monde leur demandait ? Bien sûr que non, et mes talents de médecin eurent fort à faire pour me rendre présentable les premières semaines. Au fil du temps, je sus qu’il me fallait quelque chose pour donner encore plus à ces crapules la peur de ma personne. Je passais donc un mois à chercher. Et enfin, je trouvais.

Désormais, les pauvres hères apeurés des bas quartiers m’appellent le « Batman » avant de finir vaincus par la peur et mes talents d’athlètes inconscients, attendant tranquillement que la police ne vienne les chercher. Tous les soirs, je parcours la ville et ses bas quartiers pour y extraire la racaille qui y grouille toujours. Cela fait maintenant 10 ans que je fais cela, et parfois je me demande où est le résultat de mes actions, à quoi cela sert et si je ne suis point un pantin manipulé par l’Histoire, cette amante traîtresse et cruelle…

Mais ce n’est point pour parler des doutes de mon action purificatrice et salvatrice de mon cher Londres que j’écris. Non. Si j’écris ces lignes, c’est pour parler de quelque chose qui est en train d’arriver en ce moment. Personne ne le voit, personne ne l’entend. C’est notre instinct qui parle. Quelque chose arrive. Quoi ? Personne ne le sait, mais les plus réceptifs d’entre nous commencent à comprendre : la fin. La fin est proche.

On murmure que l’Apocalypse arrive…mais je n’y crois guère. Bien entendu, je ressens ce changement, ces légères fluctuations dans les attitudes et dans l’air, mais je ne puis croire que la Fin de Tout est prévue pour cette année 1899 que nous entamons à peine. Non, je ne puis le croire. Dieu et son fils, notre Sauveur bien aimé, ne laisseraient pas le monde ainsi, à l’époque où il est prêt à entrer dans une nouvelle ère magnifique. Par contre, la fin de Londres est peut-être la cause de ce changement instinctif.

Je dois empêcher cela. Mais pour ce faire, il faut que je trouve des gens au-delà des êtres normaux. J’ai déjà quelques idées. Nous devons former un groupe uni. Une corporation. Une Ligue. Et pour cela, il me faut me presser.

Mais avant tous ces plans, il me faut m’occuper de besognes plus terre à terre ce soir. Je m’occuperais de recruter ces êtres dès demain. Mais cette nuit, l’on m’a avertit que des meurtres horribles ont été commis. Deux. Et dans deux endroits très différents : la England Corporation of Lawyers, le célèbre club d’avocats et l’East End. Deux crimes atroces, selon mon informateur. Je verrais sur place. Je te laisse, mon cher journal. J’espère te retrouver demain.

Timothy.
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MessageSujet: Re: The Secret and Stranges Tales of the Year 1899   The Secret and Stranges Tales of the Year 1899 EmptyJeu 7 Avr - 16:18

Une ligue des gentlemen extraordinaires, version DC? Mr. Green

En tout cas, c'est original! Very Happy
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MessageSujet: Re: The Secret and Stranges Tales of the Year 1899   The Secret and Stranges Tales of the Year 1899 EmptyJeu 7 Avr - 18:56

nope du tout, moi je sais de quoi il en retourne j'ai pas encore lu mais l'idée est sympathique, d'ailleur si tu veux que je fasse les micro faudra que tu m'envoie des descprition détaillés des perso ^^ (je lirai ça plus tard)
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Ben Wawe
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MessageSujet: Re: The Secret and Stranges Tales of the Year 1899   The Secret and Stranges Tales of the Year 1899 EmptyVen 8 Avr - 16:33

Episode 1 : Le Boucher.

Il faisait froid en cette nuit londonienne dans ce quartier sinistre et glauque de l’East End, certainement l’endroit le plus dangereux de la capitale culturelle et industrielle de cette fin de siècle. Peu de gens qui s’engouffraient ici en sortaient vivants, et rares étaient ceux qui n’étaient pas déjà des gens de vice. Pourtant, une silhouette solitaire entra dans ce quartier, sans regarder en arrière, sans peur, avec même une certaine excitation.

L’homme était habillé assez richement, une redingote noire avec une chemise blanche, le tout accompagné d’un pantalon noir et d’un chapeau de la même couleur. Il avait aussi des gants blancs et accompagnait le bruit de ses pas par le son de sa canne sombre touchant le sol. Etrangement, cet homme semblait serein dans cette partie de la ville, bien que ses habits trahissent une catégorie sociale plus élevée.

L’étrange homme arriva finalement à une petite rue sordide, fief des prostituées et des voleurs. Une masse de personnes s’était agglutinée autour d’un petit immeuble en briques rouges, et l’étranger s’y dirigea tranquillement. Tous ceux présents n’étaient que du petit peule, ils représentaient la face noire de Londres : prostituées, maquereaux, voleurs, dockers, etc. Pourtant, c’étaient tous des personnes respectables, bien plus que les aristocrates, pensa l’homme.

En fait, toute cette foule était rassemblée car il y avait eu un mort. Un aristocrate, habillé bien mais assez discrètement pour ne pas qu’on remarque qu’il n’était pas d’ici. Malheureusement, quelqu’un l’avait sûrement remarqué et lui avait fait payer sa venue ici. Un vieil homme accroupit à côté du corps recouvert d’un drap en laine se releva lentement et marcha vers l’inconnu quand il le vit dans la foule. Sans un mot, les deux hommes allèrent plus loin et parlèrent à voix basse.

« Merci d’être venu.
- Après tout ce que vous avez fait pour moi et ma famille, il ne pouvait en être autrement.
- Heureux de voir que vous vous rappelez de votre enfance.
- Comment l’oublier ? Mais passons, il ne me semble point que les souvenirs soient la cause de ma venue ici.
- En effet. Je suppose que vous avez remarqué le corps ?
- Bien entendu. Un meurtre ?
- Oui. Un aristocrate venu profiter des filles de joie.
- La routine. Il s’est fait tuer par un maquereau ou un amant jaloux ? Ou bien quelqu’un qui n’accepte pas les inégalités entre hommes ?
- Non, pas du tout apparemment.
- Ah ? »

L’homme bien habillé était surprit, et cela éveillait sa curiosité.

« Oui. La façon dont il est mort ne ressemble à rien d’autre vu ici. Sauf bien sûr…
- Vraiment ? Voila qui me trouble…mais pourquoi m’avez-vous fait venir ici ?
- Il faut que vous m’aidiez. Et que vous nous aidiez. La police ne sait pas encore ce qui s’est passé, mais quand Londres sera informée, on peut parier que le quartier sera bouclé et que tous nos commerces seront fermés. Imaginez ce que cela serait pour l’East End et ses habitants. »

L’homme n’avait aucun mal à imaginer la ruine que cela créerait. De plus, les habitants, énervés par cela et par leur pauvreté, pourraient se révolter. La ville serait alors à feu et à sang, et Londres devient le théâtre d’affrontements sanglants…il fallait éviter cela à tous prix…

« Je comprends la situation. Il faut l’empêcher. Que puis-je faire pour vous ?
- Je connais vos…talents et vos secrets, mon vieil élève. Aidez-nous.
- De quoi parlez-vous donc ? Je ne vous suis point.
- Oh, tu peux parler comme un gars de la haute, Timothy, mais tu ne pourras jamais me faire croire que tu n’es pas celui qui terrorise les vilains de notre cité chaque soir. Rappelles-toi qui t’a aidé il y a 10 ans. »

Timothy Wayne sourit. Son vieux professeur avait donc deviné qu’il était Batman, le protecteur de la ville et de ses habitants contre eux-mêmes. Cette nouvelle qui aurait dû le choquer et lui faire peur ne le troubla pas. Il en était même heureux. Peut-être aurait-il enfin à qui parler de ses doutes et peurs…

« Ah ! Vous avez donc deviné ? Bah, après tout, en qui puis-je avoir plus confiance qu’en vous, mon cher Alfred ? Après tout ce que nous avons vécu, je ne puis que vous dire que oui, je suis bien celui dont vous parlez.
- Heureux de l’entendre. Nous aiderez-vous, alors ?
- Bien entendu. Mais pour cela, il va falloir que j’étudie le corps et le lieu du crime. Et donc que toutes ces personnes partent.
- Cela sera fait. Merci de nous aider.
- C’est tout naturel, voyons. »

Le vieil Alfred fit partir la foule en usant de chantage et d’ordres, et au bout de dix minutes, la rue était vide et surveillée par des gardes patibulaires à chaque extrémité. Timothy Wayne s’avança alors vers le corps, s’accroupit, et sortit de son veston une paire de lunettes, un bloque notes, un crayon et une petite pince.

« Je vous laisse, Timothy. J’ai vu ce spectacle une fois, une de plus serait de trop. »

Wayne ne dit rien. Il était un peu intrigué. Son vieux professeur avait vu beaucoup de choses très difficiles dans sa vie. Il avait été là quand Timothy avait trouvé le corps sans vie de Mary. Que pouvait donc encore choquer tant cet homme robuste ? Avec une excitation grandissante, l’homme enleva le drap du corps. Et le regretta immédiatement.

Le corps n’avait pratiquement plus rien d’humain. Le visage avait été tailladé et mit en pièce avec une précision et une monstruosité rare. En effet, les yeux avaient été coupés en deux dans leurs orbites, tandis que le nez avait subi un écrasement violent, ce qui faisait que des morceaux d’os recouvrait le visage ensanglanté. La bouche était aussi ouverte en grand, sûrement grandie par une machine du diable.
Le torse avait été tailladé à la hache apparemment, et un grand X de sang était visible. Les bras étaient recouverts de petites coupures symétriques et à intervalles égaux. Les mains avaient été tranchés au couteau vu les coupures et se trouvaient à quelques centimètres des bras. Enfin, les jambes avaient été épargnées.

« Seigneur tout puissant… »

Wayne se releva, et alla vomir de l’autre côté de la rue. Comment quelqu’un avait-il pu faire cette horreur ? Comment un être humain était-il capable d’une telle chose ? C’était impossible…même le meurtre de Mary n’avait pas été aussi horrible et sanglant que celui-la…

« C’est difficile de tenir, n’est-ce pas ? »

C’était Alfred qui avait parlé, il était venu discrètement derrière Wayne.

« Extrêmement. Il faut arrêter ce boucher. Et vite.
- Je suis bien d’accord.
- Allez avertir la police. Je vais utiliser mes relations à la Cour pour que le quartier ne soit pas trop mal traité. Et je vais chercher des réponses.
- Bien.
- Bon, je dois y aller.
- Vous allez revenir ? »

Timothy sourit.

« Timothy Wayne ne va pas revenir ici, ami, mais quelqu’un d’autre si… »

Le vieil homme sourit aussi en voyant son ex élève partir dans la brume londonienne. Il était content, il allait avoir l’aide de l’être le plus mystérieux et dangereux de Londres…enfin, le deuxième être le plus dangereux et mystérieux de la ville après le fou qui avait commit ce crime horrible…




La plaine anglaise. Manchester. Cette ville de la campagne du Royaume Uni était en plein boum économique du fait de l’industrialisation du pays et des hommes. La ville devenait peu à peu importante, glanant des hommes et de l’argent grâce aux différentes usines qui grandissaient dans sa région. C’était un âge d’or pour la ville, et personne ne s’en plaignait. Surtout pas Rick Malroy, un jeune homme de 22 ans qui était ouvrier dans l’usine textile de la ville. Et qui se baladait tranquillement sur les terres du père de sa future épouse, Maria.

Il était heureux de sa vie, de son futur mariage. Il s’imaginait déjà sa vie future, rentrant du travail pour retrouver sa chère épouse et leurs 5 enfants…oui, il avait déjà leur nombre dans leur tête. Et leurs prénoms aussi : Rick Jr, Henry, Charles, Edward, Alan et Maria Magdalena. Il était sûr que Maria sera d’accord. Soudain, alors qu’il passait sous un arbre mort, une lumière aveuglante le frappa de plein fouet, et le fit tomber.

La lumière était étrange, très claire, et il ne pouvait pas voir. Etrangement, Rick n’avait pas envi de crier, c’était comme si en fait quelqu’un l’empêchait de crier…soudain, après quelques instants sans rien voir sauf cette lueur brûlante, elle s’éteignit. Le jeune homme se réhabitua lentement à l’obscurité avant de voir une forme devant lui.

« GAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHH !!! »

Rick avait peur. Qu’était-ce donc que cet être ou cette chose devant lui ? Bien qu’il ne voyait pas grand-chose, le jeune anglais vit quand même que celui qui était devant lui était un homme à forte carrure, assez grand, et vêtu d’un habit étrange…

« Je viens en paix. »

Il avait parlé, mais ses lèvres n’avaient pas bougées ! Pourtant Rick l’avait entendu parler ! Qu’était-ce donc que cette sorcellerie ? Qui était cet homme étrange ? Que lui voulait-il ? Quel était cet habit suspect ? Pourquoi avait-il cette plaque métallique bizarre sur son torse ? Trop de questions entraînèrent la chute du jeune homme dans l’inconscience…
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MessageSujet: Re: The Secret and Stranges Tales of the Year 1899   The Secret and Stranges Tales of the Year 1899 EmptyDim 10 Avr - 16:02

Wééé! Du gore!!! ^^


C'est bien, j'attends la suite!!! Very Happy
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MessageSujet: Re: The Secret and Stranges Tales of the Year 1899   The Secret and Stranges Tales of the Year 1899 EmptyVen 6 Mai - 18:05

Episode 2 : L'Aube

Un manoir privé de Londres regorgeait plus de mystères que son architecture normale et classique de l’époque n’en laissait apparaître. Résidence du médecin de la Cour Wayne, peu de personnes y étaient invitées, même si le maître des lieux était réputé pour sa gentillesse. En fait, il se murmurait qu’il passait peu de temps chez lui, n’appréciant pas véritablement le cadeau que la Reine lui avait fait après qu’il ait sauvé la jambe de Sa Majesté lors d’une chute pendant une chasse.

Les domestiques, au nombre de trois : une vieille cuisinière, un maître d’hôtel et une jeune servante, ne voyaient que rarement leur maître, qui partait tôt le matin et rentrait tard le soir. Personne ne savait véritablement ce qu’il faisait, et où il le faisait. Plusieurs rumeurs couraient sur son compte, mais elles étaient généralement stoppées par la Reine, qui appréciait le côté mystérieux de l’homme et surtout était reconnaissante de son geste salvateur.

Ce soir-là, Timothy Wayne rentrait chez lui plus tôt qu’à l’habitude. L’aristocrate descendit de la calèche qu’il avait louée, paya le cocher et regarda longuement son manoir qui faisait un peu peur dans la brume londonienne. Après quelques instants, le docteur contourna le bâtiment pour arriver à une porte dérobée, presque invisible aux non habitués. L’homme ouvrit la porte avec une belle clef en or bizarrement dessinée, et entra dans son antre.

Wayne avait aménagé une aile cachée et relativement secrète du manoir pour ce qu’il avait à faire à cause de sa mission. Ayant reçut le manoir plusieurs années auparavant, il avait été heureux de pouvoir trouver un endroit où se préparer et où entreposer ses armes et ses découvertes. Cette aile, construite dans une annexe du manoir, après une petite cour intérieure, était interdite aux domestiques pour cause d’archives personnelles du docteur.

Il savait bien que personne n’y entrerait grâce à cela, car personne ne s’intéressait à des archives d’un médecin de la Cour, et surtout aucun de ses domestiques ne savaient lire. C’était d’ailleurs une des raisons de leur recrutement.

Wayne referma la porte derrière lui avant de craquer une allumette pour allumer une vieille lampe qu’il prit dans la main. Il marcha quelques instants parmis des caisses de feuillets vieux et fatigués avant d’arriver à un bout du mur noir. Le médecin poussa violemment le mur, qui s’ouvrit lentement pour laisser apparaître une lourde porte en acier. L’homme habillé chiquement fit le code pour ouvrir la sécurité tandis que le mur se refermait derrière lui. Quelques secondes plus tard, la porte s’ouvrit doucement sans bruit, et enfin il était chez lui.

C’était une grande salle sans fenêtre, éclairée continuellement par des lampes qui étaient constamment approvisionnées en pétrole par des petits conduits. Invention d’un vieil ami de Wayne, qu’il devait voir dans peu de temps, pensa-t-il en essayant de se souvenir quand il devait voir John Irons.
La pièce comportait une grande table d’opérations, des outils de chirurgien en cas de problème, un grand bureau rempli de feuillets, des casiers incrustés dans les murs qu’on devinait remplis de feuillets. Il y avait au fond un dressing room vers lequel Wayne se dirigea.

Il y avait là plusieurs dizaines d’habits et de costumes de différentes sortes : des vêtements de marin, de tavernier, de boucher, etc…une vraie garde robe de caméléon. Wayne les utilisait souvent pour chercher des informations sur ses proies et sur les victimes récentes. Seul quelqu’un du peuple pouvait savoir comment allait le peuple, c’était la première chose qu’il avait pensée le lendemain de ses débuts.

Il y avait aussi un habit étrange que Wayne prit en souriant. Il sortit du dressing room et alla poser le costume sur le lit de camp qu’il s’était aménagé. L’homme observa longuement la chose informe mal posée sur le lit, puis se décida et se déshabilla rapidement et sans bruit.
Nu, on pouvait remarquer que Timothy Wayne était extrêmement musclé, pouvant facilement défier n’importe quel athlète du royaume à la lutte gréco-romaine ou au Noble Art. Seulement, il le cachait sous ses habits de ville pour ne pas attirer l’attention.

L’homme prit alors l’habit et commença à le mettre sur lui. Noir, d’une matière souple mais dure au toucher, c’était véritablement quelque chose d’étrange et de fascinant. Wayne le mettait presque religieusement, et quand il eut terminé, il alla se regarder devant un miroir. Satisfait, un large sourire démoniaque apparut sur sa bouche, seule partie du visage qu’on pouvait encore devinée. Il sortit alors par une autre porte, menant aux égouts de la ville, pour que l’être au fond de Wayne qui venait de se libérer puisse maintenant enquêter.





Le jour commençait à se lever sur l’Angleterre pendant que l’étranger regardait Manchester sur une colline. L’être était très grand, les cheveux noirs coiffés en brosse. Tout était carré chez lui : le torse, les bras, la mâchoire…on aurait dit qu’il avait été fait dans un moule carré. Il ne savait pas vraiment ce qu’il regardait si intensément. Etait-ce une ville ? Un village ? Un campement ? Des êtres pouvaient-ils vivre dans cette construction si fragile ? Non, c’était impossible…

Et pourtant, en inspectant les lieux avant la pointe du jour, il avait bien vu des formes à travers les fenêtres. Ils dormaient. Mais pourquoi étaient-ils là ? Etait-ce une prison ? Avaient-ils fait quelque chose de mal ? Etaient-ils des esclaves ? Comme il les comprenait si son hypothèse était la bonne…

Mais il ne devait pas faire entrer en compte ses sentiments. Non. Sa vie, celle de sa chère patrie, son fils à naître, étaient en danger et il se devait d’accomplir sa mission. Peut-être même aurait-il droit à une récompense, peut-être même aurait-il droit à ce qu’il attend depuis toujours…

Cesse de rêver, se dit-il. Il devait rapidement faire ce qu’on lui avait demandé pour ne pas recevoir de sanction. Respirant l’air doux du matin et entendant les bâillements des habitants qui se réveillaient lentement par l’habitude des réveils matinaux, l’être étrange s’éleva alors lentement dans les airs, pour se tourner vers l’horizon et le soleil naissant.

« Direction le Sud. Et Londres. »

Il avait dit ces mots dans un langage inconnu pour tout habitant de la Terre, puis à une vitesse folle et effrayante, l’être s’éleva plus haut dans les airs pour partir, toujours dans les airs, dans la direction indiquée.





Londres, le matin. Une chambre d’hôtel moyen. Un homme se réveille tranquillement. Ses muscles sont fatigués de sa gymnastique de la veille. On lui avait bien dit que les femmes londoniennes sont sportives et folles du corps des jeunes américains. Et bien, pensa-t-il, celle là battait sûrement tous les records…quelle nuit, bon dieu !

Au début, il avait pensé que sa première nuit sur le sol anglais allait être tranquille. Fatigué par le voyage en bateau, Richard Scott avait été contraint par son ami, Joshua Jordan, d’aller à une soirée organisée en leur honneur par les Hall, un couple d’archéologues chevronnés.

La soirée s’était bien passée, Richard bavardant souvent avec Carter Hall de leurs découvertes respectives. Richard l’aimait bien, car il était aussi informé que lui des rites égyptiens et de l’emplacement des tombes. En cette fin de siècle où chaque petit bourgeois se disait fou d’égyptologie après être aller au British Museum, tomber sur un anglais intelligent et autant passionné que soi était une chose rare que Richard appréciait. Et puis, il y avait eu madame Hall.

Il l’avait de suite trouvé ravissante et belle à en mourir. Et de suite, il avait eu envi de la mettre dans son lit. Malheureusement, elle était mariée et semblait très amoureuse de son mari. Richard en avait presque eu le cœur brisé (et autre chose, soit dit en passant), mais s’en était remit. Jusqu’à ce que, vers les 23 heures, la jeune femme s’approche de l’américain, accoudé à la fenêtre, et ne mette discrètement sa main dans le pantalon de Richard.
D’abord surprit, il vit le sourire de la femme et comprit qu’il n’allait pas rentrer seul ce soir-là. Prétextant une indigestion pour sa part, et elle l’envie de le raccompagner pour discuter, le couple réussit à partir de la soirée sans éveiller les soupçons du mari trop confiant.

La femme paya chèrement son cocher pour qu’il oublie la soirée, et Richard et elle montèrent discrètement dans la chambre de l’américain. Là, ils n’attendirent pas une seconde : Mary Hall embrassa à pleine bouche l’homme tandis qu’il faisait tomber sa robe à terre. Elle lui enleva son pantalon, et tous deux se couchèrent sur le lit, qui fut le théâtre d’une partie endiablée de sexe telle que Richard en avait rarement vu. C’était comme si elle était en manque, comme si jamais elle ne le faisait à l’accoutumée. Pourtant, l’homme ne pouvait douter un instant que Christopher n’était pas fou d’elle et ne la désirait pas plus que tout…

Après plusieurs heures d’ébats endiablés, Richard s’était assoupit, trop fatigué et trop heureux, un sourire aux lèvres. Sa dernière pensée fut : Londres allait être une sacrée escale si elles étaient toutes ainsi…

Il souriait encore de son souvenir en se levant tranquillement. Il ne s’étonna guère de l’absence de Mary : elle avait dû rentrer chez elle pour ne pas affoler trop son mari, prétextant certainement une grande discussion sur les dernières trouvailles archéologiques ou quelque chose du genre…Richard aurait juste à improviser à sa prochaine venue chez les Hall, voila tout…

Le professeur Scott mit alors son pantalon et s’apprêta à chercher un garçon d’étage pour demander où se trouvait le petit déjeuner quand il remarqua une marre de liquide rouge sur le sol. Qu’est-ce que c’était que ce truc ? Ses pensées étaient confuses à cause de sa fatigue, mais il remarqua que cela venait de la penderie. Etrange, il n’y avait rien mit, pensa-t-il. L’homme prit alors son courage à deux mains, et ouvrit la penderie, étouffant un cri de frayeur.

Mary Hall était étendue dans la penderie, nue, les seins arrachés et posés à ses côtés, les yeux exorbités sans paupières, les jambes pleines de griffures…et il y avait pire : ses cheveux étaient coincés dans sa gorge, et un liquide blanchâtre coulait de ladite gorge vers son nombril, qui avait été agrandit férocement…le pire était quand même son sexe qui avait été ouvert en deux, découpé sûrement à la hache sadiquement…

« Dieu tout puissant…quel est donc ce pays ? »


Dernière édition par le Ven 12 Aoû - 17:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: The Secret and Stranges Tales of the Year 1899   The Secret and Stranges Tales of the Year 1899 EmptySam 7 Mai - 2:09

*note sur sa petite fiche au dessus de son écran* lire les secret and stranges tales, penser aussi à cherche un design suivant la description donnée par ben par privé et dans les chapitres pour en faire les micro
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MessageSujet: Re: The Secret and Stranges Tales of the Year 1899   The Secret and Stranges Tales of the Year 1899 EmptySam 7 Mai - 15:44

Je te l'ai dit par msn, faudrait varier un peu, le sexe et le gore, c'est bien beau, mais j'aime ien quand il y a plus de suspense, de reflexion...

Mais sinon, c bien, à quand la baston ><
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MessageSujet: Re: The Secret and Stranges Tales of the Year 1899   The Secret and Stranges Tales of the Year 1899 EmptyMer 18 Mai - 20:05

Episode 3 : La Reine

Timothy Wayne étouffait un bâillement tandis que les cinq autres médecins bougeaient, parlaient, riaient même, autour de ce banquet donné par la reine. Il avait passé la nuit dehors, à chercher, enquêter, poser des questions dans le quartier où on avait retrouvé le corps affreusement martyrisé qu’il avait dû voir la vieille. Cette seule pensée lui arracha un frisson, frisson qui n’échappa à l’œil inquisiteur et retors de la reine Victoria.

La vieille femme fit signe à son domestique d’apporter sa chaise roulante à l’extérieur, pour profiter du beau temps selon elle, et fit dire à Wayne qu’il devait la rejoindre. Il n’était pas rare dans la Cour que la reine passe quelques temps avec un des membres de l’aristocratie royale, mais Timothy aurait bien voulu échapper à cet entretien. Il savait la reine encore habile et douée dans la communication, et un interrogatoire avec elle allait être difficile dans l’état de fatigue dans lequel il se trouvait.

Il faisait beau en cette journée de janvier. C’était assez rare, et même le froid et le vent glacial d’Angleterre s’étaient fait oubliés pour cet après-midi. La reine Victoria était sur le balcon, seule, dans sa chaise roulante. Âgée de 80 ans, ses grandes heures étaient derrière elle et, même si la grande fête pour son Jubilé avait été sublime et que toute l’Angleterre adorait sa reine, il n’était un secret pour personne dans l’aristocratie que bientôt, elle mourrait. Ce n’était qu’une question de temps, tout le monde le savait, et les querelles de pouvoir et de succession étaient déjà en route. Et seule l’autorité et la voix dure de la reine pouvaient y mettre un terme, quand elle était en état.

« Arrêtons donc de rester derrière moi et avancez-vous. Nous n’avons point pour habitude d’avoir des hommes derrière nous. »

Timothy sourit en s’avançant et en se plaçant devant sa reine.

« Madame…
- Trêve de mondanités, Timothy. Vous savez, vous comme nous, qu’en privé nous n’apprécions guère toutes ces révérences.
- J’ai le plaisir de le savoir, oui. J’en suis même ravi.
- Flatteries…mon ami, vous auriez dû être courtisan. Nous ne savons pourquoi vous désirez rester docteur.
- J’aime mon petit confort et mon métier, ma Reine.
- Nous ne vous croyons point ! Mais laissons cela. Pourquoi sembliez-vous fatigué avant ? Les réunions avec vos confrères médecins qui s’occupent de nos maux vous sont-elles si fatigantes ?
- Non, ma Reine, croyez bien que…
- Suffit ! Vous savez comme nous que nous nous ennuyons à mourir dans ces réunions, et que votre fatigue est la nôtre. Nous bénissons votre bâillement car il nous a permis de sortir un peu. »

Timothy sourit de plus belle. Jamais, non jamais, il n’aurait imaginé en rencontrant pour la première fois la reine qu’un jour ils auraient une telle conversation. Et ce n’était pas la première. Depuis qu’il lui avait porté secours sans s’occuper vraiment de sa place dans la Cour et qu’il n’avait été mû que pour son désir d’aider, la reine l’admirait en secret. C’était une des rares personnes qui avait vraiment sa confiance, et, même si jamais elle ne le reconnaîtrait, elle l’aimait beaucoup.

« Timothy, Timothy…vous nous faites du souci, Timothy…
- J’en suis désolé. Pourquoi vous fais-je telle offense ?
- Nous avons mis quelques uns de nos agents sur votre piste pour savoir pourquoi vous étiez ainsi, Timothy…beau, un arrogant, confiant en lui, à l’aise en société et avec les femmes…et pourtant, malgré tout cela, vous êtes mystérieux, nous ne vous connaissons aucune conquête, vous ne participez qu’à de rares fêtes…cela nous a intrigué. Et nous avons appris des choses…fâcheuses… »

Wayne devint pâle. Etait-il possible qu’elle sache ? Maintes fois, il l’avait entendue pester contre le soi-disant justicier de Londres qui devenait plus populaire qu’elle…elle le détestait viscéralement. Si elle apprenait qu’ils étaient la même personne, il était fini…

« Ne devenez point si pâle, mon ami. Même si nous avons appris votre relation avec les pauvresses des bas quartiers, et surtout une, ce n’est point un drame. La seule chose fâcheuse, c’est la mort de cette pauvre femme. Vous le savez, nous n’aimons point les filles de joie. Nous avons déjà assez parlé selon moi. Mais nous vous aimons bien, Timothy. Et nous avons été attristée de savoir que celle que vous aimiez est morte sous les coups de ce…monstre. Même si, vu notre position et la vôtre, nous ne pourrons jamais lui offrir les funérailles qu’elle a droit vu votre place dans son cœur et la vôtre dans le nôtre, nous tenions à vous dire que nous sommes désolée. »

Timothy était stupéfait. La reine…lui présentait ses condoléances ? Pour Mary ? A lui ? Seigneur, pensa-t-il, quelle journée…il en était tout retourné quand un domestique apparut sur le balcon.

« Ma reine, le médecin royal désire vous examiner pour vos maux. Dois-je le faire attendre ?
- La peste soit de cette maladie…emmenez-nous là-bas, Albert. Nous avions finis avec monsieur Wayne. »

Elle sourit à Wayne en se faisant transporter vers l’intérieur, où tous les médecins de la Cour sourirent en la voyant arriver. Ils étaient tous là, comme au zoo, à attendre impatiemment qu’elle se dévoile pour qu’ils puissent la regarder se faire examiner…comment une telle femme pouvait-elle supporter cela ? Une mine de dégoût apparût sur son visage quand un domestique lui apporta un pli.

Il le lut rapidement. Il n’arrivait pas à y croire. Deux nouvelles…l’une heureuse, réjouissante même…mais l’autre. Mon dieu, pensa-t-il…Londres allait être plongée dans le chaos si il n’intervenait pas vite…

Le médecin réussit alors à partir discrètement du Palais, direction sa demeure, où il devait rapidement se changer.








L’étranger venait d’arriver à Londres. Il ne connaissait rien de la ville ou bien des coutumes des indigènes, mais il avait vite remarqué que sa tenue n’était pas adéquate. Trop voyante, aucunement en phase avec les modes actuelles…il fallait qu’il change cela. Et vite.

Après avoir détroussé un londonien qui avait eu le malheur d’être au mauvais endroit au mauvais moment, le visiteur avait déambulé dans la cité, s’enthousiasmant des beautés architecturales mais s’attristant du traitement de la population. Il avait observé un peu la planète, et avait vite remarqué que dans quelques parties du monde, des populations avaient des excédents de nourriture et de biens alors que d’autres mourraient de faim. Pire encore, dans ces régions où il y avait des surplus, des tranches de la population souffraient aussi de la faim. L’étranger ne comprenait pas comment cela était possible, et il avait passé une demi-journée à chercher comment ils pouvaient faire cela.

L’inconnu sortit alors d’un bar, où il avait échangé quelques petits morceaux de métal de couleur jaune contre une boisson. Celle-ci, extrêmement alcoolisée, avait un bon goût même si, à hautes doses, elle devait altérer les sensations et mouvements. Dangereuse, donc.

L’être, qui portait une casquette vieille et usée pour cacher ses yeux et ses cheveux étranges, devait maintenant trouver un endroit calme et sûr pour faire son rapport. Ses maîtres lui avaient ordonnés d’en faire un tous les jours, et il avait déjà une journée de retard…il craignait pour ceux qui étaient chers à son cœur, mais il espérait que les informations qu’il allait leur donner les apaiseraient…

L’étranger se posta dans une ruelle sombre, étroite, sinueuse et mystérieuse. L’endroit parfait, pensa-t-il. Il sortit alors un petit objet parfaitement rond qui, quand il appuya son doigt dessus, se mit à briller, à bourdonner, avant qu’un petit cratère ne se forme au milieu et qu’une image en soit projetée. Le visiteur sourit alors, heureux de voir que la technologie fonctionnait même sur cette planète arriérée. Il allait parler à ses maîtres et ainsi brancher l’appareil quand un bruit le fit se retourner.

Une vitre venait d’être brisée, et il vit un homme sombre se faire éjecter du bâtiment d’où venait le bruit. Assurément, l’homme avait été projeté dans la vitre qui, sous son poids, s’était cassée…il n’aurait pas dû en réchapper. Il rangea son appareil alors.
L’étranger s’approcha du bâtiment, à la recherche du corps, au cas où il devrait l’aider, ou au moins lui épargner les souffrances inutiles d’un trépas douloureux. Mais, étrangement, il ne trouva pas de corps à terre. Pourtant, il avait bien vu un homme sortir de l’immeuble…étrange.

Soudain, il leva les yeux et vit son homme. Enfin, était-ce un homme ? Même si il n’était présent que depuis peu sur la planète, jamais il n’avait vu un être ainsi. Grand, fort, musclé, son visage était caché par une sorte de deuxième peau noire. Ses yeux étaient recouverts et on ne distinguait d’eux que la surprise. Il avait sur lui une sorte de…d’uniforme gris et noir, avec un dessin, une vague chose ailée sur le torse. L’être portait aussi une longue cape noire. Le tout était assez terrifiant, et nul doute que certains avaient dû avoir une sacrée peur quand ils l’avaient vus, pensa le visiteur.

L’être était accroché au mur par une sorte de…chose. Malgré tout ce qu’il avait déjà vu, l’étranger n’était pas capable de décrire par quoi il se retenait. C’était une sorte d’arme, ou bien une sorte de…d’objet servant à s’accrocher en fait. Les deux êtres restèrent longuement ainsi, à s’observer, à chercher qui était l’autre. Car, malgré son déguisement, le visiteur ne faisait pas vraiment anglais, ou tout simplement humain.

Soudain, une autre chose sortit de la fenêtre brisée. Un être étrange, encore une fois, s’éleva dans les airs, et on pu distinctement voir qu’il avait…des ailes. Un homme ailé. Cette planète ne cessait de l’émerveiller…

Soudain, l’être au-dessus de lui cessa de regarder celui qui venait de partir, prit appui sur le mur et sauta avec grâce dans la rue, courant après l’homme ailé. L’étranger, lui, resta seul dans la rue, interdit et stupéfait…
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MessageSujet: Re: The Secret and Stranges Tales of the Year 1899   The Secret and Stranges Tales of the Year 1899 EmptyJeu 19 Mai - 0:05

Pfff trop bon!!! le point de vue de l'étranger c'est bon...
et wayne est excellent...
le meilleur du ben pour la meilleur serie du moment en fan fic?
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MessageSujet: Re: The Secret and Stranges Tales of the Year 1899   The Secret and Stranges Tales of the Year 1899 EmptyJeu 19 Mai - 13:35

N'oublie pas Spidey! En ce moment, ces deux trucs sont ceux que j'attends le plus ^^


Sinon, je le dit pour la 3 eme fois je crois (arf -_-') c du pur Ben Wawe que j'aime (pis ces repliques, franchement Mr.Red )
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MessageSujet: Re: The Secret and Stranges Tales of the Year 1899   The Secret and Stranges Tales of the Year 1899 EmptyJeu 19 Mai - 19:33

c'est vrai que Urban SM et 1899 sont les deux séries dont je prends le plus de plaisir à écrire. et je crois que ça se ressent. Very Happy

merci de vos compliments, ça me touche. je trouve aussi que 1899 est une des meilleures choses que j'ai faites, mais attendez de voir les suites de Urban XM, Urban Batman et Urban Hawkman, sans oubliez bien sur Urban SM, et vous verrez que beaucoup de très bonnes choses sont sur le point d'arriver !
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MessageSujet: Re: The Secret and Stranges Tales of the Year 1899   The Secret and Stranges Tales of the Year 1899 EmptyVen 20 Mai - 2:25

*passe le post-it qu'il a fait quelques post plus tôt en fluo*
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MessageSujet: Re: The Secret and Stranges Tales of the Year 1899   The Secret and Stranges Tales of the Year 1899 EmptyMar 21 Juin - 17:34

Episode 4 : Erreur

Timothy courait dans les rues de Londres alors que le brouillard obscurcissait sa vision. Les mètres passaient peu à peu sous ses pieds tandis qu’il tentait de retrouver sa proie. Il avait eu raison d’aller voir son vieil ami ce soir-là pour lui dire lui-même la nouvelle. Malheureusement, il aurait dû se douter que le pauvre homme allait avoir une réaction violente et agressive. Beaucoup trop d’erreurs qu’il espérait pouvoir corriger.

L’anglais était habillé avec son costume. Il aimait être ainsi, il aimait faire peur aux criminels, à ces rats qui pervertissaient sa cité et son monde…ah, si seulement il pouvait tous les éliminer…mais non. Il s’était juré de ne jamais tuer personne le soir où Mary était morte, et il tiendrait cette promesse. Pour elle, et pour elle seule. Mais il était parfois très dur de résister…

Son ami était toujours en l’air, il volait. A chaque fois que Timothy avait eu l’occasion de le voir ainsi défier les lois de la pesanteur, il avait trouvé cela magnifique et avait été presque jaloux de pouvoir ainsi être au-dessus de la condition humaine…mais ce soir, il faudrait qu’il combatte un homme qu’il considère comme son frère parce qu’il veut rendre la justice…

Encore une fois, Wayne soupira sous son masque de cuir et de soie orné de deux petites cornes sur le dessus. Cela devait représenter une chauve souris, sa peur ancestrale, celle que depuis toujours il avait caché au monde par crainte d’être méprisé…les petits garçons anglais ne devaient avoir peur de rien, surtout lui…mais de sa peur, il avait fait une arme invincible qui désormais hantait les criminels, et de cela il était heureux.

Le médecin royal passa encore quelques rues le nez en l’air jusqu’à ce que l’être ailé ne se pose doucement sur une terrasse. C’était un hôtel assez crasseux de Londres, pas totalement dans les pires banlieues mais pas vraiment dans les quartiers chics. Les voyageurs de passage y séjournaient pour quelques jours, notamment pour un service passable et la proximité des prostituées, ce qui en faisait un hôtel de passe très prisé.

« Seigneur faites que j’arrive à temps… »

Batman, c’est ainsi que Timothy se faisait appeler dans Londres sous son costume, prit dans sa ceinture un mince filin et un petit grappin. Pendant qu’il courrait vers le bâtiment plus ou moins endormit suivant les chambres, il lança son grappin à la fenêtre de la terrasse voulue et l’utilisa pour monter rapidement à l’endroit désiré grâce à son élan.
Après quelques secondes, il réussit à être au-dessus.

La terrasse donnait sur une chambre assez cossue mais d’apparence élégante. Il y avait quelques signes d’habitation mais ils étaient assez petits, ce qui voulait dire que le client n’était pas là depuis longtemps. Ses chemises étaient encore dans la valise, de même que ses autres habits. Le lit n’était pas vraiment sale ou trop défait, donc il devait y avoir dormit pour la première fois cette nuit. Détail très important : le client n’était plus dans le lit…

Timothy sortit quelque chose encore une fois de sa ceinture qui semblait multi-fonction. C’était un petit objet d’apparence étrange qu’il garda dans le creux de sa main droite. De ses doigts gauches, il déplia le petit objet qui prit la forme d’une…chauve souris en métal dont les bords semblaient très tranchants…

Avec la discrétion d’un chat, l’anglais faisait fonctionner ses sens du mieux qu’il pouvait pour tenter de retrouver le client et son ami. Ils n’étaient pas sortis, la porte n’était pas défoncée et il était venu par la fenêtre. Ils devaient donc se trouver encore dans la chambre…

Batman s’approcha lentement de la salle de bains qui était juste à côté de la porte pour sortir. La petite pièce était fermée, malgré de la lumière et des éclats de voix à l’intérieur. L’anglais soupira lentement, avant d’ouvrir de sa main gauche doucement la porte en faisait tourner très lentement la poignée de la porte. Petit à petit, l’ouverture se fit entre la chambre et la salle de bains.

Après avoir mis quelques secondes pour ouvrir la porte, Timothy jeta un regard à l’intérieur et vit un spectacle très étrange : son ami ailé tenait le client, un homme assez grand aux cheveux blonds et à l’air presque endormit, par les pieds tandis qu’il le poussait vers l’extérieur au moyen de l’ouverture d’une fenêtre. Sans aucun doute, il voulait l’interroger ou le tuer…

« Arrête tout de suite… »

La voix de Wayne était dure, cassante et très autoritaire. Personne n’aurait pu deviner que le monstre qui était dans l’ouverture de la porte était le gentil et frêle médecin de la Reine…c’était d’ailleurs l’effet recherché.
L’homme ailé se tourna vers lui, délaissant sa victime en équilibre sur le rebord de la fenêtre. Il était assez grand et torse nu, avec un harnais qui coupait en quarte parties sa poitrine. Ce harnais tenait très certainement les belles ailes dans son dos. Il portait un pantalon assez simple noir tandis que ses pieds étaient nus. Enfin, son visage trahissait la colère et la souffrance…

« Il l’a tué ! Il doit être châtié pour me l’avoir enlevé !
- Il le sera si il est coupable et il a été relâché par la police. Allons, ne fais pas cela…
- Et pourquoi donc ? Tu vas m’en empêcher ?
- Carter, tu sais bien que tu ne pourrais me vaincre…
- C…Carter ? Hall, c’est vous ? »

C’était le client qui venait de parler d’une voix fébrile. Avec rage, l’homme ailé fit revenir dans la salle de bains l’homme, qui pu voir Batman et Carter Hall face à face.

« Merde Hall pourquoi vous m’avez attaqué ? »

De retour au chaud, l’homme blond avait eu plus d’arrogance et de confiance en lui pour parler si sèchement à celui qui avait failli le tuer. Il le regretta comme un poing immense et foudroyant vint s’écraser sur son nez qui explosa en morceaux.

« Silence ! Assassin ! »

L’homme voulut dire encore quelques mots mais se retint, ayant trop peur de se faire encore frappé. Il tomba à genoux et se tint ce qui lui restait de nez entre ses mains pour écouter au mieux la conversation entre les deux êtres étranges qui étaient devant lui.

« Tu n’aurais pas dû faire cela, Carter.
- Je fais ce que je veux ! Il a tué Mary, ma femme, mon amour !
- Non ce n’est pas lui. J’en suis certain.
- Mais tu es venu me dire que…
- Je suis venu te dire qu’on a retrouvé ta femme massacrée dans son ancienne chambre d’hôtel, c’est tout. Certes, il n’a pas tué ta femme, mais avoue quand même qu’ils n’ont sûrement pas fait que discuter toute la nuit… »

Carter Hall fixa quelques brefs instants Batman dans les yeux, puis comprenant ce qu’avait fait sa femme avec Richard Scott, il prit celui par les cheveux et lui donna quelques coups de poing impressionnants dans le ventre avant de le projeter contre la faïence de la baignoire. Quelques temps tombèrent à terre tandis que l’américain tombait dans l’inconscience.

Timothy n’intervint pas dans cet excès de violence. Il comprenait son ami Carter : sa femme Mary était connue pour tromper son mari (allez savoir pourquoi avec le superbe corps de lutteur qu’avait Hall), mais son conjoint l’ignorait ou voulait l’ignorer. L’apprendre ici, maintenant, par la bouche d’un de ses amis était une honte sans nom qu’il devait dissimuler sous de la rage et de la colère.

« Ca y est, tu as finis ? »

L’homme ailé releva la tête et les yeux vers Wayne, les mains en sang.

« Oui.
- Bien. Nous allons pouvoir maintenant enquêter sur la mort de ta femme et pouvoir châtier le coupable… »

Carter regarda bizarrement l’homme en noir.

« Toi, tu veux châtier quelqu’un ? Je croyais que tu ne tuais jamais, d’ailleurs je n’ai jamais compris pourquoi… »

Batman sourit.

« Qui parle de moi ? Je te livrerais le monstre qui a fait cela et tu t’en occuperas, comme toujours… »

Hall allait répliquer quand ils entendirent un bruit étrange. Une sorte de sifflement très aigu, et très mauvais pour les oreilles…alors que Carter et Timothy se tenaient la tête entre leurs deux mains, une sorte de tornade ou de vent exceptionnel passa dans la pièce emmenant…Richard Scott !

Batman tenta vainement de voir quelque chose ou de chercher d’où venait ce vent si peu naturel, mais le sifflement horrible l’empêchait de se concentrer…la douleur augmentant de seconde en seconde, les deux hommes durent mettre genou à terre, trop souffrant…et puis soudain ce fut Carter qui fut emmené ! Mais Wayne avait eu le temps de sortir son grappin et de s’accrocher au vent…qui était solide !

Le vent ou la chose ou l’être alla encore plus vite qu’avant, sortant en un claquement de doigt de la chambre, pour ensuite zigzaguer entre les rues des différents quartiers de Londres. Tout allait si vite que Batman n’arrivait même pas à reconnaître où ils allaient et où ils étaient…finalement, il ferma les yeux et tenta de tenir le plus de temps possible, priant pour que cela s’arrête vite…

Après de longs instants où il crut que son bras gauche allait se décrocher du vent solide ou de la chose qui avait emmené Scott et Hall, Timothy sentit que la chose allait moins vite, ralentissait même…quelques secondes après, tout s’arrêta et Wayne tomba à terre, trop blessé et souffrant à cause du son très aigu et du voyage horriblement rapide qu’il venait de faire…

De longues minutes plus tard, Batman se releva difficilement. Ses oreilles lui faisaient un mal de chien, son ventre gargouillait et menaçait de rendre son dîner, et enfin ses yeux voyaient mal ou ne voyaient rien du tout…néanmoins, il fut quand même debout, et toujours dans sa main sa petite arme aux allures de chauve souris.

Encore quelques instants après, sa vue revint lentement tandis que ses mains étaient sur ses cuisses pour tenir et que sa respiration était lourde et difficile. Finalement, il réussit à lever les yeux et découvrit la chose.

C’était l’homme, ou l’être, qu’il avait vu dans la rue de la maison de Carter après que celui-ci soit partit ivre de rage. De suite, il l’avait trouvé louche, presque inhumain…quelque chose n’allait pas dans cet être par sa façon de bouger, de marcher…presque d’exister…Wayne avait de suite pensé qu’il était encore une fois en présence de quelque chose de nouveau…

Aux côtés de l’être habillé plus ou moins en anglais (mais sa façon de se tenir debout et le choix de ses habits montraient bien qu’il n’était pas de Londres ou d’Angleterre) se trouvait Richard Scott, la bouche en sang et inconscient, ainsi que Carter Hall, lui aussi inconscient.

De longues secondes s’écoulèrent tandis que Timothy et l’être s’échangeaient un regard de curiosité, d’appréciation et aussi de menace…de longues secondes durant pas un ne bougea, pas un ne parla, pas un ne fit un geste…puis tout s’accéléra.

Batman lança sa petite arme vers l’étranger avec une vitesse et une force telles que personne n’aurait pu l’arrêter. Certes, personne…mais sur cette planète. L’étrange arme volait très rapidement vers la gorge de l’inconnu quand les pupilles de l’être devinrent lentement rose, puis rouge, et qu’une sorte de…rayon soit projeté par ses yeux vers l’arme, qui explosa en l’air dans le feu et le souffre !

Tandis que les pupilles de l’étranger redevenaient normales, Wayne sortait une autre arme en marchant un peu autour de l’être.

« Bien, tu veux jouer, on va jouer alors… »
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MessageSujet: Re: The Secret and Stranges Tales of the Year 1899   The Secret and Stranges Tales of the Year 1899 EmptyMar 21 Juin - 18:33

bien l'univers se met en place sup' hawkman et bat' se rencontre...
on aperçoit des caractere bien dessiné, bien défini. On se demande se que tu nous reserve. bat vs sup sa risque d'etre une tuerie...
serieusement cette épisode ne ma pas trancendé comme les premier mais le niveau reste très haut. la suite risque d'etre hors norme...
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MessageSujet: Re: The Secret and Stranges Tales of the Year 1899   The Secret and Stranges Tales of the Year 1899 EmptyMar 21 Juin - 18:35

c'est un peu le calme avant la tempete en fait, un petit épisode de pause et de transition...

et tu as raison la suite d'etre grande avec l'apparition d'un nouveau personnage connu mais je n'en dis pas plus...
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MessageSujet: Re: The Secret and Stranges Tales of the Year 1899   The Secret and Stranges Tales of the Year 1899 EmptyVen 12 Aoû - 15:59

Episode 5 : Le Combat

Lentement, Timothy regardait l’inconnu devant lui qui s’était accroupit. Etrange attitude, pensa le médecin, tandis qu’il faisait quelques pas chassés sur sa droite pour pouvoir manœuvrer le mieux possible. L’anglais avait observé l’entrepôt où ils se trouvaient : un vieux bâtiment comme on en trouvait partout dans les bas-fonds de Londres, parfait pour se battre contre une chose extraordinaire…

« Je ne désire pas faire mal. »

L’étrange être venait de dire ces mots d’une voix monocorde et froide, ne parlant presque que par syllabes. Son élocution avait quelque chose de singulier, comme quelque chose de non naturel. Batman réfléchit quelques instants à cela, se demandant si cela pouvait lui servir, avant de parler d’une voix dure, masquée et autoritaire pour essayer de faire peur à la chose.

« Et moi je désire que tu me dises qui tu es, pourquoi tu as enlevé Carter Hall et Richard Scott et comment tu arrives à faire toutes ces choses… »

Pendant qu’il parlait, Timothy avait fait passé son arme étrange dans son autre main dans son dos, de façon à pouvoir facilement la lancer au cas où.

« Je…je ne désire pas faire mal.
- Je l’ai compris. Réponds à mes questions.
- Je ne désire pas faire mal.
- Tu refuses de me répondre ?
- Je ne désire pas faire mal.
- Très bien, si tu le prends ainsi… »

Batman prit son arme et la lança de toutes ses forces, mais pas sur l’inconnu, mais plutôt au-dessus de lui, où se trouvaient différents sacs de sable. La corde qui les rattachait au plafond puis au sol par un ingénieux système de contrepoids fut rompue par le petit objet de l’anglais, et les sacs tombèrent sur son adversaire tandis que Timothy se jetait vers Carter Hall et Richard Scott pour les évacuer de là.

Alors qu’il prenait Hall sur ses épaules et traînait Scott en tenant sa chemise entre sa main gantée, le médecin royal ne pu s’empêcher de jeter un œil sur l’inconnu, espérant qu’il soit sous les sacs, assommé et prêt à être interrogé. Mais ce n’était pas le cas.
En effet, les sacs étaient bien tombés, mais il n’y avait aucune trace de corps sous eux, rien ! A croire que l’adversaire de Batman s’était envolé…

« Par tous les Saints où… »

Mais Timothy n’eut pas le temps d’en dire plus, il venait de recevoir un extraordinaire coup de poing dans le nez, venant…du ciel ! Sous l’impact phénoménal, il lâcha les deux hommes inconscients et fut envoyé au fond de l’entrepôt, son visage rougit par le sang sortant de son nez brisé.

Il regarda alors qui venait de lui donner un coup si fort, si puissant que tout son squelette en avait tremblé…et c’était l’inconnu, l’être étrange qui allait plus vite que l’éclair, qui avait des yeux flamboyants ! Et en plus de tous ces dons, il semblait voler dans l’air, comme une marionnette dans les spectacles d’enfants…sauf qu’il n’y avait pas de fils pour le retenir là.

« Comment est-ce possible ? »

Timothy regardait l’être devant lui, voler dans les airs, chose normalement impossible…mais croyait-il encore en la notion de normal après avoir vu toutes les choses qu’il avait dû regarder depuis qu’il était Batman ? Croyait-il encore en la normalité après avoir rencontré tant de gens étonnants ? Bien sûr que non, mais cela dépassait ses rêves les plus fous sur le futur du genre humain…

« Tu…tu n’es pas d’ici… »

L’inconnu le regarda quelques instants dans les yeux, semblant tenter de comprendre ce que disait Batman. Peut-être était-il sourd…ou pas d’ici, tout simplement. Cela, plus sa voix monocorde, froide, faite uniquement de syllabes…il ne parlait pas anglais, il récitait des syllabes apprises par cœur ! Bien sûr qu’il ne pouvait comprendre les mots de Timothy…

Le médecin royal se leva doucement, ayant toujours mal dans tous les os et muscles de son corps après le phénoménal coup que lui avait asséné la créature devant lui. Il s’approcha lentement avec prudence de l’étranger et tenta de bien articuler tous ses mots au cas où l’inconnu pouvait lire sur ses lèvres.

« Toi. Pas. Être. De planète ici. Non ? »

L’adversaire de Batman regarda attentivement ses lèvres quand il parla, et après quelques instants de réflexion, un sourire s’afficha sur son étrange visage : il avait comprit. Wayne soupira en comprenant cela.

« Je viens de…
- De ?
- De… »

L’inconnu pointa alors un doigt en l’air. Timothy fronça les sourcils sous son masque en cuir et en soie.

« Du plafond ?
- Non. De… »

Il continuait à montrer quelque chose avec son doigt, mais Wayne ne comprenait pas grand-chose…il n’y avait rien là-haut, sauf le plafond, puis le toit, puis le ciel, puis…

« Bloody Hell…tu viens du ciel ? De…de l’espace ? »

L’étranger sourit au dernier mot et acquiesça de la tête, ce qui troubla encore plus Batman…bien sûr, quelques recherches récentes avaient expliquées qu’il se pouvait que la vie pouvait exister autre part que sur Terre, mais elles avaient été rapidement mises au secret, d’abord car l’Eglise refusait ces soi disantes vérités et ensuite parce que personne ne voulait croire à cela…de plus, le climat international était assez troublé pour ne pas rajouter de l’eau sur le feu en brisant les fondements du Christianisme qui maintenait plus ou moins les peuples tranquilles…

Pourtant, Timothy s’était prit à croire en lisant les documents mis sous scellés, sa relation avec la Reine lui permettant beaucoup de choses comme prendre ce qu’il voulait dans les archives secrètes du Royaume, à l’existence d’autres êtres dans l’immensité des étoiles…après tout, pourquoi Dieu aurait-il mit la vie que sur la Terre ? Cela était folie d’être si égoïste et bête pour ne tenter l’expérience de la création sur une seule planète…

Mais Wayne chassa ces pensées de sa tête : désormais, il avait la preuve devant lui que les hommes n’étaient pas seuls dans l’univers…et aussi qu’ils n’étaient pas les dominateurs de l’univers. Cet être, devant lui, était fort, rapide, volait et avait des yeux flamboyants. Rien qu’avec un de ces dons, un homme avisé et intelligent pourrait facilement dominer toute la planète. Alors avec tous, la menace était gigantesque…
Que venait-il faire là ? Etait-il l’éclaireur pour une invasion ? Un simple survivant d’une planète détruire ? Un renégat ? Un naufragé ? Il y avait beaucoup d’explications à sa présence ici, et beaucoup faisaient un peu peur à Timothy…

Que pouvait-il lui, simple humain, fasse à un tel étalage de puissance ? Rien du tout, et il le savait…pourtant, il n’allait pas abandonner. Il ne savait pas ce que voulait cet être venant d’une autre planète, mais il ne laisserait pas quelqu’un de si puissant vivre impunément en Angleterre en faisant ce qu’il voulait. D’ailleurs, Wayne pensait plus que l’inconnu était un éclaireur pour une future attaque au vu de ses agissements contre Carter, qui était quand même un des êtres les plus puissants et courageux d’Angleterre, la plus fière des nations au monde…

« Je ne sais d’où tu viens. Je ne sais ce que tu veux. Je ne sais qui tu es. Mais je sais que tu es puissant. Je sais que tu pourrais dominer mon monde. Et je sais que tu as essayé d’enlever Carter et Scott. Et pour cela, je dois t’arrêter car l’on ne touche guère à mes amis quand je suis là… »



L’étranger ne comprit pas un traître mot du discours de Batman, mais le ton de la voix de celui-ci, son attitude et sa façon de bouger doucement sur les côtés laissait deviner qu’une nouvelle attaque allait avoir lieu. L’inconnu ne comprenait pas vraiment pourquoi cet étrange homme habillé de noir et cachant son visage voulait se battre, mais il ne laisserait personne se mettre en travers de son chemin et de sa mission : trop de gens comptaient sur lui pour survivre et avoir une vie meilleure. Il ne laisserait pas sa famille souffrir à cause d’un minable humain stupide.



Batman sortit de sa ceinture une corde munie aux deux extrémités de petites boules rondes. Après avoir fait un salto avant en se lançant vers une caisse au fond, il avait lancé son arme vers l’inconnu, qui la balaya d’un revers de main avant de foncer à une vitesse folle vers Timothy. Celui-ci ne pu que sauter au dernier moment vers un sac de sable accroché au plafond avant que la caisse sur laquelle il se trouvait naguère ne soit totalement détruite par l’inconnu.

Wayne escalada le sac de sable et se retrouva sur une poutre soutenant horizontalement tout l’entrepôt. Il s’accroupit et ne bougea plus, calmant sa respiration pour pouvoir tenter de se faire le plus discret possible pour pouvoir après vaincre son adversaire en le prenant par surprise. Cela fonctionnait toujours avec les malfrats de Londres. Sauf que là, ce n’était pas un malfrat de Londres.

Alors qu’il pensait que son ennemi allait le chercher un peu partout dans l’entrepôt, ne comprenant pas où il était, Batman eut la désagréable surprise de voir l’inconnu lever la tête directement dans la direction où il se trouvait et de sourire. Après cela, l’étranger s’envola à nouveau à une vitesse folle dans les airs vers Wayne, et cette fois-ci le médecin royal ne pu éviter le choc, se faisant emmener par des muscles de fer dans le ciel, explosant en chemin le toit de l’entrepôt dont les morceaux écratignèrent Timothy.

Alors que Wayne voyait les étoiles de plus près qu’il ne les avait jamais vus, il sentit qu’il redescendait en chute libre, l’étranger à ses côtés, souriant. Après des instants qui lui semblèrent une éternité, Batman retomba lourdement sur le sol avec tous les débris du toit un peu partout dans son corps.

La douleur était extraordinaire, fulgurante, exceptionnelle. Timothy n’avait même aucun superlatif à rajouter, car il avait trop mal pour essayer de penser. Il avait des plaies un peu partout sur son corps, son torse (où l’inconnu l’avait prit pour l’emmener dans les airs) semblait avoir prit un tir d’obus et tous ses muscles criaient en même temps l’horreur de la plus grande douleur qu’ils n’avaient jamais vécus.

« Bloody shit… »

Wayne tenta de se relever, mais il avait trop mal, il retomba à terre en même temps que l’inconscience le gagnait. Il aurait tant voulu continuer le combat, mais son ennemi était trop fort, trop puissant, trop expérimenté. Il aurait voulu sauver Hall et Scott, mais son ennemi l’avait empêché.
Timothy tomba définitivement dans l’inconscience tandis qu’une étrange silhouette apparaissait dans l’embrasure de ses yeux, une sorte de fantôme bleu et argenté qui allait à une vitesse inimaginable, mais cela ne devait être que le prélude aux rêves affreux qu’il allait devoir vivre dans son inconscience…
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MessageSujet: Re: The Secret and Stranges Tales of the Year 1899   The Secret and Stranges Tales of the Year 1899 EmptyVen 12 Aoû - 16:43

Très bon épisode comme d'habitude. Amusant cette façon d'aborder la rencontre Batman/Superman, la barière de la langue! Juste ça qui fait toute la différence.

Petit hic auquel tu ne peux rien, ça me fais tout bizarre de voir les deux héros de mon enfance se battre entre eux et être si différents de ceux que je connais.

Dépaysement garantit et surtout réussi! Bravo.
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MessageSujet: Re: The Secret and Stranges Tales of the Year 1899   The Secret and Stranges Tales of the Year 1899 EmptyVen 12 Aoû - 19:39

study
on en décroche pas de ses histoires! franchement j'adore cette serie... sa sort quand en comics books?
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MessageSujet: Re: The Secret and Stranges Tales of the Year 1899   The Secret and Stranges Tales of the Year 1899 EmptyJeu 8 Sep - 15:24

Episode 6 : La Confrérie

Richard Scott avait mal. Sa mâchoire le faisait souffrir, mais ce n’était pas vraiment une douleur physique qui le préoccupait pour le moment…non, c’était autre chose. Quelque chose de différent, de plus dur, de plus violent…de plus interne à lui. Quelque chose de très troublant, en fait, qui lui donnait une étrange sensation à l’arrière du crâne.
L’explorateur américain ne savait pas vraiment où il se trouvait. Il était pieds nus sur du sable, avec uniquement une étendue jaune désertique autour de lui, sans aucune âme qui vive…oui, désertique était bien le mot : il devait être dans le désert…mais pourquoi ? Avant, il était à Londres à se faire frapper par une sorte de monstre ailé…

Tandis qu’il tentait de mettre de l’ordre dans tous les souvenirs qui l’assaillaient, Scott commença doucement à marcher, mû par une étrange volonté extérieure lui ordonnant de le faire…

Va, Richard Scott, va…

En temps normal, il n’aurait jamais obéit à cette voix, mais là…quelque chose le forçait, lui ordonnait de marcher, et il ne pouvait refuser cela tant il craignait quelque chose…mais quoi ? Il ne le savait point et semblait avoir peur de le découvrir…

Au fur et à mesure de ses pas, Richard ressentait de plus en plus la douleur de sa mâchoire brisée et se demandait si c’était le prélude à son retour à la conscience…car il ne doutait pas un seul instant que cette grande étendue de sable ne pouvait être que le fruit de son imagination qui fonctionnait à plein régime durant son inconscience…mais quelle inconscience ? Il ne se souvenait pas vraiment de tout, ne se rappelait pas comment il avait atterrit ici, mais il savait qu’il était inconscient…très étrange, pensa-t-il en finissant de gravir une étrange colline de sable…

Quand il arriva en haut du petit tas, Scott entendit alors avec violence encore une fois la voix qui lui avait ordonné de marcher. La douleur était tellement forte qu’il ne pu que tomber à terre, prenant sa tête entre ses mains pour tenter de calmer les tremblements de son corps et de son cerveau…

Richard Scott…Richard Scott…

« Mais qui êtes-vous à la fin ??? »

L’aventurier avait crié cela en dernier recours, ayant trop mal pour faire autre chose que de se coucher en position fœtus pour tenter vainement de calmer cette effroyable douleur qui attaquait son cerveau et gangrenait peu à peu tout son être.

Mon nom n’a point d’importance, Richard Scott…sache juste que moi seul peut t’aider à accomplir ta destinée…moi seul peut t’aider à sauver le Royaume…

« Quoi ? Mais…mais qu’est-ce que vous voulez dire ? C’est quoi le Royaume ? L’Angleterre ? Mais je ne suis pas anglais ! »

La douleur était de plus en plus intense dans le crâne de Richard Scott, et celui-ci tentait de se calmer, de contrôler ce qui lui faisait tant de mal pour pouvoir avoir les réponses à ses questions.

Si tu ne sauves pas l’Angleterre, le Monde et l’Univers seront précipités dans le chaos…mais je ne puis t’en dire plus…va, retourne dans le Royaume des Mortels et dans ce qu’ils appellent Réalité…tu verras, tu comprendras en te promenant dans les salles interdites…maintenant, je dois te ramener chez toi et vérifier que tu es celui que je cherche…

« Les salles interdites ? Mais de quoi vous parlez ? Attends je…AAAAAAARGHHHHHH !!! »

Richard Scott eut alors la plus grande douleur de sa vie, une sorte d’attaque psychique intenable et irrésistible…son cerveau fut assaillit avec violence, comme si on le retournait dans tous les sens pour chercher quelque chose sans ménagement…des larmes de sang coulèrent sur sa peau de par ses yeux, sa bouche, son nez et les autres ouvertures de son corps tandis que ses doigts et ses membres bougeaient tout seuls, mû par d’horribles réflexes cérébraux de demande d’aide…si quelqu’un avait pu voir ce spectacle, il en aurait été choqué à vie tant l’on s’approchait le plus de l’horreur ultime…





Interlude. Quelque part en Europe. Un château sombre et caché des regards indiscrets du monde depuis plusieurs siècles. Le propriétaire des lieux est craint et respecté par tout son peuple, plus par peur que par dévouement. Ici, l’amour au souverain est obligatoire. Le rejet n’est pas toléré et sanctionné par la mort immédiate. Mais ce n’est pas le sort du pauvre peuple asservit de ce pays qui nous intéresse aujourd’hui. C’est plutôt le comportement de son souverain.

Dans une cave sombre du château, il parle. Seul. Du moins, c’est ce que ses serviteurs et la majorité de ses conseillers croient. Seuls lui et certains de ses vrais conseils savent à qui il parle, et comment. Son nom n’a encore que peu d’importance pour le moment. Vous le saurez bien assez tôt, et vous aurez tout le temps pour avoir peur. J’écris ces lignes caché à sa vue, seul, dans l’ombre, à l’observer rire, sourire et échafauder comment le Monde ira à sa perte. J’ai peur. Depuis que je fais ce « métier », j’ai peur. Comment est-ce possible ?
L’on m’a apprit à toujours chercher à vaincre, à toujours connaître et abolir mes faiblesses…mais là, j’ai vraiment peur. Le Monde va bientôt basculer. Et ses protecteurs ne sont pas encore prêts. Il faut que je les voie, il faut que je les forme…mais vont-ils m’écouter ? Après tout, je ne serais pour eux qu’une sorte de fantôme étranger…
Fin de l’Interlude.





Londres. Février 1899. British Museum. La fierté Anglaise. Le plus grand endroit Historique du Monde actuel pour la majorité des personnes sur la Terre. Lieu de réunion des êtres les plus exceptionnels de ce temps ce soir-là.

Au-delà des magnifiques salles regorgeant de trésors sur l’Histoire de l’Humanité. Au-delà de ce qui est l’orgueil Anglais. Au-delà des bureaux des plus grands chercheurs d’antiquités du monde. Au-delà de ce qui est visible au visiteur se trouve un endroit secret mystérieux, connu uniquement par une poignée de personnes. Ce lieu, où l’on peut aller après moult portes et couloirs, est une grande pièce où se trouvent un globe terrestre, une carte du monde connu, une carte de l’espace connu et divers dossiers. Pièce normale dans un musée, serait tenter de croire l’être visitant cette pièce à première vue. Sauf que ce n’est pas une pièce normale.

Ici se trouvent toutes les informations connues sur l’occulte. L’étrange. L’irréel. L’incompréhensible. Ici se trouvent tous les dossiers sur les monstres de ce temps. Jack l’Eventreur et tant d’autres. Tous ceux qui ont menacé le Royaume et ont été vaincus inextrémis. Vaincus par l’orgueil Anglais. Vaincus par une Confrérie de Gentlemen. Une Confrérie d’êtres hors du commun.

« Et maintenant, que faisons-nous ? »

Timothy Wayne venait de parler et de rompre le silence pesant qui s’exerçait sur cette pièce hors du commun où cinq personnes étaient présentes. Cinq créatures, pour être exact.

« Je n’en sais rien, mon ami… »

C’était Carter Hall qui venait de dire cela d’un ton un peu ironique. Il était assit sur un fauteuil confortable, un whisky à la main, et avait enlevé ses ailes qui étaient posées à ses côtés. Par contre, l’homme avait maintenant une cagoule grise sur le crâne avec une sorte d’oiseau rouge peint sur le front du vêtement. Cela lui donnait un aspect étrange, surtout avec son torse nu.

« Ce n’était qu’une question rhétorique, Carter…crois-tu que j’ai une solution, moi ? »

Un être étrange venait de parler d’une voix qui se voulait forte et dure mais n’était que fluette et douce. C’était un homme d’assez petite taille, les cheveux assez courts et de beaux yeux bleus. Son torse semblait assez musclé mais jamais l’on ne l’avait vu sans son éternel costume cravate. Dan. C’était son seul nom connu. Les autres avaient toujours voulus savoir plus de choses sur ce Dan bizarre, mais il ne disait presque jamais rien, se contentant de se battre à la perfection dès que l’on avait besoin de lui.

« De toutes façons, l’on ne peut encore rien décider…il nous faut l’aval de la Reine…
- Qui va mal, Walter. Qui va très mal…
- Quoi ? Que dis-tu, Timothy ?
- La Reine est actuellement très malade, elle est en soins intensifs…
- Mon dieu… »

L’homme qui venait de parler avec Batman, qui était assit sur un fauteuil, torse nu avec beaucoup de bandes sur lui pour soigner ses blessures, était Walter Queen, un des plus grands aventuriers anglais. Il avait été de plusieurs expéditions en Afrique et s’était un jour retrouvé après une mutinerie sur un îlot. Seul. Abandonné. Sans rien à boire, à manger ou pour se défendre face aux bêtes sauvages. Et il avait survécu un an avant qu’un navire ne vienne le rechercher et le sauver. Depuis, il était devenu conservateur au British Museum et permettait ainsi à ses collègues de venir ici, chez lui, pour planifier leurs plans.

« Mais comment peux-tu savoir cela alors que tu es avec nous, Batman ? Nous cacherais-tu quelque chose ? »

La voix de Carter Hall avait claquée comme un fouet, tel un reproche envers son ami qui lui avait annoncé il y a quelques heures la mort de sa femme chérie. Apparemment, quelque chose n’était pas réglé entre eux et cela pouvait dégénérer…et cela, Timothy le savait quand il sourit sous son masque en cuir.

« Disons que j’ai mes sources et mes informations, Carter.
- Tes sources et tes informations ?
- Oui.
- Tu ne veux pas nous les dire ?
- T’ais-je jamais demandé comment tu savais où se trouvaient toutes les pièces rares de ta collection qui ont fait ta fortune ? T’ais-je demandé comment tu faisais pour voler avec ces étranges ailes ? T’ais-je déjà dénoncé à la Reine pour certaines de tes pratiques ? Non. Donc respecte-moi comme je te respecte. »

Un silence pesant s’installa dans la pièce avant que le cinquième et dernier être présent ne se décide à soupirer et à parler. C’était un homme de taille moyenne, habillé entièrement de blanc, de bleu et de gris. Son visage était pratiquement totalement masqué par un masque, et seul ses yeux étaient visibles tandis que son corps semblait revêtu d’une sorte de combinaison étrange.

« Bonvousjesaispasmaismoicelamefatigueassezetj’aibienenvied’allervoiroùenestlesauvagequ’onaenbaspasvous ? »

L’être venait de dire tous ces mots à une vitesse exceptionnelle et extraordinaire, et personne au monde ne pouvait encore comprendre le charabia qu’il venait de prononcer tranquillement, comme si de rien n’était. Mais, au lieu d’être surpris et atterré comme tout un chacun l’aurait été, les quatre autres personnes soupirèrent et ce fut Timothy qui parla en premier.

« Maximilien, nous n’avons rien compris…parle moins vite je te prie. »

Le médecin de la Reine sourit tristement en pensant qu’il était fatigué de toujours rabacher cela à son collègue avant que celui-ci ne hausse les épaules pour s’excuser.

« Désolé…je disais juste que cela me fatigue de rester là à ne rien faire et je proposais d’aller voir le sauvage que nous avons en bas…d’ailleurs, pourquoi est-il en bas ?
- Trop dangereux. Si il a réussit à vaincre Timothy et Carter en quelques instants, il nous faut faire très attention à cet être.
- A ce visiteur, Walter.
- Visiteur ? Comment cela ?
- Je vous l’ai dis avant, quand Maximilien m’a retrouvé dans l’entrepôt. C’est un visiteur de l’espace. J’en suis certain.
- Pourquoi ?
- A cause de plusieurs éléments, tels que… »

Mais Wayne ne pu continuer sa phrase. Quelque chose fut brisée. Du verre. Du verre comme celui qui recouvre les trésors du musée. Un seul signe de Timothy pour que Maximilien court à une vitesse extraordinaire en-dehors de la pièce, défiant ainsi toutes les lois de l’Humanité qui régissaient les limites humaines sur la vitesse d’exécution et de déplacement. Le médecin de la Reine pensa que jamais il ne se lasserait d’être impressionné par les formidables capacités de son ami qui revient à peine une minute plus tard, même pas fatigué.

« J’ai visité tout le bâtiment. Une lampe asiatique a disparue. Notre visiteur en bas n’a pas bougé depuis que je l’ai amené ici et qu’il ait accepté de rester ici le temps qu’on apprenne à communiquer avec lui. Par contre, Scott a disparu… »

Carter Hall se leva d’un bond alors et l’on pouvait voir la rage déformer son visage toujours masqué par son masque.

« Quoi ? Comment est-ce possible ? Il était blessé, vaincu ! Tu me l’as juré, Timothy ! Tu m’as juré qu’il serait jugé ! »

L’archéologue s’approcha de Batman qui descendit du lit et le fusilla du regard. Même si le médecin était plus petit que celui qui lui faisait face, c’était bien lui qui semblait le plus fort et le plus impressionnant.

« Oui, je te l’ai juré et je tiendrais parole. Gentlemen, nous avons un grave problème sur les bras… »

Après avoir regardé encore quelques instants Carter dans les yeux pour bien lui montrer que c’était lui qui commandait, Timothy se tourna vers les autres qui l’observaient avec intérêt.

« Nous devons savoir pourquoi Madame Hall a été tuée. Nous devons retrouver ce tueur. Nous devons nous occuper du visiteur qui est en bas. Nous devons aider la Reine qui souffre, selon moi, d’un mal non naturel. Et nous devons récupérer Richard Scott, la dernière personne à avoir vu la dernière victime avant qu’elle ne meure. Gentlemen, que la chasse commence. »
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MessageSujet: Re: The Secret and Stranges Tales of the Year 1899   The Secret and Stranges Tales of the Year 1899 EmptyJeu 8 Sep - 16:34

Bien sympa! si j'ia bien tout compris, nous allons devant ce qui risque d'etre les épisode les plus passionnant de cette saga!!!

les interludes, les reves etc... m'ont donné l'eau à la bouche. les diverses apparitions sont géniales, je pense savoir qui est le mysterieux informateur et par contre le méchant si je savais pas que Dc était différent de Marvel j'aurais parié pour Doom. là je seche...

sinon une transition sympa j'adore cette serie!
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MessageSujet: Re: The Secret and Stranges Tales of the Year 1899   The Secret and Stranges Tales of the Year 1899 EmptyJeu 8 Sep - 18:23

merci beaucoup. Smile et oui, de grandes choses sont à venir. Wink

petit plus : un dessin de Batman par Geoff :

The Secret and Stranges Tales of the Year 1899 Batman0ll
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MessageSujet: Re: The Secret and Stranges Tales of the Year 1899   The Secret and Stranges Tales of the Year 1899 EmptyJeu 8 Sep - 19:11

et j'ai oublié la vision (plus vieille) du visiteur :

The Secret and Stranges Tales of the Year 1899 Sup8tn5ox
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MessageSujet: Re: The Secret and Stranges Tales of the Year 1899   The Secret and Stranges Tales of the Year 1899 EmptySam 10 Sep - 11:35

Que du bon! Une série non officielle et non régulière qui nous en met plein la vue, le talent de ben à gogo! Very Happy

Vivement la suite et bravo pour ta ligue des héros façon gentlemen extraordinaires. Wink
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Ben Wawe
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MessageSujet: Re: The Secret and Stranges Tales of the Year 1899   The Secret and Stranges Tales of the Year 1899 EmptySam 1 Oct - 17:53

Episode 7 : La Traque.

Peur. Richard Scott avait peur. Extrêmement peur. Et on aurait subit ce sentiment infernal pour moins : il venait de passer la nuit à se faire agresser par un homme volant, et il n’avait dû son salut qu’à un être costumé étrange et peu rassurant. Ensuite, il avait été enfermé dans le British Museum et il s’en était échappé après qu’une étrange voix l’ait tiré de son sommeil et lui ai ordonné de voler quelque chose dans le musée. Une soirée de fou, pensa-t-il tandis que les rues pavées de Londres se succédaient rapidement sous sa course folle.

Qu’est-ce qui lui avait donc prit ? Bien sûr, il avait obéit à la voix…mais pourquoi voulait-elle qu’il vole ce vieux bibelot ? Ce n’était qu’une sorte de lampe, une lanterne peut-être…elle s’était trouvée dans un vieux coffre en bois dans les salles interdites du musée. Scott avait vaguement entendu chez lui que le British Museum gardait dans des salles spéciales et réservées aux initiés des trésors antiques dangereux, mais il avait toujours cru que c’était une légende…jusqu’à ce qu’il soit obligé de forcer la porte d’une de ces salles.

La voix…la voix lui avait ordonné de fracasser cette porte avec le pied de biche qui se trouvait à côté. Elle lui avait dit aussi où se trouvait l’objet qu’il devait emmener, comment le prendre et comment sortir du bâtiment sans se faire prendre par les êtres étranges qui l’avaient emmenés…tandis que la pluie commençait doucement à tomber sur le milieu de la nuit londonienne, Richard Scott se demandait ce que pouvait bien être cette maudite voix…

Il avait bien essayé de se persuader, à son réveil, que ce qu’il avait entendu et vu dans son rêve n’était qu’hallucination et cauchemar, mais quand l’américain avait à nouveau entendu cette voix dans son crâne alors qu’il était bien réveillé, il ne pouvait plus tenter de se convaincre de cela : la voix existait. Elle lui parlait. Elle lui ordonnait. Et si Scott refusait d’obéir, elle le punissait d’une manière qui aurait rendu tout homme aussi docile qu’un chien…

« Putain de pays… »

L’américain était désormais perdu dans le dédale de rues de Londres tandis que l’orage grondait maintenant et que des éclairs impressionnants striaient le ciel de la capitale de la Grande Bretagne. L’archéologue s’accorda alors une pause dans une petite ruelle sombre et malodorante de la ville. Il s’écroula à terre, mettant son visage entre ses mains après avoir déposé l’objet volé devant lui.

« Mais dans quel bordel je me suis fourré ? »

Scott se demandait pourquoi il avait fait cela et tentait d’analyser la soirée, mais c’était impossible…trop d’événements, trop de folies, trop de choses incompréhensibles se passaient là et maintenant avec lui comme acteur principal pour que sa raison soit encore en état de fonctionner…tiens, pensa-t-il alors, peut-être était-ce cela…peut-être était-il en train de devenir totalement fou…peut-être tout cela n’était que la création de son esprit…peut-être allait-il bientôt se réveiller en compagnie de la femme de Hall, dans son hôtel…

« RICHARD SCOTT !!! »

Ce cri gronda presque aussi fort que le tonnerre, et l’archéologue pensa d’abord que c’était cela, mais il dû bien vite se rendre à l’évidence : on l’avait retrouvé…ceux qui le poursuivaient avaient retrouvés sa trace et il devait maintenant être reprit…
Rapidement, l’américain se releva et regarda dans la direction d’où semblait provenir le son, prenant par réflexe la lanterne dans ses mains. Il ne voyait, bien sûr, pas grand-chose tant la nuit noire et la pluie étaient présentes dans la petite ruelle de Londres. Il ne pouvait même pas demander à son ouïe si il y avait quelque chose : la pluie tombait à flots maintenant et l’on entendait plus qu’elle.

« RICHARD SCOTT !!! »

Encore une fois la voix gronda, mais cette fois-ci un éclair stria le ciel et l’archéologue pu voir, avec effroi et horreur, la chose qui venait de dire son nom…car oui, c’était bien une chose qui se déplaçait lentement vers lui du fond de la ruelle…grande, solennelle, cet être était immense et une sorte de robe noire flottant derrière lui et sur le sol. On ne voyait de son visage que deux grands trous clairs qui étaient presque visibles dans la nuit…l’inhumanité de cette chose aux immenses oreilles pointues choqua l’américain, qui allait tomber dans l’inconscience quand soudain quelque chose d’autre, un autre son incroyable pour Scott se fit entendre…

« IL EST A MOI !!! »

L’archéologue leva alors les yeux au ciel, d’où venait ce son, et vit alors une autre chose descendre à pic du ciel vers lui…c’était tout bonnement incroyable et irréel…cette…cette chose avait des ailes et volait dans le ciel londonien, utilisant tout son talent pour ne pas être déporté par le vent pour venir vers lui, Richard Scott…

« Non…non…pitié… »

L’américain n’arrivait qu’à articuler ces faibles mots tandis qu’il se collait à la paroi de l’immeuble en briques derrière lui. Malheureusement, la créature ivre de rage, de tristesse et de vengeance qui allait bientôt le toucher ne pouvait entendre ces supplications, et même si elle les avait entendues, elle n’en aurait pas prit note…

Soudain, alors que la chose allait toucher Scott et qu’il pouvait voir toute la haine et la rage qui dévorait son cœur tant elle était proche, le choc tant attendu ne se fit pas…alors que l’archéologue s’attendait à souffrir plus que tout d’un contact qui s’annonçait des plus brutaux, il ne sentit rien…lui qui avait fermé les yeux par peur les rouvrit tout doucement et vit que…que la créature n’était plus là !

Scott ne comprenait rien. Son cœur battait la chamade et son esprit commençait doucement à s’abandonner à la folie quand la créature qu’il avait vue dans le fond de la ruelle apparut alors soudainement dans son champ de vision. L’archéologue poussa un cri de frayeur en voyant cela, mais se rassura quelque peu en remarquant que ce n’était pas une chose, mais l’homme qui l’avait sauvé dans sa chambre d’hôtel…enfin, il n’était pas vraiment rassuré vu l’expression de colère qui habitait le visage de celui qui se tenait devant lui.

« Tu as eu de la chance, Richard Scott. Si un de mes partenaires n’avait pas été rapide, Carter t’aurait déchiqueté et je n’aurais rien pu faire pour toi. Maintenant, tu as deux solutions : ou tu rentres avec moi gentiment pour qu’on analyse les événements de ce soir, ou bien…
- Ou…ou bien ? »

La voix de l’américain était comme lui : livide et apeurée. Son pantalon était d’ailleurs mouillé, mais pas que par la pluie…Batman sourit en remarquant ce détail par l’odeur.

« Ou bien je laisse Carter te chasser toute la nuit et te faire souffrir mille morts avant qu’il ne te libère en te tuant. Carter connaît énormément de techniques pour faire souffrir quelqu’un sans le tuer ou sans lui faire de trop grosses blessures…crois-moi, je ne voudrais pas être celui qui est suspecté du meurtre de sa femme…
- Mais je ne l’ai pas tuée ! Je l’ai dis !
- Je te crois. Mais Carter non. Alors, quelle est ta décision ? »

L’américain se demandait si l’anglais devant lui comprenait la stupidité de la situation : y avait-il vraiment matière à réfléchir à cette question ? Vu le sourire en coin de l’homme masqué, oui il comprenait cela et il semblait aimer cela…

« Je viens avec vous…
- Très bien. »

Batman lâcha Scott qui s’écroula à terre, vu que l’homme masqué avait prit par la chemise l’américain lorsqu’il avait commencé à lui parler. Rapidement, celui-ci s’était relevé et avait commencé à suivre l’anglais, la lanterne dans ses mains, quand son « sauveur » se retourna.

« Ah, au fait, une dernière chose…
- Oui ? »

L’anglais donne un crochet droit impressionnant et très douloureux à Scott qui en tomba à terre. Son nez lui faisait affreusement mal, de même que son œil droit, et en plus la douleur de sa mâchoire se réveillait alors que son corps rentrait en contact avec le sale sol londonien.

« Ne nous défie plus jamais et ne t’enfuie plus de ta vie quand on te garde prisonnier, Scott. La prochaine fois, tu ne t’en tiras pas avec simplement quelques dents cassées et un œil au beurre noir… »

Le message était clairement comprit par l’archéologue qui se releva difficilement et suivit Batman vers un carrosse noir comme la mort qui les attendait au coin de la rue.





Environ une heure plus tard, tous les membres de la Confrérie et Richard Scott étaient de retour dans la pièce spéciale du British Museum. Hormis Carter Hall qui avait été chargé de passer du temps avec leur autre prisonnier, tous étaient en face de l’américain qui était assit et se demandait quelle serait maintenant sa destinée. Bien entendu, tous les membres présents avaient compris que la décision d’exclure Hall de l’interrogatoire était pour éviter des excès de violence dû aux réponses de Scott. Ce fut Batman qui commença à parler doucement.

« Bien. Vous êtes donc Richard Scott, citoyen des Etats-Unis d’Amérique. Né à Boston en 1870. Parents morts dans un accident. Bel héritage. Plusieurs découvertes archéologiques. Vous êtes venu avec un des vos amis, Monsieur Jordan. C’est exact ?
- C’est…c’est exact. Mais comment savez-vous cela ?
- Ce n’est pas vous qui posez les questions, Scott. C’est moi. C’est clair ?
- Oui… »

L’autorité et le charisme qui se dégageait du personnage masqué en noir devant lui forçaient l’admiration et la peur de l’archéologue.

« Bien. Ici vous êtes en présence de la Confrérie, une assemblée des êtres les plus étranges, les plus mystérieux et les plus puissants de Grande Bretagne. Mais nous ne sommes point les premiers à en être. Depuis plusieurs siècles, les différents Rois et Reines ont vu se succéder plusieurs de leurs sujets présentant des caractéristiques étonnantes…exceptionnelles, dirais-je. Ces sujets auraient pu être des dangers pour eux, mais nos anciens monarques ont décidé, avec raison, d’utiliser ces capacités au lieu de les détruire. Ainsi est née la Confrérie, et depuis toujours ses membres protègent l’Angleterre, son monarque et son peuple. Est-ce que vous me suivez ?
- Euh…oui…
- Excellent. Vous comprenez donc que si vous êtes là, que je vous raconte tout cela et que je prends le risque d’exposer à un américain toute la puissance secrète de l’Angleterre, c’est que je n’ai aucun doute sur le fait que jamais vous ne parlerez, n’est-ce pas ?
- Merci de votre confiance. »

Scott était surprit mais heureux de cette marque de confiance. Néanmoins, c’était quand même assez étrange de la part de cet être méfiant et doué d’une force et d’un esprit apparemment sans failles…

« Ce n’est point de la confiance. Je sais que vous pourriez parler à votre gouvernement ou à votre ami Jordan. Mais je sais aussi que si vous le faites, jamais vous ne trouverez le repos. Jamais vous ne serez en sécurité. Jusqu’à la fin de votre vie, vous seriez traqué par nous. Par chacun de nous. Et je ne pense point que cette vie vous attire, n’est-ce pas ? »

Le regard dur et autoritaire de Batman se posa sur les yeux de l’archéologue qui ne pu réprimer un frisson : cet homme ne plaisantait pas, et ces menaces ressemblaient plus à des promesses, en fait…

« Oui…je comprends…
- Bien. Passons maintenant aux choses sérieuses. Monsieur Scott, vous avez retrouvé le corps sans vie de Mary Hall dans votre chambre d’hôtel après que vous ayez passés la nuit ensemble à faire plusieurs actes que la morale et l’Eglise réprouveraient. Madame Hall a été sauvagement tuée et vous avez de suite appelé la police. Est-ce que je me trompe ?
- Non. Vous avez encore une fois raison.
- Bien. Laissez-moi un peu vous expliquer désormais ce qu’il s’est passé après cela, car vous avez subis d’étranges événements ce soir et je pense qu’il est temps de vous aider un peu à comprendre.
- C’est gentil.
- Non, normal : nous avons aussi besoin de remettre les choses en place. »

Maximilien, Walter et Dan acquiescèrent derrière Batman.

« Après cela, la police est arrivée sur les lieux et en a informé ses supérieurs. Ceux-ci ont étouffé l’affaire du fait de l’identité de la morte et de sa position, et ont fait remonter l’information plus haut où je l’ai apprise rapidement. Je sus de suite qu’il fallait que j’avertisse moi-même Carter, sachant quelle réaction il allait avoir. C’est ce que je fis, mais je fus surpris par la violence de ses actes et je n’ai pu l’empêcher de vous attaquer. Après, je vous ai sauvé, du moins j’ai tenté.
- Oui, c’est cela. Et après, vous m’avez amené ici…
- Pas vraiment…disons que d’autres événements sont survenus, mais qu’il n’est point utile d’en parler maintenant. »

Batman refusait de parler à l’américain de l’étranger venu d’ailleurs qui était en train de parler avec Carter en bas. Cela aurait fait trop pour Scott, et aussi il ne voulait pas trop informer l’archéologue. L’anglais reprit alors.

« Je voulais aussi vous informer que d’autres corps ont été retrouvé, comme Madame Hall. Tous massacrés dans d’atroces circonstances…
- Ce n’est pas moi ! Je le jure !
- Je le sais. Le premier corps a été retrouvé avant votre arrivée sur notre île. C’est pour cela que j’ai toujours cru à votre innocence. Mais l’hypothèse d’un tueur en série est véridique et il s’agit certainement de la bonne : un être rôde dans Londres. Il tue, massacre et pille des femmes avec une précision et une horreur déconcertantes.
- Mon Dieu…mais n’y avait-il pas déjà eu une affaire semblable ici mêmes il y a quelques années ? »

Walter jeta alors un regard apeuré à son ami Timothy : il savait quelle épreuve il avait traversé avec Jack l’Eventreur, et la seule évocation du nom du monstre pouvait suffire à faire entrer le médecin dans une rage folle…l’anglais se tint prêt à tenter d’arrêter la folie de Batman, mais il n’en eut pas le temps…

En effet, une gigantesque explosion ravagea alors le sous-sol du British Museum, ainsi que tout le rez-de-chaussée. Dans un bruit d’Apocalypse, les membres de la Confrérie se rendirent compte de ce qui se passait, et ils ne purent rien faire quand ils virent avec horreur le plafond du bâtiment tomber sur eux quelques secondes après l’explosion.
Bien sûr, si ils avaient eu plus de temps, Dan aurait pu arrêter les pierres qui tombaient et Walter aurait pu faire une brèche avec Batman pour qu’ils s’enfuient, mais tout s’était passé trop vite et ils n’étaient pas assez prêts : les différentes colonnes du musée étaient tombées en même temps, ce qui avait précipité l’effondrement qui s’avérait de plus en plus fatal aux personnes présentes…
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