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| Episode 11/12 | |
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La Rédac' Rédacteur
Nombre de messages : 1491 Date d'inscription : 02/12/2004
| Sujet: Episode 11/12 Lun 17 Aoû - 14:36 | |
| Chapitre XI.
Le clair de lune illuminait la ruelle ensanglantée. Il y avait eu des victimes ce soir, c’était le constat amer fait par la police. Les médecins légistes s’affairaient déjà près des cadavres, seules traces de la fusillade. Il ne semblait pas y avoir eu le moindre survivant. Jeff Sanders s’approcha d’une jeune femme qui baignait dans son sang, une écume blanche s’échappant de sa bouche et les yeux exorbités. Âgée vraisemblablement d’une trentaine d’années, elle était brune et restait jolie, même dans la mort.
« On sait qui elle est ? »
Un médecin légiste se tourna vers lui et acquiesça d’un hochement de tête.
« Oui, elle s’appelle Selinda Eight. Elle était déjà fichée dans notre base de données pour meurtre au second degrés. Elle a passé cinq ans derrière les barreaux pour avoir tuer son mari. C’était paraît-il un accident. - elle l’a tué par accident ? Elle s’est défendue contre lui, vous voulez dire. - non, non. C’était un époux exemplaire apparemment. Mais un jour, alors que ses gosses jouaient dans le jardin, elle l’a… touché. Juste touché, hein. Rien d’autre. Peut-être pour lui demander de lui passer le journal ou la télécommande. Et puis il s’est mis à fondre. - A quoi ? - Vous avez bien compris. Il s’est mis à fondre. En fait, des analyses ont démontrés qu’elle était une mutante. Mais il y a cinq ans, personne n’a rien dis et les juges l’ont condamné pour cinq ans. La pauvre fille a à moitié perdu les pédales, si vous voyez ce que je veux dire. A sa sortie, elle s’est mise à fréquenter les bars et a décidé de mettre ses « dons » de mutante au service du crime. On la suspecte de travailler pour Leonid Kovar. - Elle est morte comment ? - Oh à première vue, il s’agit d’un empoisonnement. Regardez. »
Le scientifique souleva le bras de la mutante et désigna une éraflure violacée d’où émanait du pue.
« Elle a du être blessé par un couteau ou une lame empoisonnés. Elle est morte en quelques secondes. Si j’avais le même poison pour tuer ma belle-mère… »
Devant le froncement de sourcil du flic, le médecin se ravisa immédiatement et ajouta en souriant :
« Je plaisante, bien sûr. Blague à part, c’est un vrai carnage qui a eu lieu ici. - Oui, c’est le cas de le dire. On a sur le carreau pas moins de cinq morts. Vous pensez qu’ils se sont entretués ? - A première vue, je dirais qu’il y avait deux camps, vous voyez ce que je veux dire ? C’est sûrement un règlement de compte entre mutants, si vous voulez mon avis. Vous savez, ces types la sont pas très nets. On devrait, je sais pas, les surveiller de près. Je veux dire, des types avec des pouvoirs aussi dévastateurs qui courent les rues en liberté, c’est innaccept… - Je sais pour qui vous avez voté pour les élections. - Excusez-moi. Je m’emporte. Vous voulez inspecter les autres corps ? - Oui, merci. »
Jeff abandonna le cadavre de Selinda, qui ne ferait plus de mal à quiconque désormais. Il rejoignit le médecin légiste et un second cadavre. Un clochard qui avait du être pris entre les deux feus sûrement. Il semblait très imposant, une véritable armoire à glace.
« On a trouvé diverses traces de luttes. On peut dire qu’il a participé de belle manière au combat. Regardez sur son cou, ce sont les marques d’une tentative d’étranglement. Et voyez sa tête. Il a des hématomes un peu partout sur la peau. - C’est la strangulation qui l’a tué ? - Non, non. Il s’est reçu trois balles dans le ventre. Il s’est vidé de son sang mais je pense qu’il a continué à se battre pendant plusieurs minutes. Il est résistant comme un taureau, c’est flagrant. - Hé, Bill ! Viens un peu par là. »
Le médecin nommé Bill rejoignit un de ses collègues près d’un troisième cadavre, suivi de Jeff qui inscrivait tout les dires du scientifique sur un calepin.
« Regarde. C’est sûrement celui qui a combattu le clodo, là-bas. Son magnum est encore fumant et il manque sept balles au chargeur. Et puis il a lui aussi des traces de lutte sur tout le corps. - Ok. Relève ses empruntes, on va les comparer à celles trouvées sur le cou du clochard. - Un contre un qu’elles correspondent. - Le quatrième cadavre, c’est qui ? - Jeff, c’est bien ça ? - Oui. - Il s’appelle Mal Duncan. Il faisait parti d’une association de boxe. C’est un ancien voyou. Mon petit doigt me dit qu’il a du se frictionner avec le poulet. - Le poulet ? - L’autre macchabée, là. »
Bill se dirigea vers le dernier cadavre. Quelle ne fut pas la surprise de Jeff en voyant les traits de Hank Hall, l’ancien capitaine de police.
« Merde. - Vous l’avez dit. Il s’est pris une attaque psionique dans les dents, à mon avis. Du sang a coulé de ses oreilles et ses pupilles. Vous voyez ? - Elles sont dilatées, comme s’il était camé. - Exact. J’ai observé ça sur plusieurs victimes de ce type d’attaques mutantes. - Donc il y avait un genre télékinésite dans la bande ? - Oui. Mais… Hum… »
Le légiste s’arrêta de parler, constatant qu’il avait négligé un fait important dans l’heure de la mort.
« Qui y-a-t-il ? - Ce n’est ni mademoiselle Eight, ni l’un des deux costauds qui a fait ça. Hall est mort après. - Comment vos voyez ça ? - Le sang ici est encore chaud et le corps aussi. Je pensais que l’attaque psionique avait… je ne sais pas… en faisant flamber le corps de l’intérieur, elle aurait pu ralentir le processus et nous induire en erreur quant à l’heure de la mort. Mais… je ne suis pas sur. - Soyez plus clair ! - Et bien il est possible qu’il s’est fait déssouder il y a à peine dix minutes. - Dix minutes ? Merde. Les gars ! »
Tout les flics se tournèrent vers Sanders.
« Le dernier crime remonte à moins de dix minutes. Il y a peut être encore des survivants. »
Pierce et Jones acquiescèrent et suivirent Jeff pour inspecter les alentours. Pierce prit la parole :
« On va à l’intérieur du bâtiment. Toi, tu vas sur le toit. »
Jeff monta les escaliers de secours en veillant, arme au poing, à repérer une quelconque trace de vie à l’horizon. Il se hissa sur le toit, sur ses gardes. Des mutants étaient dans le coup et ces types là possédaient des pouvoirs dévastateurs. Marchant à pas feutrés, il foula le gravier du sol jusqu’à l’une des cheminées derrière laquelle il s’accroupit. Un bruit venu de quelques mètres plus loin le fit tiquer. Risquant un coup d’œil, il découvrit un homme brun, debout face à une adolescente rousse, en pleurs. Lentement, il s’approcha.
« Pauvre petite conne. Tu croyais m’avoir longtemps avec ta barrière psionique ? J’ai buté tes deux copains humains. Une petite attaque psionique et « bam », plus de tête. Le cerveau implose de l’intérieur. Je crois pas que tu puisses faire ça. - Pi…Pitié. »
Apparemment, il était en train de la torturer et prenait plaisir à le faire. Quelle ordure.
« Arrêtez ! »
Le télékinésiste se retourna et vit Jeff le pointer de son canon. Il maugréa un juron puis leva les mains en l’air. Il savait que tuer un flic le ferait prendre pour perpétuité, à moins qu’on le fasse asseoir sur une chaise un peu spéciale. Du genre qui fait des éclaires.
« C’est bon. J’ai rien fais, c’est elle qui m’a attaqué. C’est une mutante, faîte… »
PANG.
Simon Jones s’écroula au sol, une balle en pleine tête.
« Du calme, Lilith. Je suis là pour t’aider. »
Jeff la prit dans ses bras et saisit son visage larmoyant entre ses mains.
« Tu vas écouter ce que je vais te dire, maintenant. Tu vas fuir. Tu vas courir très vite jusqu’à cette adresse. C’est mon appartement. - Non, vous allez me donner. Je ne fais confiance qu’à une personne, c’est le Vigilante. - Lilith, je suis le Vigilante. Maintenant, fais ce que je te dis. »
Lilith s’exécuta, hagard, tandis que des policiers montaient le long des escaliers. Une fois en haut, ils découvrirent Jeff, l’arme encore chaude, et le cadavre de sa victime.
« Il a tenté de me lancer une attaque psionique. Je me suis défendu. - Il était seul, inspecteur ? - Oui. Absolument seul. »
Encore haletant, Jeff descendit jusque dans la rue. Pierce et Jones avait arrêté un homme en pentacourt qui blablatait sans s’arrêter. Une vraie machine à parler.
« Qui c’est celui-là ? - Paul Gins, alias Gizmo. Un petit génie qui bosse pour la mafia. Il raconte qu’il va nous livrer son chef, Leonid Kovar. - il a envie d’éviter la taule, c’est bien normal. - Dis-donc, t’as l’air secoué. C’est pour le mutos que t’as buté ? T’as bien fais. - C’est mon premier, Pierce. - À nous aussi ça nous a fais pareil, la première fois. Tu t’habitueras. »
Jeff acquiesça en hochant la tête en pensant que ce ne serait sans doute pas la dernière fois qu’il tuerait.
BOOOOUUUM.
« Nom de Dieu, qu’est-ce que c’était que ça ? »
Dans le ciel, une irruption jaune avait éclairait la nuit. C’était du côté de Richmond District. Quelque chose disait à Jeff que Gizmo n’aurait plus l’occasion de témoigner contre son patron. | |
| | | La Rédac' Rédacteur
Nombre de messages : 1491 Date d'inscription : 02/12/2004
| Sujet: Re: Episode 11/12 Lun 17 Aoû - 14:37 | |
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« Alors, fils de pute ? On dit plus rien ? »
Adrian était de nouveau saucissonné. Cette fois-ci, Grant avait fais un travail méticuleux. Aucune chance qu’il parvienne ne serait-ce qu’à bouger le petit doigt. Il était fait comme un rat et ne donnait pas cher de la peau de Marcia. Celle-ci gisait au pieds de cette pourriture de Wilson, nue comme un ver. Son corps magnifique était couvert de bleus et ses cheveux roux avaient perdu leur éclat. Serait-elle encore aussi belle qu’avant si elle s’en sortait ? Pauvre con. Elle ne s’en sortirait pas. Et lui non plus. Il avait cru pouvoir faire justice lui-même mais il aurait simplement du appeler les flics. Ok, les hautes instances étaient corrompues jusqu’à la moelle. Mais il pouvait compter sur un nombre réduit de personnes de confiance. Comme Patricia. L’une des trois femmes à qui il tenait le plus sur cette foutue planète. Il y avait Doris. Il y avait Marcia. Et il y avait elle. Cette brave petite Patricia. Il l’avait formé, lui avait ouvert les yeux sur la réalité noirâtre de cette ville. Bayview était devenu un ghetto, pire que dans les années quatre-vingt. Bon Dieu, comment des politiciens véreux avaient-ils pu en quelques années détruire tant de vies ? Le fait était que maintenant, même le commissaire de la ville était un psychopathe. Pour trouver des preuves contre lui, ça aurait été de toute façon impossible. Si il crevait pas cette nuit, alors personne ne pourrait plus l’arrêter.
« A quoi tu penses, tête de bite ? »
Grant riait à sa gueule. C’était clair qu’il se fendait la poire, à agiter sa hachette sous ses yeux. Ce malade lui avait presque arraché le bras droit. C’était à peine si un lambeau de chair parvenait à maintenir les deux parties ensemble. Bien sûr, la souffrance était terrible, mais Adrian refusait de jeter l’éponge. Il emmerdait cet enculé. Il ne se laisserait pas tuer.
« Je ne vais pas te tuer tout de suite. Non. D’abord, je te réserve un petit spectacle dont tu m’en diras des nouvelles. »
Wilson attrapa Marcia par les cheveux et exhiba sa tête devant l’ancien flic. Elle était terrorisée. Ses yeux lui demandait de faire quelque chose. De la sauver. Elle le suppliait silencieusement. Mais l’enfer était loin d’être fini. Il ne pourrait rien pour elle. Grant allait la faire souffrir pour l’atteindre lui. En plein cœur. Et ça allait marcher.
Adrian baissa les yeux devant l’œil amusé du commissaire.
« Mon pauvre petit. Tu abandonnes ? Tu veux plus m’épingler ? Dommage. J’espère que sortir les tripes de ta copine te donnera de nouveau la pêche. Sinon, j’ai peur de m’ennuyer. Tu vois le problème avec les types dans ton… - Ferme-là, Trigon. »
Raven. La jeune Titan Raven. Silencieuse comme une louve, elle s’était introduite dans l’entrepôt. Et maintenant, elle faisait face à Grant qui s’était retourné, abasourdi. Apparemment, il ne s’attendait pas à voir débarquer quelqu’un dans son repère, et surtout pas elle. La lune l’éclairait, donnant à sa silhouette une allure irréelle. Existait-elle vraiment ? Où n’était-ce que l’imagination de Chase qui lui jouait des tours alors qu’il se vidait de son sang ?
Elle avança. Adrian aurait voulu lui hurler de fuir avec Marcia mais il restait muet comme une tombe, sans trop comprendre pourquoi. Peut-être n’avait-t-il tout simplement plus la force de parler.
« Qu’est-ce que tu fais là, ma fille ? »
Sa fille ? Il n’avait qu’une dizaine d’années de plus qu’elle. Et pourquoi sa voix s’était-elle ainsi transformée, comme si un autre parlait à sa place ?
« Je suis venu en finir une bonne fois pour toute avec toi. Tu as détruit Grant Wilson. Il est temps pour toi de partir de ce corps. - Allons, ma puce. Grant était parfaitement conscient quand il a violé mademoiselle King. Quand il a dévoré les tripes de la petite Nancy Porter. - Tu l’as rendu fou. - Non. Je lui ai ouvert les yeux. - Tu exacerbes les comportements mauvais des humains que tu possèdes. Je sais très bien ce que tu leur fais. Comme pour mon père. - Cet homme n’était pas ton père ! Je suis ton vrai père, et tu m’appartiens ! Je pourrai te briser comme je le veux. - Non. Grant est beaucoup moins fort que Joey Wilson. Tu n’as plus autant de pouvoir qu’avant. J’ai vaincu Joey et je vaincrai Grant. Et je te détruirais toi. »
Adrian devait perdre les pédales. Raven disait qu’elle avait tué Joey Wilson. Il s’était douté que les Titans n’étaient pas étrangers à la mort du maire, mais de là à croire qu’ils l’avait orchestré. Les justiciers étaient devenu des vengeurs. Comme le Vigilante. C’était à peine croyable. Et ce qui l’était encore moins, c’était cette histoire de possession. Apparemment, une sorte d’esprit habitait le corps de Grant. C’était invraisemblable.
« Tu ne ferras rien. Tu sais très bien que tu ne peux me résister. De toute façon, si tu tentes quoique ce soit, je les tue tout les deux. - Comme tu as massacré ma mère, mon petit frère et cinq de nos voisins, avant de tuer mon père ? Tu n’es qu’un lâche. - J’ai plus d’un millénaire, fillette. Tes ancêtres n’étaient à une lointaine époque que des esclaves à mon service. Tu es à moi, tu as hérité de ma puissance. Il ne te suffit que de trois mots pour me suivre et nous dominerons tout ces humains pitoyables. Trois petits mots : je vais t’obéir. - Ca fait quatre mots. Et jamais je ne t’obéirais. Je dois finir ce que j’ai commencé. - Je suis invincible ! »
Grant se rua sur Raven et lui décocha un crochet d’une puissance phénoménale. Elle percuta le sol de plein fouet et du sang coula de sa bouche. Ce salopard l’avait peut-être tué !
« Pauvre petite. Tu crois que tu m’es tant indispensable. Tu croyais que je n’oserai pas te toucher ? Après tout, j’ai vécu sans toi pendant des siècles. Je peux attendre d’enfanter une seconde fois. Ce ne sont pas les femelles qui manquent ici. »
Il la frappa de nouveau. C’était insupportable. Adrian ne pouvait en voir plus. Il allait tuer cette pauvre gosse sans défense, puis massacrerait Marcia et finirait par lui. Ensuite, il trouverait sa famille et s’en occuperait. Ça ne finirait jamais. C’était la pire mort qui soit.
« Petite sotte ! »
Grant cognait comme un forcené. Le visage de Raven allait bientôt ressembler à de la compote. Et il ne pouvait rien faire. Rien faire du tout ! Il ferma les yeux. C’était fini.
Pauvre con.
Il fallait qu’il se réveille. Qu’il sorte cette gamine de là. Allez. C’était pas si compliqué que ça. D’accord il était à moitié mort et n’avait plus de bras droit. Mais, bon Dieu, Marcia et Raven avaient besoin de lui ! Il était leur seule chance. Il était temps de faire quelque chose de sa putain de vie. De réparer ses fautes. De se faire pardonner. Tant pis s’il mourrait. Tant pis si ce malade parvenait à le buter, pourvu qu’il parte vers l’au-delà avec lui.
Ses muscles se crispèrent. Ces liens, c’étaient des cordes et pas des chaînes. Il devait puiser au fond de lui-même pour les briser. Il cria comme un forcené et força, à s’en faire exploser les veines. Mais rien n’y faisait et Grant, comme devenu sourd, continuait à taper sans se préoccuper de ses deux autres victimes. Les yeux d’Adrian se posèrent sur Marcia. Elle gémissait, recroquevillée sur elle-même.
« Marcia ! Marcia, tu n’es plus enchaînée ! Marcia, libère-moi ! »
Elle releva la tête mais elle semblait avoir perdu la raison. Elle fixait bêtement le visage d’Adrian. Bon sang. Ce salaud ne l’avait pas raté.
« Allez, Marcia. Il faut qu’on se sauve. Tu dois me délivrer et je pourrai nous sortir de là ! Allez, Marcia. Je t’en supplie. »
Lentement, elle avança vers lui et posa sa tête et ses mains sur ses genoux ensanglantés. Elle lui lança un regard plein de détresse.
« Approche, ma chérie. Approche. »
Elle souleva son corps faible et Adrian lui désigna du menton les cordes. Comme si elle comprenait ses allusions, elle s’attaqua au nœud qui enserrait les poignets du flic. Ses ongles grattèrent tandis qu’elle pleurait désespérément.
« Aide-toi de la hache ! »
Grant avait abandonné son arme au sol pour s’occuper de Raven. Marcia se traîna jusqu’à la hachette ensanglantée et l’abattit sur les liens avec un râle de désespoir. La corde céda. Fébrilement, Adrian se dégagea et s’écroula au sol, exténué. Il ne pouvait plus avancer. Il ne pouvait plus rien faire. Mais à sa plus grande surprise, ce fut Marcia qui le soutint. Elle lui fit même un léger sourire et posa ses lèvres sur les siennes, comme un dernier encouragement. Sans doute était-ce la dernière fois qu’il goûterait aux lèvres d’une femme. Mais peu importait. Il n’allait pas la décevoir. Saisissant la hache, il se traîna à genoux jusqu’à Grant. Le parcours était difficile, il perdait des litres de sang. Mais son mental était au dessus de la douleur. Il avait réussit à la supprimer. Même si il n’avait plus de force, il lui restait ses dernières ressources vitales. Et il comptait les utiliser pour buter ce salopard.
« Crèèèèèèève ! »
Le hurlement déchira ses poumons, explosa ses cordes vocales, et il abattit la hache dans le dos du commissaire. La lame s’enfonça profondément, traversant le corps de Grant qui s’écroula, les yeux exorbités. Il avait réussi. C’était tout ce qui comptait. Épuisé, il s’écroula. Dans les derniers instants de sa vie, il aperçut Raven, salement amochée, sortir de sa poche un médaillon, et un nuage noir être aspiré par le joyau en son centre. Puis plus rien. Le visage de sa fille dansa quelques secondes devant ses yeux écarquillés. Il crut même voir Patricia le secouer. Puis tout s’évanouit. Il avait réussi. | |
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