Episode 2 Ultimatum

« Allez, remue toi, Steve, tu n’as pas quand même pas donner cette info aux fédéraux pour finir gelé dans la baie de Manhattan. Putain mais allez bouge! »

Malheureusement pour lui, ces muscles commençaient à se durcir, son sang ralentissait, son cœur convulsait. La mort allait bientôt envahir les dernières parcelles de vie de son corps et il finirait avec 30 secondes dans le journal du soir, comme le cadavre repêché dans l’East River.

Mais au moment final, Steve sentit une chaleur venue de son estomac et remontant le long de buste, une chaleur enivrante qui atteint bientôt ses poumons, son cœur, puis tous ses muscles. Cette sensation lui paru bizarre, comme il n’avait pas fait de vrai repas depuis une semaine. Alors il ne lui vint que deux hypothèses ou bien le froid consumait son âme ou bien le reste de chili un peu trop épicé de la veille remontait. Il pouvait de nouveau bouger et nager, sans mal, sans doute la folie alors. Il remonta à la surface en quelques secondes, à temps pour voir s’enfuir le bateau des krees. Si Fury n’était pas mort dans l’explosion, il lui ferait vivre un sale quart d’heure. Mais pour l’instant il fallait sortir de là. Il agrippa le rebord en béton du quai et se hissa sans problème, ça aussi c’était pas normal. Il vit ce qu’il restait de la fusillade, des corps sans vie des deux bords, des gravats de partout, Fury aboyait des ordres, cela voulait dire deux choses : il était vivant et il n’était pas content. Aucun des deux n’arrangeait les affaires du clochard mouillé. D’ailleurs il semblerait qu’il s’était fait remarqué.
« Steve ! C’est quoi ce bordel ! Et t’était ou ?
- Je ne savais pas, j’te jure pour les mines.
Il était mouillé jusqu’à l’os, et la gueulante de Fury n’arrangeait pas ses affaires, qu’est qu’il était venu foutre là ?
- J’en n’ai rien à foutre vient par-là, tu vas au moins servir à quelque chose.
Nick le traîna jusqu'à un entrepôt vide transformé en QG des forces de polices, le sans abri essaya d’oublié ses vêtements trempés, le rhume qu’il allait avoir ainsi que les trucs bizarres qu’il avait eu sous l’eau. Au milieu de tous les matériaux du Fbi, ordinateur et autres, il y avait attaché sur une chaise sous la lumière d’une lampe Billy Joe. Enfin sa ressemblait à Billy Joe, son nez été en charpie, ses lèvres tuméfié et un œil se trouvait envahi par un cocard.
- Bien Billy on va causer un peu avec notre ami Steve t’en dit quoi.
- Que c’est une balance, et qu’il va mourir.
Toute l’horreur de la situation apparut alors à l’indic, si Billy s’en sortait, il pouvait déjà commencer à rédiger son testament.
- On verra ça plus tard, pour l’instant tu craches le morceau sur les krees.
Fury mâchonnait son cigare et recracha la fumée sur son prisonnier. Les idées fusaient à toutes vitesses dans le cerveau de Steve. Si Billy s’en sortait, Fury ne pourrait pas le protéger tout le temps, il devait le tuer. Sans se soucier de ce que Fury lui ferait baver ensuite, Steve se jeta sur le cou de ce pauvre Billy, le renversant par terre, et commença à l’étrangler.
- Merde Rogers pète les plombs ! Hurla Fury.
Tous les hommes qui l’entendirent se jetèrent sur l’agresseur, l’agrippant, le tirant, le déséquilibrant, et essayant de le faire lâcher prise. Mais contre toute attente, Rogers avait plus de forces que tous réunis et continuait à serrer le cou du malheureux, qui essayé de parler.
- Steve arrête !
Sharon se tenait agenouillé en face de lui et essayait de le résonner. La où tout les autres avaient essayé la force, elle prit le choix de le calmer. Et contre l’attente de Fury, cette méthode eu plus de succès, Rogers relâchait déjà sa prise, et fut relever aussitôt par les gardes.
- Emmenez le dehors, qu’il se calme, bordel !
Par terre Sharon observait ce malheureux Billy apeuré, ce dealer avait le froc tout mouillé, le visage en sang, et balbutiait quelques vœux, du style qu’il ne voulait pas mourir, qu’il dirait tout si on le protégeait de ce fou. Steve avait réussi contre toute attente et sans le vouloir à raccourcir de précieuse minute un interrogatoire barbant.
- Ok, p’tite frappe, je vais prendre ta déposition, allez accouche.
Carter était encore une bleue mais savait imiter Fury pour se faire écouter. De plus celui-ci allait être occupé un moment, on venait de lui apprendre l’arrivée de leur supérieur.
En effet Natacha Romanov venait de descendre de sa berline. Elle était l’archétype de tous ce que détestait Fury. Une femme avec du pouvoir et qui lui en faisait baver. Et en plus elle était belle, froide mais belle à couper le souffle. Ses cheveux roux attachés en chignon, ses yeux bleu semblant pouvoir faire geler un feu de camp, toujours habillé d’un tailleur strict et d’une jupe tout aussi classique qui pourtant dévoiler beaucoup les jambes galbées de l’officier. Elle alluma une cigarette et attendit froidement le rapport de son agent.
« Bien, qu’avez vous Fury ? A part des cadavres bien sur ?
A la mine dépitée de celui-ci elle comprit que sa réponse allait se résumer à un « rien » dépité.
- On a coincé le gang de Billy Joe, mais leurs associés ont filé entre nos mains, les patrouilles maritimes ont eu plus de chance ?
- Cinquante corps dans l’East River. Ce gang a assez mis la pagaille comme ça. Il me faut des résultats et vite.
Le ton ne souffrait aucune plainte, aucune remarque. Mais soudain dans un élan de générosité elle lança :
- Vous avez trois jour, utilisé ce que vous voulez, n’importe quoi tant que ça marche.
Intérieurement son subordonné esquissa un sourire, il allait pouvoir se lâcher, déjà des noms lui venaient à l’esprit. Il allait tout faire pour coincer ces fumiers.
- Je vais manquer d’effectifs, je peux utiliser des civils ?
- Comme vous le souhaiter, si vous échouez, on vous fera porter la responsabilité. Ne revenez pas sans ces krees, et peut être que vous ne finirez pas à faire de la paperasse jusqu’à votre retraite ou pire…
Elle laissa la menace en suspens, comme une épée de Damoclès au-dessus de sa tête. Elle retourna à son véhicule et quitta en trombe le lieu de la fusillade.
- Sharon va chercher la voiture ! On part tout de suite, le temps de récupérer Rogers.
Sa collègue faillit répondre qu’elle n’était pas son chauffeur, mais elle préféra se taire et garer le 4x4 plus près de l’entrepôt. Fury se ramena avec son clochard, emmitouflé dans une couverture. Mais Sharon remarqua une chose, ses lèvres n’étaient pas bleues, pourtant l’eau devait être froide, enfin au moins il ne sentait plus la friture c’était déjà ça. Il entrèrent en claquant les portes derrières eux. Fury se retourna vers son indic restait à l’arrière.
- Steve j’ai besoin de toi. Je dois coincer ce gang sinon je repasse à la circulation dans 3 jours.
- Et j’ai quoi à y gagner ? Ma couverture est baisée, tu vas me retrouver dans le caniveau dans moins que ça. Dès qu’on apprendra l’arrestation de Billy Joe, je vais me faire descendre. Franchement que pourrais-tu m’offrir d’intéressant que je puisse utiliser avant ma mort ?
- Et si je t’offrais un job ?