La Rédac' Rédacteur
Nombre de messages : 1491 Date d'inscription : 02/12/2004
| Sujet: Episode 2 : 1, 2, 3, ... par Marvl Mar 8 Mar - 23:47 | |
| 15 Août 2001, 4 :00 PM à Manhattan
« A cette heure-là, 55 % des gens de la zone sont des touristes, venus s’amuser aux USA… 40 % sont des gens en train de travailler… Et les 5 % restant font un peu des deux, comme moi par exemple. Ca fait maintenant un quart d’heure que cette saleté de réunion devrait être finie… Je commence à fondre, moi à attendre sur ce toit ! »
C’était presque le cas vu sa tenue du jour. Vêtu d’une combinaison rouge et noire pas si discrète que ça, d’un masque aux mêmes couleurs, des attaches pour ses deux guns et ses katanas, plus une petite sacoche à sa ceinture. Assis là, il commence à sentir une goutte du sueur qui descend sous son masque, elle ruisselle sur son corps, descendant le long de ses cicatrices encore douloureuses la nuit. Des traces de guerre qui ont tendance à lui rappeler que malgré ses capacités, il a déjà failli mourir.
« Putain, ce que ça peut être désagréable d’être dans cet état d’attente… Au moins, ça me laisse du temps pour revoir mes infos.
Cible : Malcolm Colcord. Statut : Chef du programme XIII. Localisation actuelle : 17ème étage de l’Empire State Building. Objectif : Elimination de la cible. Risque : Une dizaine d’hommes armés le protègent 24/24h.
Mouai, rien de très spectaculaire, en somme… Juste un mec qui n’a probablement rien fait de mal à part emmerder mon employeur et flipper assez pour engager des gardes… Je fais vraiment un job de salaud. Je me traiterais presque de fils de pute si j’avais connu ma mère. Putain, je me dégoûte parfois en voyant quel conard je suis…
« Ah, sa putain de réunion est enfin finie, ses pouilleux se barrent et il va sûrement aller se prendre un café vu l’état de nervosité dans lequel il se trouve. Bon, à mon tour. »
L’homme lança alors un grappin qui s’accrocha à un rebord de fenêtre, et s’y attacha. Il remontait avec une extrême rapidité le long du câble, jusqu’à arriver à la fenêtre. Après avoir sorti un morceau de diamant, il découpa la vitre et se cacha dans un angle du bureau.
« Vive l’architecture pourrie de ce bâtiment. »
La porte s’ouvrit, et Mr Colcord rentra dans son bureau, mais n’eut pas le temps de s’asseoir. Il était là, derrière sa chaise, habillé d’un tailleur brun avec des chaussures de couleur similaire, un peu de style italien. Les cheveux en brosses, la montre en or, tous ces petits détails lui donnaient l’allure d’un mafieux…Tous sauf la transpiration apparente et la rapidité de son souffle qui apparurent en entendant l’homme qui venait de s’introduire dans son bureau.
« Salut, bibendum, ça gaze ? dit l’intrus d’une voix assez calme. _ Qui…qui êtes-vous ? demanda Colcord _ On m’appelle parfois Jack, mais c’est pas le sujet. Me dis pas que t’as pas reçu la lettre de menace de mon employeur ! Franchement, ils foutent rien chez Fédex. _ Sortez ou j’appelle la sécurité ! _ Tu crois que je vais te laisser app… »
Colcord sortit un 357 Magnum de sous son bureau, et tira 3 coups de feu. Le premier abîma sacrément bien la porte derrière Jack, le second troua son front et le dernier cassa un tableau accroché au mur. « Ah ben c’est malin, comme si c’était pas assez chiant de sortir avec une combinaison rouge et noir bien chaude en plein mois d’août, faut en plus que tu me fasses un second trou de balle en plein ans ce putain de masque ! Puis ta porte et ton tableau, c’est quoi comme marque ? C’est français, non, car ça imite vachement bien la ‘qualité’ d’Ikea. »
Alertés par les coups de feu, 12 hommes armés jusqu’aux dents entrèrent dans le bureau qui avait à présent des faux airs de cercueil. 3 d’eux pointaient sur lui des M-16 tandis que les autres le visaient avec un FAMAS.
« Salut les mecs, c’est bien ici la partie de Counter Strike ? » répliqua Jack en lâchant une grenade lacrymale.
Pour toute réponse, il y eut des centaines de balles fusant à travers la pièce, dans un nuage de fumée blanche. Des traces rouges se répandaient sur le mur dans des bruits de cisaillement, traces paraissant aussitôt superficielles lorsque des impacts de balles les recouvraient. Après plusieurs minutes durant lesquelles Jack semblait bien rire et s’amuser, il se mit à arrêter de frapper, ne faisant qu’éviter les balles et sortir quelques phrases à peine audibles de temps à autre, d’un coin à l’autre de la pièce.
« Et là le jeu de mot mortel : c’est de la balle ! Non, ça le fait pas ? Ouai, vous avez raison. Vous pensez quoi de celui-là : 1, 2, 3 Je vais à New- York… _ Putain, mais où il est passé ?! s’écria l’un des gardes. _ 4, 5, 6 Plomber des gangsters… _ Hey ! C’est quoi cette putain de lumière rouge ?! _ 7, 8, 9 dans ce bureau blanc… _ Attendez, vers la fenêtre, il s’enfuit par la fenêtre !!! _ 10, 11, 12 Mr Colcord loose. »
Une gigantesque explosion se fit entendre à travers tout l’immeuble, des vitres explosant de toutes parts et une silhouette rouge et noire disparut dans le ciel, tandis qu’un nombre incroyable de membres retombaient dans la rue, où une hystérie semblait se transmettre entre toutes les personnes aux environs de l’immeuble.
Il est maintenant 8:00 PM de la même journée, et dans un entrepôt semblant désaffecté, un homme puissant entouré d’un personnel de haut niveau regarde le journal télévisé sur CNN, d’un air plus que satisfait.
« Hahahahaha !!! Ce que les infos peuvent dire comme conneries ! D’après eux, ce serait un attentat terroriste organisé par leur ennemi Ousama Ben Laden ! Hahahahaha !!! _ Euh…Monsieur, Deadpool est arrivé. _ Bien, préparez l’argent et les sacs de cocaïne, et dîtes-lui qu’il peut entrer, je ne compte pas le fusiller, malgré ses craintes. _ Bien, Monsieur. »
Deadpool entra alors dans l’entrepôt, et s’assied en face de son employeur fort content, vêtu d’un costard noir et portant constamment une pin’s de feuille d’érable rouge et blanche.
« Voilà vos 800, 000 $ et vos 10 kg de cocaïne, Mr Wilson. _ Appelle-moi Deadpool, le politicien. _ Je ne suis pas politicien, Mr Wilson. _ Ca m’en a tout l’air : vous assassinez, vous volez, vous complotez, vous ne comprenez que le mot pouvoir, vous avez une sale gueule et vous savez pas vous habiller stylé. Si vous n’étiez pas canadien, je penserais que vous voulez voler la vedette à Bush. _ J’apprécie votre franchise et votre humour, Mr Wilson. Je vous contacterai probablement pour un autre travail, vous pouvez disposer. _ Hey, man, t’as oublié un truc. _ Et lequel, Mr Wilson ? _ Pourquoi vous vouliez tuer Colcord ? _ Oh, c’est vrai, vous aimez comprendre la cause de vos actions… Et bien, il avait tenté de me voler un tout nouveau prototype de puce électronique, qui vaut beaucoup d’argent. _ Okay, ça me va, je veux pas en savoir plus, vous seriez tenté de vouloir me liquider… _ Quelle confiance, Mr Wilson. Hahaha… _ Appelez-moi Deadpool. » | |
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