Il venait d’entrer dans la boîte, il y a une demi-heure, bien sapé pour faire bonne impression au videur. Juste le temps de prendre une Vodka-Redbull au bar, admiré le châssis de quelques poufs, et retrouvé au fond de la salle son contact. Il l’attendait assis tranquillement, comme si personne n’osait rentrer dans sa bulle. La boîte était pleine, mais personne ne se pressait autour de lui. Parfait, comme ça ils pourraient parler sans que personne n’écoute, le bruit d’une dispute lui confirma aussi que personne ne ferait attention à eux.
- ‘Lu Lazlo.
- ‘Lu, pauvre merde, t’as une demi-heure de retard. Le patron ne va pas être content.
- Sur. Mais bon…
- Y’a pas de mais bon… On est déjà au courant de la soirée. On sait tout de ce qui s’est passé sur le quai. Le patron n’est pas content.
- Le patron n’est pas content ?
- Pas content. Il t’attend dehors.
- Dehors ?
- Oui. Vas y t’as déjà une demi-heure de retard.
- Chier.
- Tu l’as dit.
- Putain, je pensai pas que ça pué autant pour moi de rentrer chez les Krees.
- Tu l’as dit. Mais méfie-toi si tu veux pas retrouver ton froc accrocher à ton siège. N’insulte pas le Clan.
Le clan. Ces mecs étaient vraiment mégalos, avant on disait gang, eux c’était le Clan. Enfin il allait devoir se plier aux règles du jeu… Voilà il se trouvait maintenant devant le big boss, le caïd des krees. Plutôt classique, costard cravate à croire que tous les parrains s’habillent chez Versace and co. Mais là il avait pas simplement l’air élégant et dangereux. Il avait aussi l’air extrêmement froid. Le plus souvent ils sont énervés, voir bouillant. Lui c’était Mr Freeze. Enfin il fallait bien qu’il se drogue et qu’il en fasse profiter ses amis…
« Bonjour Monsieur.
- Tu es en retard. Tu sais que je déteste ça ?
- Oui mais… euh… j’ai ce que vous vouliez.
Alors qu’il allait sortir une enveloppe de son veston il eut un bruit de fracas dans le club. Et les bruits suivants ne semblèrent pas venir des putes…
- Putain les poulets ! Vite patron on doit partir d’ici.
- Bien nous allons y aller... Mais avant ça, toi petit tu vas faire quelque chose pour t’excuser. Tu vas me trouver les personnes qui en veulent à mon bizness. C’est compris ?
- Oui Monsieur.
Steve traversa le bar, un bouclier d’assaut au bras droit. Il éjecta dans tous les sens les raveurs qui se trouvaient sur son passage, semant à la fois une panique et un désordre dans leurs rangs, et une voie dégagée aux policiers. Il atteignit en quelques secondes le fond de la boîte pour bloquer l’issue de secours. Les policiers établirent un cordon de sécurité autour des fêtards, leur coupant toute retraite possible et permettant à Steve de poursuivre son incursion plus loin. Le type que les filles avaient apparemment démasqué avait pris la tangente déjà. Steve se jeta en courant dans la ruelle de derrière en espérant qu’il n’était déjà pas trop tard.
Il y trouva une Mercedes blanche, avec le coffre entrouvert. A son volant un homme y reposait le visage calciné en partie. Une marque de main gravée sur chaque face. En revenant après son investigation de l’avant, il souleva avec précaution le coffre et il découvrit un homme attaché solidement et bâillonné. Ses lèvres étaient recouvertes de larmes, et ses habits de marques avaient pris un coup. Steve souleva alors le bâillon placé devant sa bouche.
- T’es qui toi ?
- Me faites pas de mal… S’il vous plait, aidez moi ils veulent me tuer…
Fury arriva alors dans la ruelle, pour avoir des nouvelles de son soldat préféré.
- C’est qui lui ?
- Demande-lui.
- Tu t’améliores Rogers. Nick émis un ricanement léger. T’es qui toi ?
- Ne me tuez pas…. S’il vous plait…
- Rogers ?
- Oui.
- Ferme ce coffre. Je ne pourrais pas en supporter plus ce soir, vu qu’on n’a coincé aucun Krees dans cette boîte. »
Plus loin Pym tenait la petite Van Dyne dans ses bras. Fury regarda de loin le couple récupérer un peu de cette nuit de taré qu’ils venaient de passer. Bientôt avec l’expérience ils seront habitués à tous ça. Bien qu’un regard vers Carter lui montra qu’elle montrait des signes de nervosité. Elle traitait un peu durement les petits macs qu’ils avaient chopés. Mais il n’avait pas le temps pour ça. Demain serait une grosse journée…
« Recommence depuis le début Rick
Sharon n’en pouvait plus. Ce témoin clé était tout sauf coopératif. A croire qu’il avait très peur de quelqu’un sûrement les Krees. Elle avait un instinct pour ça. Mais ses supérieurs veulent des preuves pas ses impressions. C’est pourquoi elle s’énerve assez facilement.
- Du calme Carter.
- Ta gueule Steve ! Ou alors saute-lui dessus pour qu’il parle comme la dernière fois !
Elle essaya de se rattraper en voyant son air triste, mais ce n’était pas sa mère non plus. Et on essayait de coincer un gang pas des scouts !
De l’autre côté du miroir sans tain de la salle d’interrogatoire du S.H.I.E.L.D. Fury se demandait quoi faire. Il ne voyait pas de solution pour remonter jusqu’à sa proie et lorsque Stark rentra le sourire au lèvre il pria pour que ç’est un rapport avec son affaire sinon il allait morfler.
- Je pense que ça va vous plaire chef. Ce gosse est le fils de Bill Jones le PDG de Tonic Music. J’ai déjà pris rendez-vous…
- Parfait Tony ! Parfait !
Fury prit quelques secondes de réflexion. Pourquoi les krees avaient pu en vouloir à un petit fils a papa comme Rick Jones ? Y’a-t-il un rapport avec le pére et la société Tonic Music ?
- Nick ?
Sharon sortit Fury de son raisonnement. Exaspéré de l’interrogatoire de Rick Jones, elle était sortit de la salle, pour demander la suite des opérations à Fury.
- Oui ?
- Et maintenant, on fait quoi ? le gamin ne veut rien dire et dit n’avoir aucune idée de son rapport avec les krees. Il traînait dans le bar, quand il a énervé un de ces gus.
- On va utiliser le détecteur de mensonge alors.
- Super, mais ça prouvera que dalle…. Tu t’en occupes ?
- Non, je vais voir son père avec Tony et Steve.
- Super, je me coltine l’interrogatoire donc. Je demande une augmentation à partir de lundi.
- Ca j’en ai rien a secouer ma vielle, tant que les krees sont out, ils nous reste que 48 heures, alors on se grouille…
Elle retourna dans la salle d’interrogatoire, en claquant la porte derrière elle. Tony qui avait assisté à la scène, ajouta avec un profond rictus.
- Coriace…
- Plus que tu le penses, c’est le meilleur agent de tout le bâtiment, mais je ne lui dis pas sinon elle prendrait la grosse tête.
- Meilleure que toi ?
- Après moi. Allez viens, on a rendez-vous, sortons couvert, prévoyons un bus d’intervention au cas ou.
Le moins que l’on puisse dire c’est que le matériel d’état et notamment le transport n’est pas confortable. Steve et Tony sont ballotté dans tous les sens. Fury lui conduit avec la finesse d’un rhino en rut.
- Je crois que la dernière fois on a démarré du mauvais pied. Moi c’est Tony.
Son compagnon d’infortune ne lui rendit pas la pareille. Il ruminait de sombre pensées, sur les récents événements. De plus la nuit blanche qu’il venait de passer n’arrangeait rien. Le soleil venait à peine de montrer sa lumière blafarde…
- Et mec ! Tu pourrais répondre !
Le nouvel agent Rogers leva la tête. Il sortit de son esprit et engagea la conversation avec son acolyte.
- Désolé, et je m’excuse aussi pour ton arrestation musclée…
- Nan ça va… Je me suis crée un truc pour que ça n’arrive plus, il y a peut être encore des trucs à réglé mais…
La discussion se poursuivit ainsi, créant une certaine forme de lien entre eux alors que le car arriva bientôt à destination…