« Tonyyyy? Fury, vous voyez ses écrans? Fury? Vous savez s’il est encore en vie? ... Fury ?? ... Fury ?? »
Steve essayait désespérément de comprendre ce qu’il se passait, car même si l’armure de Stark semblait être peu fiable, il avait parlé de quelqu’un contrôlant à distance cette bouse technologique. Oubliant la blessure de son bras il saute par la fenêtre et se réceptionne par une roulade au sol. Il fonce vers le bâtiment d’où la fumée grisâtre s’élève. Tony est dessous, pas question de l’y laisser ! Les graviers crissent sous ses bottes, son souffle reste régulier, ses bras se balancent en rythme, oubliant la douleur, oubliant les Krees, seulement concentré sur son objectif…
Arrivé sur place, il dégage de gros blocs de murs à mains nues. Les gravats s’envolent, il aperçoit bientôt un bras, puis une tête, celle de Tony ! Sa respiration est difficile mais il s’en sortira.
- Merde, on a besoin d’une unité médicale ici ! Grouillez vous…
Mais Tony n’était pas aussi amoché que le pensait Steve, enfin il pouvait encore cracher ses poumons, lui saisir la main, et débiter quelques mots, un check-up et il pourrait être neuf.
- … perds pas de temps, Steve, … rkkk... un enfoiré à déclencher mes jet-boots depuis le van… salaud de Fury, je me demandais pourquoi il voulait tout savoir sur ma mallette …rkkk… tout a l’heure…
- Vous avez entendu ? Janet… Janet ?
- Oui, Steve, excuse moi j’étais…
- Ça m’importe peu, trouve une arme pour Sharon et Natasha si elles peuvent tenir debout et sortez, Fury nous a trahis, à tous, RASSEMBLEMENT !
Carter ne s’était pas embarrassée d’aller récupérer le nerd en armure. Non elle avait attrapée une arme par terre et avait difficilement avancée vers le fourgon. Les autres étaient déjà sur les lieux. Lorsqu’elle s’approcha de la porte coulissante c’est un vide qui l’attendait. Il s’était échappé l’enfoiré !!! Mais son œil fut attiré par un mouvement. Une silhouette disparaissait dans une ruelle non loin. Cette fois il ne lui échappera pas cette saleté de traître.
- Là bas !!!
L’équipe au complet court derrière l’ombre. L’équipière de Fury est étonnée de voir une telle cohésion, un tel esprit de groupe. Après tout ce ne sont que des marginaux, que tout sépare. Mais la vengeance les a soudé. Toutes leurs vies ils en ont chiés, toutes leurs vies on les a exploité, mis au ban de la société. Et au fond, ils ne recherchaient qu’une chose, un seul but : se venger. Cela allait bientôt être chose faite…
Leurs pas résonnent entre les murs de béton. Mais si on pouvait entendre ce qu’ils pensaient, leurs cris de doute réveilleraient le reste de New York. Stark est dans état stationnaire. Ils étaient épuisés par cette nuit de cauchemar. Mais surtout le fait d’être trahi par la personne qu’ils commençaient tous à apprécier, à respecter, ça les a vraiment bouleversé.
Chaque foulée les rapprochait de leur proie. D’ailleurs celle-ci venait de stopper en plaçant son otage en bouclier humain. Le canon luisant pointé sur eux. Tous s’arrêtèrent, quelques uns dégainèrent.
- On ne bouge plus chers amis…
Lorsque la voix retentit, tous sont partagés entre la fureur, la surprise et l’incompréhension.
- Mademoiselle Sharon Carter ? Mademoiselle Sharon Joséphine Carter et toute sa clique. Je vois que je vous surprends, conscience cosmique oblige. Mais je vous rassure le plus surpris c’est votre chef, qui est aussi pour le moment mon passeport pour la liberté. Alors on fait quoi maintenant ?
- Rick ?
- Et oui très chère, ma dope favorite me permet de voir dans ton esprit salope, tu flippes, tu veux te casser. Ah ah… Tu te demandes comment j’ai pu infiltrer votre groupe ? Mais parce que vous ne faites pas attention aux détails, car tout est lié, aujourd’hui est le plus grand jour des Krees. A partir d’aujourd’hui le monde va découvrir Marvel, celui qui a démantelé les forces de police de toute la côte ouest…
On entend le bruit d’un gros calibre que l’on arme. Carter avait levé son arme, braquée le fuyard et avait commencée à lui parler tranquillement.
- C’est simple ou tu te rends ou je te plombe. J’en ai marre de ton délire.
- J’aime ton sens de l’humo…
Booommm ! La balle a raté Jones d’un poil de cul.
- Tu disais ? Fury m’a engagée pour ça, je vais jusqu’au bout, toujours…
Ajouta-t-elle avec un sourire.
Les autres la regardent avec étonnement, ils sont tous plus forts, mieux équipés ou autres, mais elle, elle avait l’assurance. Enfin c’est au moins ce qu’essaya de transmettre Pym, mais sa pensée était trop embrouillé par la situation.
- Putain ! Elle a des couilles !!!
Soudain Rick était moins détendu, Fury resté silencieux jusque là alla même enfoncer un peu plus le clou.
- Tu croyais vraiment t’en sortir sale con ? je crois que tu avais sous estimé mon équipe…
Un coup de crosse lui rappela qui tenait le flingue du bon côté.
- Ta gueule !! Et toi la Pétasse tu te tiens tranquille ou je t’allume.
- Du calme, je te préfère vivant, j’aurais moins de paperasse comme ça… Alors tu poses ton flingue, tu lâches Fury ou la prochaine que j’envoi c’est dans la tête.
De son côté Rogers armé de son bouclier était prêt à se mettre en travers de la moindre balle qui partirait vers son équipe. Plus bien sûr son arme dans l’autre main qui pointait maintenant le preneur d’otage à grande gueule. Puis toute l’équipe mis en joue le salopard qui avait osé les défier. Le cliquetis des armes le fit réfléchir, ces abrutis ne rigolaient pas. Tout son plan tombait à l’eau. Il aurait put être plus puissant que le caïd lui-même si Fury et sa team s’étaient pas pointé. Voyant que seul lui pouvait faire le travail demandé, il les avait infiltrés, quasiment détruit. Mais ces lions blessés étaient aveuglés par la haine, la folie ou quoi que ce soit d’autres. Et ils ne lui laissaient aucun choix valable. Mais Rick Jones, le chef des Krees, n’était pas un héros, loin de là.
- Ok ! Je pose mon arme…
Lorsque celle-ci fut à terre, le poing de Nick Fury partit retrouver la mâchoire du chef de gang.
- Putain ! Ça fait du bien !!!
- Qu’est ce qui fait du bien Fury ? Tu exploses à l’intérieur c’est ça ? Et si ça pétait tout court ?
- Hein ?
Qu’il pense que tout explose et tout explosa ! Comme si des milliers de kilos de TNT étaient planqués dans le quartier. Tout explosa, propulsant dans la rue un concert de gravas, verres, et autres morceaux de façade.
- Et ça ne fait que commencer Fury. Vous devrez vous contentez d’une victoire à la Pyrrhus.
Il n’avait quitté des yeux le jeune homme que pour se protéger d’un réverbère qui s’écroulait, que Rick était debout. Il le fixait avec des yeux rouges gorgés de folie. Rick se retourna et brisa à mains nues le mur derrière lui.
- Mais comment est ce possible? Tu ne peux pas…
- Oh, si Fury je pourrais vous tuer sans rien craindre. J’étais un cheval de Troie, le pire arrive. Vous mourrez Fury…
- Nick…
Steve essayait de relever ce fichu lampadaire pour le dégager des décombres et l’aider à se relever.
- Steve, faut le rattraper sinon ça va empirer…
Que peut on faire quand on sera poursuivit par la majorité restante des forces de police ? Mais quand vous en avez déjà tué cinq cents en trois jours, vous devez vous reposer. Quand vous avez espionné leurs forces à leur insu vous pourriez vous croire invincible mais Rick grâce a sa conscience cosmique peut prendre la bonne décision : se cacher quelque part. Mais si votre patron vous attend au coin de la rue, c’est encore plus facile. Limousine blanche, vitre tintée, Rick sait très bien qui il va y trouver. Vitre baissée, l’homme a l’intérieur fume un épais cigare cubain.
- Alors ? Tu t’es bien amusé ?
- Je me suis fais une putain de viré du tonnerre mec, comme tu me l’as demandé. Le Shield n’aura rien contre moi. Papa mort, j’hérite de tout, les Krees arrêtés je serais plus libre. Comme vous le souhaitiez ! Je peux avoir mon du ?
- Deux doses de dopes cosmiques c’est ça ? Tiens goûte.
L’homme sortant la main par la fenêtre tant deux sachets que Rick s’empresse de saisir. Goûter est un de ses plaisirs favoris, ne pas se shooter, mais juste y goûter. Sentir un soupçon d’extase. Quand on porte le doigt couvert de dope à sa bouche. Comme si ce sera la dernière fois…
- Déguste bien Jones, car pour toi c’est fini…
- Quoi… Ma gorge… ne brûle… Ma gor…que ?
- Tu serais devenu trop puissant pour moi, et tu étais recherché, avec ta mort les flics ne me rechercheront pas. Tu es un drogué Jones, et c’est ta seule erreur. Alfred roulez, s’il vous plait, direction Wall Street.
Lorsque Steve arrive enfin, il n’y a que le corps froid de la seule personne qu’il voulait tuer. Comment on se venge dans ses cas là ? Comment on trouve une quelconque satisfaction à cette boucherie ? Ou au moins une justification ? Lorsque le reste de l’équipe arrive, Fury sous le bras, il ne vire qu’un homme seul et désespéré devant un cadavre. Steve refoula ses sentiments et se tourna vers les autres.
- Et maintenant ?