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 Avant "X-Men: L'Affrontement Final"...

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Alrik
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MessageSujet: Avant "X-Men: L'Affrontement Final"...   Avant "X-Men: L'Affrontement Final"... EmptyDim 5 Mar - 1:24

...Voici mon 'Last Stand'
Cela se situe à mi-chemin entre les films, les DA et les comics éponymes (bien qu'ap^rès conclusion de la fic, je me soit calé sur l'histoire des deux premières oeuvres de Bryan Singer).
Ce n’est que le fruit d’un délire, une envie.
Aussi, je tiens à vous mettre en garde.
Afin de ne pas défavoriser les personnes qui n’ont pas vu les films de Bryan Singer (et aussi pour l’insertion de persos), je puiserai donc dans les supports précités en prenant soin de faire le moins de références possibles aux œuvres du cinéaste (ou cas contraire, j'expliquerais au besoin dans le topic des avis !).
Les chapitres se divisent One-shot, épisode entier. Chaque One-shot tournera autour d’un Xman en particulier. Le premier est consacré à Diablo.
Toutefois, une trame générale les liera d’une façon inextricable…
Avec le temps, du recul et la vue du Trailer disponible sur le web, certaines incohérences sont déjà visibles (Le Fauve est politicien et non scientifique tel que j’ai pu le mentionner, Kurt est absent…)
Aussi je fais appel à votre imagination et essayez de ne conserver en mémoire que les deux films que vous avez sûrement vu (si ce n’est pas fait, dépêchez-vous de vous organiser une scéance de rattrapage!).
Avant le Prélude, une rapide mise en situation.

Les mutants du télépathe Charles XAVIER ont eu fort à faire ces derniers temps, entre les humains qui les rejettent alors qu’ils ne veulent être que leurs semblables, les extrémistes, comme les adeptes du Puissant mutant nommé Magnéto ou encore les folies du Général déchu William STRYKER, avide de nettoyer les mutants de la surface du globe, par aversion pour son fils, lui-même mutant.
Les pertes occasionnées par ces batailles sont toutefois visibles des deux cotés, humains comme mutants…
Dernièrement, l’Institut Xavier pour jeunes surdoués tente de recouvrir au calme qui l’habitait jadis. Le télépathe Charles XAVIER a pu, grâce à Cérébro, «recruter» un nouveau mutant. Kurt WAGNER, « Diablo ». Ce téléporteur, autrefois pion de STRYKER dans son plan d’élimination des mutants, est devenu par ses actes et son courage un X-man à part entière, il intègre l’Institut pour une période encore non définie.

C’est là que commence notre histoire…

Prélude….

Le froid. Le vent. Du fond d’une grotte, en bordure d’une mer déchaînée, des cliquetis de métal rythme les vagues qui se brisent devant l’entrée de pierre. Accroupi dans l’ombre, une silhouette noyée sous des chaînes attend patiemment son heure…

Chap.1 : Diablo l’incroyable.

Institut Xavier. Mein gott. Le réveil-radio digital sonne pour la deuxième fois et une fois encore, je me suis réveillé avant lui. Le même cauchemar qui hante mes nuits depuis une semaine me tire du sommeil salvateur. Arrêtant le réveil de ma longue queue fourchue, je prends le temps de remettre mes idées en place.
Ces flashs violents qui m’assaillent n’ont que des images violentes. Je me vois courir dans de longs corridors d’un blanc nacré. Le soufre emplit l’air. Je me téléporte d’un bout à l’autre d’une vaste demeure, semant la confusion de leurs occupants. . Je me souviens de…Mein Gott… Je me bats contre des hommes, qui me veulent du mal… J’exécute une danse macabre. Mon agilité, ma force et ma capacité à me téléporter fait de moi leur pire adversaire…Je vois les cœurs de ses pauvres pêcheurs se remplir de crainte et de colère envers moi.
Soudain, une silhouette se dessine devant moi. Je distingue avec peine un sourire froid. Son bras se lève à hauteur de son épaule, au bout duquel une lumière rouge brille de plus en plus.
Puis le blanc.
Sortant de mon inertie, je décide de faire ma toilette matinale.
Arrivé devant la glace, le même constat. Toujours la petite fourrure bleue recouvrant ma peau, toujours trois doigts à chaque main, deux orteils à chaque pied. Toujours un mutant, objet de haine et d’incompréhension des humains.
Seuls mes traces de scarifications m’ont étés ôtés par chirurgie laser, grâce aux soins Der Professor. Même ce petit trou sur ma nuque. Les symboles religieux qui recouvraient mon corps, ces marques que je m’étais faites ont étés une période de ma vie.
Maintenant, ma vie est ici. Avec les miens.
Une fois douché et habillé d’un tricot et d’un jean noir, je descends de la chambre en prenant le petit déjeuner avec mes nouveaux compagnons.
Le manoir était vaste. Je ne me risque pas encore à me téléporter. Je dois voir les moindres recoins de cette maison si je ne veux pas finir dans un mur.
Arrivant à l’encadrement de la porte menant à la cuisine, le brouhaha que je percevais du couloir s’arrête.
Un grand jeune homme aux lunettes d’un rouge vif m’adresse un franc sourire et me lance :
- Bonjour ! C’est donc toi, Kurt ? Enchanté, je m’appelle Scott SUMMERS. »
Il marque un temps d’arrêt en me tendant la main dans l’espoir de la lui serrer. Je reste là, un peu ahuri. Des rires sourds parcourent la petite assemblée d’étudiants autour de nous. C’est la première que je vois cet homme depuis mon arrivée au manoir. Il était dans le Jet le jour de la disparition de Mademoiselle Grey, mais je ne l’avais pas recroisé depuis.

« C’est parce qu’il était parti en mission pour moi », fit une lointaine voix douce. Elle résonne dans ma tête.

Le bruit électrique de roues s’estompe derrière moi. Je fais volte-face. Charles XAVIER. Il me sourit avant de continuer sa silencieuse phrase, en me parlant cette fois.
- Comment allez-vous aujourd’hui, Kurt ?
- Ce…Je vais bien, . Dites-moi, pourquoi portez-vous donc des lunettes ?
- Tu ne le sais pas ? , réponds SUMMERS, j’ai des yeux puissants qui peuvent transpercer les murs…d’après les dires de certains élèves, ajoute-t-il d’une voix amusée. Il toise l’assistance avec un sourire ironique.
- Yawohl, bien sûr… Cyclo, c’est ça ?
- Cyclo-PE !!, corrige le mutant.
- Si voulez bien, mes amis, dit XAVIER après avoir émit un léger rire, nous allons à mon bureau, Kurt et moi. Une fois qu’il se sera rassasié, bien entendu. Je vous souhaite à tous une bonne fin de journée, ajoute-t-il en s’adressant aux élèves.

Prenant un plateau contenant une part de pudding, des céréales et un jus de fruits, je mange rapidement au coin d’une table.

Le télépathe me lance alors un regard en coin accompagné d’un sourire et m’invite à le rejoindre à son bureau. Quelques couloirs plus loin, il me demande sur un ton proche de la confidence.
- Tes rêves sont agréables en ce moment ?
- Je… Non, Herr professor. En fait, ce serait même plutôt des cauchemars.
- Veux-tu que nous en parlions ?, me demande-t-il poliment.
- Pas pour l’instant, si vous voulez bien…

Nous sommes à présent dans son bureau, confortable et éclairé. Je lui pose alors la question qui me trotte dans la tête depuis que nous avons quitté la cuisine. La raison de ma venue dans son office. Il consulte rapidement son ordinateur, imprime quelques feuilles et me les donne. Tout en les lisant, il commente ce qui semble être un dossier médical me concernant.
- Ces données sont strictement confidentielles. Personne à par moi et le Général STRYKER, qui est mort à l’heure actuelle, ne les ont lus. Tu es un mutant assez particulier, je dois l’admettre. Tu es un téléporteur, tu possèdes une apparence, une dextérité et une souplesse ainsi qu’une habilité remarquables.
Il scrute un moment la photo qui est sur son bureau. Une photo de classe jaunie avec ses tous premiers élèves, semble-t-il.
- Comme tu le sais déjà, l’école est une façade qui permet à nous autres, mutants, de nous épanouir et de comprendre le fonctionnement de nos pouvoirs afin de mieux les maîtriser. En ce qui te concerne Kurt, tu es pleinement épanoui de ce coté là. Tes pouvoirs sont contrôlés à la perfection, d’après ce que j’ai pu voir des données de STRYKER lors de tes simulations d’entraînement. Aussi, j’ai une requête à te demander…
- Quelle est-elle ? dis-je. Je suis fasciné de voir autant d’informations sur moi. Je vous dirais si c’est dans mes moyens. Je vous dois énormément, Herr professor. Ma gratitude ne sera jamais suffisante pour ce que vous avez fait pour moi.
- Tu as tort de dire cela. Tu as toi-même sauvée la vie d’une de mes élèves alors qu’elle était aspirée à l’extérieur du Jet à Alkali Lake. Tu t’es téléporté dans le vide pour sauver, Malicia il y a six mois maintenant. Tu n’as pas hésité à la rattraper. Tu as un bon fond Kurt. N’en doute jamais.

Ses mots me touchent comme une flèche de feu en plein cœur. Voilà déjà la moitié d’une année qui s’est écoulé. Tout ce temps durant lequel je me suis retouvé parmi eux, par mi d’autres mutants et que j’étais devenu l’un des leurs.
La considération der professor envers moi, je la perçois comme l’amour d’un père que je n’ai jamais eu. Charles XAVIER saisit la télécommande. Le mur à ma droite se fend alors pour découvrir un vaste écran.
- Voici maintenant plusieurs jours que nous sommes la cible des médias, commente le Professeur à la vue des archives d’informations télévisées. Mes avocats tentent avec peines de maintenir les fauteurs de troubles à distance. Notre intervention auprès du Président a porté ses fruits semble-t-il, puisqu’aucun projet de loi anti-mutants n’a été proposé. Et je sais qu’il doit donner, d‘ici peu, son opinion sur le débat des mutants lors d’un communiqué de presse, mais j’ignore encore où et quand il se tiendra. Mais en attendant cela, je sais que quelque part, Eric LENSHERR prépare une offensive pour l’occasion.
- LENSHERR ? Vous voulez dire Magnéto ?
- Oui, Kurt. Mais pour mener à bien son œuvre, il va falloir qu’il cherche d’autres mutants à rallier à sa cause. Nous ne pouvons pas le laisser faire ça. Il va y aller à tatillons. Mais nous, nous avons une longueur d’avance sur lui...


Dernière édition par le Lun 6 Mar - 16:42, édité 1 fois
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Alrik
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MessageSujet: Re: Avant "X-Men: L'Affrontement Final"...   Avant "X-Men: L'Affrontement Final"... EmptyDim 5 Mar - 1:34

Il pointe alors son index sur sa tempe.

- Avec l’instrument Cérébro, qui amplifie mes pouvoirs, je peux trouver ses malheureux avant lui. C’est de cette façon que je t’ai trouvé. Les mutants ont des ondes cérébrales différentes des ondes cérébrales humaines. Mais je me suis aperçu récemment que chaque mutant a des ondes cérébrales spécifiques. J’ai réussi, avec l’aide du Docteur McCoy, un éminent scientifique, à sécuriser davantage l’appareil et à hiérarchiser les ondes mutantes. On peut déterminer ainsi leurs pouvoirs selon la classe d’appartenance.
- Je ne vous comprends pas très bien.
- Vois-tu, tu es un téléporteur, Kurt. Tu fais parti de la classe des Zeta. Classe des corps interdimensionnelles. Moi je suis télépathe. On peut me classer dans le groupe des Alpha, les Psychiques. Il y a aussi d’autres classes, bien sûr…
- Mais qu’est-ce que j’ai à voir avec ça, Professeur ?
- Pour éviter un désastre, Kurt, je veux que nous soyons prêts à l’imprévu. De nouveaux cas on étés détectés par Cérébro. Ce que je te demande, c’est de…
- Professeur, Moira McTaggert vous demande au téléphone ! Elle dit que c’est urgent !

Ororo vient de franchir le seuil d’entrée du bureau en trombe. C’est drôle, mais la première fois que je l’ai vue dans la chapelle de Boston, je l’aurais volontiers confondu avec un ange si elle n’avait pas foudroyé la charpente où je me trouvais. Ses cheveux argentés m’ont plu, tout comme son visage doux et mât de peau. Elle a tout de suite su que, quelque part, je lui inspirais confiance.
- Dites-lui que je la prends ici. Merci, Ororo, mais pense à frapper à la porte la prochaine fois, lui dit-elle avec un ton enjoué… Kurt, ce que je souhaite, c’est que tu ailles voir si tu peux ramener de jeunes mutants ici, à Salem Center.
- Mais il va y avoir des risques, non ?
- Pas si tu prends les précautions que je te donnerais. Si tu fais ce que je te dis, tu as ma parole qu’il ne t’arrivera rien.
- …C’est si soudain…Moi qui pensais avoir droit à un peu de repos…
- Je comprends, Kurt, mais si nous n’agissons pas rapidement, nous aurons probablement l’éternité pour nous reposer…
- Très bien, j’accepte. Où dois-je aller ?

Et c’est ainsi que cinq heures plus tard, je me retrouvais en Ecosse. Le professeur m’avait donné rendez-vous dans les sous-sols du manoir, après avoir pris le combiné. A l’extinction des feux de 23h pour tous les autres étudiants du Manoir, j’ai rejoins ceux qu’ils surnommaient les X-men. Tornade, Cyclope, Wolverine et même le jeune Iceman accompagné de Malicia sont présents, tous en uniformes. L’homme trappu m’adresse un regard avant de dire au professeur :
- Charlie, vous n’allez pas laisser ce bleu partir tout seul dans l’inconnu ? Déjà que je n’apprécie pas de jouer les chaperons…
- Logan, fous-lui la paix, rétorque le mutant aux lunettes rouges.
- La ferme, SUMMERS, je t’ai pas sonné.
- SILENCE ! crie le professeur de sa sourde voix mentale. Je vous ai fait amener ici pour une mission particulière, que vous avez tous acceptés de votre plein gré, alors mettez vos différents de coté, je vous en prie. Bien… Tout d’abord, je tenais à féliciter nos nouveaux titulaires. Bobby, Marie, bienvenue. Je vous ai choisi afin de ramener ici des mutants aux potentiels suffisamment élevés pour intéresser notre vieil ami, Magnéto.

Le professeur entre alors dans le vestibule azuré de la salle de contrôle tout en regardant chacun d’entre nous. Wolverine émet un grognement quand le mot « Magnéto » parvient à ses oreilles. Les X-men voient en lui le pire ennemi pour tous les bons mutants et pour tous les humains.
Tout en activant la petite table ronde avec ses bâtonnets digitaux qui se mettent à représenter le globe et entoure plusieurs zones d’un gros rond épais, le Professor énonce son plan.

- Bien. Comme vous devez vous en douter, le Président doit faire une allocution pour fixer la marche à suivre concernant les mutants. Je ne connais pas son opinion. Magnéto non plus. Par ailleurs, je sais qu’une rumeur circule. Elle raconte que des robots traqueurs de mutants ont été conçus dans le but d’exterminer tous les mutants de la surface du globe. Des Sentinelles. Tel que je connais Magnéto, il va profiter de l’occasion médiatique du Président pour frapper et peut-être détruire le Sentinelles par la même occasion. Et cette fois-ci, il ne commettra par l’erreur de nous sous-estimer comme il l’avait fait à la Statue de la Liberté. Il va grossir ses rangs. Et nous aussi. C’est pour quoi Cérébro a relevé des signatures mutantes importantes sur ces différents points de la planète. Aux vues de l’urgence de la situation, chacun devra faire cavalier seul et ramener un de smutant que je vais vous assigner. Le nouveau Blackbird est à la disposition de Cyclope, qui est le seul à ce jour à pouvoir piloter. Logan, tu prendras la moto, qui est ton véhicule favori, d’après Scott. Tu iras dans le Vermont, à la recherche d’un dénommé Warren Worthigton III. Il est supposé y être pour vacances. Arranges-toi comme tu peux pour qu’il vienne ici. Mais fais-le en DOUCEUR. N’oublie pas le X-phone que voici.

Logan pris l’objet, le mis dans une des poches de son uniforme et courut vers la porte, en bousculant Scott qui était sur son passage. « Lui alors, il peut pas s’empêcher de me rentrer dans le lard », tempêta sourdement Scott.

- Bobby, tu iras avec Marie à Las Vegas, chercher un certain Remy Le Beau. Je vous y envoie ensemble par votre manque d’expérience sur le terrain. Soyez prudents et ne faites pas de bêtises. Je le saurais de toutes manières.

Ils prennent le X-phone avant que Malicia ne saisisse Iceman par les aisselles. Ils s’envolent tous les deux par l’ouverture ventrale de la rampe de lancement du X-jet. Malicia avait récemment réussi à prendre le don de voler en touchant maladroitement un rapace à la volière du manoir. Celui-ci succomba du contact mortel, mais Malicia, bien que profondément marqué par l‘événement, en était ressortie transcendée.

- Ororo, tu pars pour le Japon où une certaine «Psylocke » t’attends. Pas d’informations sur son état civil. Scott, tu pars pour Londres où un mutant répondant au nom de Hurleur dois être ramené. Je lui avais déjà envoyé plusieurs messages, tous sans réponses… Et pour toi, Kurt, l’Ecosse. Je sais que tu ne peux pas y aller si tu n’as pas vue l’endroit en particulier. Cependant, je te suggère de regarder ces clichés avec attention, ils constituent la route que tu dois prendre pour essayer de ramener un mutant du nom de Rahne. Je te souhaite bonne chance.

Ayant visualisé un nombre interminable de photos des lieux où je devais me téléporter, j’ai finis par me retrouver quelque part dans les Highlands, sous un ciel sombre et gris, un endroit que je n’avais encore jamais vu…

A SUIVRE…
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MessageSujet: Re: Avant "X-Men: L'Affrontement Final"...   Avant "X-Men: L'Affrontement Final"... EmptyDim 5 Mar - 1:34

Chap 2 : Professeur XAVIER

Alors que je vois mes X-men partir chacun leur tour vers leur destination, je repense à la conversation que j’ai eue avec Moira au téléphone à la fin de mon entrevue avec Kurt.
Elle me disait qu’elle avait eu des informations intéressantes. D’après ses sources, Magnéto aurait envoyé la mutante métamorphe Mystique en «mission de recrutement». Elle me dit aussi que ses ordinateurs sur l’île Muir ont des dysfonctionnements. Ils n’arrêtent pas de repérer une activité mutante au large de la baie de l’île. Pourtant, après y avoir effectué des rondes et des recherches, rien ni personne n’a été trouvé.
Afin d’en avoir le cœur net, je décide d’aller piloter Cérébro tard dans la nuit, en quête de réponse. J’arrive à hauteur de la serrure qui requiert mon empreinte optique. « Bienvenue, professeur », me lance la douce voix de synthèse.
Je pénètre alors dans mon sanctuaire.
Je conduis mon fauteuil sur une nacelle qui mène au cœur d’une grande salle ronde, truffée de plaques d’un métal bleu sombre. Au bout, un pupitre servant de commande sur lequel trône l’outil indispensable pour le télépathe que je suis.
Avant d’activer la séquence d’allumage de Cérébro, j’effectue les dernières manœuvres de sécurité, ajoutés depuis l’épisode d’Alkali Lake par mon ancien élève, Hank Mc Coy.
Une fois fait, je saisis le X-phone qui était resté sur mon accoudoir et compose le numéro dit «universel » afin d’avoir toutes les personnes au bout du fil. Je m’adresse alors, simplement, à tous les X-men.
- Mes amis, j’espère que vous êtes tous, sans exception, arrivés à destination sans encombre. Vous remarquerez que vos appareils de communications ont étés modifiés afin d’y ajouter quelques éléments complémentaires dans le but de mieux accomplir votre mission. Vous constaterez que dans le petit compartiment central se trouvent trois petites gélules. Elles ont étés mis au point par le Docteur McCoy.
La pillule bleue contient un émetteur qui brouille votre signature génétique à l’approche de détecteurs spéciaux. Les Sentinelles en sont peut-être équipées. N’oubliez pas que malgré le silence planant autour de ce projet gouvernemental nous ignorons à l’heure actuelle si il a été mis en route. La durée de cette géllule étant d’un maximum de 12h, je vous conseille de la prendre d’ici 3h. L’apparition du symbole «X » sous la peau d’une de vos épaules signifiera que vous serez à l’abri. La géllule verte est un puissant antidote contre une vingtaine de virus et contre plusieurs sérums de vérité. Aussi vous en aurez tout de même besoin, Logan (celui-ci me répond par un «ouais » évasif). Pour finir, la pillule rouge.
Elle est destinée au mutant que vous aurez retrouvé. Celle-ci lui permettra à son cerveau d’entrer directement en connexion avec moi, avec ou sans Cérébro. Je couvre de grandes distances en effet, mais pas suffisamment afin d’entendre clairement et distinctement chacunes de toutes ces pensées. Aussi, je me servirais de Cérébro le plus souvent possible les prochaines 48h…

Coupant la communication, je retourne au pupitre et active la séquence de lancement. Une profonde inspiration et je m’engage dans la vaste carte du monde où les signatures mutantes sont baignées dans un halo rouge pastel. Les traces les plus familières, celles de mes élèves, sont enregistrées par Cérébro qui les met aussitôt en relief.
Soudain, une violente et sourde détonation retenti en écho dans ma tête, m’arrachant aux commandes de la machine. Tentant de repérer la source de ce vacarme, je reste pétrifié, avant de me concentrer à nouveau.
Les milliers de petites flammes vire voletant devant moi sont soufflées par une force qui semble omniprésente. Je constate alors que ces mêmes flammes commencent alors à former une image floue, indistincte.
Rapidement se dresse devant moi un regard froid, cruel, dépourvu de toute bonté.
« Toi ! , fit la voix, tu seras le seul témoin… »
Puis plus rien.
Cérébro se remet alors à fonctionner normalement au bout de quelques secondes. Le souffle haletant, je reprends lentement contrôle. Qui est cet homme ? Quel est cet esprit aussi puissant ? Comment a-t-il pu me surprendre de la sorte ? Ce fut si rapide que je ne peux émettre aucune supposition sur l’identité du responsable.
Eric LENSHERR ne peut faire cela. Sa spécialité c’est le métal et les champs magnétiques. Et aucun de ses disciples n’est en mesure d’accomplir une chose pareille.

Je pilote alors Cérébro et me met en quête d’une signature particulière. Rien, si ce n’est les signatures des X-men. Repensant à Moira et à son histoire de mutant invisible, je me focalise sur l’île de Muir. Rien n’apparaît.
Ce n’est qu’au bout de quelques minutes que je décide de quitter Cérébro et appelle Moira sur-le-champ.
- Allô, Moira ? Ici Charles. Est-ce que ça va ?
- Bonjour, Charles. On ne peut pas dire que ça aille fort. Nos chercheurs ont trouvé une nouvelle forme de bactérie, tu te souviens ? C’était il y a quelques mois, près de Alkali Lake, là où il y a eu l’ancienne base militaire. Ecoute, Charles, je n’ai rien vu de semblable. Cette chose est pire que le virus Ebola. Ce virus baptisé si promptement « Legacy » mute sans arrêt. Et je crains qu’il touche tous les êtres vivants, mutants ou non. Un incident a lieu au labo hier soir…
- Que s’est-il passé ?
- Je vais bien… Deux de mes chercheurs sont allés voir où le virus en était. Un mutant, Jamie Madrox, que tu as dû connaître malgré son bref séjour dans manoir…
- Oui, je me souviens de lui, répondis-je pensivement. Il est doté du pouvoir de multiplicité sur son corps et sur sa conscience, ce qui est extraordinaire, Moira.
- Et bien pratique pour toutes les choses qu’il a fait ici jusqu’à présent, ajoute la généticienne…Un humain était avec lui. Le docteur Connors, en visite chez nous pour guérir de son syndrome reptilien. Une fiole s’est effrité. Le débris a déchiré la combinaison de Madrox. Affolé, il s’est rué sur Connors et lui a refilé cette saleté… Bien sûr, dès que l’incident s’est produit, nous avions vu qui a contracté le virus. La pièce où ils demeuraient a été immédiatement isolée.
- Moira, je suis désolé.
- Ne le sois pas, Charles. Un jour viendra où je viendrais personnellement à bout de cette immondice. Mais je n’y arriverais pas seu…CLIC !
- Moira ? Moira, es-tu là ? Allô ? Moiraaaaaaa ! !

De la friture sur la ligne téléphonique, des perturbations qui font émettre des dysfonctionnements sur la plupart des machines électriques du manoir.
J’en ai alors la certitude.
Il est ici.
Mon vieil ami a le culot de pénétrer dans ma propre maison. Me dirigeant vers l’entrée principale, je fige mentalement quiconque se trouvant dans un rayon de cinq cents mètres, humains ou mutants. Je sais pertinemment que Magnéto n’en veut pas à mes protégés, lorsqu’il agit de la sorte.
Je le vois alors approcher lentement à travers la baie vitrée, lévitant grâce à son pouvoir sur les champs magnétiques, arborant son casque, qui est je l’avoue, une prodigieuse et néfaste invention à la fois.
Cet objet ornant sa tête a en effet pour but de bloquer toute intrusion télépathique dans son esprit. Y compris et surtout la mienne. Il atterrit avec souplesse à un mètre devant moi sur l’épaisse pelouse du jardin.
- Charles, mon vieil ami, toujours en vie ? Il esquisse un fin sourire.
- Erik, lui dis-je en inclinant très légèrement la tête pour le saluer. Pourquoi tant de scène à chaque fois que tu viens ici ?
- Chaque fois ? Ta mémoire te joue des tours. Cet endroit m’est quasi interdit. Les rares fois où j’ai pu te rencontrer ici, cela s’est toujours fini par une émeute générale en mêlant tes élèves et les autorités des Homo Sapiens.
Cette ancienne connaissance faisait effectivement en sorte que nos discussions se termine toujours par une bataille aux dégâts proportionnels à nos pouvoirs.
- Charles, si je viens cette nuit, c’est pour éviter une énième confrontation. D’autant plus que je sais de sources sûres que tes élèves les plus doués ne sont pas là.
- Alors comme ça, tu nous espionnes, Erik.
- S’il te plaît, arrête de m’appeler par ce prénom abject. Je ne le supporte plus. Tu sais que ça a le don de m’énerver. Tu ne veux pas m’énerver, Charles ?
A ces mots, mon fauteuil émet des tremblements, soumis à des champs magnétiques contrôlés par son esprit.
- Ecoute-moi attentivement. Je suis venu ici pour te mettre en garde. Te prévenir que ta petite mission de recrutement n’est pas aussi bénéfique que tu pourrais le penser. Ni pour toi, ni pour moi… Il marque un temps, afin de trouver les mots justes. Puis il reprend d’un ton plus grave qu’à l’ordinaire.
- Je sais ce que tu trames. Tu essaies de rallier de jeunes mutants à ta cause désespérée, mais tu risques de mettre en danger tes proches…Mais aussi toute la communauté Homo Superior. Et ça, je ne le tolérerais pas. Je suis en possession d’informations capitales pour les prochains événements. Trop peu malheureusement pour avoir trouver le moyen d’éviter le pire. Cependant, tiens tes X-Men en laisse mon vieil ami. Ou je m’en chargerais…
- Eri…Magnéto, que veux-tu me dire ? Qu’un mutant pourrait avoir la puissance de nous décimer tous ? (Il fronce imperceptiblement ses sourcils blancs).
- Saches, pour être «sport », que j’ai mis mes protégés sur la trace des tiens afin de constater si mon hypothèse selon laquelle tu te fourvoies est fondée. Ce n’est pas dans mes habitudes, je te l’accorde. Mais les temps changent. Je ne veux pas tenter le diable, Charles.
- Dis-moi qui est une menace pour nous !
- Ca, je te laisse découvrir par toi-même, mon vieil ami ! Il tape alors son index sur son casque. Très rentable cette invention, n’est-ce pas ? Toi qui voulais un peu d’espoir, tu devras le trouver seul !
Il commence une lente ascension vers le ciel et me regarde dans le blanc des yeux. Il inspire profondément alors qu’il est de plus en loin de moi, pour rugir à mon attention :
- Qui plus est, si ton erreur peut coûter la vie de quelques-uns de tes précieux élèves, je ne peux que me réjouir ! !

Avant de n’être qu’un point dans l’horizon, je remarque furtivement qu’il porte une main à son oreille et que ses lèvres prononce un mot.
« Mystique »

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MessageSujet: Re: Avant "X-Men: L'Affrontement Final"...   Avant "X-Men: L'Affrontement Final"... EmptyDim 5 Mar - 1:35

Chap 3 :
Warren WORTHINGTON III

Le soleil va se lever d’ici quelques minutes. Le doux bruissement du vent caresse mes plumes et ma peau nue. J’affiche une mine réjouie.
Le petit vol au petit matin m’emplit toujours d’une bonne humeur. Je ne peux hélas voler que de nuit, cela serait extrêmement contraignant pour mon image de businessman. Déjà que les revues People s’interrogent toujours sur la nature de ma peau, blanche comme de la neige, avec quelques très légers reflets bleutés. Beaucoup de journalistes m’ont affectueusement surnommés «Warren au visage d’ange».
Le chalet en contre bas se dessine de moins en moins au fur et à mesure que je gagne en altitude. Cette sensation me grise plus que tout. Mis à part la sulfureuse demoiselle qui doit encore dormir après cette folle nuit d’amour passée dans mes bras.
J’affectionne ce petit rituel qui constituait à ramener d’un pub ou d’un restaurant en vogue une fille seule dans ma garçonnière de montagne. Une fille tous les deux soirs en moyenne. Mais je dois avouer que là, cette femme m’a montré bien des facettes de sa personnalité.
Elle m’a parlé de tout.
De sa mère mourante, de ses études, de ses projets. Elle m’a parlé aussi avec tant de ferveur de la cause mutante, sujet si tabou en ce moment. Et le sera encore pour les années à venir…sauf si Charles XAVIER aboutit à son rêve.
Elle croit pertinemment que nous devrions laisser la place à l’Homo Superior. J’avais recraché mon bordeaux 76 par les trous de nez quand elle a dit ça. Si elle avait su pour moi, je me demande si nous aurions fait l’amour dans l’heure qui a suivi. Alors que je me remémore cette soirée somptueuse, voilà que j’atteins la limite du ciel où les étoiles se dessinent très légèrement derrière le voile cyan du ciel. Mes yeux, pourtant pourvus d’une cornée renforcée, commencent à m’irriter.
Vient alors mon passage favori.
Une descente en piquée de tous les diables. Je chute à plus de 350km/h. Et moi, comme un jeune fou, j’accentue ma vitesse par des battements d’ailes musclés.
Une colline à quelques mètres du chalet arrive droit vers moi…Ou c’est moi qui arrive droit vers elle ?
En me posant en douceur en quelques battements d’ailes, soulevant des gerbes de neige, j’y retrouve alors mes vêtements et les endosse sur ma peau verglacée une fois mes ailes rangées sous la poche de peau dorsale, tel un holster. La température ne me gêne pas trop niveau santé.
Et en retournant vers ma demeure de vacances, je repense à ce que m’avait dit Charles. J’étais alors l’un de ses tous premiers élèves avec Scott, Hank et Jean.
Je venais de finir ma formation au sein de l’Institut. Le jour de mon départ, Charles m’avait dit ces quelques mots :
«Si tu souhaites revenir, saches que les portes te sont toujours ouvertes».
Mais l’héritage de Père venait de tomber sur moi comme une épée de Damoclès et je me devais de reprendre l’entreprise familiale. J’ai eu bien du mal à faire taire toutes ces rumeurs qui pleuvaient sur moi et mon « étrange scolarité ».
Je franchis le seuil de la porte. Le doux parfum de la jeune femme est toujours là. Ne lui avais-je pas dit de partir avant mon retour ? Nous nous étions pourtant mis d’accord. Ce n’était que l’affaire d’un soir, non ?
Un silence funèbre règne dans toute la maison.
Je sens qu’on m’épie.
Je sors mes ailes comme on dégaine un flingue. Je ressens alors un bruissement derrière moi.
Je fais volte-face et vois alors une mutante bleue de tête en pied, avec son regard jaune perçant et un étrange objet à la main, se ruer vers moi en esquissant un sourire. Un battement d’aile suffit à la faire valser du long couloir au salon. Un second et je la défenestre. Mes battements d’ailes soulèvent à chaque fois une masse d’air énorme.
Repliant mes ailes sans les ranger, je saute par la fenêtre pour la rejoindre. Un violent coup de pied venant de la droite me fait vaciller. Elle s’était déjà planquée pour m’affronter. Ok, alors comme ça elle est une pro ? On va voir…
J’agite avec frénésie mes ailes déployées et une trombe de neige s’abat sur la mutante. A peine cette action finie, je me rue sur elle et lui fait une clé de jambes pour l’immobiliser.
Moi debout et elle à terre, j’avais une position de supériorité.
- Qui t’envoie ? lui lançais-je.
- Allons, Warren, on ne reconnaît plus celle que l’on s’est envoyé, beau mec ?
Un long et fin sourire se dessine sur son visage qui reprend sous mes yeux les traits de la jeune femme du pub.
- Merde. Alors comme ça, t’es qu’une métamorphe psychopathe qui trucide des petits richards dans mon genre, hein ?
- Mon mignon, t’es à cents lieues de la vérité, dit-elle, alors qu’elle avait repris sa forme véritable.
Dans sa main se tenait une sorte de seringue en plastique opaque avec
lequel elle essayait vainement de me toucher.
Un regard empli de doute voile son visage d’azur.
Soudain, avec un jeu de jambes, elle se dégage de ma prise et se met en position d’attaque.
« Mystique ne se fait pas avoir par un bleu comme toi ! », crie-t-elle dans le souffle hivernal.
C’est alors que j’entends derrière moi le bruit d’une lame que l’on sort de son fourreau accompagné d’un sourd rugissement. Du coin de l’œil je vois un mec sauter par-dessus mon épaule gauche avec ce qui me semble des couteaux.
Une masse informe se dessine dans le manteau blanc, en mouvements, balayants des volutes de neige à chaque coup. Puis vient un temps mort où, là encore, la mutante azurée se retrouve face contre terre, tenu en joue par les lames acérées de l’inconnu trapu en habit de cuir brodé d’un X discret à l’épaule.
- Alors, chérie, tu me quittes en si bons termes pour te mettre dans les bras de ce blondinet ? Oh, mais qu’est-ce que je vois là ? Un héritage de notre ami Stryker ? C’est pas gentil, d’utiliser les méthodes brutales… Des façons d’extrémistes, comme d’hab’ !
Le mutant griffu désigne l’objet de plastique. Il me toise du regard et me dit «Elle comptait vous mettre sous sa botte avec ça !».
Il arrache l’objet des mains de mon agresseur et rétracte ses longues lames. J’aperçois leurs silhouettes glisser sous la peau de son bras. Il marque un temps et met le tube dans la main avant d’ajouter «Tu devrais t’expliquer, Mystique, tu ne crois pas ? ». Mais celle-ci s’est libérée de l’emprise du mutant pour regagner les bois qui entourent le chalet.
- Et merde… Charlie va pas être content du tout ! !
- Charlie ? Je suis intrigué.
- Oh. Excuse deux secondes, blondinet. (Il sort un portable qui se déplie, portant un X en métal)… Ouais ? Salut Kitty…Ouais je l’ai trouvé, il est devant moi, mais Mystique allait lui administrer un cocktail qui lui aurait permis de gagner un pion supplémentaire pour Magnéto, chuis sûr. J’aurais des trucs à vous montrer.
- Magnéto ? Quoi, Lensherr est à ma poursuite, lançai-je, hébété.
- Je te rappelle, Kitty… Bon visiblement, vous avez connu le papy par le passé. J’ai pas mal de choses à vous dire. On devrait retourner à l’intérieur, vous ne croyez pas ?
- Mais qui êtes-vous à la fin ? Ma patience est piquée au vif et je n’ai pas pour coutume d’être dépassé par les événements (bien que je ne lui dise pas).
- Appelle-moi Logan. On me nomme Wolverine (il sort ses longues griffes de ses mains et les rentre aussitôt).
- Bien…venez donc.

Nous étions de nouveau dans le chalet. Après un rapide résumé de ce Logan, l’histoire des Sentinelles, du Président sur le sujet très controversé des mutants, je remue la tête.
Il ignore mon passé avec l’école de Xavier et mon histoire de famille. Mais le temps presse et je dois prendre une décision. Bon sang, revoir Scott, Ororo, Jean après toutes ces années ça me ferait plaisir.
Et de revoir le Professeur aussi.
Les circonstances n’ont rien de favorables. Logan émet un grognement bref, accompagné d’une moue digne d’un bûcheron canadien.
S’il faut faire les choses à fond, autant prendre les dispositions qui s’imposent. Je prends mon téléphone, passe quelques coups de fils à la firme. En allant prendre mes affaires à l’étage, je sens la poigne de Logan sur mon bras.
Il hume l’air et me pousse dehors, par la porte de derrière. J’entends la police hurler et frapper au seuil de l’entrée principale.
- Ok, Warren, on prend ma moto. Elle est garée à quelques pas d’ici et on se tire fissa. Les mutants ne sont pas très bien vus depuis un certain temps. Et si Mystique a embobiné ces gus au passage…
- Je préfère la voie des airs et je suis bon sprinter. Je vais plutôt courir jusqu’en haut de cette montée. Celle-là, sur notre gauche. Elle donne sur la vallée. De là, je prendrai mon envol pour Salem Center, ok ?
- Vaut mieux pas mon gars, je veux plus trop jouer les têtes brû…
- Halte, ne bougez plus !
- Que se passe-t-il monsieur l’agent ? demandai-je.
- On nous a signalé une tentative de cambriolage à cette adresse, je vous demanderai de mettre vos mains sur la tête, messieurs !
- Ecoutez, m’sieur, le gaillard qui est là est proprio de la piaule alors vous vous doutez bien que…

Un violent coup sur le crâne de Logan retentit. Le second agent de police vient de l’assommer avec sa matraque. Ce qui n’empêche pas à Logan de se relever dans l’instant qui suit. « Aussi douloureux qu’une cuite », grommelle-t-il.
- Merde, des mutos ! Harry, on fait quoi ?
- Appelle le central, Ron ! Je les surveille. Fais vite !
- Vous n’allez rien faire du tout, beugle Logan. Il sort ses griffes en secouant ses poings d’un coup sec, sous le regard horrifié de l’agent.
- Logan, non ! Ne le tuez pas !

Il se jette sur le policier, impuissant. Mais il n’en veut pas à sa vie, il déchiquette le pistolet et la radio portable de l’agent avant de rétracter ses griffes.
- Tu devrais t’occuper de l’autre avant que d’autres flics ne rappliquent !
- Laisse tomber, viens dans mes bras et tirons-nous d’ici !
- Désolé, chéri, je ne suis pas de ce bord ! dit-il avant de me donner la main.

Nous survolons maintenant le vaste paysage montagneux vêtu d’un épais manteau de neige. Logan semble grisé par la vitesse que nous prenons et ça me fait sourire. Mais rapidement, il me serre l’avant bras pour me lancer dans la bourrasque :
- Avant d’aller revoir Charlie, je voudrais récupérer deux gosses qu’on a envoyés à Las Vegas ! Ils viennent d’intégrer l’équipe récemment, mais ils sont trop inexpérimentés pour ce genre de tâche !
- Vegas ? Mais qu’est-ce qui a pris à Charles ?
- On a été pris de court ! Allez, destination Vegas ! Et bienvenue chez les X-men mon ptit pote !
- Je suis déjà un X-man, «p’tit mec » !
- HEIN ?

Je ris à gorge déployée dans la brise alpine alors que le soleil gagne le zénith. Mon corps nous penche alors sur le coté pour partir vers La Cité du Vice.

A SUIVRE...
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MessageSujet: Re: Avant "X-Men: L'Affrontement Final"...   Avant "X-Men: L'Affrontement Final"... EmptyDim 5 Mar - 1:37

Chap 4 :
Remy Le Beau *Ce qui est en italique est en français dans le texte*

Aaaaaaaah.
Las Vegas. Ses roulettes, ses bandits manchots, ses jolies croupières qui vous font de l’œil pour vous déconcentrer et rafler votre mise. Un chouette petit univers, tout ça.
Il est 20h, le Casino du Tigre Blanc est noir de monde et je vais me remplir les poches. Et dire qu’il n’y a pas tout ça à La Nouvelle-Orléans.
Juste cette saloperie de guerre, cette éternelle vendetta entre Voleurs et Assassins. Ma belle Lorna qui a succombé dans mes bras.
Et dire qu’un sérum aurait pu la ramener à la vie si je n’avais pas eu un Assassin sur mon chemin. Lui, ce salaud qui m’a brisé la fiole de sérum au creux de ma main d’un coup de fleuret.
J’ai quand même la peau dure et la rancune assez tenace.
Je me souviens, j’avais fait péter une cathédrale qui servait de repères à mes ennemis en chargeant une statue de la Sainte Mère de Dieu à l’aide de mon énergie kinétique. Je suis un «mutant», comme les savants fous aiment appeler les choses nouvelles.
Et surtout un sacré tombeur. Mais je suis un méchant garçon, un «Bad boy».
Je joue avec le cœur des femmes sans m’attacher à elles. Même avec mes fines lunettes, la jolie jeune brune aux mèches blanches de la table 8 m’adresse un sourire qui aurait fait 3 fois le tour de sa tête si on se trouvait dans un cartoon.
Si elle savait que j’ai des yeux entièrement noirs avec deux cercles rouges en guise d’iris, elle aurait sûrement décampée. Et en plus de cela, je peux distinguer sous la peau les légères traces d’irrigation sanguine si je me concentre assez longtemps. Et la mignonne a les joues roussies.
Ce qui ne m’empêche pas d’aller droit sur elle avec mon allure de félin dans ce costard Armani bleu nuit.
Je hume l’air, profitant du parfum naturel de son corps.
Etrange.
Il me rappelle celui de ma fiancée.
Alors que je viens à sa rencontre, un blanc-bec me heurte sur le flanc. Celui-ci range un appareil qui aurait pu être une sorte de boussole.
- Oups, pardon, excusez-moi monsieur…
- Faites un peu attention où vous allez, jeune homme . Vous allez finir par faire mal à quelqu’un avec vos manières.

Je m’écarte et atterri aux cotés de la belle à la robe fendue sur le coté et au décolleté plongeant.
- Bonsoir, jolies jambes… Charmante soirée, n’est-ce pas ?

Je me passe la main dans mes cheveux. Je m’adresse au croupier de cette table où le Black Jack avale les fortunes d’un soir. Tout en demandant une carte, je m’adresse de nouveau à la jeune femme.
- Je m’appelle Stan Lee. Et vous êtes ?
- Ma petite amie, rétorque une voix.

Le visage du jeune maladroit se dessine sur le coin de la table, à l’autre coté de la jeune femme.
- Allons, Bobby, soyons plus aimables avec monsieur Stan Lee, veux-tu, rassure-t-elle d’une voix faussement sincère. Ou plutôt devrais-je dire monsieur Le Beau ?
- Pas si fort, petite !
- C’est Malicia, et pas «petite».
- Et moi c’est Iceberg, dit le jeune homme en me serrant la main derrière la jeune femme. Une fine couche verglacée la recouvrit instantanément.
- Bobby, tu fais le même coup qu’avec Logan, c’est pas très sympa venant de ta part !
- Il n’avait qu’à mieux te traiter, ce flambeur…
- Alors, ces messieurs dames se couchent ?

Le croupier vient de lancer son appel, preuve qu’il s’impatiente. Je redemande une carte et les autres joueurs font de même. D’un œil discret, je surveille les allées et venues des membres du staff de ce prestigieux casino.
Les futés, ils sont réglés comme une horloge suisse. Ca ne va pas être du gâteau de m’infiltrer dans ce coffre.
Mais l’adrénaline, il n’y a rien de mieux pour un boulot comme celui-là !
Je reviens alors au jeu et regarde les cartes étendues devant chaque joueur. J’ai dix-huit, Malicia a neuf et Iceberg, dix.
Nous redemandons alors une dernière carte, pour faire les vingt et un points qui feraient gagner la timbale au gagnant. Et Black Jack pour moi avec un trois. Bonjour les quatre cents cinquante dollars !
- Venez, pour me faire pardonner, je vous offre à boire, lançai-je à Malicia.
- Pas d’alcool «Stan», de cette invitation. Nous sommes ici pour vous. Nous devons faire vite.
- Ecoutez, Miss, je suis ici ce soir pour quelqu’un, mais ce n’est pas vous. Du moins, pas encore. Alors, ce que je vous propose, c’est que je finisse ce que j’ai à faire et je suis à vous pour le reste de la soirée... Pour la nuit peut-être ?

Iceberg s’écarte un peu de Malicia et des yeux il m’invite à regarder son poing qui se serre et devient translucide comme de la glace.
- Je plaisantais, l’ami. J’ai compris. Chasse gardée !

Prétextant un besoin naturel, je m ‘éclipse au détour d’un géranium pour semer ces deux chewing-gums ambulants pour atteindre mon objectif. Je franchis la porte du fond du Casino, je longe le corridor, traverse le périmètre de sécurité, berne le régisseur vidéo avec une cassette mis en boucle sur son système informatique et j’arrive devant les coffres après avoir fais disjoncter le digicode à reconnaissance d’empreinte digitale avec une copie fournie par l’employeur via Internet.
Tout est au poil pour l’instant. Mon mystérieux employeur a vu juste. Je suis devant la porte en acier massif de trois mètres de haut du coffre 121.
C’est maintenant que mon pouvoir entre en jeu, mais je dois faire diversion. Quoi de mieux qu’une alerte incendie ?
Je me saisis de mon Zippo fétiche, offert par ma défunte fiancée et flambe le détecteur le plus proche. Les gerbes d’eau en jaillissent aussitôt, suivis des cris de la foule et des instructions hurlées par les gars de la sécurité au dessus de moi.
Du bout de mes doigts, je prends ma paire de lunettes et la charge. Un halo rouge s’en exhale.
«Au revoir, Jim».
Je la jette contre la porte qui se brise dans un fracas assourdissant. Des bruits de pas derrière moi. Trois gardes de la sécurité. Sans problème. Je fais face et les met K.O. en un seul geste, avant même qu’ils ne tirent un coup de feu.
Dans la pièce obscure, une sphère pas plus grosse que mon poing placé sur un pupitre cylindrique. L’objet convoité est éclairé par une colonne de lumière. Pas bon, ça. Ca sent le traquenard. Je regarde dans chaque recoin de la chambre : des détecteurs de mouvements. Mais un imprévu me permet de subtiliser ce que j’étais venu chercher.
Iceberg passe devant moi et vient geler les dispositifs, les mains tendues de chaque coté de la porte. Les murs ne sont plus que des plaques de glace. Le coffre devient un congélateur.
Mais il ne s’arrête pas là et il gèle toute la pièce, comme s’il déversait de la glace dans un moule. La chambre une fois remplie, il s’arrête, se retourne et me foudroie du regard.
- Pas le temps de chaparder, nous ne serons pas longtemps à couvert !
- Et pourquoi ça, mon ami ?
- Parce quelque chose nous suit depuis que nous sommes arrivés à Vegas. Mais nous ne savons pas quoi. Vous devez venir avec nous !
- Sans que j’aie mon mot à dire ?
- Il en va de votre vie, monsieur Le Beau, intervient Malicia qui venait d’apparaître derrière moi.

C’est alors qu’un sourd vrombissement résonne autour de nous. Quasi-inaudible, il s’amplifie jusqu’à couvrir nos paroles. Au loin, des craquements et des cris. Les deux ados se regardent, leur visage trahissant leur frayeur.
Je leur hurle de me retrouver à ma voiture qui se trouve garé derrière un buisson vers la porte de service. Mais il insiste pour que je parte maintenant avec eux. Ils vont vers le bout du couloir pour jeter un œil sur la situation. Iceberg revient de l’escalier en hurlant
« C’est un robot ! Une Sentinelle ! Elle doit faire au moins cinq mètres ! Elle va droit sur nous ! »
Profitant de la cohue qu’il y a là haut, je tente ma chance.
Saisissant un porte-clés trouvé dans ma poche, je charge et fais sauter la glace dans la pièce forte. Je m’assure que le colis n’est pas endommagé. OK, l’œil et la glande lacrymale dans la petite sphère de verre sont toujours intacts. Je place le tout dans une bille d’acier par simple mesure de protection avant de beugler :
- Est-ce que l’un de vous a un truc, n’importe quoi à me passer…Un objet de petite taille par exemple ?
- Un quoi ? hurle Malicia.

Sans répliquer, je prends un petit pot de fleurs qui trône dans le couloir pour le charger. Avec ceci, je fais sauter le mur du fond du coffre. D’après mes souvenirs en ayant consulté les plans du bâtiment par cœur, derrière doit se trouver un escalier en fer qui mène à une ancienne sortie de secours.
Parfait.
Ils emboîtent le pas et Iceberg referme le tout avec une couche de glace. Nous allions longer le mur pour atteindre la voiture quand Malicia nous saisit par la main brusquement Iceberg et moi avant de planer à une vitesse grisante au-dessus du sol.
- On a pas le temps de jouer la Grande évasion, argumente-t-elle. On doit retourner à l’Institut le plus vite possible.
- Et c’est tous les jours comme ça, dans votre Institut ? lui demandai-je d’un ton hilare.

Je n’ai pour réponse qu’une pression d’étau sur mon poignet. Ne pas en rajouter, Le Beau. OK. Arrivés à la voiture, je prends le volant et nous conduit en cinquième vitesse à la planque où je demeure depuis deux semaines.
C’est le temps qui me fallait en moyenne pour préparer un coup juteux comme celui-là. Et mon mystérieux employeur m’a promis une récompense faramineuse, avec pour avance la coquette somme de cinq cents mille dollars.
Dans le rétroviseur central, j’aperçois les deux visages de Malicia et d’Iceberg qui se regardent intensément. La peur et une fausse confiance en soi se lisent dans leurs yeux. Ils sortent alors une sorte de pilule de couleur qu’ils ingurgitent ensemble.
- Hey, pas de drogue dans ma voiture, jeunes gens.
- Ce n’est pas une drogue mais une pilule qui masque nos signatures génétiques à cet engin de malheur, répond Iceberg.
- C’est cette chose qui vous suit, alors ? En êtes-vous certains, au moins ?
- On en sait rien, répond Malicia à son tour. Mais nous prenons toutes nos précautions.
- C’est louche, votre affaire… Il ne vous en resterait pas une en plus de ces pilules miracle, par hasard ?
- Navré, mais non, il va falloir se tirer de cet Etat vite fait, rétorque le glaçon sur pattes en jetant un œil en arrière...
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MessageSujet: Re: Avant "X-Men: L'Affrontement Final"...   Avant "X-Men: L'Affrontement Final"... EmptyDim 5 Mar - 1:38

Au loin, la silhouette du robot se découpe à l’horizon. Les médias ont eu raison. Le gouvernement allait proposer le projet de loi de l’opération Aurore.
Le fichage immédiat et l’incarcération de tout mutant par ces machines nommés Sentinelles selon le critère des pouvoirs du mutant traqué. Rien qu’en ayant vu le documentaire sur le sujet, je me disais que les jours qui me restaient n’étaient pas si nombreux.
Qu’importe la vie de toute façon. Pour moi, tout ceci n’est qu’une vaste blague.
Je me joue de la vie comme d’une partie de poker.
La planque se dessine devant nous. Situé vers une zone bourgeoise de la population, c’est un logement sous-loué par une femme qui a fait fortune en deux ou trois soirs.
Elle est par ailleurs en relation directe avec l’employeur qui m’a confié cette mission étrange. Je devais m’en aller la retrouver pour finir de régler le paiement de l’appartement. Les deux ados attisent cependant ma curiosité. Je leur demande des explications, sommaires et concises concernant leur affaire.
Une fois la situation exposée, Malicia me tend une pilule de couleur rouge. D’après eux, dès que j’aurais ingurgité ceci, je serais censé être en contact direct avec leur prof, Charles Xavier. Si je n’ai pas vu le bref étendu de leurs pouvoirs et la silhouette du robot tueur qui nous cherchait ce soir, j’aurais pris ça pour un parfait discours de junkie halluciné en manque de dope.
Je prends la pilule dans la main, l’inspecte d’un rapide coup d’œil et la met dans ma poche revolver de ma veste, légèrement élimée. Je parlerais avec leur gourou plus tard.
Mais avant de partir pour Salem Center, dans cette soi-disant école pour élèves surdoués, je file voir mon hôte. Les deux jeunes «X-men», comme ils aiment s’appeler entre eux, préparent de leur coté leurs affaires avant le départ imminent. Ils restent bien sagement durant les 2 minutes qui suivent dans ma voiture, en bas de la baie vitrée du bâtiment principal.
De mon coté, je me dirige vers le hall d’entrée de la demeure principale, typé de l’époque victorienne, notons-le au passage, et tourne sur la droite pour aboutir sur une petite porte renfoncée.
Un majordome m’ouvre et m’invite à le suivre. Je rentre alors dans une grande pièce, au plafond haut et avec des lustres luxuriants ainsi que des peintures murales du 16èmesiècle. La couleur turquoise y est toutefois dominante. Un mobilier assez coûteux remplit ce qui doit être un living-room ou la salle de réception des invités. Trois marches amènent à une estrade vers le mur du fond qui est une énorme baie vitrée.
Rapidement, à l’autre bout de la salle, j’ai sous les yeux cette beauté fatale à la crinière d’argent qui me tourne le dos et scrute l’horizon dans la nuit noire. Lentement, elle se tourne vers moi, d’un geste élégant et raffiné. Elle porte pour simple vêtement un long manteau de satin blanc avec une fourrure de même couleur sur le col et le bas qui lui caresse ses mollets galbés. Un seul bouton fermé au niveau du diaphragme scelle le fin tissu sur l’incarnation de la luxure.
- Vous avez une mine affreuse, souffle-t-elle d’une voix suave.
- Bonsoir, Mademoiselle Frost.
- Appelle-moi Emma, je te l’ai déjà dit.
- …Ou encore «Blanche Reine», comme vous aimeriez que je vous nomme.
- Vous ne venez pas prendre une petite collation en ma compagnie ?

Un doux parfum émane de son teint neigeux. Légèrement envoûtant. Mais pas aussi prononcé que celui de Malicia. Elle me jauge de la tête aux pieds et esquisse un sourire qui ferait se damner beaucoup de mâles.
Mais pas moi, je ne fais pas partie de ce nombre.
Derrière ses airs de femme fatale se cache une vipère sans nom. Je l’ai côtoyé à deux reprises, lors de deux contrats différents bien distincts. Je sais dorénavant à quoi m’en tenir. Mais comme un papillon attiré par la flamme, j’aime jouer ce genre de jeu dangereux.
Je m’avance vers elle, d’un pas nonchalant, tout en évitant son regard, le lançant sur une sculpture de Rodin ou sur une chaise Louis XVI. Cela voile son visage angélique l’espace d’un battement de cil. Cela l’irrite.
- Je ne peux pas rester, navré ma chère. Toutefois, j’ai pu tirer parti de la soirée pour gagner 450 dollars en plus du colis qui a été demandé. L’argent est pour vous, ce qui est nettement plus que ce que vous vouliez. Quant à ceci (je sors la sphère de ma poche), j’ai pour coutume de le remettre en mains propres au demandeur. C’est ce que je fais à chaque premier contrat avec un nouvel employeur.
- Monsieur Le Beau, croyez-vous vraiment être en mesure de demander quoi que ce soit ? Si votre employeur passe par moi, c’est pour une raison, n’est-ce pas ? Il ne souhaite pas se faire connaître. Agir dans l’ombre est sa seule sécurité à l’heure actuelle. Trop de choses sont en jeu, vous le savez déjà. A quoi bon insister ? Restez-en là, mon ami. Quant à l’argent…

Elle s’avance vers moi, avec cette même lenteur gracieuse. Je devine aisément la pointe de ses seins se dessiner dans la lumière de la cheminée sur ma gauche. Elle sait user de son charme comme peu de personnes le peuvent. Le visage près du mien, ses lèvres effleurant presque les miennes, ses yeux d’émeraude plongent directement dans mon âme, à la recherche de quelques failles à exploiter. Elle ne rencontre que le vide.
- J’osais espérer autre chose de vous en retour, mon bel invité… Une chaleur autre que celle de ces flammes, désigne-t-elle en penchant la tête vers l’âtre situé à moins de deux mètres de nous.
- Je ne peux pas rester, je vous l’ai déjà dit.
- Alors donne-moi ce pourquoi tu as été employé et tu pourras filer d’ici, réplique-t-elle plus sèchement…et même revenir me voir quand l’envie t’en prendras, ajoute-t-elle en passant délicatement ses mains de porcelaine sur mon torse.
- Pâle clair de Lune , je me dois de décliner cette alléchante demande car, voyez-vous, je suis extrêmement chargé, niveau emploi du temps. En revanche, pour la sphère…

Je ne finis pas ma phrase puisque déjà, je me trouve devant la baie vitrée, me dégageant ainsi de sa jambe qui avait déjà commencée à s’enrouler autour de la mienne. Sulfureuse position de tango.
Je tourne le dos à Mlle Frost.
Je distingue nettement son reflet dans la vitre et je la vois dégrafer son ultime bouton, découvrant sa poitrine à l’air libre tout en me dévorant avec agressivité de ses yeux clairs.
En un éclair, je prends mon bâton métallique logé au creux de mes reins, le déploie dans un bruit semblable à un bruissement et le charge. La verrière ne pose aucun problème, ce qui aurait été le cas avec le mur du casino.
Je ne sais pas si mon bâton aurait tenu le coup.
L’instant suivant, tous les verres volent en éclats en cercles concentriques sous l’impulsion de mon pouvoir.
Lui adressant un dernier regard, je la vois qui change de visage comme on change de masque.
«Au revoir, gente dame !» sont les mots que je lui lance dans le lourd fracas de verres brisées.
Pendant que je saute sur la voiture, je l’entends qui hurle comme une furie. Je prends le volant et prend la direction de l’Ouest, vers l’aéroport. Des billets nous attendent ainsi que de faux passeports dans une consigne fermée sous clé. Tout ceci est déjà prévu, car le pire est à prévoir dans ce dangereux «métier», alors…

Interlude

Emma Frost, le visage empourprée de colère, appelle le majordome. Celui-ci exécute l’ordre hurlé en toute hâte et une silhouette vient aussitôt à sa rencontre.
Emma Frost s’est enveloppée dans la lourde couverture du grand fauteuil de cuir, posé devant la cheminée. Elle admire, avec le regard d’une folle, les flammes qui crépitent dans l’âtre.
- Suis-le et ramène-moi la sphère. Qu’importe son sort. Tue-le, de même s’il y a des témoins. Mais fais en sorte qu’il souffre lentement. J’espère que tu es à la hauteur de ta réputation, c’est ton premier contrat avec moi, que je saches. N’échoue pas.

A suivre...
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MessageSujet: Re: Avant "X-Men: L'Affrontement Final"...   Avant "X-Men: L'Affrontement Final"... EmptyDim 5 Mar - 1:42

Chap 5 :
Tornade

Trois heures du matin, heure locale. J’arrive à l’aéroport de Tokyo, bourré de monde. Principalement des touristes qui prennent des vols de nuit pour éviter les gênes du décalage horaire.
Si je n’avais pas écouté le professeur, je serais venu ici directement en volant. Mais bon, c’est peut-être mieux comme ça, après tout.
Pendant que je descends un long escalator qui mène aux douaniers, je me remémore les pièces du dossier que m’a fourni le professeur. Je viens de les lire intensément dans l’avion.
Je dois emprunter le Shinkanzen afin d’atteindre une petite ville de province à quelques kilomètres de la capitale pour aller à la rencontre de cette «Psylocke».
Le douanier se présente face à moi et me salue. Je le salue humblement à mon tour en inclinant la tête et il me demande la nature de ma visite tout en confirmant mon identité avec mon passeport.
Il marque soudainement un temps d’arrêt, hausse les sourcils et me demande dans un anglais assez maladroit :
- D’où est-ce que vous venez, me dites-vous ?
- Je viens de Salem Center, dans le Westchester. Ce n’est pas très loin de New-York.
- Ah, New-York… L’attentat de ce…Magnétik a dû bousculer pas mal de choses chez vous ?
- Oui, effectivement, répondis-je du ton le plus neutre possible.

L’espace d’un instant, j’aurais cru qu’il savait pour ma condition de mutante.
- J’espère que le Japon vous apportera sérénité, Mademoiselle Munroe. Je vous souhaite un bon séjour.
- Merci à vous. Et bon courage pour la suite, acquiesçai-je avec un sourire.

Vers la sortie, un homme frêle vêtu dans des habits deux fois trop grand pour lui tient une pancarte avec mon nom écrit grossièrement. L’éclairage au néon estompe ses contours, si bien que je distingue difficilement son visage derrière ses grosses lunettes noires et son énorme col roulé.
Personne ne sait que je suis ici.
Je prends donc sur ma droite, m’éloignant de l’inconnu.
Ce n’est que plus loin, à plusieurs blocs de l’aéroport que l’inconnu se manifeste à nouveau, derrière moi. Quelques mètres nous séparent, mais malgré la petite foule de la nuit, je sens ses yeux rivés sur ma nuque.
Je fais alors en sorte de prendre rapidement le Shinkanzen, qui vient tout juste d’arriver à quai.
Il est toujours là, six rangées de sièges derrière moi.
Par le moyen d’une plaque en inox fixé sur le bas plafond, je distingue son reflet. Seule une mèche de couleur châtain vient se rajouter au portrait que j’avais de lui à mon arrivée.
Une tension quasi-palpable règne. Je brise la glace en appelant mentalement le professeur.
// - Professeur… Professeur, je suis dans le Shinkanzen à destination de la ville où se trouve Psylocke. Une personne est au courant que je suis ici. Cela risque de compromettre mon approche avec elle.
- Tornade, calme-toi et fais bien le vide dans ton esprit. Ne te laisse pas perturber par toutes ces réactions. As-tu essayé de l’identifier ?
- Je n’y suis pas parvenu. Je ne sais pas comment me défaire de lui.
- Tu peux faire en sorte qu’il ne sorte pas du train sans le blesser, au moyen de… //
- Excusez-moi, mademoiselle, puis-je voir votre billet, s’il vous plaït ?

Le contrôleur vient de rompre mon contact avec Charles. Je lui tends mon billet et en profite pour jeter un coup d’œil par l’épaule.
L’inconnu vient de se faire épingler pour fraude par un autre contrôleur. Une aubaine. C’est alors que j’entends un bruit caractéristique. Un cliquetis métallique d’une petite boîte qu’on ouvre et que l’on referme subitement. Comme par colère.
Mais ce n’est pas une simple boîte. Je me retourne et mes yeux tombent sur un briquet.
Et pas n’importe quel briquet. Un Zippo dont la gueule dessiné sur le métal crachait une flamme aux formes anormales.
Mon Dieu, non.
Pyro.
Mon ancien élève mutant, celui qui peut maîtriser le feu est l’inconnu qui me suivait depuis l’aéroport de Tokyo.
Nous n’avions plus aucunes nouvelles de lui depuis que Jean nous avait dit qu’il était parti avec Magnéto et Mystique le jour de l’incident à Alkali Lake. Il avait vraisemblablement adhérer à l’idéal extrémiste de Magnéto : celui de la suprématie des mutants sur les Hommes.
Ainsi donc, Pyro a viré de bord, devenant l’adepte de mon ennemi.
L’ennemi des X-men.
Dans un souffle presque inaudible, je perçois le contrôleur subissant quelques soubresauts avant de prendre place à coté de Pyro en s’affalant brusquement.
Le visage émacié, creux et carbonisé, Pyro vient de brûler la graisse encore fumante de sa victime par les pores de la peau. Comment peut-il user son pouvoir de la sorte ?
Il enlève ses grosses lunettes noires d’un geste lent. Ses yeux de jais me dévisagent, mémorisant les moindres traits. Son regard reflète les dernières flammes logées au creux de sa paume.
Il est devenu un assassin. Je le vois à sa façon de me dévisager.
Alors qu’il s ‘apprête à aller à ma rencontre, le train stoppe sa course. Je suis arrivé à mon arrêt.
J’écarte le contrôleur sur mon coté et me dirige vers mon poursuiveur.
- Alors on cherche à me suivre partout, John ?
- Ne m’appelez pas par ce nom-là, il ne signifie plus rien pour moi désormais, crache-t-il en regardant la flamme vacillante de son Zippo. Je suis Pyro, rien de plus.
- Cela se passe entre toi et moi, Pyro, alors ne mets pas ces pauvres gens dans cette histoire.
- Mais quelle histoire ? Je viens tout simplement vous saluer et vous dire adieu, mademoiselle Munroe. Vous serrer dans mes bras dans une dernière étreinte enflammée, ajoute-t-il en serrant du vide dans ses bras.
- On va régler ça comme il se doit, Pyro. Nous allons voir si tu as été un élève attentif, dis-je d’un ton menaçant.
- Je vous suis…

Nous sortons alors du quai comme un couple de touristes et je l’amène vers un terrain vague encadré par des plaques de tôles ondulées en guise de mur.
Il joue le jeu avec une jubilation difficilement cachée. Je suis pour lui sa r
proie, sa cible. Pour moi, il est devenu une déception.
Aussitôt arrivés, Pyro frappe le premier avec une gerbe de flammes que j’évite de justesse en roulant sur le coté. Les yeux voilés, j’invoque le ciel qui me répond d’un bruyant grondement.
Mettons donc mes dernières techniques de combat à l’épreuve.
La foudre, puissante et fatale, vient se loger dans mes mains. Je décoche alors à Pyro une rafale d’éclairs qu’il déjoue avec insolence par un épais bouclier de chaleur très élevé qu’il dresse devant lui. Je tente d’évaporer son bouclier par une mini tornade que je lance à terre en faisant un bond qui me propulse à quelques centimètres au-dessus du sol. La seule réponse que j’obtiens, c’est un sourire narquois, un regard de dément et trois nouvelles vague de flammes.
La première est esquivée, la seconde brûle mon pardessus et la troisième enflamme mon bras gauche comme une torche. Instinctivement, j’étouffe les flammes qui me lèchent la peau.
Pyro se tient à présent devant moi et je lui fais face.
- Comment es-tu parvenu à maîtriser tes pouvoirs aussi bien en aussi peu de temps ?
- Parce que tu crois que je suis assez stupide pour te le dire ? Xavier n’a pas le centième du génie de la personne qui a changé ma vie !
- Magnéto est si doué que ça pour ter berner?
- HAHAHAHAHAHAHAHAHA, pauvre folle, les mutants seront bientôt les seuls sur la surface de cette foutue planète !
- Tu crois que les autres se laisseront faire ? Les X-men ne toléreront pas pareille folie…
- La Confrérie n’a jamais été aussi puissante depuis sa création, si tu veux savoir.

Pyro tient une énorme sphère à bout de bras au-dessus de sa tête, qui grossit à vue d’œil. On peut voir dans le terrain vague comme en plein jour.
- Je suis tellement heureux de mettre fin à vos jours, miss. Cela marquera le tournant de ma vie. Je vais consumer les fondements ineptes qui furent mes débuts auprès de l’Institut et je danserais sur votre cadavre ! Maintenant, Munroe, faites vos adieux au monde…
- Toi d’abord…

En lui administrant un sévère choc avec le feu du ciel, voici qu’une violente décharge le foudroie sur place.
Par réflexe, il est parvenu à ériger un dôme de feu. Il est dorénavant noir et exhale une fumée âcre. Son regard est mêlé entre pitié et frustration.
J’agis par un instinct sauvage. Moi, Ororo Munroe, qui des années durant avait appris à contrôler mes pouvoirs en me jurant de ne jamais plus tuer qui que ce soit. Mon précepte était devenu «Blesser pour que l’ennemi se souvienne de nos douleurs».
Chancelant, Pyro fait un pas vers moi lorsqu’il s’effondre lourdement au sol.
Je le regarde fixement à mon tour, ne comprenant pas pourquoi ni comment John a pu changer ainsi.
Malgré notre affrontement, j’ai pitié de ce pauvre adolescent.
Cela fait de lui un poids pour la mission qui m’amène. Comment me débarrasser de lui tout en menant ma mission ?
Je décide de me décharger de Pyro en l’emmenant dans un hôtel de seconde zone où les policiers que j’aurais anonymement prévenus pour le meurtre d’un contrôleur du Shinkanzen et se reposera probablement pendant plusieurs nuits, quelque part entre cauchemars et souffrances dans une cellule adéquate.
Je fais en sorte qu’il ne se trouve pas à portée d’une source de chaleur pour qu‘il puisse se défaire des solides liens qui le ligote au lit.
Je retourne sur les lieux de notre combat et commence à effacer les traces de notre présence lorsqu’une silhouette féminine apparaît dans le recoin d’une ombre.
Serait-ce Psylocke ?
Je la discerne du coin de l’œil et au moment où je tourne la tête, celle-ci disparaît. Je me mets en tête de la retrouver.
En vain.
Je finis alors ce que j’entreprenais et quitte les lieux dans un taxi pour aller en direction du quartier où le Cérébro à localisé Psylocke. Le chauffeur ne pose pas de questions et me conduit en silence.
La petite ville est paisible. Des maisons à flanc de colline entourées par quelques forêts de roseaux. Les bâtiments mêlent architecture traditionnelle et techniques modernes.
Je repère bientôt un édifice plus imposant que les autres et discerne à sa base un hall vitré éclairé par des néons.
C’est à ce moment précis, au moment où je me trouve à l’intersection de deux rues que j’aperçois la silhouette, celle-là même qui se trouvait dans le terrain vague. Quelque chose en moi me dit qu’il s’agit de la personne que je recherche, Psylocke, une mutante tout comme moi.
J’entre à mon tour dans le bâtiment. Un vigile se tient devant son bureau, affalé sur son fauteuil, l’air hagard. Il ne me voit pas, fixant un point dans le lointain.
Je touche alors sa carotide. Il vit toujours.
Mais il n’y a aucune blessures visibles, pas de fractures quelconques. Je regarde les moniteurs de sécurité. Les écrans sont numérotés, ce qui me permet de décrypter la carte qui se trouve sur le coté. Les caméras 2, 6, 15, 22, 36, 38 et 40 son out.
Elle est rapide.
Très rapide.
En lisant le plan du bâtiment, je me rends compte qu’une personne est visée. On ne vient pas pour un vol, mais pour un meurtre.
Mais je peux encore la devancer et éviter le pire, si c’est bien d’elle qui s’agit.
Je me rends dans l’ascenseur, sort de la cabine par la trappe d’accès d’urgences sur le toit et je m’envole le long de du tube de béton jusqu’au dernier étage. Arrivé devant les portes d’acier, je frappe d’un éclair, ce qui produit l’ouverture instantanée dans un fracas assourdissant. Règne alors un silence de mort. Je pénètre dans la salle principale, dont les portes de verres sont incrustées des symboles en feuilles d’or représentant un katana coupant un lever de soleil.
La première chose que je vois, c’est une fumée rouge d’où brillent des pigments scintillants, tels des grains de lumière. Cette fumée étrange est en forme de lame de couteau, au-dessus d’un poing fermement serré.
Cette lame sort de son poignet.
La deuxième chose, c’est la silhouette qui tient cette arme étrange, debout au milieu d’hommes en costumes noirs, étendus anarchiquement sur le sol. Des formes généreuses semblant être sculptés par des années d’efforts physiques tout en préservant la douceur et la finesse des lignes qui font le charme des femmes.
La troisième, c’est le corps d’un homme imposant assis sur son fauteuil de cuir, les yeux révulsés, une tâche de sang sur la poitrine.
Puis les yeux dorés de la jeune femme asiatique avant de sombrer dans le noir...
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MessageSujet: Re: Avant "X-Men: L'Affrontement Final"...   Avant "X-Men: L'Affrontement Final"... EmptyDim 5 Mar - 1:45

Une terrible douleur à la tête me réveille.
J’entends un bruissement au loin. Ce bruissement devient plus distinct. Un ruissellement. Une petite chute d’eau miniature. J’ouvre les yeux. Un plafond de couleur blanc cassé.
Je promène mon regard un peu partout dans la pièce, sans bouger la tête. Je suis étendu dans un lit japonais, un futon aux draps noirs. A ma gauche, je distingue une fenêtre qui donne sur un jardin. Je ne perçois que quelques branches où se perchent deux oiseaux. Il fait jour, aussi j’en déduis être restée dans les vapes tout le restant de la nuit.
Par déduction logique, j’imagine que j’ai dû être emmené par la personne responsable de mon mal de crâne.
- Et encore, vous devriez être en train de prendre le thé avec vos ancêtres à l’heure qu’il est.
- Qui est là ? Vous parlez ma langue ? Comment…

La voix vient de derrière moi, au fond de la chambre. Je pivote la tête et vois alors Psylocke pour la toute première fois. Assise contre le mur, un genou relevé vers sa tête, un bras nonchalant posé dessus, elle regarde au-dehors. Elle a une voix sèche, dénuée de douceur.
- Si vous saviez seulement pourquoi, vous changeriez sans doute de point de vue à mon sujet, répond-elle
- Je sais au moins une chose : vous êtes une mutante, comme moi, et vous êtes télépathe.
- Faux. Vous ne savez pas une, mais deux choses, apprenez à mieux compter. Bien que vous soyez resté «dans les vapes», comme vous dites.
- Où sommes-nous ?
- Vous n’avez pas à le savoir. Dès que vous serez remise, on aura des choses à se dire.
- Mais je suis rem…Yeoww !

En me redressant, la douleur me vrille de la base de mon crâne à ma nuque. Elle n’y était pas allée de main morte !
Durant ce sourt dialogue, elle n’a pas cessé de fixer un point au delà de la fenêtre. Elle ne me prête aucune véritable attention
- Seul votre esprit attire mon attention. C’est lui qui me dit comment vous vous sentez et ce que vous vous apprêterez à faire dans les deux prochaines secondes. Mais je suis beaucoup plus rapide que cela, comme vous avez pu le vérifier. Dites-moi, Miss… Munroe (elle tenait mon porte-feuilles de l’autre main et lisait ma carte d’identité), pourquoi vous vous intéressez à moi ? Je sais qui vous êtes, ce que vous êtes et le but de votre venue, mais vous n’êtes pas sans savoir que je n’ai rien à voir avec votre professeur.
- C’est là que vous vous trompez, Psylocke. Vous avez un rôle à jouer à nos cotés, si vous le voulez bien. Un rôle important. Et une autre personne vous cherche. Un terroriste mutant… Magnéto est son nom. Vous avez du en entendre parler depuis l’affaire de la Statue de la Liberté, non ?
- J’en ait eu un aperçu suffisant pour me forger une opinion de lui. Mais je ne suis pas actrice, je ne joue pas de rôle. Vous savez ce que je fais. Je suis une tueuse, une mercenaire. Je ne vous dirais pas non plus pour qui je fais cela, ce qui me conduirait à vous tuer. D’autant que je n’aurais pas à faire usage de ceci (elle touche avec deux de ses doigts le poignet d’où sort la curieuse lame scintillante).
- Qu’est-ce donc ?
- Cela suffit ! Ces questions me fatiguent… Elles m’énervent. Parce que vous êtes une mutante et que j’ai pu constater l’ampleur de vos pouvoirs, je vous conduirais fermement jusquà l’aéroport où nous nous diront adieu.

J’aurais voulu lui poser d’autres questions, mais je me suis rendu compte que je brise le calme qui règne en ces lieux, un silence vraisemblablement vital pour elle. Je me mets en tête les faits.
Elle tue pour l’argent.
Elle est une mutante extrêmement rapide qui peut mettre KO une dizaine d’hommes en deux fois moins de secondes.
Et elle est trop introvertie pour pouvoir connaître autre chose que ce qu’il y a autour d’elle.
Un long moment passe à l’issue duquel je me mets sur mes deux jambes, un peu groggy. J’entends soudainement des cris guerriers, très secs, auxquels répondent des bruits de métal qui se mêlent aux chants des oiseaux.
Je jette un œil par la fenêtre et vois Psylocke au travers de l’envol d’une vingtaine de colombes.
Elle s’affronte avec un homme immense en armure de samurai, tout de blanc vêtu. Il paraît concentré et sévère, un sabre japonais au poing. Je pense tout de suite à un combat à mort alors qu’il ne s’agit que d’un entraînement.
Le rire franc et joyeux de l’homme qui accompagne ses compliments à la jeune femme, déterminée et concentrée, en témoigne.
Je me dis que j’aurais bien du mal à convaincre cette mercenaire autre que par l’argent ou par une ruse quelconque.
Le ciel s’assombrit par une ombre qui prend des allures de femme avec une silhouette d’oiseau immense en surimpression.
Celle-ci disparaît aussitôt que je porte les yeux sur elle.
Seigneur, est-ce possible ?
Jean ?

A SUIVRE
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MessageSujet: Re: Avant "X-Men: L'Affrontement Final"...   Avant "X-Men: L'Affrontement Final"... EmptyDim 5 Mar - 1:47

Chap 6 :
Cyclope.

Dublin, 4h du matin, heure locale. Temps exécrable, froid de chien, pluie battante.
Ca correspond parfaitement avec l’humeur que j’ai.
Je pose le Jet dans un bois en mode furtif, les rotors en silencieux.
La signature de ce dénommé Sean a bougé ces dernières heures, alors j’ai agis en conséquence.
Je remonte vers lui sans problème, comme un automate, selon les cours de filature suivis dans l’Institut. Je fais ça machinalement, sans réfléchir.
Super.
Notre ami est une star chez les buveurs de whisky. Je tombe sur un panneau mural affichant le sourire d’émail de ce chanteur encore inconnu dans nos contrées.
Un concert exceptionnel au plus grand pub de la ville. Ce soir, 21h.
Ce qui me laisse 17h pour le trouver et le ramener au manoir.
D’autant plus qu’en volant à nouveau en mode furtif avec ce nouveau BlackBird, le Jet des X-men, j’ai survolé une zone industrielle, proche de la localisation de Sean.
Une bonne planque en soi.
J’abaisse la rampe, m’assoit sur les marches et porte mes doigts à mes yeux pour les frotter.
Comment remettre de l’ordre alors que tout est brisé en moi ?
Depuis… la perte de Jean, tout s’efface autour de moi. Je ne sais plus trop où j’en suis. Même le Professeur Xavier, lui le grand télépathe, ne peut que me laisser dans mon mutisme, attendant que ma tristesse s’atténue.
Sans doute a-t-il raison, mais dans le fond, j’ai conscience que, pertinemment, il me faudra bien plus de temps que ne le croie mon mentor.
Tout en gardant mes doigts appuyant sur mes yeux, je mets mes lunettes et remonte dans la cabine. J’ouvre un sas hydraulique où se trouve l’équipement.
Je me change pour endosser quelque chose de moins voyant que cet uniforme. Un épais blouson de cuir, un jeans, chaussures de marche noires.
Je vérifie également que rien ne manque dans mes poches : viseur, téléphone, gants, billet de concert procuré par un site de fans trouvés grâce à Internet pendant que je filais l’énergumène.
J’installe sur la paume de mon gant droit un interrupteur. Celui-ci possède un cran de sécurité et un débit de puissance qui permet l’ouverture du viseur sans porter ma main sur celle-ci. Le cliquetis du rubis à quartz m’indique que cela fonctionne.
Enfin une commande à distance qui me sera utile.
Bien.
Je fais quelques pas et enclenche avec ma mini-télécommande le camouflage holographique du Jet.
Je souris en appréciant cette nouvelle fonction de ce BlackBird rutilant. Depuis l’épisode d’Alkali Lake, notre ancien appareil était devenue une épave en sursis. Je me demande toujours d’ailleurs comment ce tas de feraille avait pu nous emmener à la Maison Blanche et à la maison après tout ce qu’elle avait ramassé.
Arrivant dans l’agglomération, je prends alors la direction du centre ville.
Voilà une heure que je marche dans les rues fraîches où les quelques réverbères renvoient une faible lumière sur les pavés. Je rejoins bientôt un groupe de hippies surexcités à l’idée d’assister à ce qu’ils appellent «le plus méga stone des concerts de tous les temps».
Je franchis la ligne de sécurité sans encombre en montrant un pass VIP qu’un type vend au black devant le pub à un prix exorbitant. Je me dis que le pass VIP peut être intéressant si ça pouvait me permettre d’approcher ce Sean.
Mais le prix proposé par le molosse était deux fois la somme de ce que j’avais sur moi.
J’avoue quand même qu’il m’a fait une chouette ristourne après avoir perdu deux molaires. Ce n’est pas dans mes habitudes, je l’accorde volontiers, mais je ne suis plus tout à fait le même depuis quelque temps.
En entrant dans le pub, je suis frappé de stupeur par l’ambiance des lieux. Peu de lumière et pas mal de fumée due aux fumeurs qui consomment comme des pompiers.
Un lustre rustique se balance lentement, diffusant une douce lumière. A ma droite, le comptoir avec des barmen très affairés et des serveuses à demi nues. Devant moi, de nombreuses tables où de bruyants clients braillent de musique, de motos et de tatouages. Sur ma gauche, une grande estrade où trônent déjà les instruments accordés, prêts à recevoir leur maître.
C’est seulement à ce moment que je constate avec surprise les tranches d’âge qui composent le public déchaîné.
Sur les murs de pierres blanchies et poussiéreuses, des longues banderoles tombantes à l’effigie du rocker. Son nom de scène est simple : « Banshee le Hurleur ».
Super, encore un gueulard de plus dont je ne suis pas près d’apprécier la musique.
On est loin du requiem de Mozart ou de la Chevauchée des Valkyries.
Je repère une table isolée, non loin du comptoir et décide d’assister au spectacle avec recul.
Une fille vient gentiment m’aborder et se heurte à mon silence comme l’océan se fracasse sur une jetée. Je commande une boisson et la sirote sans intérêt, tout comme cette mission ne présente aucun intérêt pour moi. Les minutes s’égrènent lentement lorsque les lumières s’estompent pour laisser place à une poursuite qui éclaire la scène.
Entre alors sous un tonnerre d’applaudissements les membres de Banshee le Hurleur.
Le gaillard se présente avec son charisme de motard, arborant des teintes verts et jaunes pâles. Un air flotte dans l’air et la première chanson débute, lente, envoûtante. Sean gratte avec douceur et précision les cordes de sa guitare. Les octaves de sa voix hypnotisent littéralement l’assemblée, moi y compris.
Et l’espace d’un court instant, mes soucis s’en vont avec les notes légères et les quelques paroles de Sean. Ses cordes vocales vibrent sur des tons que mes oreilles n’ont jamais perçus depuis lors.
C’est tout de même dingue. C’est loin de justifier son surnom de «Hurleur».
Au fil du show, je m’aperçois que ses yeux se fixent de plus en plus souvent sur moi, avec un sourcil très légèrement relevé. La machine à fumer déploie une nappe flottante à ras du sol, donnant une atmosphère plus fantastique aux chansons qui parlent de magie et de pouvoirs. Si je ne savais pas pour son statut de mutant, j’aurais tout de suite cru avoir à faire avec un partisan des «Homo Superior », comme le dirait Magnéto.
Au moment où le chanteur fait appel à une dénommé Dazzler en invité surprise, j’entends un lourd bourdonnement dans ma tête, je m’écarte brusquement de la table et me dirige vers les toilettes rapidement, non sans mal avec toutes ces groupies en chaleur.
Et là, sans aucune raison, je me met à rendre au fond d’une cuvette crasseuse tout ce que mon estomac contenait.
Dans un râle, j’essaie de reprendre ma respiration. Au bout d’un moment, je me dirige vers l’évier et me mets de l’eau sur le visage avec une grande précaution. Quand soudain, je vois un reflet dans le miroir, juste derrière le mien.
Des yeux rouges parmi une abondante chevelure rousse. Ainsi qu’un sourire endiablé.
L’espace d’un instant, j’aurais juré avoir vu le visage de Jean.
Je me retourne et tombe sur la fille qui a essayé vainement de me draguer.
- Excusez-moi, dit-elle avec un accent maladroit, est-ce que vous allez bien ?
- Ca va aller… Je crois, dis-je après avoir regarder autour de moi et palper machinalement mes lunettes pour m’assurer qu’elles tiennent la route.
- Pardonnez ma curiosité, mais vous êtes vraiment ce dont on dit aux infos… un mustang ?
- Mutant, dis-je froidement avant de rajouter dans un élan, qu’est-ce que ça peut te faire ? Oui j’en suis un et alors ? Je ne veux aucun mal, je suis ici pour m’amuser tout comme vous.

En temps normal, je n’aurais jamais dit une chose semblable.
- On ne dirait pas, à voir votre mine blafarde. On dirait plutôt que vous êtes venu ici pour noyer votre tristesse dans l’alcool.
- Pas de bol, je n’aime pas l’alcool. Maintenant si vous voulez bien m’excuser…

Je ressors des toilettes en prenant soin de laisser la fille loin derrière moi et là un curieux spectacle s’offre à moi. Banshee flotte de quelques centimètres au-dessus du sol tout en poussant un son très haut, monocorde, sans percer dans les aigus. Une note aiguë plutôt supportable à l’oreille.
Trucage ou pouvoir ?
En tout cas, le public est littéralement subjugué par sa prestation scénique. C’est plus qu’il n’en faut pour moi. Alors que je me dirige vers la sortie, je remarque que le chanteur me suit du regard. Je lui fais comprendre d’un signe de la tête et en tapotant le cadran de ma montre que je vais dehors et par la même occasion que je l’attendrai.
Il acquiesce d’un léger signe de tête tout en enchaînant sur un «Love me tender» en hommage au King.
Je me cale alors au coté de la porte de service, un pied sur le mur. La température a chuté de plusieurs degrés et une pluie froide s’abat sur la ville endormie. Ce n’est qu’une bonne heure plus tard que Banshee sort d’un pas lent et calme, un étui à guitare à la main.
- On m’avait averti de votre arrivée, Yankee, dit-il en sortant un petit
cigarillo de la poche intérieure de son blouson, toujours de ce vert pâle. Une lettre m’a été envoyé à votre sujet. Une lettre que je n’ai pas prise au sérieux…
- Et qui a envoyé ça ? C’est anonyme, n’est-ce pas?
- Si vous le dites, c’est que c’est vous qui l’avez envoyé, Monsieur Summers…
- Comment connaissez-vous mon nom ?
- Voyons voir, répondit-il avec un air amusé ; une forte carrure tout en finesse, une mâchoire carré aux angles peu arrondis et surtout une paire de lunettes qui ferait passer celles d’Oakley pour des montures d’aveugle…
- Elles sont faites par Oakley, justement, le professeur voulait ce qu’il y a de mieux pour ma situation…
- Et quelle est votre situation, jeune homme ? Mutant ?
- Ecoutez, on ne va pas y passer la nuit, alors si vous voulez bien me…
- Ola ola ola, tout doux, ne nous énervons pas…
- Je ne suis pas énervé, répondis-je la mâchoire serrée. Je sens mes yeux brûler sous l’effet de la colère qui monte lentement en moi.
- Ecoutez, Cette lettre m’a été envoyée par une femme, c’est tout ce que je sais. Pas de signature, pas de date ni d’expéditeur. Juste ces quelques mots : «Un mutant nommé Summers viendra sûrement vous voir pour causer de la cause pacifiste mutante. Méfiez-vous»
- Et comment savez-vous que c’est une femme ?
- L’odeur suave et légère déposée fraîchement sur le papier par la peau d’une femme, me répondit le rocker, le visage levée, le ton emprunt de quelque nostalgie.
- Si je suis ici, «Banshee», c’est pour vous parler de l’Institut d’où je viens, l’Institut pour élèves surdoués de Charles Xavier. Ce dernier aimerait d’ailleurs beaucoup vous parler.

Je me rappelle alors de la pilule qui permet d’entrer en contact direct avec l’esprit du télépathe. Mais comment amener ça sans qu’il le prenne pour de la drogue?
Au loin, le ressac de l’océan se fracasse sur la falaise située à quelques pas d’ici. C’est alors que ce bruit de fond est rompu par les hurlements des fans qui se précipitent vers le chanteur, surpris.
Pris au dépourvu et rapidement mis de coté par la marée humaine, je lance alors une ultime réplique vers l’Ecossais, le doigt pointé sur lui pour capter son attention.
- Ton talent scénique peut être bien plus que cela, tu peux me croire ! Viens nous voir donner de la voix !
- Ah ? Un peu comme ça ?
Et le chanteur se met à faire une sourde plainte, puisant dans ses cordes vocales proprement exceptionnelles. Lentement, les fans amassés autour de lui tombent comme des mouches, endormis.
Figé, je reste là, interdit.
- Ou j’ai aussi ça, si tu veux, ajoute Sean avant de prendre une longue inspiration
- Non, ça ira, ne….
Mais trop tard, il donne à sa voix une ampleur que je n’ai jamais vue. Cela crée pour conséquence une fissure dans les vitres alentour. Bientôt, ce fut le tour de mes lunettes.
- Non arrête ! Arrêêêêêêêêête !
- Quoi ? demande-t-il.

Mais voilà déjà que me yeux libèrent le puissant flux d’énergie dans une gerbe d’étincelles rougeoyantes. L’épais faisceau détruit tour à tour voitures, enseignes, bornes d’incendie. Je prends alors rapidement les devants et installe sur mon nez mon viseur, que je n’espérais pas mettre de sitôt.
Mes yeux à peine réouverts, je vois Sean, volant à vive allure, me saisir le bras pour m’emporter dans les airs.
- T’as intérêt à être convaincant, mon gars ! J’attends de mettre du piment dans ma vie depuis fort longtemps !
- J’ai un sacré piment pour toi, alors, rétorquai-je. Un piment nommé Magnéto.

Arrivé au Jet, je lui expose l’affaire, le met en contact direct avec Xavier, qui semble réjoui d’après les sourires de Sean.
Il m’avoue avoir déjà été en relation avec mon mentor auparavant, mais à l’époque ce chanteur aux talents cachés n’avait pas eu tout son pouvoir et avait jugé que Charles Xavier avait fait fausse route. «Mais maintenant, mon ami, ça change complètement la donne, d’autant plus que j’aime vivre dangereusement !», me lance-t-il d’une voix chargé de défi.
C’est alors que nous prenons le Jet et allons en direction de Westchester lorsque soudainement une sourde détonation, retentit dans les parois de la carlingue. Une odeur de soufre...

A suivre…
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MessageSujet: Re: Avant "X-Men: L'Affrontement Final"...   Avant "X-Men: L'Affrontement Final"... EmptyDim 5 Mar - 1:47

Chap 7 :
Rahne

Oh non, ma vie est partie en fumée !
Qu’est-ce que je vais faire ?
Moi qui apprend, voilà deux jours, que je peux me transformer en créature que les hommes qualifie de Loup-Garou, voilà qu’un espèce de lutin bleu, arrivant dans un nuage qui empeste, me donne le coup de grâce : Je suis une mutante.
Oh, non…
Moi qui ne demande une vie tout ce qui a de plus normale, alors que je patauge dans la boue depuis des mois pour payer mon loyer.
Je m’étais isolée dans une forêt qui bordait un petit village depuis peu. Mes crises survenaient de plus en plus fréquemment.
Je voulais terminer mon job de serveuse, c’est râpé.
J’ai donnée ma démission et je devais faire mon préavis et voilà qu’en plein milieu de mon service il me pousse des griffes et des crocs alors que je sers ce client, macho au possible, et qui n’arrêtait de me mettre la main au cul dès que l’occasion s’en présentait!
Je perds les pédales, c’est sûr. Ces problèmes de transformations, ça ne peut venir que d’une malédiction ou d’un truc dans ce genre-là.
Mais non.
La pleine lune n’est qu’un élément psychosomatique de mes transformations. Le mythe du Loup-Garou n’est en fait qu’une rumeur alimenté par de vieilles histoires paillardes.
Mais qu’est-ce que c’est enivrant de sentir toute cette force et ce calme couler en moi comme une eau claire. Mon corps démultiplie mes sensations et dès que je suis cette…chose, je me sens vraiment libre. Je perçois toutes les choses en plus forts, plus intenses. Odorat, goût, toucher, vue et ouïe sont poussés bien au-delà des limites que je me connaissais autrefois.
Alors que j’avais trouvé refuge dans une petite cabane de chasse laissée à l’abandon par ses propriétaires, c’est précisément pendant que cette phase là que ce petit diablotin fait son apparition.
Il m’emboucane la cabane avec cette odeur de soufre, avant de prendre une voix aussi douce que possible.
- N’aies pas peur, je ne te veux aucun mal. Je suis ici pour toi, pour t’aider, dit-il.
- Qui êtes-vous et comment m’avez-vous trouver ? demandai-je d’une voix forte.
- Je m’appelle Kurt Wagner et je suis envoyé ici pour te parler de tes dons. Bien que tu possèdes une apparence assez impressionnante, je sais que derrière cette masse de muscles imposantes et cette fourrure brune se cache une personne sensible et doué de raison qui n’a aucune mauvaise intention de blesser qui que ce soit.
- Ne vous approchez pas, je pourrais vous faire mal !
- Je prend le risque, affirme-t-il en avançant vers moi tout en tendant une main accueillante.

Je pousse alors un râle long et guttural avant de me calmer et de me ramasser sur moi-même.
- Vous ne savez pas encore maîtriser votre don, n’est-ce pas ?
- N… Non…
- Bien. Essayez de vous calmer tout d’abord.
- Comment me calmer alors que vous venez de sortir de nulle part ?

Ce gars au fin duvet bleuté se disait s’appeler Kurt et que je pouvais avoir confiance en lui. Il arbore un sourire rassurant et ses yeux jaunes qui m’effrayaient tant dès son apparition me font finalement sourire.
Ce qui semble le réjouir.
Mais à peine faisions-nous connaissance, alors que ce Kurt se dit prêt à m’aider à porter ce fardeau (que lui ne le nomme pas de cette façon), que je me fais attaquer par un long truc visqueux qui m’envoie dans le décor.
Mes pauvres épaules n’ont même pas eu le temps d’encaisser le choc contre les lattes de bois des murs de ce refuge.
Voilà que j’embrasse la mousse qui recouvre la terre humide de cette fichue forêt.
Je me redresse et fait face à un homme affreusement laid, couvert de boutons et de plaques verdâtres, une petite bosse sur le dos le maintient voûté. Je m’apprête à subir l’assaut de cet ignoble agresseur lorsque le lutin s’interpose. Malgré le vent qui venait de se lever, je parviens à capter quelques bribes de conversation entre les deux «hommes».
- Laissez-la tranquille, lance Kurt à l’assaillant.
- Tiens donc, mais qu’est-ce que je vois là ? un blason des X-men ? Il recrute des monstres dans ton genre ?
- Comment sais-tu ?
- Je suis de la partie depuis bien avant ta venue parmi les élèves de Xavier, traître !
- Je ne suis pas un traître !

A ces mots, un combat débute par deux violents crochets de l’autre intrus. Ils se battent tellement vite que je n’ai pas le temps d’agir à mon tour. Après un coup de tête de Kurt porté au menton du bossu verdâtre, ils marquent tous les deux un temps mort.
- C’est pas toi que je veux, mutant, mais c’est elle qui m’intéresse !
- Non, je ne te laisserais pas faire !

Ils s’apprêtent à nouveau à s’affronter mais c’est moi qui agi en premier. Je saute par-dessus l’épaule de Kurt pour porter un coup de crocs sanguinolent à l’épaule de ce crapaud.
Il pousse un cri de fillette avant de tenter de se dépêtrer de ma mâchoire qui accentue sa prise. Un jet de sang gicle sur ma fourrure, mais qu’importe. Je poursuis de plus belle et l’assaillant, à chaudes larmes, m’envoie un atémi en pleine jugulaire.
Mon salaud, tu t’y connais en arts martiaux, hein ?
Kurt ne me laisse pas le temps de continuer et s’interpose entre lui et moi.
- Fuyez, allez !
- Non, je veux finir ce que j’ai commencé !
- Ce n’est pas comme ça que vous sauverez votre peau ! Allez ! A nous deux, Crapaud… Je crois savoir ce que tu vaux !

A contre cœur, j’obéis à ce pauvre diable qui se démène contre cet énergumène qui se nomme effectivement «Crapaud». Au bout de trois longues foulées, je sens une liane rugueuse et visqueuse qui se noue sur ma taille. En baissant les yeux je vois que c’est une longue langue râpeuse, provenant de la bouche de ce Crapaud, mis à terre par Kurt qui lui fait une splendide clé de bras autour du cou.
A peine le constat est émis que d’un mouvement sec de la tête, le Crapaud m’envoies contre un tronc d’arbre cassé, bien effilé, qui me tend les bras.
Le bois perfore ma chair et mon sang jaillit telle une fontaine de la plaie béante au dessus de mon poumon droit.
La douleur m’arrache un cri bestial qui se mue en cri de femme. Je suis redevenue moi-même, d’apparence humaine, sous le coup de la douleur.
Je me vois nue devant les deux hommes qui continuaient de se battre sous mes yeux dans des nuages de fumée bleutés. Kurt lance de temps à autre un coup d’œil dans ma direction.
Ce n’est qu’au bout de plusieurs minutes de combat acharné que le Crapaud abdique en bondissant par-dessus une haie qui fait bien deux mètres de haut.
«Pietro comprendra», lâche-t-il dans l’air tandis que Kurt se précipite sur moi.
Ooooooh, ce qu’il fait froid. Je vois mes pieds baignés dans un flaque grandissante de sang.
- Une artère a dû être sectionné, Fraulein. Oh, attendez, ne bougez pas.
- Unnngh, c’est sûr que comme ça, j‘vois pas comment je pourrais bouger le moindre petit orteil !
- J’ai une idée !

Kurt me touche l’épaule intacte et de son autre main à trois doigts (?) touche le tronc d’arbre. Pendant un battement de cils, je me sens tomber dans les pommes alors que tout se met à vaciller dans de sombres teintes autour de moi.
En rouvrant les yeux, je vois que nous sommes arrivés avec Kurt dans une rue attenant à un hôpital, mais je ne sens plus mes jambes et je sens mon cœur ralentir.
- Non, tenez bon, dit Kurt qui me tient la main avec un poigne ferme et douce à la fois. Vous ne pouvez pas renoncer, pas maintenant.
- Je…Oooh, Kurt, je sais que vous avez tenter de m’aider. Je sais que vous avez essayé de me sauver. Cette crapule essayait de me faire du mal et vous… Et vous… Vous…
- Ne parlez pas, gardez vos forces, je vais aller chercher les brancardiers.

Mais voilà que le froid, qui s’insinuait en moi depuis la forêt, gagne ma tête à une vitesse vertigineuse et les dernières choses que je vois avant de fermer les yeux sont les larmes silencieuses de ce pauvre diable qui se penche vers moi en murmurant ce que je crois être un psaume religieux. Je sens mon corps si lourd et pourtant mon âme si légère.
Cependant, je ressens, par sa chaleur, sa main apaisante se poser sur mon front avant de l’entendre disparaître dans un halo de fumée bleu, sentant le soufre.
Les brancardiers arrivent en courant vers moi.

A suivre…
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MessageSujet: Re: Avant "X-Men: L'Affrontement Final"...   Avant "X-Men: L'Affrontement Final"... EmptyDim 5 Mar - 1:48

Chap 8
Mystique

Après mon altercation avec ce mutant griffu, je retourne voir Magnus. Nous avions élus domicile dans un ancien bunker militaire perdu au beau milieu de la nature.
Nous avions quittés les rejetons du télépathe depuis notre mésaventure avec le Général Stryker à Alkali Lake.
Nous avions même recrutés le jeune Pyro, qui semblait avoir hâte de passer à l’action et de faire ses preuves envers Magnus.
Suite à cela, Magnus avait songés à reformer la Confrérie des Mutants. Mais malgré mes nombreux contacts, je suis resté sans nouvelles du Crapaud et de Dents de Sabre.
Magnus a décidé d’agir sans plus attendre en confectionnant une machine qui optimiserait les pouvoirs de tous mutants qui entrerait à son contact.
A la façon de celle qu’il avait utilisé pour modifier l’ADN des humains pour en faire des mutants, bien que cet appareil soit bien plus aboutie et bien plus efficace.
Magnus a baptisé ce tout nouveau dispositif, le « Portail »
Elle n’attendait plus que les nouvelles recrues.
Nous avions réussi à piocher dans les fichiers de Stryker une liste de mutants dont les pouvoirs nous intéressaient. Mais à chaque tentative de recrutement, un X-Man mettait le grappin dessus avant nous.
J’avance d’un pas nonchalant dans un long tube d’acier et rejoins les quartiers privés de Magnus.
J’entends depuis le couloir les airs de moderato de Bachs. En entrant, je le vois qu’il fait face à la grande fenêtre et le sens plonger dans se pensées, son regard d’azur perdu dans le lointain.
Une feuille d’aluminium, en suspension dans l’air au dessus de son large bureau d’ébène, exécute plusieurs pliages d’origami. Magnus adore faire ce genre d’exercices. Il entretient son emprise sur le métal.
- Bonsoir, Magnus.
- Mystique, dit-il sans se retourner, les mains derrière le dos. Comment s’est passé ton rendez-vous ? A t’entendre, tu n’es pas satisfaite…
- Un X-man était là, dis-je en frôlant du bout des doigts les trois cicatrices qui recouvrait mon abdomen.
- Logan, j’imagine… Décidément, il est toujours là où il ne faut pas, celui-là. Dommage que Creed ne soit pas là pour lui régler son compte.

Un grincement métallique me met instinctivement sur mes gardes.
Trop tard.
La feuille d’aluminium m’enserre la gorge et me fait léviter, laissant le bout de mes pieds effleurer le sol et m’amène tout près d’Erik.
- Je ne veux pas échouer, cela fait déjà deux fois que Charles et ses maudits élèves contrecarrent mes plans. Je veux avoir un maximum de mutants capables de se battre à mes côtés. Toi, je sais que tu en fais déjà beaucoup et Pyro essaie de faire ses preuves, je le conçois. Mais je ne tolère aucune place à l’erreur. Celle-ci est la dernière, Mystique. Echoue encore une fois, et c’en est fini de notre précieuse collaboration. J’ai été suffisamment clair ?
- Oui, très clair. Mais comment faire pour trouver les meilleurs éléments avant les X-men ? Ils disposent d’un équipement très sophistiqué et…
- Et ils ne savent pas que le petit génie de la cybernétique, Forge, travaille d’ores et déjà à notre cause. Par ailleurs, McCoy peut s’avérer être un bon élément si l’on trouve la faille qui pourrait écrouler sa foi en Xavier.
- Et qu’en est-il de vos enfants ?
- JE T’AI DEJA INTERDIT DE NE PAS ME PARLER D’EUX ! vocifère-t-il en me jetant un regard froid.

La plaque d’aluminium se tend d’un coup. Elle me gifle d’un mouvement sec sur ma joue et, par dignité, aucun son ne sort de ma bouche. Un filet de sang s’écoule du coin de mes lèvres que j’essuie du revers de la main.
- Pietro et Wanda ne sont plus mes enfants… Ils ne peuvent s’allier à la cause que je défends bec et ongles depuis tant de temps. Il faut se passer de ces deux éléments, bien que leurs pouvoirs auraient été forts utiles.
- Je…Je…

Magnus stoppe immédiatement l’emprise et je m’affale sur le sol en prenant de longues goulées d’air. Je recommence à distinguer le mur recouvert d’écrans de télévisions, diffusant l’ensemble des programmes dans le monde entier.
Soudain, le doigt de Magnus se tend vers celui-ci et sans tourner la tête, dit d’une voix de robot : «Là».
Rapidement un écran dépasse celui de ses semblables et étend son image sur tous les écrans comme une flaque électronique. Au bout de quelques secondes, une présentatrice d’origine asiatique fait part d’une brève dans une langue que je maîtrise encore mal.
«… insolite : Le corps gravement brûlé d’un jeune homme a été retrouvé aujourd’hui dans une auberge provinciale d’Osaka. L’homme est toujours vivant et a été réveillé par la police. Celle-ci a été prévenue par une inconnue du meurtre d’un contrôleur du Shinkanzen que le mystérieux brûlé aurait commis. Il s’est montré extrêmement récalcitrant face aux autorités locales en faisant exploser les réservoirs d’essence des voitures du quartier. Des renforts sont arrivés et sont parvenus à contrôler l’agresseur sans papiers. Les forces de police l’ont placé en garde à vue dans l’attente de son identification. Mais nous savons d’ores et déjà qu’il s’agit d’un mutant. Ceci est un autre exemple de violences urbanes perpétrés par un mutant, chose que le gouvernement ne tolère plus. Le président a déclaré que le pays ne pouvait plus souffrir de ces brutals changements et que l’Etat s’effrocera de contrecarrer ces stupéfiants débordements en votant prochainement le projet international, qui rappelons-le, annonce la mise en place d’une section armée visant à contrôler la menace mutante…»

Magnus esquisse un geste et tous les écrans s’éteignent. Il se retourne et je revois alors son visage après plusieurs semaines d’absence. Il a les traits tirés, les yeux enflés et la barbe naissante.
- Pyro a échoué et s’est fait mettre en pièces… Et le projet Aurore va donc finalement voir le jour… Ces Sentinelles vont traquer nos frères! Il faut agir au plus vite... Mystique !
- Oui,… Qu’est-ce que je peux faire ?
- Contactes Frost et dit-lui de me ramener la Sphère. Je pars pour l’atoll de Muir sur-le-champ. Et fais le maximum pour retrouver le Crapaud et Creed. Me suis-je bien fais comprendre ?
- C’est très clair.
- Dernier point : trouves les codes d’accès de la cellule de notre dernier confrère. Il est très important pour notre petite opération et j’ai absolument besoin de lui, dit-il dans un sourire. Charles sera si content de le revoir une dernière fois…

La main portée sur un casque sombre aux contours carrés, je le vois plonger son regard dans le mien.
Je repars vers ma cellule pour me soigner.
Au loin, j’entends l’écho du murmure de Magnus. Il semble marmonner quelque amertume envers son fils.
Quelques heures plus tard, j’appelle Frost qui m’informe de la perte de la Sphère par le cambrioleur de Nouvelle-Orléans. Mais tout n’est pas perdu. Un traceur placé à l’intérieur me permet de remonter la trace.
C’est alors que le téléphone sonne au poste de contrôle et qu’une voix familière dit d’une voix de macho :
- Salut, chérie, je t’ai manquée ?
- Creed ? Espèce de raclure, comment tu oses donner signe de vie après tous ces mois de silence ?
- Toi aussi tu m’as manquée, poupée, me répond-il avec arrogance. Quoi de neuf à la maison ?

Je l’informe alors de la mission à Alkali Lake, du nouveau Cérébro perdu avec la perte probable de Jason Stryker, l’illusionniste et l’opération que nous menons actuellement avec le jeune Pyro.
- Tu vas me remercier poupée, je viens de renifler la piste de cette crapule de Crapaud. On rentre à la maison d’ici peu. Ya des Goldoraks géants dans tous les sens par ici.
- Tu es où ?
- Pas loin de Chicago.
- Alors attends un peu. Tu vas ramener quelque chose d’autre pour nous au passage. Ce sera comme un cadeau de retour, dis-je d’un ton amusée. Une sphère, quelque chose de précieux aux yeux de Magnus. Un cambrioleur de Nouvelle-orléans a doublé Frost…
- Ca pas dû être dur pour lui !
- …semble être un mutant, dis-je sans discontinuer. Si je pouvais y aller je le ferais. Mais d’autres tâches me retiennent ici. Tu peux faire ça, Vic ?
- Ne m’appelle plus comme ça. Y a longtemps que c’est terminé nous deux, alors n’essaie pas de faire comme si on était super potes, répond-il d’une voix sèche. Je ramène ton bibelot, mais j’le fais pour Magnus. Pas pour toi, c’est clair ?
- Limpide, dis-je en esquissant un sourire. Rappelle quand tu seras dans la zone, on t’ouvrira l’accès.
- Ok.

La tonalité coupe sur un souffle rauque de Creed, manifestant sa bestialité et, qui sait, sa hâte de revenir. Je n’avais rien à faire de lui, cependant, le manque d’effectifs change la donne, si bien que c’est avec une certaine nostalgie que j’attends le retour de mon ancien amant.
Pour ma part, je cherche depuis plus d’un an maintenant à entrer en contact avec Malicia.
Mais d’abord, les codes d’accès de cette cellule du Nicaragua.
Charles va faire une de ces têtes. Je paierais cher pour voir sa réaction ce jour-là.
Ca, ce sera de l’effet de surprise.
Dire que je l’avais en face de moi quand elle était arrivée chez Xavier et que j’avais choppé les traits de ce Bobby Drake. Dorénavant, je peux faire des glaçons si je le veux, maintenant que je suis passé par le « Portail ».
Dire qu’autrefois je ne pouvais que prendre la forme et la voix de la personne que je touchais. Sauf dans le cas d’un mutant, où si son pouvoir était physique, je pouvais le reproduire pendant un certain temps.
Maintenant, je pourrais changer du tout au tout dans un temps aussi limité que ma volonté !
Une seule personne fait obstacle à mon pouvoir. La seule dont je rêve d’effleurer la peau ne serait-ce qu’une seconde.
La chair de ma chair.
Ma fille.
Marie.
Malicia, pour qui je trouverais le moyen de contourner son handicap.

A SUIVRE…
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MessageSujet: Re: Avant "X-Men: L'Affrontement Final"...   Avant "X-Men: L'Affrontement Final"... EmptyDim 5 Mar - 1:52

Chap 9
Psylocke

Voilà trois jours que nous sommes partis pour les Etats-Unis pour rejoindre cette fameuse école pour jeunes surdoués. Miss Munroe n’avait de cesse de me parler de cette situation avec les mutants, de ce temps de crise, et les tout derniers évènements qui se déroulent sur le sol américain.
Mais en quoi cela me concerne-t-il directement ?
J’ai mes affaires en cours au Japon, avec la famille Tanagawa, qui me paie bien pour mes contrats. Ils ont étés déçus de savoir mon départ, mais après leur avoir livrés les molaires et les petits doigts des malabars qu’elle a osé m’envoyer, ils ont dû comprendre que c’était moi qui décidait pour mon propre chef.
Lors des préparatifs de départ et pendant le voyage, «Tornade» m’a beaucoup informée des choses que j’étais censée, selon elle, savoir.
Avec mon silence habituelle, je n’acquiesçais que rarement de la tête pour manifester mon approbation.
Et maintenant, nous arrivons à l’aéroport de Dallas après avoir fait escale à Sidney et Los Angeles.
- C’est la première fois que tu viens ici, je présume, me demande Miss Munroe, alors que nous descendons d’un interminable escalator.
- Une fois, pour «affaires», dis-je simplement.

Nous arrivons devant une large baie vitrée où des rangées de sièges en aluminium s’étendent sur toute la longueur de la salle d’attente.
Une foule naissante prend forme.
Le froid s’abat sur le pays en une pluie drue et bruyante. J’arbore pour l’occasion un costume noir, par-dessus lequel un long imperméable bleu nuit tombe sur mes chevilles. Pour raison pratique, je me suis coiffé d’un chignon d’où déborde quelques mèches éclatées comme des pétales.
Miss Munroe avait un imperméable elle aussi, de couleur crème, protégeant sa veste de tweed et sa jupe assortie.
La pluie semble caractériser l’amertume de son comportement, d’après ce qu’elle m’avait dévoilée de ses pouvoirs.
Quelques moniteurs crachent un grésillement d’informations locales et une speakerine annonce les horaires des départs imminents toutes les vingt secondes.
Miss Munroe me relance à nouveau sur la nature de mes pouvoirs sur lesquels je réponds pour la septième fois : «Cela ne vous regarde pas».
Ma dague psy et mes dons de télépathie, je préfère garder ça pour moi. Au pire, ce sera son professeur qui détectera mes capacités. Je devine à son regard la déception que je lui cause, empirant sur mon refus de prendre sa pilule pour communiquer avec ce Charles Xavier, ou encore de revenir par ses propres moyens.
Soudain, mes fins cheveux noirs se dressent sur ma nuque. Les sens en alerte, je regarde de part et d’autre de la salle d’attente.
Rien ne me semble suspect.
Je reste sur mes gardes.
Je vois que Miss Munroe aussi ne paraît pas rassurée.
Je lui adresse un sourire froid, mais sincère. C’est alors qu’un son lourd résonne dans les parois de l’édifice. Venant de nulle part et partout à la fois, je ne parviens pas à en déceler la source.
Les gens autour de nous paniquent rapidement sous le coup de la surprise.
Je garde mon sang froid tout en me dirigeant vers les vitres avec une extrême lenteur. Je distingue alors une silhouette énorme se dessiner à coté d’un airbus qui stationne à une quinzaine de mètres devant moi. A travers l’épais rideau de pluie, je devine deux lueurs rondes qui se dirigent vers moi.
C’est alors que Miss Munroe me tire par l’épaule et enfourne dans ma bouche sans mot dire une pilule que j’avale sous le coup sec et rapide d’un tranchant de main sur ma gorge.
- Je suis désolée, Miss Braddock, mais moi aussi je sais garder quelques atouts dans ma manche…
- Espèce de…

Je la plaque au sol après un croque en jambe d’un coup de pied retourné sur ses chevilles. Celles-ci fléchissent comme deux fétus de paille sous l’impact de mon coup. Je bloque ses épaules avec mes genoux, me tenant sur elle avec ma lame psychique qui vient de sortir en jet nuageux fugace, rougeoyante et prête à s’abattre sur elle.
- Ceci, Miss Munroe, est une dague psychique, un condensé d’énergie pure tiré de mon cerveau. Si cette lame entre en contact avec votre cervelle, vos synapses se déconnectent et vous sombrez dans l’inconscience. Si je prolonge cette action, vous devenez un légume. Encore un instant de plus et vous y rester…
C’est alors que toutes les vitres se brisent dans un vacarme tonitruant pour laisser place à deux mains gigantesques qui avancent lentement.
La foule, apeurée, s’éparpille en poussant des cris stridents. La salle est rapidement désertée de toute présence, hormis celle de Miss Munroe et de la mienne. Pendant que les mains géantes s’avancent vers nous, je sens une force incroyable me soulever et me renverse littéralement.
Miss Munroe vient de m’envoyer valser.
Mais qui est donc cette femme ? D’une main ferme, elle attire mon attention. Je vois ses yeux, d’un blanc pur, lancer de minces éclairs de chaque coté de son visage. Un vent ascendant soulève ses boucles de nacre au-dessus de sa tête. Les quelques personnes présentes dans les recoins de la salle en ruines laissent échapper de leur gorge un hoquet de stupeur en voyant cette jeune femme afro-américaine s’élever dans les airs, comme le feraient les sorcières des films du début du 20ème siècle.
Frappée par la puissance qu’elle dégage, je sors de mon inertie pour faire face à l’agresseur. Mais la pluie gâche énormément la visibilité et les immenses mains ne terminent pas leur course.
Un éclair déchire l’air pour fendre les avant-bras de notre titanesque agresseur.
Des irruptions d’électricité émergent des carcasses métalliques amputées. Une fumée s’exhale des trous béants laissées par la foudre.
A peine je me dirige vers ces orifices que je vois Miss Munroe s’envoler en direction de la silhouette.
Et pendant un très court instant, une image se grave à jamais dans ma mémoire :
Un robot, d’apparence humaine et aux traits marqués, apparaît devant mes yeux l’espace d’un éclair. D’une vingtaine de mètres de hauteur, arbore une ligne carrée et complexe à la fois. A travers les minces interstices de ses articulations je parviens à voir des circuits électroniques extrêmement pointus, des vérins hydrauliques en guise de muscles et des diodes d’un vert éclatant noyés par un câblage épais.
Son regard synthétique se fige au dessus du toit, les bras déchiquetés le long du corps.
Je me met à charger vers l’agresseur, mais je stoppe net quand je vois le vide au-dessous de ce qui fut la baie vitrée. Il était trop loin pour que je puisse l’atteindre. C’est alors qu’une cascade d’éclairs s’abat violemment sur le poitrail du robot géant dont le centre s’était ouvert comme le focus d’un appareil photo et dévoiler une sorte de canon.
Un dernier éclair décapite le robot et la tête s’écrase devant moi, les lueurs des yeux flashant par intermittences avant de s’éteindre à tout jamais.
Miss Munroe atterrit du bout du pied sur le crâne du robot.
En quelques secondes, les nuages menaçants et la pluie froide se dispersent pour un soleil froid déclinant.
Miss Munroe exécute une rapide recherche sur le crâne de métal avant que les gens ne reviennent mettre le nez dans tout cela. En découvrant une petite trappe elle tâtonne les méandres de ce qui doit être des circuits électroniques grillés par le surplus de l’électricité. Elle enfourne dans son sac un boîtier avec quelques fils de connexion déchirés et brûlés.
Nous nous mêlons à la foule alors que les pompiers et la police viennent sur les lieux.
Alors que les dépositions se font dans les cris et les sirènes de pompiers venus éteindre les quelques feux qui sont propagés ça et là dans l’enceinte de l’aéroport, Miss Munroe m’avoue alors qu’elle m’avait fait prendre une pilule qui masquait ma présence aux yeux cybernétiques de la machine. L’effet escompté doit se dissiper d’ici une bonne heure et demie. Et à juger par la sincérité que dégage le jeune femme, je suis en mesure de lui faire confiance.
J’ai le flair pour ça.
Nos moyens de voyager par les airs semblant ajournés suite à cet accrochage, nous prenons un car en direction de Philadelphie afin de parvenir à Westchester le plus rapidement possible.
Mais d’après le chauffeur, nous ne parviendrons pas à destination avant une bonne semaine, suite au trafic routier, devenu dense suite aux déplacements des populations. Cet exode est suscité par la peur qu’engendrent, ce que l’on nommait à la radio, des «Sentinelles», robots traqueurs de mutants.
- Avec ça, nous allons pouvoir trouver leur point faible, me dit l’afro-américaine en tâtant son sac.
- Miss Munroe, écoutez, je…dis-je d’une voix basse alors que nous entrions dans l’autocar
- Appelez-moi Ororo ou Tornade, je vous l’ai déjà dit cent fois, me lança-t-elle en s’arrêtant sur les marches de la porte, la main portée sur le poteau d’appui.
- Très bien… Ororo. Je voulais vous remercier pour le geste.
- Ce n’est rien, vous en auriez sûrement fait autant pour moi, non ?
- Peut-être pas, mais je sais que vous tentez d’agir pour ce que vous croyez juste. Ca paraît limpide à présent. Mais attention, cela ne veut pas dire, que je vais rejoindre cette école !
- Non, bien sûr, répond Ororo d’un sourire malicieusement cachée par sa main. En tout cas, des gens ont mis un plan d’attaque envers les mutants à exécution. Et c’est loin d’être une bonne chose… Je vais alerter le Professeur immédiatement.
- Par télépathie, comme vous me l’aviez expliqué à Los Angeles, demandai-je d’un ton quasi innocent. Mais comment un homme peut-il communiquer sur d’aussi longues distances ?
- Ca, ma chère, c’est une chose que seul le Professeur pourra vous expliquer en détail. En attendant si vous voulez bien m’excuser…
Elle s’écarte de moi, s’isole en faisant le vide autour d’elle. Elle s’apprête à communiquer mentalement avec son professeur, les doigts collées aux tempes. Ma vis avait été complètement retournée depuis que cette femme avait fait irruption dans ma vie. La famille Tanagawa devait sûrement mettre ma tête à prix après l’affront que je leur ait fait. Le Japon n’allait peut-être plus m’accueillir comme elle le faisait autrefois. Ces X-Men représentaient peut-être ma porte de sortie. Mais il fallait la jouer fine. Céder du terrain tout en restant sur ses gardes, telle doit être ma ligne de conduite.
- Attendez un instant, dis-je d’un ton sec en l’interrompant dans son processus. Si vous me dites que cet homme est un télépathe de renom, je souhaite lui parler et tout de suite, dis-je d’une voix ferme. J’ai changée d’avis. Mais si jamais vous me faites une entourloupe, ma dague s’activera à l’instant même où je tombe dans les vapes, poursuivis-je tout en plaquant mon poing sur ses frêles côtes. Elle court-circuitera votre moelle épinière de telle sorte qu’il serait probable que vous vous retrouviez dans un fauteuil roulant. Cela vous tente-t-il ?
- Avec ce qui s’est passé à l’aéroport, vous arrivez encore à douter de ma sincérité ? Alors que je nous ais sauvés la vie à tous, à vous et tous ces pauvres gens ?
- Appelez ça de la parano si ça vous chante, mais j’ai trop souvent été désabusée par mes supérieurs… J’en ai laissé des plumes, du temps des Triades.
- Tenez, me présente-t-elle. Avalez cette pilule, elle augmentera votre capacité à recevoir les paroles du Professeur.
- Très bien…
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MessageSujet: Re: Avant "X-Men: L'Affrontement Final"...   Avant "X-Men: L'Affrontement Final"... EmptyDim 5 Mar - 1:52

J’avale la pilule tout en me blottissant contre Ororo de telle sorte que personne ne puisse voir que je la tiens en joue avec mon poing.
J’entre alors dans une sorte de transe. Je sens ma tête enfler comme de l’hélium et s’envoler. Mon esprit parcours l’espace à une vitesse vertigineuse tout en restant assise ici, dans ce siège d’autocar.
Comme si je suis à deux endroits à la fois.
En télépathie je n’avais jamais ressentie de telles sensations. C’est alors que je distingue au loin une voix qui me parvient de tous les fronts à la fois.
//Qui est là ?
//Je suis Psylocke. Nous sommes dans un autocar avec Ororo et nous allons à Philadelphie. Nous avons rencontrés un problème en chemin. Un problème de taille…
//Psylocke. Je suis très heureux que tu aies pris l’initiative d’entrer en contact avec moi. Je crois savoir que…
//Ecoutez, je vous arrête tout de suite. Si je suis en lien télépathique avec vous, c’est pour savoir une chose. J’ai côtoyé bien des salopards pendant ces dix dernières années. Je veux savoir à qui j’ai à faire, surtout lorsque c’est quelqu’un qui a une réputation comme la vôtre. Je connais pas mal de choses sur vous et je sais que vous pouvez écrasez la volonté de quiconque comme on plie un grain de riz rien que par la puissance de votre esprit.
//Psylocke, je comprends ta méfiance…
//C’est moi qui pose les questions. Je vais vous poser des questions auxquelles vous devrez répondre très rapidement, presque sans réfléchir. Je tiens Ororo avec moi, et à la moindre tentative de possession d’esprit, j’en fais un légume, c’est clair ?
//Parfaitement limpide.
//Votre nom ?
//Charles Xavier.
//Handicap ?
//Paralysie des jambes.
//Vous aimez le sexe?
//Qui ne l’aime pas ?
//Café ou thé ?
//Thé.
//But de votre école ?
//La paix pour tous, mutants comme humains.
//Livre favori ?
// «The Once et Future King»
//Meilleur ami ?
//Erik Lensherr
//Pire ennemi ?
//Ceux qui veulent du mal à celles et ceux qui sont différents.
//Pantoufles ou tongues ?
//Pantoufles.
//Votre amante ?
//Moira MacTaggert.
//Foot ou lecture ?
//Lecture, bien sûr.
//Vous semblez très bien connaître votre sujet, Monsieur Xavier. Vous maîtrisez le test de Junbert à merveille.
//C’est peut-être parce que je la lui aies enseigné par le passé alors qu’il était l’un de mes élèves en fac. Déstabilisez par l’immédiateté des réponses pour mieux cerner son interlocuteur.
//C’est exact. Mais franchement, Professeur, de vous à moi, quelle garantie je peux avoir de votre confiance à. Vous que je ne connais à peine ?
//Le test que nous venons de passer vous a peut-être montré que je suis homme de confiance, non ? En gage de ma reconnaissance de votre contact avec moi aujourd’hui, quel que soit votre passé, je vous donne ma parole d’honneur à compter de ce jour que je serais là pour vous aider lorsque vous en aurez besoin.
//Je ne crois pas avoir besoin d’aide.
//Oh, si, croyez-moi. Même les plus grands demandent aux plus faibles une aide, aussi infime à vos yeux soit-elle. Elle redonne un espoir suffisant pour aller de l’avant.
//Je voudrais…//

En quelques paroles, quelque part, un changement s’opère en moi de façon irrémédiable. Le Professeur avait semé le trouble en moi. Malgré mes aptitudes télépathiques, ma froideur habituelle, surtout celle que j’avais lors de mes contrats pour la pègre japonaise, je n’ai rien laissé transparaître de moi durant cette conversation.
J’ai toujours agis de la sorte.
Alors que lui, il me laissait lire en lui comme dans un livre ouvert, à quelques pages près.
Mais par-dessus tout, il me parlait avec une telle chaleur dans la voix, une telle sincérité.
Il est parvenu à m’émouvoir.
//Psylocke, vous êtes libre de ne pas venir, mais sachez pour votre gouverne que j’en serais le premier navré, si jamais vous ne venez pas ma voir.
//Je serais là, maintenant que je suis avec votre envoyée, je ne peux plus trop faire machine arrière.
//Vous avez toujours le choix de repartir d’où vous êtes venue. Mais si je ne m’abuse, vous êtes intéressé par ce que je peux éventuellement vous dire.
//Ca se pourrait bien.
//Dites-moi où vous êtes, s’il vous plaît.
//Nous sommes à bord d’un autocar après notre dernière escale à…à Dallas. Nous nous dirigeons vers Philadelphie suite à un problème de taille.
//Une Sentinelle ?
//Cet espèce de robot géant ? Oui, je suppose que ce doit en être un. Mais Ororo a eu le temps de prendre une boîte qui semble être la réponse à votre problème. Enfin, à notre condition de mutants, bien sûr…
//Une Sentinelle. Je ne m’attendais pas à ce que la réponse des hommes soit aussi prématurée. Quelques Etats ont d’ores et déjà mis en action ce fameux projet Aurore. Il faut agir vite. Revenez vite à Salem, afin de convenir d’un plan de bataille.
//Vous m’enrôler dans une croisade ?
//Aucunement. Tel que je vois les choses, vous resteriez ici avec moi. Je tiens à ce que mes invités soient traités du mieux possible. Mais la guerre inexorable que je voulais à tout prix éviter est sur le point d’éclater, malgré les précautions prises par mes élèves. Dites à Ororo de prendre soin de vous, toutes les deux.
Je sors du contact télépathqiue avec ce sentiment lointain d’avori le cœur au bord des yeux.
Ororo m’accueille avec un sourire chaleureux à son tour.
Je relâche l’emprise de mon poing sur ses vertèbres et lui résume l’entretien mental que Charles Xavier et moi avions eu.
Mon esprit, si parfaitement excercé et entraîné, est en branle. Ce Charles Xavier possède un charisme et une telle force sereine. Jamais je n’avais rencontrée d’homme comme lui par le passé.
Après de longues heures de discussion, j’ouvre finalement mon cœur à Tornade.
Et pour la première fois de ma vie, une personne qui partage la même vision des choses que moi, due à notre différence vis-à-vis du reste du monde, me redonne l’envie de sourire et de rire.
Chose qui ne s’est pas produit depuis plusieurs années.
Mais l’espoir d’être moi-même et d’employer mes dons à des fins bien meilleurs que ce que j’en fais actuellement me paraît encore bien loin…

Nous laissons nos regards s’évader vers l’horizon et telles les deux fuyardes du film Thelma et Louise, nous nous éloignons de la carcasse métallique échouée en pleine piste de décollage de la voie 6 de Dallas pour atteindre les abords de la ville de Philadelphie.
Et ceci sans se soucier que ce nous venions de vivre, Ororo Munroe et moi, n’est que le début des ennuis.

A SUIVRE
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MessageSujet: Re: Avant "X-Men: L'Affrontement Final"...   Avant "X-Men: L'Affrontement Final"... EmptyDim 5 Mar - 1:54

Chap 10
Iceman.

Les mots en italique sont «en français» dans le texte (cela concerne Gambit, évidemment).

On a quittés Las Vegas depuis trois jours maintenant, en direction de l’est et nous sommes en plein désert. Quarante degrés à l’ombre.
On roule dans la poussière à bord de cette voiture française appartenant à ce Cajun.
Si il ne l’a pas volé à un autre français.
Quoi qu’il en soit, j’ai la nette impression que Malicia a flashé sur ce gars. Non pas que je sois jaloux, mais il est clair que ce type de mec, le rebelle solitaire limite marginal, l’a toujours attiré.
D’abord Logan, maintenant lui.
Accoudé sur le rebord de la décapotable, le poing encastré sur ma joue, je regarde au loin sans prêter attention à leur conversation.
Le vent fouette nos visages et nos lunettes de soleil bon marché pris dans un point essence miteux du Nevada ont du mal à nous protéger les yeux des rayons ardents.
J’ai décroché la conversation mielleuse depuis que Le Beau lui a dit le pourquoi de son intérêt pour rejoindre l’école Xavier.
«L’union fait la force, surtout par les temps qui courent», qu’il disait. «Il vaut mieux se préserver de l’opinion publique derrière le charisme médiatique du Professeur ».
Sur ce seul point, il n’a pas tort.
Car depuis l’affaire d’Alkali Lake, le Professeur Xavier a gagné énormément de galons auprès de la Presse, grâce à son rendez-vous «coup de poing» si l’on peut dire, à la Maison Blanche, lorsque nous sommes allés voir le Président des Etats-Unis lui-même et lui remettre le dossier que le Professeur détenait sur les opérations de Stryker.
- Remy, comment pouvez-vous voler sans scrupules les biens d’autrui ?
- Vous savez, ma chère, rien n’est plus exaltant que l’adrénaline qui gonfle vos veines. Le challenge de ne pas se faire attraper, répond-il de sa voix de crooner. J’ai toujours adoré ça.
- Il y a pourtant bien d’autres distractions.
- Oh, j’ai bien essayé, mais pour ma part, aucune n’égale celle-ci. Et puis, ça permet de se faire de l’argent sur le dos des cadres corrompus et des dirigeants malhonnêtes. Je met à chaque fois un point d’honneur : Connaître le généreux emprunteur avant de le dépouiller de ses biens.
- Jusqu’au jour où vous vous retrouverez en taule, dis-je d’un ton glacial.
- Non, mon ami. Je ne me suis jamais fais avoir grâce à ceci.

Tout en tenant le volant d’une main, il dégaine une carte qui se trouvait dans la manche de sa veste en jean noir, puis, avec trois doigts, il retrousse sa manche pour divulguer la présence de cicatrices et surtout d’une sorte de holster pour y mettre un jeu de cartes.
- Qu’est-ce que c’est que tout ça, demande Malicia à Le Beau d’un mouvement de la tête pour indiquer les cicatrices.
- Ah ça, c’est pendant l’apprentissage de mon pouvoir. J’ai failli y laisser plus que de simples plumes autrefois.

Et gnagnagna et gnagnagna.
Non mais écoutez ce discours de playboy.
Je préfère encore divaguer et repenser à ce qui s’est passé depuis le retour de Logan au Manoir.
Je sais parfaitement que jouer dans la cour des grands n’est pas encore de mon ressorts, encore moins de ces loups solitaires.
Entre Logan et lui, je crois que je ne fais pas le poids.
Imaginez plutôt :
Un pauvre ado de 19 ans coincé entre un bûcheron canadien ultra viril et un jeune séducteur en puissance un peu rebelle qui aime les grands frissons.
Mais de toute manière, Marie ne veut pas qu’on lui force la main, ça c’est clair.
Je suis donc plutôt déçu d’être ainsi mis sur la touche.
Malicia me glisse entre les doigts de plus en plus chaque jour.
Elle se renferme dans son mutisme à cause de son incapacité à pouvoir toucher la peau de qui que ce soit sans les faire tomber dans le coma ou les faire crever.
Mais au moins, je ne suis pas le seul, car le Cajun semble ramer depuis Vegas pour la mettre dans sa poche.
Ca lui fera les pieds.
J’aimerais bien jeter un froid à ce voleur expert, dès que l’occasion se présentera, histoire de lui prouver qu’il n’est pas invincible comme il le prétend.
Malicia pourrait aussi lui infliger une bonne leçon, comme notamment pomper nos pouvoirs, mais il y risquerait gros.
John en déjà fait les frais à Boston.
Rien qu’en lui saisissant la cheville, elle était parvenue à lui faire renoncer son assaut flamboyant sur les voitures de police parquées devant la baraque de mes parents.
John, lui qui était l’un des nôtres, a retourné sa veste à Alkali Lake en faveur de la cause terroriste mutante de Magnéto, selon Jean.
Elle qui s’est sacrifié pour nous sauver de la crue soudaine suite à la rupture de ce barrage là-bas.
Mes souvenirs se focalisent alors sur la silhouette aperçue au loin à Vegas.
Une Sentinelle.
Cette pensée m’effraie terriblement malgré les cours de Scott sur l’intériorisation de nos émotions face à un événement psychologiquement fort. Mais même lui, qui était aux premières loges de la perte de Jean, n’a pas pu rester de marbre.
Normal, ils s’aimaient.
Mais là, avec ce robot géant programmé pour l’extinction des mutants de la surface de la Terre, c’est carrément autre chose.
On se croirait face à des nazis anti-mutants version XXIème siècle.
- Bobby, tu es avec nous ?
- Hein ? Quoi, Marie ?
- Tu étais où là ?
- Ben je me demandais comment faisait le Professeur Xavier pour rester aussi zen face à ce largage de robots-tueurs. Le pire, c’est qu’on ne sait même pas qui commandite tout ça, si c’est le Président ou une Agence secrète…
- Votre prof doit être bien balèze pour demeurer aussi confiant, lance le Cajun.
- C’est peut-être le télépathe le plus puissant du monde, mais il n’en demeure pas moins homme, répliquai-je d’une voix morne.

C’est alors que, surgit de nulle part, un bâtiment aux contours abrupts se dessine sur le flanc de la route.
Un motel planté à une trentaine de miles de Chicago nous tend les bras alors que le soleil de couche lentement. Nous nous y arrêtons pour la nuit.
L’aubergiste, très sympathique mais sourd comme un pot, ne se soucie pas un seul instant de notre condition et nous donne nos chambres pour la nuit moyennant 15$ par piaule et une feuille de réservation remplie par de fausses identités.
Trois chambres individuelles.
Cela me glace le sang, Marie détourne les yeux après avoir pris la clé de sa chambre.
- Marie, dis-je à voix basse…
- Ne t’en fais pas, je crois qu’elle traverse une mauvaise passe avec tout ce remue-ménage, me dit Remy en me tapotant amicalement l’épaule

Alors que le tenancier se retourne prendre les deux dernières clés, les doigts de Remy gèlent instantanément au contact de ma peau nu.
- Ne t’avise pas de faire ami-ami avec moi, Le Beau, je sais très bien que tu la convoites. Mais c’est pas parce qu’elle et moi sommes en train de rompre malgré notre mission que tu dois foutre ton nez dans nos affaires, est-ce que c’est clair ?
- Je ne veux pas semer le trouble, Bobby, loin de moi cette idée. Et je préfèrerais que tu m’appelles Gambit, histoire d’éviter d’ébruiter nos identités…
- Garde ta pommade pour le Professeur, si tu y tiens, mais de ça avec moi…

Remy Le beau, grand prince aux yeux de ma petite amie, se ramasse une bâche de ma part.
Si il veut être mon pote, il s’y prend très mal.
Marie, qui prend ses distances chaque jour un peu plus de moi, à tout de même du mal à accepter le geste du français, se demandant si cet argent de ne provenait pas de quelque argent sale d’un mafieux notoire.
Néanmoins, nous avions tous les deux une somme assez maigre pour tenir le reste de la route, aussi nous résignons-nous à nous y plier.
La nuit qui venait n’a été en aucun cas réparateur.
Dès deux heures du matin, heure à laquelle je me retourne pour la centième fois dans le lit, une détonation résonne dans l’air.
Me dressant sur mes pieds, je me dirige vers la fenêtre et avant même de faire quoi que ce soit, j’aperçois les trais anguleux d’un malabar de deux mètres me sourire avec des dents jaunies et pointues.
D’un direct de la main, il traverse la fenêtre, envoie valser les carreaux pour me saisir la gorge d’une poigne de fer et me jette sur le parking de terre battue.
Je tente de me dégager avec mes deux mains de cette poigne infernale, mais rien n’y fait.
- Où est-elle, petit ?
- Ghk…Je ne sais pas d’quoi vous parrhhler, dis-je en suffoquant.
- La sphère, imbécile, où est-elle ?

En guise de réponse, j’applique par appositions des mains un gel sur celle de mon assaillant. Rapidement, la glace gagne son bras qui semble s’alourdir aussi vite que se répand la glace sur sa peau.
Bientôt, le bras musclé de mon agresseur, prit de tremblements pour tenter de me maintenir sous son emprise, relâche ma trachée.
Je prends une longue et pénible bouffée d’air dans une violente quinte de toux. Je riposte direct en lui administrant une rafale de glace qui lui emprisonne les pieds, lui coupant toute retraite.
Celui-ci s’en libère d’un coup de griffes et au travers de ses mèches blondes, des yeux de tueur percent mon regard ébahi par la stature imposante de sa musculature.
Un pas puis deux avant qu’il ne se jette d’un bond puissant sur moi pour me plaquer de toute sa masse au sol.
Immobilisé, je tente de le geler à nouveau, mais il bloque mes poignets au sol par ses mains puissantes avant de planter ses crocs dans ma jugulaire.
Je pousse un cri déchirant de douleur alors que mon adversaire se redresse pour m’abandonner à la terre poussiéreuse mêlée de sang.
Le Beau et Marie, tirés de leur sommeil, me rejoignent. Le Cajun dresse des cartes irradiées d’énergie et les lance sur le molosse qui les esquive sans aucun problème, avec les gestes d‘un félin.
Je me redresse tant bien que mal, la main portée au cou.
- C’est Dents-de-Sabre ! s’exclame Malicia. Je l’ai déjà vu lors de l’opération de Magnéto sur la Statue de la Liberté et au Canada quand ils nous attaqués Logan et moi !
- Logan ? demande Le Beau. Qui c’est Logan ?
- Quoi, le petit bossu n’est pas ici ? Quel dommage ! Il ne sera pas là pour vous voir mourir dans cet motel miteux ! réplique Dents-de-Sabre.

C’est alors qu’une autre personne intervient. Une femme, vêtue de rouge de la tête aux pieds, du chignon de ses cheveux ébène à ses cuirasses apparaît dos à Dents-de-Sabre en s’élevant d’une zone d’ombre au sol qui disparaît sous ses pieds.
Elle frappe le fameux Dents-de-Sabre en pleine tête d’une rafale d’énergie, qui l’assomme sur le coup. Il s’effondre sur le sol dans un borborygme inintelligible et fait tremble la terre.
Elle se tourne alors pour repartir avant de nous adresser un sourire tout en montrant d’un geste élégant un objet familier.
- Merci Le Beau, pour ce précieux présent. Je devrais tous vous tuer ce soir, sur ordre de Frost, mais j’ai d’autres projets pour vous. Ceci retournera à son propriétaire le plus vite possible.
- Mais comment…?

Le Beau semblait être interloqué et stupéfait de voir son butin ravit par une femme. Cette dernière montre la Sphère qu’elle enrobe d’une pellicule argentée. Elle nous embrasse du regard Malicia et moi avant de reprendre le chemin par lequel elle est venue.
Nos regards se portent à nouveau sur Dents-de-Sabre qui a disparu sans même que l’on s’en rende compte.
Sur nos gardes, nous nous attendons à une riposte imminente, Le Beau déploie son bâton métallique télescopique, Malicia ôte ses gants de velours noirs et moi je me met en position, la main en avant prêt à user de toute mon énergie si il le faut.
Mais rien ne vient.
La crainte au ventre, la méfiance au cœur, nous retournons à nos chambres. Maris prend soin de moi en me faisant un bandage de fortune avec le peu dont nous disposons dans la salle de bains.
Mais ce n’est que le lendemain matin qu’un autre événement survient.
Le proprio, furax, hurle au scandale à qui veut l’entendre. Il constate avec effarement la destruction de la façade par Dents-de-Sabre cette nuit. Je me demande d’ailleurs comment les autres pensionnaires n’aient rien entendus de notre affrontement sasn appeler au secours.
Et puis après tout, je préfère éviter d’avoir ce genre de pub, surtout en ce moment.
Mais la lourde voix du gaillard se fait couvrir par le bruit d’un rotor avant de se faire couvrir par une ombre gigantesque.
Et merde…
En levant la tête, Malicia pousse un hurlement horrifié avant de se recroqueviller sur elle-même, que Le Beau s’empresse de recouvrir des pans de son manteau tout en affirmant la prise sur son bâton.
C’est alors que mes yeux se lèvent et se portent sur deux petits ronds encastrés dans de caverneuses orbites de métal.
Et de trois faisceaux de feux arrivant droit sur nous.
Une Sentinelle flottant debout dans les cieux comme tenu sur un sol invisible, la paume de la main tendu vers nous, lance les derniers rayons de lumière que nous voyons…

A SUIVRE…
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MessageSujet: Re: Avant "X-Men: L'Affrontement Final"...   Avant "X-Men: L'Affrontement Final"... EmptyMar 7 Mar - 14:55

Chap 11
Banshee

Wooow.
Le Yankee tire une tête de six pieds de long depuis que nous avons quittés le territoire aérien du Royaume-Uni. Le Jet vole à très basse altitude pour ne pas être repérer par les radars territoriaux les plus puissants.
Alors pour briser la glace, je me permets d’utiliser le poste audio du cockpit pour y faire éclater les morceaux de la dernière maquette du groupe.
En tapotant du bout des doigts une batterie invisible au rythme des chansons, je parviens à faire sourire le pilote à l’œil unique.
- Cyclope, c’est donc ton nom de code ?
- Oui, pour garder l’anonymat. C’est notre 1ere défense contre les tarés qui frappent tout ce qu’ils ne connaissent pas.
- On en a pour combien d’heures de vol ?
- Oh quatre heures, peut-être cinq à tous casser…
- QUOI ? Mais c’est quoi comme marque de fusée, ton avion ?
- Fait maison. Mais coté sécurité, c’est optimal, ne t’inquiètes pas.
- Ce n’est pas sans compter sur Magnéto, dit alors le lutin.
- Et toi, dis-je goguenard, tu es qui? Tu n’as pas ouvert la bouche depuis ton apparition dans la soute ! Si Summers n’avait rien dit, je t’aurais expédié à travers le hublot vite fait, bien fait !
- Laisse-le, rétorque le jeune pilote. Il semble avoir eu un pépin lors de sa mission. Il parlera quand il le voudra. Laissons-lui le temps.
- Une mission ?
- Oui, nous faisons partie d’un groupe d’intervention, les X-Men, dit alors le mutant à la fine fourrure bleue. Notre but est de promouvoir la paix entre mutants et humains et leur montrer les bienfaits d’une symbiose entre nos deux espèces.
- Mais avec le Projet International des Sentinelles qu’ils ont lancés –évènement dont tous les médias nous rabat les oreilles- vous allez être mal barré !
- HEIN ? font les deux hommes d’une seule voix.
- Vous n’avez pas entendu ce qu’on dit ? Ca fait deux semaines maintenant que l’on nous informe que, partout dans le monde, les Etats assemblés de l’ONU ont lancés après un accord commun le décret d’arrestation des mutants et de les placer en zone de quarantaine sur une île au beau milieu du pacifique. Genosha, qu’elle s’appelle la zone !
- Mais c’est pas vrai, s’étonne Summers. J’espère que le Professeur est plus au courant de la situation que nous le sommes…

Il abandonne son siège pour le pilotage automatique programmé et s’assoit sur le siège de derrière. La tête baissée il se retrouve comme plongé dans une profonde méditation.
- Je peux savoir ce que tu fais ?
- Chhhhht, dit le lutin en pointant son gros doigt sur ses lèvres. Il emploie la télépathie du professeur pour entrer en contact avec lui.

BAMF
Le mutant disparaît dans un panache de fumée bleu avant de réapparaître précisément à l’opposé d’où je regarde.
- WOW ! C’est quoi ça ?
- Ceci, Mein Freud, est mon pouvoir. Je suis ce que l’on nomme un téléporteur. Je peux me déplacer instantanément sur des distances variables dans des endroits déjà mémorisés par mon cerveau. Et toi quel est le tien ?
- Je peux tout faire avec la puissance de mes cordes vocales, dis-je d’un ton surpris par la franchise du gars en face de moi. Comment tu t’appelles ?
- Wagner, Kurt Wagner. Mais dans mon ancienne maison, le cirque de…

Scott se lève brusquement, marque un temps d’arrêt pour qu’il s’assure que ce qu’il va dire soit bien assimilé.
- Bon, les gars, on est dans la panade. Le Professeur vient de dire par télépathie qu’il ignorait que cette affaire de Sentinelles était arrivé aussi tôt. Visiblement on lui aurait caché volontairement la mise en route de ce Projet «Aurore». Même avec le nouveau Cérébro que McCoy venait de terminer depuis peu.
- Hank McCoy ? demandais-je. Vous le connaissez ?
- Oui, il est des nôtres depuis un certain temps apparemment, répond Kurt. Pourquoi ?
- Je l’avais rencontré lors d’un évènement où plusieurs groupes de Rock s’étaient donnés à fond sur une scène devant plus de 8500 personnes dans la banlieue londonienne. On était de vrais fans des Guns’N’Roses. Notre amitié est née de là. On a toujours fait en sorte de garder le contact. Lui, il devait aller se pointer pour la 1ère journée de son 1er job dès la fin du festival. Un correspondant comme lui, on n’en trouve pas partout.
- Tu nous en apprends de belles à son sujet, Sean, sourie Scott.
- Ouais, mais bon, si Hank est des vôtres, pas la peine de me sortir vos arguments. Si lui y est, ce doit être pour de bonnes raisons.
- Je…Je dois vous dire quelque chose de très important, coupe Kurt d’un ton triste. Surtout à toi Scott. Rahne, la personne que je devais ramener avec moi a été tuée.
- Qui a fait ça, dis-je, intrigué.
- Je venais de remonter sa piste par le témoignage de quelques personnes en me camouflant sous un manteau et un chapeau long bord. J’ai vérifié plusieurs fois si je n’avais pas été démasqué, ni suivi. Je me suis retrouvé dans un bois en bordure d’un village situé à flanc de colline. Je l’ai retrouvée dans une cabane désertée et je l’ai vue se transformer en une sorte de Loup-garou. Mais je n’étais pas seul : Un certain Crapaud était là lui aussi.
- LE CRAPAUD, s’écrie Scott.

Il s’arrête net dans ce qu’il avait entreprit et se dresse devant nous. Je devine aisément derrière le verre de sa visière ses yeux hagards, cherchant une réponse dans le sol lisse de la soute, dans les parois ou même dans les équipements fixés au-dessus de nos têtes.
- Nous nous sommes affrontés, reprend Kurt. Et Rahne avait bien essayé de le mettre hors d’état de nuire, mais elle a été projetée contre un arbre. J’ai rien pu faire…Je… Je n’ai rien pu faire…

Kurt se met à pleurer sourdement avant de fondre en larmes en se mettant au fond de la soute. Ses épaules s’entrechoquent sur la froide paroi de métal à chaque sanglot. Je vais à sa rencontre et le prend par l’épaule, suivi de Scott qui stoppe sa méditation. Pour la première fois depuis que je l’ai rencontré, Scott se montre compatissant et s’assoit aux cotés de Kurt et prend son autre épaule avant de dire d’une voix douce :
- Tu as fais ce que tu devais faire, Kurt, ne te reproches pas d’avoir été impassible, c’est entièrement faux.
- J-J’ai essayé de me débattre, dit Kurt en hoquetant, mais malgré qu-qu’il soit au sol, il a sorti sa langue et l’a attrapée pour la p-projeter contre cette souche effilée. Je l’ai té-téléporté avec le plus grand soin à l’hôpital a-avec la souche... M-malgré tous mes efforts, elle est morte da-dans mes bras. Et le pire, c’est qu’elle n-ne m’en voulait pas…Oooh, Seigneur pa-pardonnez-moi
- Scott a raison, tu n’as rien à te reprocher, sincèrement.
- Je ne peux me faire à l’idée qu’elle soit morte alors qu’elle allait être en sécurité avec nous, reprend Kurt après avoir prit une profonde inspiration. Mais que voulait-il lui faire, ce Crapaud ? Il ne voulait pas la tuer au départ, je… J’en suis certain. Il voulait la ramener avec lui, vous croyez ?
- Ca c’est plus que probable. Le Professeur nous avait mis en garde, dit Scott. Magnéto recrute de nouveaux sbires. Mais j’étais persuadé que Tornade avait foudroyée Le Crapaud à la Statue de la Liberté et qu’il en était mort.

Temps mort à nouveau avant que Scott ne parle.
- Alors voyant que tu le maîtrisais, il a préféré sacrifiée la vie de cette fille pour sauver la sienne, conclut-il.
- Et vous pensez que j’aurais pu être attiré par l’un de ses acolytes, dis-je d’une voix anxieuse. Je n’aime pas me savoir la cible d’un gars aussi malhonnête.
- Tu peux être certain qu’ils sont sacrément timbrés, crois-moi Sean, dit Kurt. Mais nous ne sommes pas tous comme ça. C’est pourquoi nous devons mettre le plus de mutants à l’abri, les plus intéressants pour ce terroriste en particulier doivent être mis à l’écart de l’ombre de Magnéto. Mais nous préférons vous savoir à nos côtés…
- Vu sous cet angle, dis-je, je suis sûr que je saurais…

Alors que nous devions être au beau milieu de l’océan, le radar détecte un petit objet en progression rapide droit qui fonce sur nous et émet un bip strident. Scott retourne à son poste, inspecte ses instruments de bord et dit d’une voix morne :
- Accrochez vos ceintures, ça va secouer.
- Mais quelle cette chose qui arrive si vite, demande Kurt.
- J’en suis pas sûr, mais il est possible que ce soit Magnéto en personne. De fortes signatures tendent à le prouver. Mes compteurs électromagnétiques sont tous dans le rouge.
- Ca veut dire quoi ? Qu’on fonce droit sur un aimant ambulant ?
- Pas si on s’y prend en avance pour l’éviter, gronde Scott en braquant ses commandes sur la gauche.

Aussitôt, le Jet fait se calque sur la commande du pilote et vire brutalement de bord. Bientôt, nous sommes suffisamment à l’écart. Nous voyons au large un point à l’horizon, auréolés de petits points virevoltants autour de lui, comme des atomes en ébullition. Il trace dans les flots un sillon qui creuse la surface de l’eau en deux gerbes d’eau poussées avec une énorme violence.
- Magnéto prend ses précautions quand il sort. Où est-ce qu’il va à cette vitesse ?
- Pas le temps d’aller mettre notre nez dans ce foutoir, dit Scott. D’autant plus que nous ne sommes pas assez nombreux pour aller l’affronter. Même l’espionner est inutile. Il nous repérerait. On a eu un coup de chance de ne pas l’avoir percuté en pleine mer. Asseyez-vous et attachez vos ceintures, nous n’allons pas tarder à arriver.

En effet, alors que le soleil retire ses derniers rayons, nous parvenons à un splendide endroit, l’Ecole pour jeunes surdoués de Charles Xavier. Nous pénétrons par un atterrissage vertical dans une trappe qui se scinde en deux pour laisser passer la carlingue.
Nous sommes salués au passage par des enfants qui nous regardent atteindre les entrailles de ce Manoir alors qu’ils semblaient jouer au Basket.
Mes yeux se délectent du design métallisé des couloirs et des portes qui s’ouvrent à la façon des sas. Nous marchons dans ce qui est apparemment le couloir principal, avant de prendre une porte sur notre droite.
Nous sommes accueillis dans une vaste pièce sphérique tenue par un homme en fauteuil roulant automatisé. Celui-ci, le regard débordant de chaleur, nous reçoit avec un grand sourire.
- Bonjour Sean, je suis le Professeur Charles Xavier, soyez le bienvenu. Je vous remercie de votre venue malgré l’emploi du temps assez chargé que vous deviez assumer pour votre tournée.
- Oh, de toute façon, je devais annoncer la dissolution du groupe à la fin de la tournée, dis-je d’un ton plus léger qu’il n’y paraît.
- Aviez-vous entendu parler de nous, jusqu’à présent, Sean, demande le Professeur.
- J’ai suivi l’affaire de la Statue de la Liberté et des rumeurs vous concernant, dis-je.

Kurt avance alors timidement vers nous et les mains jointes devant lui et la tête baissée, il prend la parole à son tour.
- Excusez-moi Herr Professor, je…
- Scott m’a mis au courant, Kurt, dis le télépathe. Je ne t’en veux absolument pas, tu sais. Je sais pertinemment que tu as fais de ton mieux. Mais d’après ce que j’ai pu entendre, nous sommes face à un problème qui est plus complexe que ce que l’on croyait.
- De quoi vous voulez parler Professeur, demande Scott, intrigué.
- Je crois savoir que vous avez besoin de bras, si j’ai bien compris, lançai-je d’une voix faussement joyeuse. En échange de quoi, vous me donnez refuge, c’est ça ?

Un court silence s’installe avant que le leader des X-men ne reprenne :
- Pas vraiment, mais c’est effectivement dans ce sens-là que l’on peut le dire, oui, dit le Professeur. Scott a certainement dû vous briefer avant votre arrivée, n’est-ce pas ?
- Oui, il m’a expliqué votre offre ainsi que votre situation, mais j’ai cru comprendre que je venais de vous apprendre l’existence précoce des Sentinelles.
- On s’y attendait, avoue Charles Xavier. Mais pas à ce que les Etats de l’ONU donnent le feu vert de si tôt...
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MessageSujet: Re: Avant "X-Men: L'Affrontement Final"...   Avant "X-Men: L'Affrontement Final"... EmptyMar 7 Mar - 14:56

Xavier clique du bout du doigt sur le pad de son fauteuil qui l’emmène de l’autre coté de la table ronde située en plein milieu de la salle.
Il se tourne alors vers un mur ou des photos satellites y sont exposés à la lumière de néons bleus. On y voit sur chaque cliché la même forme. Une sorte d’oiseau de Feu qui se déplace très furtivement.
Scott, la bouche ouverte, nous dépasse pour se rapprocher des photos et pointe du doigt durant de longues secondes cette forme éclatée avant de dire d’une voix fébrile :
- Ce... C’est Jean ? Ce-c’est les mêmes couleurs et les même formes lorsqu’elle s’est…Quand elle est… Partie.
- Je n’en suis pas certain, dit Xavier, mais quoi que ce soit, ça va très vite. Les satellites que nous avons pu avoir grâce à l’autorisation de la nouvelle cellule de défense crée par le président, le SHIELD, nous montre sa très nette progression. Mais elle n’a pas de but précis. Le seul lien, c’est qu’à tous les points où la forme en question se pose, de gros dégâts dans des industries de robotique sont perpétrés. Des dégâts qu’aucunes armes ni explosifs ne peuvent produire. Tout est rasé sur plusieurs mètres à la ronde.
- Mais si c’est elle, il faut aller la chercher !
- Non, Scott, notre mission doit hélas prévaloir. Avec l’aide du Cérébro, j’ai décelé des signatures génétiques qui ont été approchées par Mystique. Notamment vous, car elle a d’ailleurs tenté de fourvoyer notre ami, ajoute-t-il en me lançant un bref regard. Le pire, c’est qu’il y a aussi Dents-de-sabre. Il semble être lui aussi de la partie, ainsi que le Crapaud, selon les dires de Kurt.

Ce dernier se fait encore plus petit que possible. Une tension naît dans la pièce.
Le problème est là, sous mon nez, tout entier.
D’abord, il y a ces X-men, de parfaits inconnus qui demandent mon aide pour les aider à contrecarrer les plans d’un mutant terroriste, Magnéto.
Ensuite, il y les Sentinelles lâchées par l’ONU qui frappe un peu partout sur la planète.
Et maintenant ça. Cette forme nimbée de flammes qui détruit des usines de robotiques.
Sincèrement, si Hank n’était pas de la partie, je ne sais plus trop si j’aurais accepté ou non.
- Bon, écoutez-moi dit Scott. Pour Sean, je pense qu’il faut qu’il passe de rapides tests d’aptitudes dans la Salle des Dangers pour mesurer l’amplitude de son pouvoir, n’est-ce pas ?
- Oui, c’est exact, affirme le Professeur.
- Salle des Dangers ? le nom me fait un peu peur, dis-je un peu craintif.
- Ne vous inquiétez pas, aucun mal ne vous sera fait, vous avez ma parole, dit le mutant en fauteuil roulant.
- Bon, ensuite, si les tests sont positifs, nous partirons immédiatement retrouver les autres. Nous ne pouvons pas permettre de les attendre davantage ici, nous devons…
- C’est là que vous vous trompez dans votre stratégie, dis-je. Il vaudrait mieux que l’on profite de ce répit pour s’entraîner.
- Mais moi je n’en ai pas besoin. Je pourrais aller retrouver cette forme, vérifier si c’est Jean, implore Scott.
- Sean a raison Scott, confesse Xavier. Mais te concernant, c’est de repos dont tu as besoin. Regarde-toi, tu es éreinté et tu tiens à peine debout. Tu as dormi combien de temps durant ces derniers 48 heures ?
- Suffisamment pour retourner dehors, s’exclame Scott.
- Ne me force pas à faire quelque chose de mal, lui dis-je d’une voix ferme dans une plainte mélodieuse.
- Ou bien quoi, demande Scott, la main portée sur sa visière, le verre rouge s’intensifiant soudainement.
- Eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeyh !

L’air entre nous se déchire par des ondes canalisées par ma voix en une forme de cône et met Scott dans les vapes. Kurt l’accueille dans ses bras avant de se téléporter avec lui dans la chambre de Scott, sur ordre de Xavier.
- Vous savez maîtrisez votre don, c’est indéniable, dit Xavier. Venez donc à la Salle des dangers, nous allons vite régler cela. Vous êtes visiblement en pleine possession de vos cordes vocales. Je dois admettre qu’elles ont une puissance extraordinaire. Magnéto avait raison de s’intéresser à vous. Vous déceler une force impressionnante.
- En gros, oui, dis-je. Je sais que je peux faire pleins de trucs sympas avec ma voix. Mais le plus dur reste le vol. j’ai réussi à voler pendant une heure et demie, pas plus. Il faut dire que je n’ai jamais eu l’opportunité de savoir si je pouvais maintenir mon vol en permanence.

Le professeur se place alors devant la table ronde. Au centre, une surface bombée quadrillée de milliers de petits carrés. Xavier pianote alors sur un clavier situé sur le rebord de la table et les bâtonnets donnent formes à des bâtiments parfois connus, des monuments célèbres, des blocs de buildings.
Le Professeur se plonge alors dans une profonde réflexion. Il m’explique qu’il recherche ses fameux X-men.
J’entends alors Scott qui revient en trombe dans la salle, plus virulent que jamais. Il brandit son poing avant de finir sa course dans le mur qu’il frappe avec colère.
- Scott, reprend tes esprits, s’il te plaît, dit Xavier.

Le moment qui suit est celui où je ne me suis jamais senti aussi mal à l’aise. Ce n’est qu’après d’interminables minutes que Scott revient vers moi et me présente ses excuses. Je les accepte volontiers.
Il se tourne alors vers son mentor et s’excuse de nouveau.
Wow.
Il fait preuve de beaucoup d’humilité en faisant ça.
Après cela, je les entend dire que d’autres personnes, inconnues de leur répertoire contenu dans le Cérébro, semblent impliqués dans la trame de Lensherr.
Mon attention s’étiole un peu.
Mes yeux se baladent et découvrent davantage de détails à propos des lieux bien particuliers de cette école.
Mon regard se porte alors soudainement à coté de Scott, où trône un tas de journaux dont les titres impliquent Spider-man dans le cambriolage d’une banque avec le nouveau vilain nommé «Doc Ock», en passant par la trace de Hulk en Colombie et l’arrestation d’un Gang à Hell’s Kitchen par le justicier aveugle Daredevil.
- Je te rassure, ils n’ont rien à faire dans cette histoire, Sean. Maintenant, si tu veux bien nous suivre, nous allons parler un peu plus amplement, me coupe le Professeur d’une voix ferme.
- Si ça vous chante, oui, pourquoi pas.

C’est alors qu’une longue conversation débute, durant laquelle je lui explique la nature exacte de mes pouvoirs, depuis la possession de ces fantastiques cordes vocales à la parfaite maîtrise de celles-ci.
Le professeur me guide le long du couloir et je pénètre dans une vaste salle ovale où Scott et son mentor me laisse.
La voici donc, cette Salle des Dangers.
Je suis aussitôt scanné de part en part par des lentilles incrustés dans des carreaux de métal pivotants.
Et le festival commence.
J’esquive instinctivement deux jets d’un liquide dont j’ignore la composition mais qui a brûlé au passage un pan de ma chemise.
- Hey ! J’croyais que c’était sans danger !
- Désolé, vieux, mais j’crois qu’on t’as mal informé, me répond une voix qui résonne du plafond.

Mon regard cherche l’origine de cette voix familière à mon oreille et je tombe sur un carreau teinté qui s’estompe pour laisser place à visage souriant.
Alors que je frappe de ma voix puissante la machine sortie d’une trappe s’apprêtant à me lancer à nouveau ce liquide corrosif, je m’élance vers les deux petits missiles qui foncent droit sur moi et fait exploser ma voix pour annihiler toute menace.
Les murs tremblent sous le choc avant de grincer pour finalement se taire et marquer la fin de cette session d’apprentissage.
- Hank, c’est toi, crapule ?
- Hahahahahaha, content de te revoir moi aussi, répond la voix.
- Sean, dit la voix de Xavier, vous êtes opérationnel. Alors, c’est d’accord, vous êtes des nôtres ?
- Et comment, dit-je enthousiaste.
- Yeeee-haa ! répond Hank.
- Hey attendez une seconde, ya truc qui me revient : si Magnéto ou cette Mystique m’aurait trouvé avant vous, comment aurais-je pu accepter de les suivre, puisque je sais qui ils sont ?

Avant même d’avoir une réponse, le sas derrière s’ouvre à nouveau, et c’est un homme trapu qui fait sont entrée, un cigare éteint vissé entre les dents. Il n’attend pas et entre d’un pas décidé. Sans même s’arrêter en chemin, il jette une sorte de tube translucide à mes pieds, avant de clamer d’une voix sonore :
- Il vous aurait manipulé comme une poupée d’chiffon avec ça !

A SUIVRE…
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MessageSujet: Re: Avant "X-Men: L'Affrontement Final"...   Avant "X-Men: L'Affrontement Final"... EmptyMar 7 Mar - 14:59

Chap 12 :
Malicia.

Oh non.
Je vois la scène au ralenti.
Trois faisceaux lancés par une Sentinelle arrivent droit sur nous.
Alors que Le Beau, Bobby et moi-même restons plantés là.
Réfugiée sous les pans de manteau de Le Beau, je distingue tout cela au travers d’un entrebâillement.
C’est au milieu du parking de ce motel en bordure de Chicago, juste devant nos yeux, que s’érige un mur de glace à la forme courbée. Bobby vient de créer par réflexe défensif un bouclier où viennent mourir les rayons meurtriers de la machine.
Remise de mes émotions, j’observe attentivement les déplacements de l’adversaire, comme je l’ai appris dans les cours de Jean.
Je prends dès lors mon envol pour aller frapper par de terribles crochets la face de cette boîte de conserve ambulante.
Celle-ci ne bronche pas et essaie vainement de m’évincer d’un revers de la main trop lent pour ma vitesse. Je profite de mon avantage pour lui asséner coup sur coup, ce qui déstabilise son objectif premier : mes deux camarades de route, 25 mètres plus bas, tentant eux aussi de riposter par l’utilisation de leur pouvoir.
La bagarre éclate alors que les gens qui résident dans les chambres se réveillent par le choc tonitruant du métal qui se cabosse sous l’impact de mes assauts.
Des faisceaux jaillissent des mains du robot, ricochant sur les dômes de glace de Bobby.
Mon ami en profite pour tenir les spectateurs en respect en les protégeant d’un long mur de glace suffisamment épais et suffisamment haut pour qu’il n’y ait aucune perte civile. Lorsque, soudain, au dessus de moi, une forme indistincte s’approche à grande vitesse.
La Sentinelle repère aussitôt la trace de cette nouvelle personne et dresse toute une lignée de missiles qui se précipite sur l’arrivant.
Celui-ci esquive avec grâce et rapidité.
Ce n’est que sous l’éclairage des explosions que je distingue dans la pénombre les traits de ce je prenais pour un immense oiseau.
Un jeune homme (ou une femme ?) blond/e regarde la machine avec des yeux emplis de défi.
Le visage aux traits fins ne me permet pas de savoir si il s’agit d’un homme ou d’une femme.
C’est donc un Ange ?
Ailes repliées le long du dos et les bras plaqués le long des bras, l’Ange pique à une vitesse fulgurante sur la tête du robot, qui ne réagit pas de suite. J’en profite pour lui asséner un titanesque coup de pied derrière le genou, ce qui a pour effet de faire sauter l’articulation et sectionner dans une gerbe d’étincelles et de câbles déchiquetés la jambe droite du titan de métal.
Sa lévitation devenue instable, la Sentinelle vacille et tombe en direction des chambres du motel.
Heureusement, Bobby crée une voûte de glace suffisamment solide pour amortir la chute dans un fracas de glace.
Le Beau riposte avec une pluie de cartes chargées d’énergie qui décharne la carrosserie de la Sentinelle.
L’Ange arrive alors à une vitesse vertigineuse sur la tête de celle-ci, passant devant moi en me frôlant de ses plumes à la couleur de nacre. Au tout dernier instant, l’Ange déploie avec une souplesse incroyable les deux immenses ailes et propulse une vague d’air si puissante que le faible cou, dépourvue de tôle, ploie sous le poids de la tête.
Celle-ci s’en retrouve décapitée.
Bobby déplace la carcasse du mieux qu’il peut sur le centre du parking et Le Beau assène le coup fatal en chargeant dans un cri sourd les lambeaux de métal.
L’effet de l’explosion fait souffler toutes les vitres alentour, tandis que nous nous protégeons le visage Bobby et moi.
- Pour ne laisser aucunes traces, dit le Cajun d’une voix calme.
- Aucunes traces, dit l’Ange en posant lentement le pied au sol. Et toutes ces vitres brisées, ces témoins oculaires qui nous dévisagent depuis 5 minutes, ce ne sont pas des traces, peut-être ?
- Vous êtes qui vous, dis-je en atterrissant derrière lui sans un bruit.
- Je viens de la part de Logan, dit l’Ange. Je m’appelle Warren. Je suis un X-Man. Du moins l’étais-je autrefois.
- Logan vous envoie, répète le Cajun. Le fameux Wolverine dont tu me parlais quand nous partions de Vegas, Malicia ?
- Oui c’est lui, dis-je. Comment se fait-il qu’il ne soit pas avec vous ?
- Il est parti pas loin d’ici, répond Warren. Il dit avoir flairé une odeur familière. C’est assez incompréhensible, dans la mesure où lui et moi étions à deux milles mètres d’altitude à plus de deux cents kilomètres-heure. Il doit revenir de tout façon.
- Je… Je n’arrive pas à croire que vous soyez un mutant, dis-je. A vous voir on dirait un…
- Ange, je sais, on me l’a trop souvent dit quand je ne savais pas encore faire ceci.

Les ailes de Warren se replient dans un bruissement semblable à du tissu dans son dos. Les personnes alentour s’approchent alors timidement de nous et nous devenons la cible de toutes sortes de regards.
Il y a ceux qui sont effarés, puis aussi ceux qui nous lancent des éclairs avec leurs yeux. Pire qu’Ororo.
Ne pouvant que regagner leur chambres, certain s’y précipitent pour appeler la Police. Le Beau nous emmène tous à la voiture.
- J’avoue que je commence un peu à me sentir perdu avec toutes ces nouvelles connaissances. Venez, ce n’est plus la peine de traîner ici.
- Je suis de ton avis, pour une fois, répond Bobby. Mais j’espère qu’on aura d’autres mutants à l’Institut pour faire face à ces maudites Sentinelles, dit-il en levant les yeux.

En effet, un escadron de Sentinelles fend le ciel obscur en faisant un bruit d’avion d’assaut. Il ne semble pas quadriller le secteur malgré la perte d’un des leurs, mais fonce en direction de l’est.
Le Beau insère sa clé dans la porte côté conducteur, et nous amène vers l’autoroute périphérique. Ce n’est que deux kilomètres plus loin, alors que nous commençons tous à faire connaissance l’un l’autre, qu’une masse de muscles tombe lourdement sur le capot de la voiture et se ramasse, prêt à bondir.
Le Beau braque et contre-braque, de peur de perdre le contrôle du véhicule sous l’assaut soudain. Il garde son sang-froid, accélère et fait de longues courbes pour désarçonner l’intrus.
Cheveux blonds balayés par le vent, des lanières de cuir autour du torse et des biceps gonflés par des veines saillantes, un colosse nous dévisage comme des proies avec ses yeux intégralement noirs.
Seigneur.
Dents de Sabre. Toujours en vie.
Je l’avais presque oublié celui-là.
Moi qui l’avais vu tomber depuis la couronne de la Statue de la Liberté et se briser sur la coque d’un bateau une trentaine de mètres plu bas, j’étais persuadée qu’il était mort.
Et voilà qu’il avait réapparu sur le parking quelques instants plus tôt, avant d’être mis hors service par cette nana en rouge.
Son regard s’arrête alors sur moi et je lis aisément sur ses lèvres les mots «Tu vas hurler» et amorce son saut au travers du pare-brise lorsqu’une furtive silhouette fait irruption de nulle part et le frappe par la droite.
Tous deux sortent complètement de notre champ de vision et vont s’encastrer dans deux troncs d’arbre sur le flanc gauche de la route. La voiture s’arrête dans un crissement de pneus. Je sors la tête par la fenêtre de la portière pour assister à une chose que je n’ai encore jamais vu.
Deux bêtes humaines se livrant un combat sanglant, d’une extrême violence. Ce n’est que dans un court temps mort que j’entend un son métallique qui déchire l’air glacé.
SNIKT
Je reconnais sur l’instant Logan qui plante ses longues griffes de métal dans la chair de Dents-de-Sabre. Celle-ci, en lambeaux, cicatrise à vue d’œil.
Mon dieu.
Lui et Logan ont le même pouvoir !
Un virulent coup de griffes porté par Dents-de-Sabre sur le torse de Logan au niveau du cœur, arrache à ce dernier un cri de douleur. Un Dix de Carreau vole vers l’énorme dos que nous montre de Dents-de-Sabre.
Il est envoyé dans le décor, un trou béant dans sa fourrure encore fumante, signature de l’impact de Le Beau.
Warren sort de la voiture, ailes déployées et l’assomme d’un coup d’aile.
Bobby termine en beauté, sans même bouger de son siège et le glace du bout des doigts, l’air un peu blasé. Une épaisse couche de glace enveloppe ce malade des pieds jusqu’au cou, laissant sa tête à l’air libre.
- Ils vont nous foutre la paix ou pas, demande Creed.
- P’tit gars, t’attend pas à c’qu’on t’déroule le tapis rouge avant un moment. On est loin d’avoir la côte, répond la voix rauque de Logan.
- C’est sûr, dit Warren.
- Bon on fait quoi maintenant ? On essaie de lui faire cracher le morceau à son réveil, propose Le Beau.
- ‘Pas une mauvaise idée, répond Logan. T’es qui toi ?
- On fera les présentations plus tard, dis-je. Le plus urgent, c’est de savoir ce qu’il nous voulait.
- Ca c’est un truc qui m’plaît, gamine, rétorque Logan d’un sourire narquois.

Il s’avance vers Dents-de-Sabre et lui administre un sévère coup de poing dans le menton. La réaction se fait attendre mais le sang qui refroidit sur son visage le réveille d’un coup sec.
Un craquement de glace accompagne son râle.
Logan essaie de lui tirer alors les vers du nez, d’une façon assez musclée mais n’obtient quasiment rien de lui.
Je m’avance alors vers lui et retire mon gant.
Les yeux de Dents-de-Sabre deviennent subitement ronds. C’est alors qu’il devient un vrai moulin à paroles.
Il nous dit tout depuis sa chute sur le bateau des gardes-côtes à New York à son exode vers les terres au nord du Canada. Il dit avoir erré un bout de temps ne se rappelant plus trop de ce qui s’était passé et que la mémoire lui revenait par petits bouts.
Il est alors entré en contact avec Mystique qui lui a donnée notre position et lui a demandé de ramener un objet sphérique de la taille d’un poing.
- Mais une dame vêtue de rouge s’en est emparé à sa place, fit le Cajun.
- De rouge, répète Warren. Se peut–il qu’il s’agisse de Wanda ?
- Ouais c’était elle, dit Dents-de-Sabre. J’suis sûr que c’est cette chienne qui m’a attaqué en traîtresse !
- Qui c’est celle-là ?
- La fille de Magnéto, murmure Warren comme pour lui-même.
- Quoi, ça se reproduit les dinosaures, lance Logan d’un ton sarcastique. On est mal barré. Tu sais quoi d’autre, Pittbull ?
- Je…

Le colosse marque un temps d’arrêt comme pour remettre ses idées en place. J’aurais juré l’avoir vu sourire si Logan ne s’était pas calmé avant de lâcher :
- Faut foutre le camp d’ici, il nous fait perdre notre temps exprès. Allez les mômes, direction l’Institut et fissa !
- Et lui on en fait quoi, me demande alors Bobby en parlant de Dents-de-Sabre.

A ces mots, il passe près de moi et effleure mon bras en témoignage de son affection à mon égard. J’avoue que depuis que nous somme revenus d’Alkali Lake, nos rapports se sont un peu dégradés et cela a empiré avec la mission de recrutement à Las Vegas. Je suis devenue plus distante avec lui. D’une part parce que je sais que lui, pas plus que quiconque, ne pourra jamais m’apporter la chaleur d’un contact charnel.
Bobby est une personne très attentionnée, mais il y a aussi Logan.
Je suis assez proche de lui, un lien particulier nous lie lui et moi depuis qu’il m’a perforé le poumon dans sa chambre par réflexes suite à un cauchemar, mais bon.
Je ne lui en tiens pas rigueur, c’est un accident.
Et voilà le Français qui me joue son numéro de charmeur. Si il croit que je vais me laisser avoir, il se fourre le doigt dans l’œil.
Mais en attendant, je ne sais pas quoi faire de cette brute épaisse de
Dents-de-Sabre.
Je sais que la glace ne tiendra pas longtemps face à l’épais molosse, aussi nous sommes-nous tous mis d’accord.
Nous l’attachons avec un câble trouvé dans le coffre à un large poteau téléphonique et nous avons avertis la Police de sa position avant de prendre la tangente.
Nous finissons le voyage par un vol assuré par les bons soins de Warren et de moi-même.
Warren prend Logan et Le Beau avec lui, tandis que je prends Bobby avec moi.
Durant le chemin de retour vers l’Institut de Xavier, nous faisons connaissances du mieux possible, malgré les bourrasques de vent.
Warren, alias Angel, nous révèle qu’il est l’un des premiers élèves de Xavier, de la même génération que Scott ou Ororo. Il nous apprend même que le célèbre Docteur Hank McCoy fait aussi parti de ce groupe.
Le Beau, alias Gambit, n’est pas très bavard en ce qui concerne son passé. Il dit juste être en challenge permanent avec l’adrénaline, sa «meilleure drogue», pour reprendre ses mots. Il vit pour être sur le fil du rasoir, relever sans cesse le défi de voler sans être pris.
Logan ponctue les conversations par des grognements sourds. Ce qui l’inquiète le plus, c’est l’objet qu’il inspecte dans ses mains de longues heures durant.
Mais il n’en dit pas plus long à ce sujet...
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MessageSujet: Re: Avant "X-Men: L'Affrontement Final"...   Avant "X-Men: L'Affrontement Final"... EmptyMar 7 Mar - 14:59

Ce n’est que tard le soir que nous regagnons le surlendemain les barrières familières de la clôture d’enceinte de l’Institut Xavier.
Alors que nous nous installons, Logan fonce directement dans le sas qui mène au sous-sol et va voir Xavier. Je le suis sur ses talons, Le Beau également.
- Chouette attraction, dit Gambit.
- Le Beau, s’te plaît, tais-toi, dit Logan.

Arrivé devant une porte juste en face du sas, Logan se soumet à le reconnaissance rétinienne avant d’entrer sur ce qu’on lit en lettre azurées sur le X d’un sas «Salle des Dangers».
- Il vous aurait manipulé comme une poupée d’chiffon avec ça ! lance Logan à un homme dans la Salle des Dangers tout en jetant le tube par terre.
- Logan, résonne la voix de Xavier. Où as-tu donc trouvé ça ?
- Mystique a tenté d’embobiner le blondinet avec, répond Logan.
- Magnéto utilise le même procédé que Stryker, Professeur, demande Scott.
- Quelqu’un peut nous mettre au parfum, rétorque un homme aux cheveux roux au centre de la Salle des Dangers.
- Le mieux serait que nous nous réunissions tous, explique Xavier.

Quelques minutes plus tard, un petit groupe se retrouve dans la salle tactique des sous-sols. Le professeur embrasse du regard l’auditoire formé avant de nous donner un faible sourire. Bobby, Le Beau, Logan, Kurt, Scott, Warren, un gars assez balèze nommé Hank McCoy et moi-même le lui renvoyons d’un mouvement de tête.
- Mesdemoiselles Messieurs, dit le Professeur Xavier humblement, j’osais espérer que vous seriez tous au grand complet, mais je constate que Miss Munroe ainsi que sa recrue manquent à l’appel. Je ferais donc une rapide synthèse des informations que vous détenez et les assemble ici. Comme vous le savez, l’heure est grave. Un terrible incident d’Alkali Lake s’est produit, dans lequel un homme, le Général Stryker, a tenté de tuer tous les mutants en m’utilisant au moyen d’un Cérébro trafiqué et de son fils illusionniste Jason. A la suite de cela, nous nous sommes rendus, les X-men et moi-même, à la Maison Blanche afin d’informer le Président des Etat-Unis d’Amérique que le terroriste Magnéto et Stryker s’étaient employés à déclencher une Guerre totale entre hommes et mutants.
Depuis lors, le Président semble avoir pris conscience de la menace potentielle des terroristes mutants dirigés par Magnéto et a décidé de riposter en convoquant les Etats de l’Onu afin de lancer une croisade contre les mutants à l’échelle planétaire. Le projet Aurore a été lancé et certains d’entre vous ont déjà fait face à ces robots géants baptisés Sentinelles. L’homme qui est à l’origine du Projet Aurore m’est encore inconnu.
La mission de ces Sentinelles est de placer en détention ou d’éliminer tous mutants jugés trop dangereux, selon la nature de leur pouvoir.
Les détenus sont envoyés sur une île tenue secrète appelée Genosha. Il semblerait, selon le dernier Cérébro, mis au point par Hank McCoy ici présent, que cette île se situe quelque part dans le Pacifique.
Toutefois, une personne agit en solitaire et fait exploser tous les endroits où sont stockés ces robots. Ce qui a considérablement ralenti leur productivité, sans les stopper totalement. Un lancement général de grande ampleur, initialement programmée, aura donc bien lieu, hélas.
De son coté, Magnéto semble couver un projet de même échelle pour contrecarrer cette menace de frappe mondiale. Il s’est lancé, tout comme moi, dans une phase de recrutement. Et d’après le tout dernier élément apporté par Logan, il semblerait que Magnéto dispose du fluide cérébral de Jason afin de faire de ses sous-fifres de véritables pantins. A moins qu’il ne soit parvenu à le synthétiser. Mais moi, j’ai fait appel à vous afin de démontrer à ces deux parties que les mutants ne sont pas toujours ce que les gens de classe moyenne peuvent croire.
Nous pouvons cohabiter ensemble. De cela, j’en suis absolument sûr.
Mais pour cela, il faut des fondations solides sur lesquelles nous pourrons bâtir une confiance mutuelle. Ce que je vous propose aujourd’hui, c’est de fournir la preuve de l’honnêteté des mutants, de leur courage et de leur capacité d’intégration dans une société qui les rejette en bloc.
Calmer l’ONU et défaire la croisade de Magnéto, tels sont nos deux objectifs.
Pour ceux d’entre vous qui n’aurait pas connaissance de certaines pièces du dossier que je viens de vous exposer, je me permets de vous le faire télépathiquement.
Et si je vous ai choisi, vous, plus que d’autres, c’est parce que vous représenter énormément pour moi. Je veux dire par là que faites parti de celles et ceux qui peuvent changer la face de ce monde au profit d’une entente profitable pour chacune et chacun d’entre nous.

Un silence s’installe suite à ce long monologue du professeur Xavier.
Scott, Hank et Warren s’échangent des regards perplexes.
- Professeur, dit alors Hank d’une voix grave, comment agir si nous ne parvenons pas à trouver Magnéto ? N’oublions pas que son casque bloque ses ondes cérébrales. Je pense pouvoir trouver une façon de le détecter par autre chose.
- Fais vite alors, répond Warren, car le temps joue contre nous et nous devons faire au plus vite.

C’est alors que l’écran de veille allumé derrière le Professeur Xavier s’enclenche et dévoile une image qui me soulève le cœur.
Une caméra filme le cœur d’une sorte de bunker où se dressent toute une ligne de rampes de lancement. A l’intérieur de celles-ci, des Sentinelles examinées par des ingénieurs en blouse blanche. Toutes ces machines par centaines sont reliées par de longs câbles rouges qui convergent tous vers un angle mort que la caméra ne montre pas. Une voix de speakerine s’élève alors dans la pièce dans un grésillement.
- …quelques deux cents cinquante milles unités de Sentinelles s’envoleront pour leur première mission officielle à la fin de la semaine. Le lancement prototype de quelques pays ayant été un succès, mitigé toutefois par la perte de trois unités, L’ONU se déclare satisfait des résultats. Malgré les pertes en Polynésie, en Afrique et en Amérique Latine, les Nations Unies avouent avoir une certaine hâte de pouvoir traiter le cas mutant rapidement. Le lancement se fera donc d’ici, dans un petite île au large de Tahiti tenue secrète afin de préserver ce lieu de toute attaque, tel que Magnéto ; mutant terroriste dont…Bzzzzzzt…Bzzzz….

L’image se brouille et cette fois un homme de tête en pied, filmé à contre jour, ne présente que sa silhouette. Derrière lui, d’énormes projecteurs. Je ne parviens à voir que ses cheveux argentés.
«A vous autres, humains. Ceci est un message diffusé sur toutes les chaînes et toutes les fréquences radios du monde. Magnéto a voulu tenter un putsch envers les Etats-Unis, mais moi ce sera l’ONU et le monde que je tiendrais bientôt dans mes mains. Je vous lance un ultimatum. Vous avez 72h pour annuler toutes actions sur mes frères mutants, ou bien il vous en coûtera de trop nombreuses vies. Et croyez-moi, je suis bien plus à craindre que ce prétendu Roi du Magnétisme.»

La caméra se tourne alors vers un homme bâillonné, pieds et poings liés. Derrière lui, un homme se tient et l’empoigne par la nuque.
- Dieu me patafiole, s’exclame Hank. Mais c’est le secrétaire général de l’ONU ! Quand et comment ils ont fait ça ? Ils n’en ont même pas parlé aux infos, on l’aurait su si c’était fait…
- Je parie fort qu’il va y rester, dit Logan.
- Je tiens le pari, l’ami, répond Le Beau.
- Chhht et regardez, coupe Scott.
- Comme vous le voyez, poursuit l’homme aux cheveux d’argent, cet individu est le secrétaire général de L’ONU. Je viens de le kidnapper il y de cela 30 minutes. Ce qui est relativement court, vous en conviendrez. Mais la vitesse est un domaine où j’excelle en dieu incontesté. Monsieur le Secrétaire est pieds et poings liés. Je vais lui offrir l’unique chance de sauver sa vie, et ce, sous vos yeux...

L’homme, en larmes est soufflé par un vent soudain. Des bouts de cordes tombent au sol. L’homme, libéré, se frotte les poignets, avant de voir devant lui tomber une arme. «Tu es libre, humain. Tues-moi avec le pistolet qui est là, juste devant toi et tu auras la vie », fait la voix de la silhouette. L’homme situé derrière le détenu lui relâche la nuque.
Le prisonnier esquisse à peine un geste vers le pistolet, que le vent frappe de nouveau, soufflant l’homme si fortement qu’il en fait un pas en arrière.
Mon dieu.
Je pousse un hoquet d’horreur en voyant la caméra zoomée sur la face tuméfiée et sanglante de qui était il y a quelques secondes auparavant un homme. D’épais filets de sang dégoulinent de ses cheveux. Sur son torse où se balancent des lambeaux de tissus se mêlent des morceaux de chair exposés à l’air libre. Il est littéralement lynché et finit par s’effondrer hors-champ dans un bruit sourd et rend son dernier soupir.
- 72h, ne l’oubliez pas…répète l’homme avant de disparaître dans le rideau de neige de la transmission.
- Je… J’arrive pas à en croire mes yeux, dis-je.
- Professeur, demande Scott, avez-vous reconnu ce terroriste ?
- Non, je ne vois pas de qui il peut s’agir, avoue le télépathe.
- Cet homme est un mutant en tout cas, c’est indéniable, commente Warren.
- Il pourrait aisément nous neutraliser tous, ajoute Sean. Sa vélocité fait passer les meilleurs athlètes du monde pour des tortues !
- Si on se serre tous les coudes face à ce moment d’adversité, nous parviendrons à l’arrêter, réplique Kurt.
- Hey, les gars, grogne Logan, j’voudrais pas faire l’pessimiste, mais d’un côté ya c’guignol et de l’autre ya papy Magnéto. Sans parler des Sentinelles. On doit se battre sur trois fronts à la fois, j’vous signale…

Un temps mort règne dans la pièce. Chacun se regardent les uns les autres, choqués et déconcertés. Je porte mes mains au visage, trop terrifiée par tous ces dangers qui s’enclenchent simultanément. Malgré les cours de l’Institut, l’intériorisation face à une crise externe n’est toujours pas de mon ressort.
Le Beau me tape amicalement l’épaule en m’adressant un sourire vainement réconfortant.
Un téléphone se met soudain à retentir. Puis, le fauteuil de Xavier se met à bouger. Il parle quelques instants, puis se retourne face à nous, le visage empreint d’une profonde gravité.
- Mes amis, je viens d’avoir le président des Etats-Unis au téléphone. Il m’a annoncé qu’il accusait l’Institut Xavier d’être l’origine de tout ceci. Le cas Magnéto et de ce mystérieux terroriste est de notre ressort selon lui. Je m’attendais à ce genre de réaction, ce qui renforce d’ailleurs mon idée de tout à l’heure. X-men, nous devons arrêter cela avant Vendredi Minuit. Le Président m’a posé un ultimatum : Magnéto et ce mystérieux mutant terroriste doivent être maîtriser avant le lancement des nouvelles Sentinelles, sous peine de fermer la résidence et de nous placer en détention dans les geôles de Genosha.
- QUOI ? fait l’assemblée en un seul chœur.
- C’est une raison de plus de ne pas échouer, dit le Professeur. Le moindre écart pourra nous être fatal. Nous avons, à l’heure actuelle, quatre jours pour mettre au point un plan pour les trouver, les débusquer et les stopper avant de les remettre aux autorités fédérales.

C’est sur ces paroles que le sas derrière nous s’ouvre sur un géant de deux mètres, Colossus qui s’efface pour laisser place à Tornade et une jeune femme asiatique.
- Avons-nous rater une chose importante, interroge Tornade. A voir tout ce monde et vos têtes d’enterrement, j’en déduis que oui.
- Qui sont tous ces gens, murmure l’Asiatique à Ororo.
- Bienvenue, Mesdemoiselles, dit le Professeur Xavier. Je vous ferais un briefing après le dîner, car pour l’heure, nous devons aller manger, n’est-ce pas tout le monde ?
- Waouh, souffle Warren. Cette femme à côté de Tornie, c’est qui, demande-t-il à Hank.
- Je n’en sais rien mais c’est probablement cette Psylocke qu’était censée nous ramener Ororo, répond Hank.
- Ca va être super gai, ce repas de famille, ronchonne Bobby comme pour lui-même.

A SUIVRE…
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MessageSujet: Re: Avant "X-Men: L'Affrontement Final"...   Avant "X-Men: L'Affrontement Final"... EmptyMar 7 Mar - 15:02

Chap 13 :
Logan

Bordel, ça c’est tout Charlie.
On est au pied du mur et voilà qu’il nous dit que c’est l’heure du gueuleton.
C’est sûr que les retrouvailles avec ses premiers élèves, Warren, qui cause des vielles séances de Salle des Dangers avec Scott et Tornade, ça doit lui faire plaisir.
Mais je sens comme un os avec Hank.
J’arrive pas à le piger.
Lui, il arrive comme ça.
Pouf, surgit de nulle part.
Depuis Alkali Lake, il n’a jamais donné signe de vie et là, depuis
Je prends alors Scott à part pendant qu’nous nous rendons tous dans la Grande Salle de réception. Il me dit que McCoy était parti en convalescence après la fin de ses études à l’Institut, mais qu’il avait toujours gardé la contact, par Internet la plupart du temps.
Sa mutation avait pris des proportions inquiétantes, selon Noeinoeil.
- A l’époque, Hank avait le physique d’un culturiste et l’agilité d’un félin, m’dit le boy-scout. Ensuite, il s’est réveillé un beau matin, le corps tout courbaturé comme si il avait fait 20 fois les Jeux Olympiques en 48h, avec les cheveux et les yeux bleus. On l’avait alors envoyés à l’île de Muir. Il nous aidait à améliorer et concevoir d’autres appareils pouvant aider les X-Men, comme le dernier BlackBird et toutes ces choses...
- Ah bon. Et c’est quoi ça, l’île de Muir ?
- Un labo tenu par Moira Mctaggert qui nous aide à comprendre notre développement et officie aussi comme notre aide-soignante attitrée. Maintenant, Logan, arrête de me poser des questions et pousse-toi de là que je puisse passer.

Je reste sur place et lui lance un d’ces regards glacials.
- Tu sais, Scottie, j’ai jamais pu t’blairer, mais à t’voir comme un cocker sans pattes, surtout à l’heure actuelle, ça m’fait gerber. Toi qui es d’habitude si pompeux, là j’t’avoues qu’tu m’déçois.
- Faut bien un début à tout, me répond-il sarcastiquement en se frayant un ch’min.
- J’sais bien que Jean te manques, mais…
- Logan arrête avec ces conneries, m’crache-t-il entre ses dents. Ce ne sont plus tes oignons et je te rassure tout de suite : Je sais ce que j’ai à faire, alors ne va me faire le numéro de la nounou kamikaze, t’as déjà donné à Boston. Malicia m’a tout raconté sur ce qui passé là-bas. T’es pas foutu de te déplacer sans…
- Alors les hommes, vous vous bouger un peu, dit Tornade qui s’pointe derrière Cyke.

Pendant qu’on s’met à table avec les plus petits, les «X-kids» d’après Bobby, j’les vois tous piailler dans tous les sens alors que l’on sert des saladiers remplies de salades composées, de plateaux de viandes rouges et de légumes.
Saisissant une carafe avec sa queue, l’diablotin s’propose comme garçon d’café et verse de l’eau fraîche dans les verres tous en se téléportant.
Parmi le mioches qui s’installent, je remarque à ma droite Warren avec Sean et Hank en train de discuter bruyamment, tandis que l’Monocle se la joue perso dans son coin.
A gauche, Malicia entre Bobby et Le Beau dans une atmosphère assez tendue.
En face de moi, j’aperçois Tornade avec cette «Psylocke» se servir en silence.
Wow.
C’est dingue, mais le visage de cette nana me rappelle quelqu’un.
L’espace d’un battement de paupières je vois alors une femme en kimono traditionnel japonais. Et un nom me parvient en écho.
Mariko.
- Logan est-ce que ça va ?
- Que…Quoi ?
Je sens alors Kurt qui arrive juste à côté d’moi, dans une odeur de soufre que j’lui connaît bien. J’plaque aussi sec ma main sur le verre avant même qu’il ne s’exécute.
- J’fonctionne pas au p’tit lait, gamin, alors t’es gentil, mais va servir ailleurs.
- Logan, me lance Mister Roulettes, ne sois pas si hargneux.
- Mais attendez, j’rêve, là ! On est dans une merde pas possible et vous, vous êtes limite à sortir vos mouchoirs et vos vieux albums photos en vous remémorant l’bon vieux temps !
- Je comprends ta réaction, mais il y a un temps pour tout. Nous devons raisonner le plus clairement possible et ce n’est pas avec un esprit stressé et des idées floues que nous y parviendrons. Surtout avec un ventre vide.
- OK, ce s’ra sans moi. Si vous cherchez, j’suis dehors. Et si c’est pas l’cas, j’me défoulerais sur vôt’ Salle des Merdiers.
- Des Dangers, me corrige le p’tit richard avec ses ailes.
- Blondinet, j’ai hâte de voir c’que tu vaux vraiment sur l’terrain, que j’lui répond en vissant mon cigare entre les dents.

J’me lève et sort de table et adresse un «J’ai pas faim» à Charlie assez sèchement. J’me balade dans les couloirs lorsque je tombe face à une armoire à glaces de deux mètres tout en muscles dans un tricot bien trop court pour lui. Je dégaine mon vieux Zippo tout en matant le molosse.
Il reste posté devant la grande entrée principale, les bras croisés, les yeux au loin.
- Hey on s’est déjà vu toi et moi, pas vrai, dis-je, les yeux en biais tout en lâchant un nuage de fumée.
- Oui, pendant que le Manoir a été attaqué, je prenais les enfants avec moi pour les emmener dans la forêt plus à l’ouest, me répond-il avec un accent russe sans détourner les yeux de l’horizon.

Pendant l’repas, j’entends d’ici des anecdotes sur les premiers X-men et leur connaissance commune sur c’vieux fossile d’Magnéto.
Le russkov tourne enfin la tête vers moi, m’adresse un franc sourire et me tend la main.
- Piotr Nicholevitch Raspoutine, ravi de faire ta connaissance.
- Moi, c’est Logan, dis-je en lui serrant l’étau qui lui sert de paluche. Euuuuh, Niko-comment ?
- Hahahahahahaha ! Tu peux m’appeler Peter, ou Colossus, cela ne me gênera pas.
- Tu te vantes pas trop, là ?
- Non, pourquoi, demande-t-il en haussant des épaules.

C’est alors qu’apparaît sur l’ensemble de son corps un métal rutilant, le recouvrant des pieds à la tête.
Un truc de dingue!
Sa peau est devenue du métal !
- Aaaaaah, d’accord, dis-je pour moi. Non, tu ne te vantes pas, finalement lui répondis-je. Tu fais partie de la génération de ces «X-kids», dis-je en mimant les guillemets avec les doigts.
- Non, je suis un peu l’équivalent d’un surveillant pour eux, dit le Russe tout en redevenant «normal». Et ce, sans avoir le mérite et le statut d’X-man. Pourquoi tu n’es pas avec eux ?
- J’aime pas les réunions d’famille. J’préfère prendre l’air et m’dégourdir les pattes plutôt qu’de m’chopper des escarres aux miches.
- Des quoi ?
- Laisse tomber. Dis-moi, j’peux savoir pourquoi tu mates au loin ?
- Tu ne vois pas vers la clôture? Des vans s’empressent de venir prendre des clichés ou espérer prendre un des nôtres en photos. Ou pire, le harceler de questions.
- Charlie fait quoi face à ça ?
- Il donne des conférences de presse. Il a une image médiatique très puissante, si bien qu’il n’a pas à utiliser son pouvoir en cas de problèmes.
- Il règle tout par diplomatie ? Ca craint… Un jour ça finira par se retourner contre lui.
- Tu ne crois pas en l’idéal du Professeur ?
- Si, mais seulement ce n’est pas à coups de parlotte et d’courbettes que la situation des Sentinelles s’arrang’ra, ça c’est moi qui t’le dit !
- Attends, me dit le Russe en me plaquant sa grosse main sur la poitrine.

Il fait quelques pas et s’approche de la clôture, située une dizaine de mètres plus loin. Un reporter avait escaladé le portail de métal et fait quelques pas mais rapidement des moniteurs de sécurité sortent du sol et pointe vers l’intrus des armes de dissuasion. Je les avais déjà vus à l’œuvre, ces machins-là. J’avais fait un exercice d’infiltration dans le manoir en essayant de me faire passer pour un espion.
C’est pas mal comme alarme, mais le gus risque de se frotter à un mec qui fait quasi deux fois sa taille.
Attends, là, mais je rêve les yeux ouverts, ou quoi ?
Ben ça !
Il l’escorte vers la sortie poliment sans même lui montrer son tour de biceps sans rien piper. Peter revient vers moi, l’air aux anges. Il se r’met exactement là où il était tout à l’heure.
Je reste là à le r’garder. Puis au bout d’un moment, il m’regarde du coin de l’œil, un p’tit sourire aux lèvres.
- Tu t’attendais à quoi ? Une baston ?
- Ben un minimum d’intimidation, au moins. J’lui aurais montré l’poing moi, ce fouineur.
- Vraiment ?
- Pour sûr ! Et même qu’il aurait goûté à mon pâté d’phalanges si il était pas jouasse.
- Non, c’est pas du tout comme ça qu’il faut parler aux autres…
//Mes amis, il est temps de se réunir en Salle de Réunion. Rendez-vous au sous-sol immédiatement//, dit une voix caverneuse.
- T’as entendu le Professeur, Logan ?
- C’que j’déteste quand il s’permet d’parler dans ma caboche, dis-je dans un grognement. Bon allez on y va, où il va nous faire une syncope.

Quelques instants plus tard, je retrouve tous le «beau monde» de tout à l’heure, vers un côté de la salle ronde, avec sa table centrale et ses p’tits bâtonnets magiques. Ils s’asseyent tous dans des sièges dépliants en cuir sortis des carreaux bleu cyan du sol.
C’est seulement à ce moment que je remarque que Charles leur fait face, un casque sur la tête. Tout en l’ôtant d’sa boule de billard, il remarque notre entrée.
- Piotr, Logan, allez-y, asseyez-vous, nous dit le Professeur.
- J’préfère rester d’bout, Charlie, dis-je en m’appuyant du pied sur l’sas qui s’referme derrière moi.
- Très bien. Bon écoutez-moi tous, réclame le chauve. Durant le repas de ce soir, j’ai pu réfléchir à une élaboration de plan. Tout d’abord, je tiens à vous informer que nous avons ici présents la quasi-totalité de la toute première équipe des X-men : Scott, Ororo, Hank et Warren ont fait partis de mes élèves à l’ouverture des portes de cet Institut. Jean manquant hélas à l’appel. Quoi qu’il en soit, voici ce que nous allons faire. Pendant toute la journée de demain et la matinée du surlendemain, vous allez former trois groupes. Vous allez faire un roulement pour aller à la Salle des Dangers vous entraîner. Quand un groupe sera dans la Salle, une autre encadrera la séance tandis que le troisième épluchera les dossiers que le Cérébro sortira de mes recherches sur les sites probables où se trouvent Magnéto et le «Terroriste mutant». Chaque phase durera deux heures environ. Nous devrions trouver leur base d’opérations d’ici le midi du deuxième jour. Vous aurez alors une journée et demie pour agir avant que la Maison Blanche ne donne l’ordre de tous nous arrêter et nous emmener à Genosha. Des questions?
- Pourquoi on vous obéirait alors qu’on ne vous connaît même pas, demande l’Français avec arrogance.
- Pa’ce que tu finirais en brochettes au fond d’un trou lui dis-je sourdement.
- Ca me semble justifié, dit-il en haussant des sourcils et des épaules. D’autant plus que j’ai une revanche personnelle à prendre sur cette bombe vêtue de rouge.

A ces mots, Malicia lui jette un regard noir.
Woooow. Y a d’la jalousie dans l’air. La gamine est tombée sous le coup du Frenchie...
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MessageSujet: Re: Avant "X-Men: L'Affrontement Final"...   Avant "X-Men: L'Affrontement Final"... EmptyMar 7 Mar - 15:02

- Personnellement, je n’ai pas envie de devenir le gibier de qui que ce soit et certainement pas de militants racistes anti-mutants, réplique l’asiatique d’une voix aussi froid qu’un congel’. J’ai perdu au moins trois contrats en venant vous voir, enchaîne Psylocke. Donnez-moi seulement l’occasion de rentabiliser cette perte en mettant la main sur les coupables de cette machination.
- Si je vous disais que l’ONU vient de mettre une prime de 150 Millions de Dollars sur la tête de l’assassin du Secrétaire de l’ONU, cela vous motive-t-il à rester avec nous ? L’annonce est parue juste à la fin des infos de 20 heures. Après tout, nous disposons du meilleur matériel pour retrouver sa trace avant quiconque. Mais je tiens à insister sur un point : ce n’est pas l’argent qui me motive à mettre la main sur le mutant terroriste, rappelez-vous bien que nous avons toutes et tous un sursis à mettre à profit.

Cette Psylocke marque un temps d’arrêt avant de le saluer d’une inclinaison de tête.
- Ca marche quand même, je suis des vôtres, Charles. En ce qui concerne la prime, j’aimerais tout de même endosser une partie pour raison financière. J’ai une dette à payer envers quelqu’un au Japon et cela tombe à pique.
- Très bien, à votre guise, mais pour l’arrestation ajoute Charlie, il vous faudra bien compter sur l’aide de ces personnes ici présentes. Vous faites partie de l’équipe, Psylocke. D’autres réclamations ?
- Il y aura certaines règles auxquelles il faudra se plier, ajoute le boy-scout. Si un ordre est donné, il faudra le suivre. La survie du groupe sur le terrain en dépendra. J’espère que vous comprenez.
- Scott a raison sur ce point, commente Papy Roulettes. Il vous faudra faire preuve d’une extrême vigilance. En mission, il faudra toujours vous appeler par vos noms de code. L’anonymat est notre première défense, sachez-le. Je sais que vous aviez déjà des pseudonymes hormis le vôtre Monsieur Le Beau.
- Dans mon clan, on ne nommait Gambit.
- Gant de quoi ? s’exclame le fifils à papa aux blanches ailes.

Tout le monde étouffe (sauf Charlie) un rire, moi compris. Même Scott sourit pour la première fois depuis que j’l’ai r’vu.
- Gambit, rétorque le Frenchie avant de se lever. Ne commencez pas avec ça, pas avec moi.
- Très bien, Gambit, dit le leader des X-men. Hank va m’aider à trouver nos cibles rapidement. C’est à lui que nous devons la nouvelle version de Cérébro.

Voyant que les nouveaux écarquillent les yeux, il s’empresse d’ajouter :
- C’est une sorte de radar. Grâce à lui, je peux trouver n’importe quel mutant n’importe où sur le globe. Dorénavant, je peux canaliser, par exemple, bien plus facilement mon pouvoir sans menacer la vie de quiconque si je venais à me concentrer, contrairement à la précédente version de la machine que j’avais crée avec Magnéto.
- C’est donc vous étiez à l’origine de ce mal mystérieux, confirme alors l’asiatique.
- Sous l’emprise d’un mutant illusionniste qui m’a fait commettre l’irréparable, oui. Désormais, cette opération ne sera plus faisable car le nouveau Cérébro est entièrement sécurisé. Je compte sur vous pour réussir cette mission.

Dès que l’vieux termine son speech, tout l’monde plie bagage et Scott s’empresse de leur montrer leur chambre. Je file alors voir Charlie qui enregistre des données dans un ordinateur incrusté dans une paroi dérobée.
- Ecoutez, Charlie, en ce qui concerne cette mission, je…
- Tu crois que je fais mal, je sais.
- J’vous ai déjà dit d’arrêter d’lire dans mes pensées sans autorisation !
- Je ne les ai pas lu, Logan. Mais je commence à bien te connaître pour deviner tes réactions.
- Hmmmh, dis-je en grognant. Croyez-vous vraiment que cette équipe réunie dans l’urgence arrivera à faire face à c’gros merdier?
- Je n‘en doute pas, mon ami. J’ai toujours eu foi en mes choix et en mes élèves. Je ne me suis pas trompé avec toi, que je sache… Ne t’inquiètes pas, je suis sûr que vous allez réussir à les débusquez et les arrêter avant qu’ils ne fassent la plus grosse des bêtises. Va donc prendre un peu de repos, un lourd programme vous tous attend demain.

Et il n’a pas tort.
Car après une nouvelle nuit agitée de bribes de souvenirs, je me retrouve dès le lend’main parmi cette équipe de X-men «spéciale».
Une fois les équipes formées par les bons soins du Prof, on s’met tous au boulot d’arrache-pied.
Mais pour ma part, c’est vraiment la première fois que j’prend mon panard à la Salle des Dangers, où je m’y défoule littéralement et me découvre des enchaînements de coups assez destructeurs.
J’arrive à abattre désormais quatre missiles et deux scies circulaires en un seul coup !
Les autres aussi se lâchent en dépit du stress de c’te course contre la montre.
Et Bobby est celui qui m’a le plus impressionné.
Il parvient à transformer la moitié de son corps en glaçon vivant.
Ca m’a scotché.
Par contre, éplucher les données de la boîte de conserve me prend la tête. Je bute rapidement et préfère laisser ça aux plus intellos, c’est-à-dire Noeinoeil and Co.
Pendant la première journée, je me lie d’amitié avec Hank McCoy qui est à sa manière un mec qui se la joue en solo derrière ses bulles de comique.
C’est dans ces moments là que je m’aperçois que Xavier a vraiment une famille autour de lui et que j’ai la chance d’en faire partie, même si je suis un loup solitaire.
A la fin de la première journée, pendant l’dîner à la terrasse, Xavier qui manque à l’appel, nous lance à tous un message télépathique.
//X-Men, venez tout de suite me retrouver à la Salle de Réunion//
J’saute par-dessus un buisson et court le 100mètres olympique.
Vers l’ascenseur, c’est l’bordel, complet.
J’me grouille d’aller dans la salle et j’vois Charlie, au beau milieu de ces X-men, qui affiche une gueule de vainqueur.
- Que se passe-t-il, Professeur, demande Scott.
- Et bien, je crois que vous pouvez tous remercier mon admirable génie, dit Hank. J’ai trouvé avec le Professeur et le Cérébro un autre moyen pour trouver Magnéto. D’ailleurs, j’ai toutefois relevé que pas mal d’entre vous ont refusés d’utiliser mes gadgets. Pourquoi cela ?
- Le goût du risque, répond le Cajun.
- Oubli face à l’action, rétorque Sean.
- Moi de même dit Kurt.
- Ca fait toujours plaisir, commente Hank, la mine blasée.
- Alors, c’est quoi votre nouveau procédé, demande Warren.
- L’émission de champs magnétiques de Lensherr, dit Charles.
- Le Cérébro, calibrée à la façon d’un aimant est attiré par lui, explique Hank de nouveau excité comme une puce.
- Pourquoi vous y avez pas pensé avant, s’étonne Bobby.
- Magnéto utilisait son pouvoir de façon dosée, car il savait de quoi la machine était capable. D’autant plus qu’à échelle humaine, il était tout à fait inconcevable de pouvoir remonter jusqu’à lui un jour, poursuit Hank.
- Hors avec ce Cérébro, nous savons où il va. Tout comme le mutant terroriste.
- Et alors, où il va l’fossile, dis-je.

Tornade lit l’écran de l’ordinateur et marque un temps d’arrêt.
- Magnéto, à bord d’un navire, se dirige vers les Iles de Pâques et le mutant inconnu s’y rend aussi depuis un autre chemin…
- C’est là que vous allez vous rendre, X-men, dit Charlie. Destination : Les Iles de Pâques.

Le sas s’ouvre et derrière moi surgit le titan de métal.
- Piotr, que se passe-t-il, demande Charlie.
- J’ai entendu ce que vous disiez à travers la porte. Je veux être des vôtres. Je veux faire mes preuves en tant que X-man.
- Mais nous avons besoin de toi ici, dit l’Prof.
- Je sais que l’Institut saura se débrouiller sans moi, dit le fameux Colossus.
- Allons donc botter l’cul d’ces bouseux, alors, dis-je d’une voix appuyée.

A SUIVRE…
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MessageSujet: Re: Avant "X-Men: L'Affrontement Final"...   Avant "X-Men: L'Affrontement Final"... EmptyMar 7 Mar - 15:04

Chap 14:
Opération Coup de Poing.

Il est cinq heures trente et l’Institut se réveille lentement. Après avoir insisté pour que les X-men aient une dernière nuit de sommeil dans la résidence, Scott progresse à pas feutrés dans les sombres couloirs décorés d’objets d’art et à l’architecture de bois finement sculptée.
Tous se réunissent rapidement pour un petit-déjeuner prit sur le pouce.
La toute nouvelle équipe de Xavier reste silencieuse et se concentre sur leur plat. Une tension palpable règne dans l’air et le silence est subitement rompu par le bruit électrique du fauteuil du maître des lieux.
- Bonjour à tous. Merci de vous être levé aussi tôt, dit Charles Xavier, la voix toujours empreinte de sérénité.
- On a pas bien l’choix, dit Logan, les dents serrés. On risque tous not’ peau pour sauver nos miches des Sentinelles.
- Bien. Tel que je vois les choses, après mûre réflexion, poursuit le Professeur, j’ai trouvé un plan tactique après avoir veillé une bonne partie de la nuit. J’ai finalement élaboré un stratagème qui peut faire pencher la balance en notre faveur. Avec le nouveau BlackBird, vous irez vous rendre dans une crique situé au Sud-Ouest de l’Ile de Pâques, près de Ahu Hanga te’e. Il semblerait, selon les informations de Cérébro, que les rampes de lancements des Sentinelles soient sur cette île. Je soupçonne le parc National de couvrir les souterrains servant aux machines de décoller dans quarante-huit heures. Magnéto sera là avant vous, de peu, car il est déjà en route et ne doit pas se trouver très loin de l’espace territoriale de ces îles à l’heure où je vous parle.
- Vous savez comment il voyage, demande Piotr.
- Je crois qu’il utilise un navire assez important. Il ne sera pas seul, c’est sûr. Mais pour toi Piotr, l’aventure sera très éprouvante.
- Alors, vous me laissez partir avec eux ?
- A contre cœur, oui. Tu as acquis l’ensemble de tes capacités depuis fort longtemps et je crois qu’il est temps pour toi de faire ton baptême du feu. Tu peux apporter beaucoup à cette mission, comme chacun d’entre vous, d’ailleurs, souligne Xavier en embrassant l’assemblée d’un seul regard. J’ai choisis mademoiselle Kitty Pride qui assurera la sécurité des élèves en compagnie de Jubilee. Elles terminent toutes les deux leur cursus à la fin de l’année et entrent en apprentissage intensif dès la rentrée. Je suppose qu’elles seront à la hauteur. Je dois avouer qu’il faut bien que les générations se passent le flambeau, ajoute-t-il dans un demi-sourire.
- Merci beaucoup, Professeur, dit Piotr, ému.
- Tu me remercieras quand tu seras revenu sain et sauf avec le reste de l’équipe.
- Bon, vu l’heure, il est temps de partir, vous ne croyez pas, suggère Hank McCoy.
- Attendez, on fait quoi pour Jean, s’exclame Scott. On ne peut pas la laisser comme ça.
- Attendez, s’étonne Ororo, Jean est en vie ?

Le télépathe explique alors les quelques éléments qu’il a décelés dernièrement concernant les attaques sur les usines de robotiques liés au projet des Sentinelles. Saisissant une commande, il actionne une télé plasma surgissant du mur et diffusant en diaporama quelques clichés satellites. Tous retiennent leur souffle pendant que les images défilent sous leurs yeux ébahis.
- Jean est capable de faire de tels dégâts, s’interroge Warren, stupéfait de voir uniquement des terrains immenses complètement rasés.
- Depuis l’affaire d’Alkali Lake, elle est devenue très puissante, affirme Scott. Elle a même repoussé une de mes rafales optiques alors que j’étais sous l’emprise de la drogue de Stryker. C’est ce qui avait fait détruire le barrage.

A ces mots, les anciens X-Men écarquillent les yeux à l’évocation de ces faits.
- Je pense que cette personne se fera connaître. Si elle détruit toutes les installations depuis quelques semaines, je crois qu’elle frappera avant le lancement des Sentinelles. Vous serez forcément en contact avec elle, dit le Professeur Xavier d’un ton grave. Pour ma part, Scott, je suis très confiant car je sais qu’il ne peut s’agir que de Jean. Sois patient et tu sauras savourer vos retrouvailles.
- Espérons, dit évasivement le chef du groupe.

Après avoir terminé leur repas, chacun va préparer son paquetage dans un sac de cuir noir frappé de l’écusson de l’Institut. Pour les nouveaux X-Men que Sean, Le Beau, Braddock et Worthington, Kurt se porte volontaire pour leur remettre un sac préparé à l’avance avec tout le nécessaire en se téléportant tour à tour dans leur chambre, causant parfois une stupeur brève.
Logan et Tornade, étant les deux premiers à avoir finit leur sac après Scott, partent rejoindre Charles Xavier dans la Salle de Réunion.
Celui-ci, perdu dans ses pensées, ne cesse de ressasser cette lointaine époque où un jeune juif nommé Lensherr et lui parcourait les bois en conversant sur la nature humaine et sur un avenir pacifique auquel le télépathe croît toujours.
- Charlie, on y va, dit Logan. C’est pas dans mes habitudes d’faire parti d’un groupe, vous l’savez…
- Logan, je sais que tu préfères faire cavalier seul. Je comprends la position qu’est la tienne. Fais ce que tu sais faire de mieux.
- Au revoir professeur, dit simplement Tornade.
- S’il vous plaît, ajouta Xavier. Faites tout de même en sorte que tout le monde obéisse aux ordres de Scott. Il est le plus apte à diriger tout le groupe, alors soyez loyaux envers lui.
- On l’sera, Charlie, si il a toute sa tête, dit Logan avant de refermer le sas derrière lui.

Les X-men, en uniformes, se rendent tous dans la soute de la carlingue, paquetage à la main. Malicia et Bobby affichent des visages sombres mêlés d’anxiété, mais fiers d’être de la partie et de montrer leur bonne foi envers leurs aînés.
Tous arborent des tenues adéquates en fonction de leur corps et les lignes esquissées sur leur uniforme de cuir les différencient.
Le Fauve a les bras et les pieds nus. Il porte également d’épais bracelets de cuirs noirs et jaunes. Warren possède un haut de corps dont le dos est fendu par deux interstices aux niveaux des omoplates afin de faire surgir ses ailes quand il le désire. Iceberg et Malicia ont des tenues qui les recouvrent du cou jusqu’aux pieds.
Sean est vêtue d’une ample combinaison où de grand pans relient ses poignets à ses genoux, précisément dans le but d’adoucir sa chute lorsqu’il atterrit.
Quand ses cordes vocales cessent de le porter, Sean a remarqué lors des séances dans la Salle des Dangers qu’il retombe toujours lourdement sur le sol.
Tous sont concentrés sur cette tâche difficile qu’ils ont acceptée.
Etrangement, Malicia, qui avait éprouvé une certaine timidité depuis son entrée dans l’Institut, se sent changée.
Son mutisme s’est changé en un incroyable esprit combatif. Les quelques heures passées dans le Salles de Dangers et l’évolution de ses pouvoirs y ont grandement contribués.
Elle s’assied à la droite de Psylocke qui frotte du bout des doigts la sortie habituelle de sa dague psy et affiche un regard résolument froid. Elle se prépare d’ores et déjà à la mission périlleuse qui les attend tous.
Le Fauve tente de dérider tout le monde avec des vannes ridicules sur son boulot de généticien et de bricoleur, ce qui ne fait rire que Sean dans un rire sonore et se moque de la vieille tenue d’X-Man de son allié poilu.
Logan en retrait, grince des dents.
Scott, qui est déjà aux commandes, active les dernières turbines, pianote sur le clavier de bord le programme de vol et enclenche l’ouverture secrète du terrain de basket.
Hank, assit à côté de lui, demande à tous les autres de mettre le petit émetteur-récepteur dans leur oreille en mimant un bref geste de la main. Après avoir stabilisé le Jet à dix milles pieds et mis en place le camouflage anti-radars standard, Scott s’adresse à l’équipage.
- OK, tout le monde, voici comment nous allons procéder. Si nous ne nous faisons pas repérer d’ici là, nous allons arriver à deux bornes plus au Sud d’ Ahu Hanga te’e, la petite ville portuaire. Nous franchirons la barrière de sécurité du Parc National et nous débusquerons une entrée souterraine via le système de ventilation. Cette information nous sera révélée grâce à l’ordinateur portable du Jet. La Base de Lancement des Sentinelles est la clé. Si on contrôle la base, les deux terroristes qu’on doit stopper se retrouveront au pied du mur, c’est certain. On se scindera en deux groupes. D’un côté, Tornade prendra Bobby, Sean, Hank, Betsy et Peter. Ils formeront l’Equipe «Bleu». Je prendrais tout les autres pour former l’Equipe «Or». Nous allons prendre la base en tenailles. L’Equipe Bleu passera par l’entrée principale en frappant fort. Les pouvoirs dont vous disposez devraient suffire à eux seuls. L’Equipe Or passera par les conduits de ventilation et infiltrera la salle des machines pour saboter le lancement. Grâce à cela, nous gagnerons du temps. Magnéto et le mutant terroriste doivent faire leur apparition juste après notre prise de position, c’est du timing tout ce qu’il y a de plus simple. Deux règles PRIMORDIALES, à respecter. Primo, ne pas tuer qui que ce soit, à moins que ce ne soit de la légitime défense et seulement en dernier recours. Segundo, amasser un maximum d’informations qui prouvera les intentions de Magnéto et l’identification du terroriste afin de les traduire tous les deux en Justice. C’est compris, tout le monde ? Préparez-vous à l’atterrissage.

Tout le monde acquiesce d’un son de gorge ou d’un bref grognement et se mettent alors en place pour l’opération.
Après avoir dupé avec succès tous les systèmes de détection radars des eaux territoriales, le Jet arrive sur l’île et se pose silencieusement dans une clairière bordée d’arbres aux feuillages touffus et denses. Les X-men sortent les uns après les autres de l’escalier escamotable et disparaissent en file indienne derrière Cyclope, moniteur au poing. Wolverine ferme la marche, les poings serrés, les sens en alerte. Cyclope les dirigent alors vers la base.
Hank reste dans le cockpit pour diriger par émetteur le groupe avant d’aller rejoindre l’Equipe de Tornade, l’Equipe Bleu.
Après quelques minutes de marche, ils franchissent la haute grille de sécurité du Parc National par un trou laissé béant par les griffes de Wolverine.
Sean ne peut s’empêcher d’un ton taquin de le traiter de «Couteau Suisse».
Après quelques mètres, ils se retrouvent à l’orée d’une longue rangée de haies.
Devant eux, très discrète en surface avec ses murs de pierres noyées de plantes grimpantes et ses deux minuscules miradors, la Base de lancement des Sentinelles complètement fondue dans le décor naturelles. Sur leur gauche, au loin, les vagues sourdes se brisent sur le flanc des rochers. A leur droite, une petite route menant dans l’obscurité enveloppée par un léger brouillard.
Gambit ne peut réprimer un petit hoquet de rire, masqué par les vagues, à l’idée de traverser les remparts ridicules de la place gardée.
Cyclope le fait taire d’un geste ferme de la main et commence par donner les directives à suivre, tout en s’assurant que chacun ira là où il l’a décidé.
Depuis la perte de Jean, Scott était désorienté, perturbé. Mais face à l’ultimatum imposé à l’école de Xavier, il se devait de mettre un point d’honneur tout particulier à s’occuper l’esprit.
Avec ce travail de chef de groupe des X-men, il ne pensait plus aux longues nuits de chagrin seul dans son lit vide.
Hank les avertit tous par radio que le scan du Jet relève plusieurs niveaux dans les sous-sols.
- Cependant, je vois des traces de mouvements malgré de faibles signatures thermiques, poursuis le généticien à fourrure bleue. Je crois qu’il y a des gardiens et peut-être même des robots qui officient en dessous. Vous devriez pacifier tous les niveaux, les uns après les autres, pour remonter le plus rapidement possible dans l’éventuelle arrivée de renforts externes. Et n’oubliez pas de vous parler par vos noms de code !
- Très bien. Coupure radio entre les deux groupes, sauf cas d’extrême nécessité. En 20 minutes, tout doit être nickel. Equipe Bleu, percez sur le flanc gauche en longeant le mur d’enceinte. Bon courage et faites suffisamment le nettoyage en surface, on compte sur vous.
- OK, bien reçu, répond Tornade qui commence déjà à s’éloigner de l’Equipe Or avec sa propre section.
- Okay t’es gentil l’velu, mais en attendant, il n’y a pas que là-dessous qu’on peut trouver des gens, dit Wolverine au Fauve dans un murmure.

En effet, dans le mirador, Les X-men peuvent constater, l’espace d’un balayage de projecteur, la présence d’un étrange surveillant. Il est armé d’un gros calibre et marche juste à coté du rayon mouvant.
- OK, dit Cyclope, je vois l’entrée souterraine sur l’écran. Equipe Or, à mon signal… GO !
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MessageSujet: Re: Avant "X-Men: L'Affrontement Final"...   Avant "X-Men: L'Affrontement Final"... EmptyMar 7 Mar - 15:04

D’un pas athlétique, Cyclope grimpe en un éclair vers le mirador et annihile le garde posté là. Il parvient à l’assommer par une clé de jambes autour de son cou, esquissée de façon acrobatique.
Il fait signe aux autres de le rejoindre en grimpant les poteaux de bois.
Mais tous ne bénéficient pas de l’agilité de Cyclope ou de Wolverine, qui grimpe en trois coups de griffes plantés dans le bois.
Gambit réfléchit et trouve une solution.
Le Cajun demande l’attention de tous en agitant la main. Il se place tout près du mirador, le dos tourné à l’édifice, courbe légèrement son dos et place ses mains l’une sur l’autre.
- Il veut faire la courte échelle, s’étonne Angel. Mais c’est à au moins huit mètres du sol ! Autant que je vous tracte tous les uns après les autres.
- Non, il ne faut pas se faire remarquer, retentit la voix de Cyclope dans le récepteur de l’Equipe Or. Utilisons un minimum nos pouvoirs. Nous devons faire effet de surprise et s’infiltrer, on ne peut pas tout fracasser sur notre passage. C’est à l’Equipe Bleu de s’en charger en surface.
- Alors, allons-y, répond Malicia.

La mutante prend une impulsion et court vers le Cajun en cinq pas et cale son pied d’appui sur les mains de Gambit qui, au dernier moment, sort une carte qu’il charge à faible dose.
L’effet est magistralement orchestré au millimètre près.
La carte explose dans un souffle. Malicia exerce un bond formidable et atterrit juste devant Cyclope alors que son corps amorce sa descente.
Du coup, ses pieds se posent dans un bruissement de bois très discret.
Les autres suivent ainsi le mouvement et Gambit déploie sa canne télescopique de façon gracieuse et fait une impulsion sourde dans la terre meuble pour les rejoindre sur le mirador.
Cyclope scrute alors l’intérieur du bâtiment qui offre une vaste cour dans laquelle s’érigent cinq bâtisses de bois de petites tailles.
- Un Parc national, mon oeil, réplique Logan en grognant.
- Tu vois quelque chose, l’ami, demande Angel.
- Là, derrière le conduit à dix heures, dit Logan. Ce doit être notre porte d’entrée. Cyke ?
- Il a raison, confirme Cyclope. Allons-y, avec prudence, j’aperçois des gardes qui approchent. Ils doivent certainement faire leur ronde de ce coté du secteur.
- Ya qu’à attendre, suggère Malicia.
- Nous ne pouvons pas trop attendre. On doit régler le timing. A l’heure actuelle, l’Equipe Bleu doit trouver l’issue et s’assurer de trouver Magnéto et - au mieux - le terroriste mutant. Ils assurent notre entrée et notre sortie. Nous devons à tout prix trouver les rampes de lancement des Sentinelles et trouver le moyen de les bloquer. Le mieux serait de les détruire, mais nous avons besoin de preuves pour défendre l’accusation du Président.
- Pourquoi ça ? Ya qu’à tout flinguer à toute zingue et hop, une bière et au lit !
- Ce n’est pas comme ça qu’on gagnera les faveurs des hommes, Wolverine, dit Cyclope.

Ce dernier ne dit rien d’avantage et se rue sur la bouche d’aération pendant qu’un garde lui tourne le dos. Il pulvérise les verrous de la grille d’un rayon optique mince et efficace, assourdit par un violent fracas de vagues. Il s’engouffre rapidement à l’intérieur, suivi de près par Wolverine, Angel, Diablo, Malicia et Gambit qui referme le couvercle derrière lui d’un geste ample et soigné.
Un labyrinthe de cinq niveaux, composées de câbles et de moniteurs, s’ouvre au devant d’eux.
Le premier niveau est un véritable bazar. Le sol est jonché de tubes et de boîtiers électroniques connectés en série ou en dérivation vers d’autres couloirs.
Le plafond, toutefois assez haut, permet à Angel de déployer ses imposantes ailes de nacre. Ses ailes déployées à l’extérieur, Angel se sent maître de lui et aucunement oppressé.
Là, il avait le sentiment d’être en cage.
Guidé par l’odorat de Wolverine, Cyclope Angel et le mutant griffu évincent les quelques obstacles qui se présentent avec une certaine facilité.
Ce premier niveau est le seul où quelques gardes sont des humains. Cyclope a ainsi l’occasion de mettre en pratique un mélange habile d’arts martiaux et de rayons optiques dans une danse très efficace.
Angel se déplace avec facilité tout en frappant d’un coup d’ailes les détecteurs et balaient les armes des gardiens.
Malicia et Gambit se contentent de les ficeler solidement à des poteaux de métal.
Cyclope ne tarde pas à se mettre en quête du second niveau.
Ils marquent un court temps d’arrêt pendant lequel Cyclope tente de choisir le meilleur X-man capable de pacifier cette zone.
Comme l’espace est suffisamment grand, il attribue logiquement le rôle à Angel, qui accepte d’une inclinaison de la tête.
Laissant Angel derrière eux, les autres membres de l’Equipe Or poursuivent leur avancée.

Interlude.

Quelques heures plus tôt, dans la chaleur tropicale du Nicaragua, des militaires se rafraîchissent comme ils peuvent tandis qu’ils gardent l’entrée de ce bunker international où sont enfermés les pires racailles de l’espèce humaine.
Juan s’apprête à terminer sa ronde lorsqu’il sent une onde se propager à travers lui et plier l’herbe sèche dans un craquement sourd. Chaque élément métallique de son attirail – armes, boutons, tiges et stylo – vibre sourdement avant de le pousser d’un seul assaut contre le mur de briques.
Le métal s’arrache du corps de Juan pour ne former qu’une longue lance que Magnéto recueille nonchalamment au creux de sa main lorsqu’il foule le sol. Mystique neutralise le dernier vigile du tranchant de la main alors qu’elle termine de quitter la peau de Ramon Chivez qu’elle a emprunté ce matin même.
Sur leur droite un puissant dobermann surgit. Magnéto le stoppe net en lançant d’une impulsion magnétique sèche la tige de fer.
L’animal meurt dans un couinement étouffé.
Ils se dirigent d’un pas assuré dans le dédale de cages et de tombeaux d’acier pour aboutir au fond d’un couloir au sous-sol.
Sur leur droite, ils ne perçoivent que le faible sifflement d’une respiration d’un buffle.
Magnéto regarde son alliée et la métamorphe s’exécute en pianotant la série de numéro qu’elle a trouvé dans le système.
La porte s’ouvre sur un énorme colosse de près de deux mètres vingt de hauteur et d’une largeur d’épaules d’un mètre cinquante.
La créature est engoncé dans d’épais étaux qui lui tenaillent torse, membres et crâne.
Son corps à demi nu révèle d’imposantes veines enflées qui sillonnent son réseau sanguin au gré d’un puissant battement de cœur.
D’un revers de la main du Maître du Magnétisme, les pièces s’écartent et les seringues plantés profondément dans la tête de l’homme, ôtées.
Les petits yeux noirs enfoncés dans les larges orbites du prisonnier roulent lentement avant de se figer sur son sauveur. Magnéto se saisit alors du casque noir qu’il tient du bout de la main, et le fait léviter pour le mettre sur la tête du géant.
Mystique sort une seringue remplie de vitamines mais le prisonnier l’attrape de sa grosse main et serre son étreinte sur le cou de la mutante.
- Marko, elle n’est pas ton ennemie. Si je suis devant toi aujourd’hui, c’est pour t’offrir l’occasion unique et inespérée d’en finir avec ton demi-frère qui t’a fait enfermer ici dans un état végétatif.
- Chaaaaaaaaaaaaaarles, dit-il d’une voix d’outre-tombe.
- Va à Sydney, Cain. Va trouver Charles…
- Tu sais tout comme moi qu’il m’arrêtera avec une attaque psy dès qu’il me verra, Lensherr. A quoi aller me frotter avec ce paralysé ?
- Parce qu’avec ceci, tu peux agir en toute sécurité pour ta cervelle, souris Magnéto en désignant le casque noir. Sors donc de ton trou à rats et prouve à la face du monde que tu mérites ton surnom de Fléau.
- Et je fais comment pour franchir le Pacifique, gros malin ?

Magnéto serre les dents de colère et résiste à l’envie de mettre le pouvoir incroyable de Cain Marko à l’épreuve. Il remit les pans de sa cape noire d’un geste soigné avant de reprendre calmement son plan.
- J’ai fait affréter un vieux cargo de marchandises avec des numéros d’immatriculation en vigueur. Il doit nous amener en Australie, mais ce n’est pas la cible que je vise. Toi tu y descendras pour briser ton vieux demi frère devant une foule de spectateurs et de milliards de téléspectateurs. Tous auront après cela ton nom sur leurs lèvres. Mystique et moi visons autre chose, au large.
- C’est quoi, le traquenard ? Tu me libères, tu m’offres une protection psychique et c’est tout ?
- J’aime les mutants bien plus que mon vieil ami, dit Magnéto, l‘air narquois.

Le mutant relâche finalement Mystique qui s’étrangle un moment. Le Fléau s’éloigne des deux terroristes d’un pas lourd et regagne l’air libre.
- J’ai toujours rêvé de voir un kangourou, ricane-t-il.

A SUIVRE…
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MessageSujet: Re: Avant "X-Men: L'Affrontement Final"...   Avant "X-Men: L'Affrontement Final"... EmptyMar 7 Mar - 15:10

Chap 15
Intrusion

Pendant ce temps-là, l’Equipe Bleu progresse en direction de l’entrée principale menée par une Tornade extrêmement concentrée. La jeune femme est soucieuse de faire un effet de surprise conséquent en trouvant Magnéto en plein agissement.
Ou dans le meilleur des cas, selon elle, de pouvoir coffrer le mutant terroriste, le démasquer et passer au plus gros gibier.
Lui, ce fichu Maître du Magnétisme.
De ses yeux intenses yeux noirs, elle scrute le ciel sans étoiles et laisse le vent balyer son visage d’un léger embrun.
En se puisant dans son pouvoir, elle appuie une volonté très aiguisée, mais aussi très instinctive. De lourds nuages menaçants se dessinent au dessus d’eux de la façon la plus naturelle qui soit.
Ce n’est qu’en arrivant devant l’un des deux immenses battants de l’entrée que Colossus sent ses cheveux se hérisser sur sa nuque et aperçoit juste à coté de la jetée un navire imposant aux couleurs mornes et inquiétantes.
La coque d’un noir profond est strillée d’éraflures oreangeâtres. Tous perçoivent avec difficulte la cabine de navigation.
Quelques flashs fusent de l’intérieur.
Puis de l’imposante masse métallique s’extirpe deux silhouettes. A ce moment, le Fauve rejoint l’Equipe Bleu par des acrobaties aussi ahurissantes qu’inhumaines.
En quelques mouvements, il se place aux cotés de Tornade qui se met sur la défensive.
- On va avoir du boulot, préparez-vous, dit-elle d’un ton glaciale.
- Hey, c’est envers eux que tu devrais être comme ça, pas avec nous, commente Banshee.
- Silence, ils arrivent, coupe Psylocke en campant fermement sur ses pieds.

La tueuse nipponne adopte une posture offensive.
Toute l’Equipe Bleu fait de même et attend de voir, avec plus de précision, ces deux intrus.
A une dizaine de mètres devant eux se découpent alors plus en détails les deux personnes du navire. Malgré le bruit de l’océan, les X-men parviennent à entendre très distinctement un sourd et long grognement accompagné d’un suintement rugueux anormal, un peu comme une peau grasse mouillée qu’on frotterait sans discontinuer.
Iceberg et Tornade esquissent un mouvement de recul.
Dents-de-Sabre et le Crapaud se tiennent devant eux, les bras croisés et l’air provocateurs, sûr d’eux.
- Où est donc passé ce caniche de Logan que je puisse enfin le finir, lance Dents-de-Sabre, insolent.
- Pour ma part, je préfère me frotter à ce mutant bleu qui a osé me tenir tête, rétorque le Crapaud.
- Espèce de… commence Iceberg avant de s’élancer vers eux pour mener l’assaut.
- Non, Iceberg, attend…rétorque Le Fauve en tendant une main vers lui.

Mais trop tard.
Le combat débute sur un crochet magnifique.
Amplifié d’un rocher de glace formé du bout de son poing, Iceberg vient le briser sur la pointe du menton de Dents-de-Sabre qui vole sur une dizaine de mètres avant de retomber sur ses deux troncs d’arbre qui lui servent de jambes avec la grâce du félin.
Il sourit, rattrape la distance qui le sépare du jeune mutant et frappe alors Iceberg à son tour en joignant ses poings pour le frapper sur le crâne.
Ceux-ci brisent une couche de glace protectrice dressée à la dernière seconde.
Psylocke prend part au duel, suivis de Banshee et de Colossus.
Ce n’est qu’à peine quelques coups de poings tonitruants de Dents-de-Sabre sur Banshee que Mystique fait son entrée en administrant un atémi en pleine gorge sur Le Fauve qui, voyant le coup venir, pivote tout son corps depuis sa main posée au sol et riposte d’un coup de tibia formidable entre les omoplates de la métamorphe.
Tornade ajoute unc oup de pied retourné sur la femme caméléon.
Une mêlée infernale s’enchaîne autour de ces protagonistes.
Colossus, en retrait, effectue un un saut impressionnant et tombe en plein centre de l’assemblée tout en se muant en métal dans un bruit semblable au froissement d’une feuille d’aluminium.
Le choc de son atterrisage laisse tout le monde sur place.
Après avoir rapidement embrassé du regard chacun d’entre eux, il marche vers le plus costaud, c’est-à-dire Dents de Sabre.
Colossus porte sa paume droite à hauteur de visage avant de frapper avec son crochet du gauche.
Le coup porté, extrêmement rapide, retentit comme une onde de choc, une véritable explosion de vingt grenades combinées.
Dents-de-sabre fend le cercle dans un un cri et échoue dans le sable, tête première, vingt mètres plus loin.
- Et j’ai utilisé mon bras le plus faible, ajoute le Russe.

Silence total.
La seule réponse à sa phrase émane alors de sa chair qui se trouve secouée de spasme avant de percuter le mur d’enceinte dans un tas de gravats.
- Colossus, s’écrie Banshee.
Tout le monde cherche alors l’origine du coup asséné à Colossus et se retourne vers une autre silhouette, venant du navire.

La cape au vent, bras croisés, un casque de jais aux formes élancées vissé sur le crâne, Magnéto s’avance, les pointes de ses pieds effleurant le sable, le regard fixe et la poitrine gonflé à bloc.
- Les Enfants de Charles semble-t-il, dit le vieil homme, un sourire froid au lèvres. Et avec quelques nouveaux, ajoute-t-il en dévisageant Psylocke et Sean.
- Magnéto, infâme crapule, dit Le Fauve. Dire que…
- Laisse donc ta langue fourchue derrière tes dents, scientifique déchu que tu es, énonce sèchement Magnéto en lui jetant une onde magnétique en plein visage sans même ciller.

Le mutant trappu glisse sur le sable avant de poser un genou à terre suivi d’un poing fermé singulièrement haineux. Il lève vers l’ancien ami de son mentor, Charles Xavier, un regard noir.
Le Fauve s’élance alors pour contre-attaquer, sous les yeux ahuris de ses camarades avant de se heurter de nouveau à un champ magnétique, puis de s’écraser sur le mur d’enceinte.
Il rejoint Colossus, juste à sa gauche, qui sort de sa torpeur.
- Espèces d’ingrats que vous êtes ! J’avais pourtant été fair-play cette fois-ci. Une seule fois, avec mon vieil ami depuis très longtemps. Et voilà que cela me porte préjudice, c’est un comble, s’étonne Magnéto en prenant une voix faussement théâtrale.
- Qu’est-ce que tu racontes encore, réplique Tornade.
- Je suis allé voir votre mentor suffisamment à l’avance pour le prévenir que
cette histoire allait plus loin qu’il ne le croyait. Après tout, cela ne concerne
que moi.

C’est alors qu’une colonne de flammes se déverse du navire de Magnéto et se dirige vers le groupe.
- Moi non plus, je ne suis pas venu seul. Et tout comme mon vieil ami, j’ai quelques connaissances en l’art de la rhétorique, s’enquit Magnéto.

Les flammes abondantes et virevoltantes coulent en deux points distincts.
Iceberg serrent ses poings et ses dents à la vue de l’apparition quasi-maléfique de son ancien camarade de classe.
Les yeux nimbés de flammes et le sourire dément, Pyro prend place aux cotés de son Maître. Il arbore fièrement ses mains auréolées d’un cercle de flammes alimenté en permanence.
Pyro est vêtu pour la circonstance. Ses nouveaux pouvoirs pleinement acquis, il arbore une combinaison ignifugée aux lignes dynamiques et aux couleurs tout en nuances, à l’image du feu.
- Sale traître, vocifère Iceberg en se ruant vers Pyro, des pointes de glace jaillissantes de son dos, déchirant ainsi son uniforme sous le coup de la haine.

Son teint devient semblable à de la glace et tout son corps prend la même consistance.
En frappant de tout son corps le corps de son ennemi, Iceberg, sous le choc de la glace et de la flamme, fait dégager une intense vapeur.
Et la vapeur devient brouillard sous les assauts de la glace sur le feu.
Les deux mutants s’affrontent par rafales cadencées et à mains nues.
La vapeur des chocs ne laisse quasiment rien entrevoir de la bataille. Personne ne voit qui, de l’un ou de l’autre, prend le dessus.
Pyro claque alors des doigts et un de ses deux cercles vient se placer sous Iceberg avant de se transformer en une épaisse colonne.
Cette colonne, poussée par une formidable puissance, envoie Bobby dans les airs.
Ce dernier voit, l’espace d’un court moment suspendu dans les airs, que l’intérieur du bâtiment est le théâtre d’une scène chaotique.
Mais ce ne sont pas des X-Men qui livrent bataille
Ce n’est que lors de sa chute qu’il voit un homme imposant et gras venir en direction des portes de la base en se frayant un chemin parmi des cadavres d’hommes et de machines.
Iceberg retombe en amortissant sa chute par une rafale de glace qui forme une rampe. Apercevant alors le navire, il lui vient une idée.
Tout en maintenant Pyro à distance, il prend toute l’Equipe Bleu aussi vite qu’il le peut sur une nouvelle rampe et fonce, sous le nez de Magnéto.
Banshee le couvre en distribuant de sévères rafales soniques qui manquent de faire défaillir les gigantesques flammes de Pyro dressées en remparts défensifs.
Elles reviennent alors à leur taille initiale autour de ses mains. Sur un élan de colère, le feu propulse Pyro vers le bateau, destination de l’Equipe Bleu.
Iceberg les y amène et les pose sur le pont. Là, il glisse jusqu’à son ennemi où il propulse Pyro de sa main libre vers le navire.
- Mais t’es complètement fou, garçon, s’exclame Le Fauve, en retrait. Et on fait quoi de Magnéto ?
- J’ai vu une sacrée surprise qui l’attend derrière les portes de la base, rit Iceberg.
- Cyclope ?
- Non. Mais si c’est lui, il a pris beaucoup trop de soupe ses dernières 20 minutes, rigole tristement Iceberg.

Arrivant sur la proue du navire, l’Equipe Bleu descend lentement pour fouler du pied le métal glacé. Ils regardent tous au loin la silhouette de Magnéto qui disparaît derrière le rideau de fumée.
- Mais tu veux qu’on fasse quoi ici, petit, demande Psylocke.
- Je suis sûr que Magnéto a quelque chose ici. Si Pyro manie aussi bien ses pouvoirs, il doit y avoir une raison. De plus, Magnéto se serait déplacé autrement si il n’avait pas une chose importante, - voire imposante – à transporter.
- Et en faisant cela, tu crois que Magnéto va nous laisser tranquille, poursuit Colossus.
- Je crois qu’effectivement que c’est ce que souhaite à juste titre Iceberg, mes amis, réplique Le Fauve. Il mise sur l’orgueil de Magnéto pour œuvrer ici.

Avant même de répondre par l’affirmative, des flammes viennent lécher les vêtements de l’Equipe Bleu. Iceberg s’interpose entre le feu et ses amis et entre le premier dans les soutes du navire.
Sur le sable, Magnéto voit ses ennemis jurés entrer dans leur futur tombeau.
- J’aurais adoré continuer à palabrer sur nos vieux souvenirs, mes chers confrères, mais j’ai des choses bien plus importantes à régler, dit Magnéto en s’effaçant telle une ombre. Je vous laisse en compagnie de votre ancien camarade et finir vos derniers instants. Adieu.

Par sa simple volonté, les énormes portes de l’entrée principale grincent de leurs gonds et laissent un entrebâillement suffisant pour passer, Mystique à sa suite. Derrière eux, Dents-de-Sabre émerge avec toute la lenteur qui lui est permise et gagne l’autre côté du bâtiment d’un pas lourd et incertain.
Le Maître du Magnétisme avance à l’intérieur de la Base et sort de sa ceinture une bille de métal molle qui lévite autour de lui sur deux trajectoires différentes.
C’est alors qu’il tombe sur un problème de taille.
Un géant de deux mètres vingt cinq, coiffé d’une coupe iroquoise le dévisage avec un grand sourire niais, découvrant des dents de la taille d’une pelle.
Du plat de la main, le titan le claque de façon monumentale.
Frappé de plein fouet, Magnéto dresse au tout dernier instant un écran de métal liquide, semblable à celui qui l’a aidé à s’évader de sa prison de plastique.
La main du gros iroquois rougit à vue d’œil et le géant persiste en le saisissant à bras-le-corps pour lui briser les côtes.
Mais rien n’y fait, car Magnéto appuie sa détermination en élargissant la plaque de métal entre le colosse et lui. Il parvient à écarter les gros bras qui le prenaient en tenailles.
Mystique réplique à son tour en tentant vainement de le faucher par un croche-pied à l’aide de toute une jambe.
La métamorphe se rend soudainement compte que leur intrusion dans la base vient d’interrompre une bataille entre un petite groupe de personnes, située de l’autre coté de la cour et des centaines de robots.
Magnéto ferme les yeux et serre les dents.
Excédé, il sent la colère monter en lui.
En poussant un cri bref, il fait éclater une onde magnétique qui fait s’immobiliser toutes machines dans un rayon de cent mètres.
Une voix douce et familière effleure alors son oreille dans le vent virevoltant, alors que personne n’est à coté de lui.
- Salut, P’pa. C’est sympa de passer me voir…

A SUIVRE…
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MessageSujet: Re: Avant "X-Men: L'Affrontement Final"...   Avant "X-Men: L'Affrontement Final"... EmptyMar 7 Mar - 15:11

Chap 16
Et soudain, c’est le drame…

Cyclope avance dans le second niveau de la Base souterraine avec une extrême prudence. Son moniteur portable lui révèle les lieux, abruptes et sinueux. Remplis de tubes et de canaux en tout genre, l’Equipe Or progresse assez vite malgré le manque de lumière.
Le flair de Wolverine facilite quelque peu la tâche.
Grâce à ce dernier, Gambit parvient à détruire d’une carte chargée une caméra à détecteurs de mouvements, montée sur une machine à rayons laser.
Mais la présence d’une chose de grosse taille signalée quelques instants plus tard par le moniteur de Cyclope complique d’avantage l’avancée.
Cela fait maintenant quinze minutes que Le Fauve a coupé la communication avec eux et aucun n’est en mesure de dire de quoi il en retourne.
La tension monte progressivement et Cyclope, serrant les poings, avance en tête de file, suivi par l’Equipe Or.
Angel, de son coté, est resté nettoyer la zone supérieure, sur ordre du leader.
Un laser vert vise subitement le front de Diablo qui est mis à terre in extremis par Wolverine qui plonge de tout son corps sur lui. Un impact de balle retentit juste au-dessus de leur tête.
- A couvert, hurle Cyclope.
- Tu crois qu’tu vas te l’farcir tout seul ?
- Ferme-la Wolverine et laisse-moi faire !

Cyclope longe la paroi et atteint une échelle qui le mène à un tube parallèle en hauteur. Posté là, il regarde au travers des grilles et se met à portée de l’agresseur. Il active sa visière avec l’interrupteur logé dans le creux de sa paume et frappe.
Sur une graduation de cinq, une rafale de catégorie trois fait l’effet d’une foreuse à grande mèche très puissante.
Et Cyclope frappe trop en arrière de l’intrus, qui s’avère être un droïde plus élaboré que ceux qu’ils ont vus plus haut.
Monté sur des chaînes de tank, le droïde frappe à nouveau en arrosant d’une pluie de balle la zone d’où est parti le rayon optique.
Mais Cyclope, anticipant les réactions de la machine, cours le long de la nacelle le tube.
Il achève son parcours en achevant le droïde d’une rafale quatre à nouveau alors qu’il se trouve au dessus de la machine. Il perce la coque et détruit également le sol du niveau.
- Et voilà notre porte de sortie, conclue-t-il, un peu jovial.
- Bravo, tu nous a donné un joli show, mais on est pas dans la Salle des Dangers, mon pote.
- Allons-y, la voie est libre, assure Gambit qui passe la tête à l’envers dans l’orifice béant laissé par la rafale de Cyclope.

Wolverine se charge à son tour du prochain niveau qui est, selon le moniteur, détenteur de l’alimentation principale. Mais celle-ci est précieusement gardée par un droïde-gardien d’apparence humaine très coriace. Le robot est armé d’une sorte de mini bazooka fixé sur son épaule.
Wolverine, qui a du répondant, avance en silence et lui administre une correction de son crû.
SNIKT.
Il frappe de côté, par un puissant crochet du gauche, toutes griffes dehors.
La machine vacille et réplique dans sa chute par un petit missile jaillissant de son arme.
Cyclope, Gambit, Diablo et Malicia assiste ébahis et impuissants à l’explosion dont l’impact fait exploser tout le coté droit de Wolverine.
Visage, bras et torse du mutant partent en lameaux, ainsi qu’une bonne partie du couloir.
Dans le bruit assourdissant de la déflagration, Wolverine pousse un cri bestial.
S’extirpant des décombres, il dévoile son squelette mis à nu, baignant et coulant de sang, de l’épaule aux doigts.
Le reste de l’Equipe Or est séparé de lui par une pluie de décombres que même Cyclope ne peut balayer d’une rafale optique.
L’X-Man blessé risque d’être soufflé par la rafale de Cyclope qui se résout à évacuer les gravats à la main avec l’aide des autres mutants.
Les os métalliques de Wolverine décharnés demeurent tout de même en activité et cherchent un point d’appui sur la paroi du tunnel.
Les muscles qui partent de son épaule courent le long des os comme une glycine poussant en vitesse accélérée.
Mais le droïde-gardien n’est pas détruit pour autant. Il relance la charge et arrose le mutant d’une centaine de balles tirés depuis la roulette d’une sulfateuse intégré à son bras gauche.
Criblé d’impacts le rendant pareil à une passoire, Wolverine fait tout de même un pas vers le robot qui lance de nouveau un missile.
Mais celle-ci éclate en pleine poitrine du droïde. Il ne fait qu’un pas en arrière suite au recul du tir, miraculeusement épargné par son propore attirail.
Un dysfonctionnement inopiné constitue un temps gagné très précieux à Wolverine qui, à moitié remit de ces assauts, souffle difficilement avec ses poumons enfoncés dans sa cage thoracique sous le coup de l’explosion.
Le droïde avance alors lentement vers lui et Wolverine sent ses jambes se plier sous son poids. Il s’affaisse dans les gravats et place par une prière toute sa confiance dans le métal qui parcourt son corps.
L’adamantium.
S’appuyant sur sa main gauche, il pose son avant-bras droit encore décharné sur son genou, attendant que la machine soit à sa portée.
Cette dernière progresse lentement vers lui et sort de ses fins bras de métal tout un arsenal d’armes blanches tranchantes et sifflantes.
Wolverine patiente encore, le temps que le droïde soit près de lui et se met alors à sourire.
En un geste redoutable, il inflige en un seul coup une terrible mort subite. Un direct du gauche, de sa main de squelette encore métallisée, fracasse la partie frontale de la tête du robot.
SNIKT.
Wolverine sort alors ses griffes à l’exception de celle du milieu. Les deux restantes transpercent dans un craquement de verre les objectifs qui servent d’yeux au droïde-gardien.
Wolverine reste dans cette pose, face à cette boîte de conserve tueuse.
Le processus d’auto-génération est très douloureux.
Plus la blessure est grave, plus la douleur est importante. Les muscles du bras se terminent et ceux de l’avant-bras commencent.
Sous les yeux de Malicia qui vient de sortir des décombres, Elle voit le bras décharné et presque mutilé se reconstitue à vue d’œil, sous les grognements et les cris assourdies par les crocs serrés de Wolverine.
Tous les autres regardent, stupéfaits à la reconstitution des tendons, qui relient les muscles. Le pont de chair affirmant sa prise entre l’épaule et le poignet, l’épiderme se reforme à son tour depuis le coude.
Puis le processus s’éparpille de part et autre du bras pour regagner un aspect neuf.
A ce stade-là, Wolverine manque de défaillir, mais se ressaisit lorsque ses ongles et ses poils finissent de repousser au travers de sa chair flambant neuve.
Il achève alors sa victime figée dans une gerbe d’étincelles alors qu’il abaisse le bras pour trancher le tas de ferraille en deux et repousse violemment les morceaux en arrière.
Le tas de câbles et de métal retombe bryamment quelques mètres plus loin.
- Wolverine, est-ce que ça va aller ?
- Ouais, c’est bon. On s’casse d’ici vite fait, rugit Wolverine en se tordant de douleur pendant qu’il se relève péniblement.
- T’es sûr de toi ? Et l’alimentation, demande Cyclope. On est tout près, d’après le moniteur.

Wolverine fait craquer son cou et regarde derrière la machine. Il remarque la présence d’une porte au fond du tube, scellée à la façon d’un sas de sous-marin. Wolverine écarte le cadavre du robot d’un geste las.
Sean intervient et force sur ses bras pour tourner le volant centrale de la porte.
L’accès déverouillé, l’Equipe Or tombe sur une énorme armoire électronique clignotante de vert et de rouge.
Une petite boîte de câbles cachés par le cadavre du droïde-gardien se trouve plus bas, avec sur le coté une manette. En deux coups de griffes de sa main neuve, il détruit la précieuse boîte.
- C’est fait. Heureuse, ma poule ?
- Parfait, dit Gambit. Allons-y, on arrive au 4ème niveau, on est tout près.
- Partez d’vant, j’finis le nettoyage ici. J’dois opuvoir trouver d’autre armoire de ce type dans se niveau à désactiver. Vous en faites pas pour moi, j’en ai vu d’autres. J’vous rassure tout d’suite : c’que j’viens de vivre, c’est du p’tit lait comparé à ce que j’me tape d’habitude. Noeinoeil, vas-y donc.

Si tôt dit, sitôt fait, la rafale crée un trou suffisamment grand pour permettre à l’Equipe de s’extirper de cette partie du niveau qui est devenue une décharge en l’espace de quelques instants.
Malicia, les larmes aux yeux lui sourit, tandis que le Cajun se contente de lui dire «Bien joué» dans un accent frenchie.
- Allez, cassez-vous, insiste Wolverine, voyant qu’ils ne bougaient pas d’un poil. Je vous rattraperais, soyez-en sûr.

Gambit ouvre la marche. Il adresse à Wolverine un clin d’œil amical et descend.
Une forte lumière s’échappe du trou et le Cajun est forcé de plisser les yeux.
Mais avant même de descendre complètement, Cyclope le saisit par l’épaule.
- Il y a trop de lumière, laissez-moi y aller d’abord. Ma visière me couvre plus facilement que vous. Où est Diablo ?
- Ici, Mein Freud, répond Diablo, le visage entre lumière et ténèbres.
- Ben merde alors, tu d’viens invisible toi maintenant, demande Wolverine ?
- Dans l’obscurité, ma peau réagit et je deviens quasiment invisible, c’est vrai.
- Wolverine, on se retrouve tout à l’heure, dit Cyclope.
- Comptes sur moi, dit simplement le mutant griffu.

Wolverine s’efface dans l’ombre d’une tuyauterie avant de totalement disparaître. En attendant de se faire à la lumière, Gambit marche en crabe d’un pas feutré, une main portée sur son holster dorsal où dort sa meilleure amie, sa fameuse canne télescopique en métal et de l’autre tient Malicia par le bras.
La file indienne formé par les membre de l’équipe suit Cyclope de près, qui est le moins pénalisé avec sa visière en Rubis à Quartz.
Ils progressent alors dans le dernier niveau, titanesque.
Ils se retrouvent au plafond d’un immense échafaud qui est en suspension à plus d’une trentaine de mètres au dessus du sol.
La grande nacelle grillagée dans laquelle ils marchent en silence semble fixée par des câbles et des poutres en béton. Cyclope se risque à jeter un œil en bas et manque de s’étrangler de stupeur.
L’endroit, résultat d’une architecture magistrale, ressemble à un bunker de la NASA où sont entreposés en ligne un nombre incroyable de Sentinelles.
Installées sur leur rampe de lancement, elle semblent prêtes à partir. D’après la disposition des lieux, la rampe de lancement s’étale sur un bon kilomètre, ce qui doit signifier que l’ensemble de l’attaque surgira depuis le Parc National.
- Seigneur, étouffe Cyclope dans un murmure.

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MessageSujet: Re: Avant "X-Men: L'Affrontement Final"...   Avant "X-Men: L'Affrontement Final"... EmptyMar 21 Mar - 20:38

Chap 17
Une découverte de taille

Dans le navire de Magnéto, l’Equipe Bleu progresse lentement, tout en parlant à voix basse pour ne pas faire de bruit.
- Tornade, je suis persuadé que Magnéto a laissé ici sa dernière arme, chuchote Le Fauve. Sinon pourquoi s’être effectivement déplacé de la sorte ?
- Chhht, rétorque Iceberg. L’air est plus chaud en bas.
- Comment tu sais ça ?
- Ma glace suinte de plus en plus. Regardez, le couloir se scinde en deux.
- On ne se sépare pas, Iceberg, dit Tornade sur un ton ferme. On reste groupés.
- Je ne suis pas d’accord, je veux m’occuper de John. J’ai des comptes à rendre avec ce traître. Vous n’avez qu’à aller voir ce qui se cache là-bas et…

Tout à coup, une gerbe de flammes vient lécher le corps de glace d’Iceberg et le happe. Le Fauve qui est dans la trajectoire, esquive le coup en emmenant Tornade et Banshee avec son corps massif et athlétique.
Le couloir emprunté par Iceberg étant devenu impraticable par la chaleur devenue écrasante, Tornade entend alors des plaintes d’agonie provenant de l’autre issue.
- Ecoutez, vous entendez ces supplications, demande-t-elle aux autres.
- On dirait des appel à l’aide, répond Le Fauve en tendant son oreille pointue.
- Venez, allons voir ce qu’il en est, répond Psylocke en progressant dans la direction des voix.

La pénombre enveloppant l’Equipe Bleu, la tueuse nipponne fait jaillir la dague psychique de son poignet dans une fumée rouge prenant la forme d’une lame acérée. Sur ses gardes, elle avance lentement.
Cette faible lueur les guide dans un long couloir durant lequel les X-Men, tous sens en alerte, se préparent à une attaque surprise. Colossus fait pousser sa carapace de métal tandis que les cordes vocales de Banshee vibre d’un son quasi inaudible, prêt à frapper d’une rafale sonique.
Le Fauve entre alors en contact avec des barreaux.
L’instant qui suit est très rapide.
Un bras s’enroule autour de son torse épais, un autre l’attrape par la gorge, deux autres s’emparent de ses bras et un autre joint ses chevilles d’un coup net.
Colossus s’apprête à pulvériser les barreaux de sa poigne de fer lorsque Le Fauve parvient à se dégager les pieds.
D’un saut, il les plaque sur les barreaux pour pousser le plus fort possible et se dégage de cette étreinte. Il amortit son dégagement par un salto pour atterrir en face d’autres barreaux.
- Regardez, des nouveaux sont arrivés, fait une voix.
- Ils ont l’air en bonne santé, dit une autre.
- Vous croyez qu’ils sont venus nous sauver, interroge une troisième.

Psylocke dirige automatiquement sa dague vers une voix dès que celle-ci résonne dans les lieux. Mais rapidement, de longues plaintes émanent de toutes les directions à la fois.
Au moment où Banshee parvient à trouver l’interrupteur à tâtons, il allume les néons et des cris éclatent de toute part.
- Pas la lumière, non !
- Noooon, éteignez, éteignez !
- Mes yeux, raaaah, mes yeux !
- Cette lueur c’est insupportable !
- Silence, s’exclame alors une voix qui fait taire toute les autres de ce brouhaha incessant. Eteignez les lumières, ils ne peuvent pas la supporter à long terme. Allumez l’autre interrupteur à votre gauche, cela diffusera une lumière plus tamisée.

Banshee observe la réaction de Tornade, qui acquiesce et le chanteur s’exécute.
Tout le monde replonge dans les ténèbres avant d’être baigné dans une lueur surnaturelle à la teinte verdâtre.
Les X-Men se rendent compte de l’impressionnante geôle géante autour d’eux.
Se trouvant au bout d’une impasse, ils sont situés au centre d’une soute immense. Tout autour d’eux ne se trouvent que des barreaux fixés par d’énormes boulons au sol et très haut dans le plafond de métal, derrière lesquelles titubent des personnes aux mines affreuses et tristes.
Certains d’entre eux possèdent d’étranges difformités osseuses ou musculaires, tandis que d’autres semblent être le résultat de métissage contre nature.
Tornade est stupéfaite à la découverte d’un endroit pareil ou s’entassent près d’une centaine de personnes. Sentant les larmes lui monter au visage, elle réprime son envie de pleurer et s’approche alors de la source de cette voix autoritaire avant de marquer un temps d’arrêt.
- Nous sommes les X-Men, finit-elle par dire. Nous venons arrêter le terroriste Magnéto et détruire toute tentative à l’encontre de l’ONU. Nous ne voulons pas que ce Projet Aurore aboutisse et nous agisson par bonne foi. Et vous, qui êtes-vous ?
- Non, nous devons pas dire qui nous être, fait une voix à sa droite. Ou lui nous tuer tous. Tous mourir !
- Alrik, tais-toi, fait la voix autoritaire. Nous sommes les Morlocks, nous avons étés rejetés du monde des hommes et vivons parmi leurs déchets voilà bien la moitié d’un siècle.
- Magnéto, qui est-il pour vous, demande Colossus.
- A votre avis ? Regardez un peu plus autour de vous et réfléchissez avant de dire quoi que ce soit de futile, rétorque la voix. Nous somme ses prisonniers. Non plutôt ses soldats, devrais-je dire. Nous sommes son armée personnelle.
- Votre nom, poursuit Tornade.
- On m’appelle Callisto, dit la voix alors qu’une femme fatiguée par l’emprise du temps s’avance vers elle.

De son coté, après avoir fait une dégringolade de plusieurs escaliers et dévalé une dizaine de couloirs aux angles menaçants, Iceberg échoue au centre d’une longue salle rectangulaire dans lequel au pied de chaque mur un rideau de flammèches éclaire le sinistre endroit.
Devant le mutant de glace, Pyro le regarde avec des yeux de déments contenus. Derrière lui, une étrange construction. Une voûte encadrée par de petites sphères de diamètres variables tournant de façon anarchique.
Pyro se place juste en dessous et un champ bleuté enveloppe son corps et l’électrise un court instant. Juste après cela, une tige de métal logée à la base des deux arcs formant cette curieuse arche jaillit et se plante dans la nuque d Pyro.
A son extrémité, une seringue répandant un liquide azurée.
- Pyro, qu’est-ce que tu fais, chuchote Iceberg.
- Oooooh, Ouiiiiiiiiiiii, siffle Pyro. C’est si grisant...

Un champ magnétique parcourt alors l’ensemble du corps de Pyro par petites ondes successives et le mutant, de nouveau tout feu tout flammes, hurle sa charge contre Iceberg.
De nouveau, les deux jeunes hommes se livrent à un combat aux racines ancestrales.
Le feu contre l’eau.
Mais la puissance que dégage Pyro lui donne le dessus sur Iceberg, qui malgré ses boucliers défensifs, ne parvient pas à contenir les assauts flamboyants de Pyro.
Le nouveau mutant de Magnéto donne forme et consistance à ses flammes endiablées. Les javelots de glace en viennent difficilement à bout.
Iceberg se rend compte que la force de son ennemi est liée à la construction de cet appareil.
Mais tenter d’utiliser la machine de l’ennemi risque de faire de lui un être docile et capable d’agir sous les ordres de Magnéto.
Il le devine aisément en voyant les yeux teintés de gris de Pyro.
Iceberg se résout à utiliser cette mystérieuse machine, dasn le seul but d’équilibrer ses chances contre Pyro.
Mais il doit d’abord faire diversion.
C’est pourquoi, il utilise ses forces pour créer un artifice sur lequel Pyro use une puissance acharnée.
L’X-Man profite de ce bref moment d’inattention pour se mettre sous la voûte, précisément là où se trouvait John. Il subit alors le champ de force bleuté.
Pyro, se rendant compte trop tard de la supercherie, est surpris et ne peut rien faire. Si il l’attaque maintenant, il risque de détruire toute l’installation bâtie par son maître. Mais il change d’expression lorsqu’il voit surgir lentement la tige à la seringue d’azur viser la nuque du jeune X-Man.
«Et si Iceberg devient l’un des nôtres ?», se demande Pyro. Il pourrait être un allié puissant. L’Eau et le Feu marchant côte à côte, quelle satisfaction en tirerait notre Maître. A cette idée, Pyro ne peut réprimer un sourire, en regardant la tige amorcer un mouvement de recul avant la frappe finale.
Mais Iceberg s’en aperçoit et esquive en penchant son buste sur le coté, laissant la tige frapper le vide.
Sentant des picotements partout le long de son corps, Ie mutant regarde alors rapidement ses mains, consistant comme de la glace, mais luisante d’une lueur bleu particulièrement dense.
Il sent affluer en lui un pouvoir dormi en lui dont il ne soupçonnait même pas l’étendue. Il se souvient alors des ondes magnétiques.
- Magnéto ne m’aura pas moi comme il t’as eu toi, Pyro, hurle-t-il avant de geler l’ensemble du dispositif d’une couche de gel solide comme le diamant.
- Noooooooooooon ! Tu vas me le payer, Bobby, crache Pyro en fermant les poings nimbés de ses flammes ardentes. Celles ci grossissent à vue d’œil.
- Pour toi, ce sera «Monsieur Iceberg», petite allumette, rétorque Iceberg en souriant, ne s’étant jamais senti aussi bien.
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