couverture :
La vie n’est pas une route morne et sans intérêt. Pas pour lui. Il pense parfois à cela, combien il aime ce qu’il fait. Malgré le poids de son deuil, malgré les morts, malgré tous ça. Il aime scruter sa ville la nuit. Mais il piétine cette pensée lorsqu’elle affleure son subconscient, il n’est pas ici pour s’amuser, ni pour aimer. Un membre de la communauté musulmane a été retrouvé mort, la peau du visage complètement enlevé. Il sent encore l’odeur de vomi des policiers appelé sur le crime. . Et sur un mur écrit de la peinture rouge une seule lettre « I ». Tout comme ses parents il y a bien longtemps. C’est comme si à travers chaque enquête il expiait un crime. Il se sentait si responsable de leurs morts qu’il traquait tous les criminels, pour ne pas regarder la vérité en face. Il n’attrapera jamais celui qui a pris les siens. Le salaud qui a fait ça pense peut-être le narguer, mais comment peut-il penser s’en sortir ? Personne n’échappe à Batman.
Commissariat de police de Chicago. Bienvenue en enfer. Deux semaines que je suis arrivé dans cette foutue ville. Deux semaines que je vis dans un appart’ minable avec des pervers d’un côté et une putain de grosse truie de l’autre qui se touche le soir. Même le train qui passe toutes les trente minutes ne couvre pas leurs bruits abjects. Ce genre de trucs, ça peut vous ôter toute envie de bander pendant au moins 15 ans à la longue. Putain de ville…
Et si y avait que ça ! Mais non…ces connards de flics de merde qui me filent toutes les affaires à la con…moi, le bleu sortit de l’école de police…ils croient qu’ils peuvent m’avoir, qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent…ils se plantent ! Une à une, je ramasse les preuves de leurs fraudes et leur corruption…et un jour, je les coincerais…mais en attendant, ils me baisent quand même…
Pff ! Déjà 18 heures et j’ai encore deux dossiers à voir…allez, voyons cela : des cas de blessures physiques…sur criminels en plus…et ben, pour une fois qu’une de ces tapettes de citoyen fait quelque chose, je sens que je vais devoir l’arrêter…foutu pays, va…tiens, y a des témoins…wow ! Ils devaient avoir fumer un truc pas clair : un monstre sombre, à la force surhumaine, rapide comme le vent, discret comme le noir…le flic qui a prit la description devrait devenir poète, va…
En tout cas, c’est pas demain la veille que je rencontrerais ce « machin »…enfin, on verra…cette foutue ville va encore me faire chier, je le sens…
« Vite ! On à homme la trentaine, race blanche, blessé à l’arme blanche. En plein délire post traumatique…
- Je m’en occupe amené le dans la salle d’op’ !
- Bien docteur Wayne.
Parfois la vie est étrange. C’est lui qui avait infligé ses blessures. Mais ici Batman n’avait pas son mot à dire, ici régné le docteur Wayne, ici c’était son héritage, la seule chose qui le raccroche à son père…
L’opération avait réussit, le gars s’en sortirait. Il allait encore parler de chauve souris vampire mais bon c’est le risque du métier de balance ça. Mais l’histoire de ce matin lui trottait dans la tête, il ne comprenait pas… Il eu alors une idée, il prit l’ascenseur et descendit au 3eme sous-sol. Il ouvrit les portes de la morgue et se dirigea vers le casier 67. Il l’ouvrit sortant un corps bleuté. C’était un membre influent de la communauté musulmane de Chicago. Laquelle était partagée entre peur et vengeance, les rues n’allaient pas être sur longtemps à ce train là.
Le corps est comme il a été trouvé. Mais il ne comprenait toujours pas…
« Monsieur Wayne ? Que faites-vous là ?
- J’examinais le corps Harvey et vous ?
Harvey Dent était le procureur général et un ami de Bruce.
- Pour comprendre comme toi Bruce, mais un autre corps a été trouvé. Un commerçant étouffé avec sa marchandise. Et un signe sur le mur.
- Quel genre de signe ?
- Deux i l’un contre l’autre. La police cherche encore. Mais ils n’ont pas l’air trop presser.
- Vous êtes sur le dossier ?
- Oui.
- C’est normal alors. Ils ne vous aiment pas.
- Je sais mais vous savez que je m’en fous royalement.
- Je sais. Ils ont mis qui sur le coup ?
- Gordon, un nouveau. Pas encore vu mais pas aimé par les autres. Peut-être un allié…
- Peut-être, oui… »
Tandis que Bruce examinait parcelle de peau après parcelles de peau avec ses mains gantées et ses lunettes de vue, Harvey Dent soupirait. Il avait toujours détesté les hôpitaux, et même si le médecin et lui étaient amis et s’étaient régulièrement aidés (en fait, c’était le médecin qui aidait souvent le procureur avec des autopsies plus poussées que celles de l’institut médico-légal), cette odeur dérangeante et cette impression d’étouffer ne partaient pas du trentenaire.
« Ce n’est pas possible…
- Vous dîtes, Bruce ?
- Rien…enfin si. Je ne comprends pas. Pourquoi s’acharner ainsi ? Pourquoi cette lettre peinte sur le mur ? Pourquoi enlever le visage ? Pourquoi lui ?
- Crime raciste ? Concurrence violente ? Simple délit de sale gueule ? Ca doit sûrement être ça…
- Non. Pas avec un tel acharnement. C’est méthodique, pensé et précis…
- Hey, Bruce, fais gaffe, tu parles comme un flic ! »
Oui il fallait faire gaffe, une identité secrète ça à pour but de le resté…
Je suis son instrument, l’expression de sa volonté. Il me parle, Il nous parle à tous mais ils n’écoutent plus. J’ai un travail, une mission. Depuis quelque temps un confrère est en ville. Mais cela n’est pas suffisant, ils leurs en faut plus. Les deux premiers ne sont pas assez, il doit y en avoir d’autres. Je dois terminer ma mission et me méfier de la chauve-souris qui me suit. Mais rien ne m’arrêtera. Je serais son bras, je ferais appliquer La Loi, respecté sa Parole. Ah… ma proie vient d’arriver, je ne devrais pas mais je ressens du plaisir à faire mon travail. La vie semble moins triste, ici il se sent comme… un dieu. Mais il repousse cette pensée, il n’est rien, rien qu’un outil… il secoue la tête et se dirige vers la victime, elle se retourne et lui sourit… puis plus rien… rien de plus qu’un cri sans réponse au milieu de la nuit dans Chicago…